mercredi 2 octobre 2019

L'enceinte d'Ambleny














  Flirtant avec le fleuve Aisne, sur sa rive gauche, entre Soissons et Compiègne à la limite Est du département de l'Oise, Ambleny, placée dans la vallée de l'Aisne, c'est entourée de places fortes plus ou moins grande, telle: Cuise-la-Motte, Longpont, Coucy-le-château, Soissons,...   Située au Sud-Est du département de l'Aisne, dans l'axe Nord-Est de Pierrefonds à quelques encablures de Soissons, la terre et le village d' Ambleny appartenaient dès le Xe siècle aux chanoines de la cathédrale de Soissons. Plusieurs fiefs composaient se village.









 Localisation : 02 290, département de l'Aisne


Région : Hauts-de-France






La terre et le village d' Ambleny appartenaient dès le Xe siècle aux chanoines de la cathédrale de Soissons qui, selon un usage général dans les communautés religieuses, prirent parmi les seigneurs voisins un avoué auquel ils en confièrent la défense. Leur choix tomba sur le seigneur de Pierrefonds qui y fit aussitôt construire un château-fort.

L'enceinte était flanquée de tourelles, comme l'indique une gravure de Tavernier. Un autre bail de la tour, daté du 3 Mai 1742 nous apporte quelques précisions sur l'enceinte. Voici comment était désigné la propriété louée ce jour-là à Philippe Hénin, vigneron à Ambleny :  la tour château et maison d'Ambleny, cours pour pris comme tout se comporte fermé de murailles et fossés alentour où il y avait autrefois un pont levy tenant d'un lez au cimetigre d'autre au chemin et derrière la dite tour un clos cy devant vigne à présent en terre labourable contenant huit septiers nommé le clos le Roy tenant d'un lez au presbitaire d'autre au grand chemin par bas à la sente qui mène à la plaine d'autre par bas à la terrière appartenant aux dits sieurs de Chapitre seigneur dudit Amblegny.

De cette petite forteresse ne subsiste plus que le donjon. Son plan est très voisin de celui d'Etampes dont il s'inspire peut-être, sans que la filiation soit possible à établir. Il est constitué de quatre tourelles cylindriques reliées par de brèves courtines. Conservé sur une bonne vingtaine de mètres, on y pénétrait autrefois par une porte percée en hauteur.


L'enceinte

Si on admet que l’enceinte était précédée d‘un fossé de 10 m de largeur, la superficie totale du château pouvait être au maximum de 1800 m2. L'enceinte du donjon d’Ambleny n’a donc jamais consisté qu’en une courtine qui pouvait avoir 1’50 m d’épaisseur et 6 ou 7 m d’élévation enfermant une cour polygonale dont la plus grande diagonale n’excédait pas 50 m. La porte d'entrée située à l’Est était défendue par deux tourelles et comportait un pont-levis.
Un ouvrage en maçonnerie ou une passerelle démontable du donjon reposait sur le mur d’enceinte et sur un pilier intermédiaire.
Au sud, la distance entre la tour et la limite de propriété n’est que de 8 m, ce qui est insuffisant pour pouvoir replacer un passage assez large, le mur d’enceinte et le fossé. Une fondation de mur, qui est parallèle à la rue existe sous le sol du jardin à 3 m environ en retrait de la limite de propriété actuelle. C‘est peut-être celle du rempart, ce qui indiquerait que la rue longeait le fossé. A l'Ouest par contre, la distance est plus grande (22 m) et pouvait donc comporter le fossé. Au Nord et au Nord-Ouest, les jardins légèrement en contrebas des terrains avoisinants, indiquent le tracé des fossés. Enfin, à l'Est, du côté de l'église, il devait disparaître et laisser place à un escarpement au sommet duquel se dressait le mur d'enceinte.

Le chemin d'accès au château est une rampe qui contourne la tour par la droite. Cette disposition était la seule possible.Dans sa notice historique et descriptive sur Ambleny (1856), l'abbé Poquet écrit que selon le propriétaire de l'époque, l'enceinte était flanquée de cinq tourelles dont deux encadraient l'entrée et qui avaient déjà disparu. Le même auteur ajoute que la partie du nord était défendue par un corps de logis dont on a retrouvé des substructions. Un bail du 14 Octobre 1688, devant Me Lardon, notaire à Ambleny, par lequel le Chapitre louait la maison de la Tour à Pierre Decque, nous apprend que le bailleur se réserve la chambre haute de la tourelle proche de la dite maison P. L'enceinte était donc bien flanquée de tourelles, comme l'indique la gravure de Tavernier.

Au XIIIe siècle, on a voulu munir le donjon d'une passerelle mobile actionnée par un mécanisme situé dans le local qui se trouve au-dessus et dont nous reparlerons plus loin. Les reins de la voûte située au-dessus de la porte ont été entaillés, afin de pouvoir loger la passerelle en position relevée, tandis qu'une étroite fente a été aménagée au-dessus, celle-ci coupant la voûte à la clef. Cette fente est reliée au local situé au-dessus par un conduit de 0,17 de diamètre qui traverse l'escalier. Ce conduit était manifestement destiné au passage d'une chaîne permettant le relevage du pont-levis. On peut se poser la question de savoir quel a été le dispositif de relevage.
Une chose est certaine : le mécanisme n'a pu être constitué par une poutre et un étrier, tel qu'on le rencontre habituellement. En effet, un tel mécanisme aboutit, comte tenu des dispositions constructives adoptées, à l'impossibilité de relever complétement la passerelle.

 Au XVIIIe siècle il n'en restait que des ruines. Le donjon seul encore entier est formé de quatre tours rondes reliées par un mur de courtine très étroit. Les murs de l' enceinte extérieure de ce château étaient garnis de tours sur toute sa circonférence, construitent sur des longueurs linéaire. En temps de guerre, le chapitre de Soissons en confiait la défense à un capitaine. C'est ainsi qu'en 1359 il remit la garde du château d' Ambleny à Thibaut de Moreuil, seigneur d' Arcy, aux conditions suivantes:
 Ce seigneur devra se fournir en tout temps de quatre glaives étoffés plus ou moins et en cas d'approche de l'ennemi, garnir la forteresse d'autant de gens de guerre qu'il en pourra tenir. Le doyen et les chanoines seront reçus dans le donjon détruite en cas de siège..

Pendant la guerre des Armagnacs et des Bourguignons, le château d'Ambleny fut plusieurs fois pris et repris par les deux partis. Guillaume de Flavy, seigneur de Fère, s'en saisit au nom du roi en 1436, et prétendit s'emparer de la seigneurie. Le chapitre de Soissons ne put rentrer dans ses droits qu'en 1448. — On remarque dans la prairie d'Ambleny une espèce de fortification en terre de forme ronde qui paraît être le reste d'un ancien camp retranché.

En 1899, des fouilles furent entreprises au Châtel où l’on retrouva des traces d’habitations : cendres, charbon, blé brûlé, ossements d’animaux, poterie… Ce qui fit supposer à l’abbé Letombe (curé à Ambleny vers 1900) l’existence d’un rempart et d’une enceinte fortifiée. Cette sorte d’emplacement, situé sur un promontoire, porte le nom de castellum. Celui d’Ambleny dominait la route de Soissons à Senlis qui bifurquait à Pontarcher pour aller vers Noyon. À la fin du XIXe siècle, de nombreuses pièces d’or romaines et gauloises furent découvertes à l’entrée du camp, ce qui permet de dire que ce lieu a été occupé de façon certaine par des Gaulois.

L'enceinte gauloise, située sur la rive gauche de l'Aisne, sur la commune d'Ambleny, positionnée à 10 kilomètres de Soissons, placée au lieu dit "chaté" à l'extrémité de la montagne domine la vallée. De 8 hectares et 20 ares, la fortification principale est entourée d'un très large fossé creusé dans le tuf et la pierre. Les déblais ont permis de construire un retranchement sur une longueur de 225 mètres ce qui ne permettait pas une attaque.
L'Est et le Sud-Ouest qui était pourvus de pentes moins abruptes fut aussi fortifiée mais plus différement que la partie Nord-Est.

Le donjon commandait plusieurs voies de communication importantes : l'Aisne, le ru de Retz, par lesquelles se faisait le charriage du bois de la forêt de Villers-Cotterets, l'ancienne voie romaine de Soissons à Amiens et surtout sa bifurcation qui, de Pontarcher, conduisait directement à Pierrefonds. Elle a donc pu avoir un intérêt stratégique pour Pierrefonds.


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Les seigneurs d'Ambleny

1157. Ansculfe d'Ambleny, chev.
1178-84. Hugues Ier d'Ambleny, damoiseau.
1184-88. Wibald , chev. d'Ambleny; femme, Juliane ; Jean, son frère.
1190. Adam d'Ambleny.
1195. Herbert Ier d'Ambleny.
1200. Jean d'Ambleny. Il prit part à la conquête de Constantinople.
1202-04. Hugues II d'Ambleny, chev.; femme, Elizabeth.
1209. Roger d'Ambleny.
1211. Hugues III d'Ambleny, chev.
1225. Herbert II d'Ambleny; femme, Elizabeth.
1250. Gilles le Brun de Trasignies , seigneur d'Ambleny. Il échangea cette terre avec le roi , en 1258, contre celle de Roupy.
1260. Jean II dit Basins, chev. d'Ambleny.
1266. Thomas d'Ambleny dit de Bagneux ; femme, Stismas.
1295. Pierre de St-Germain, seigneur d'Ambleny.
En 1296, le roi vendit la terre et la seigneurie d'Ambleny au chapitre de Soissons.
1301-07. Jean de St-Germain, seigneur d'Ambleny.
1427. Guyard Basins, d'Ambleny, écuyer.




Si les seigneurs de Pierrefonds n’ont jamais possédé la seigneurie d’Ambleny, il parait certain qu’ils étaient les avoués du Chapitre. C‘est à ce titre que celui-ci les autorisa de construire un château, moyennant une redevance de 10 livres par an que le roi de France payait encore en 1296, comme successeur de ces seigneurs. C‘est parce qu’ils étaient chargés de protéger la seigneurie qu’ils percevaient sur les habitants de celle-ci un droit de vin d’avouerie et qu’ils pouvaient réquisitionner trois chevaux pour leur armée.


Les fiefs

Il y avait jadis à Ambeny trois fiefs nobles nommés l'un de la Tour ou du Donjon, l'autre du Châlel, et le troisième du Pressoir, chacun avec des seigneurs particuliers.


 Le Fief du Donjon était nommé aussi la forteresse du Rondail ou de Fouace.

1200. Yves-Gervais Tristan de Passy , chev., seigneur du Donjon , chambellan du roi Philippe-Auguste, et frère du fameux Pierre Tristan de Passy; femme N., surnommée la Trésorière; enfant, Barthélemi.
12... Bartbélemi de Passy, seign. du Donjon; femme, Pétronille; enfants: Guillaume, Gervais, Perrette. 12.. Guillaume de Passy, seign. ; femme, Isabeau ; enfants : Gentian , Jacqueline , Agnès dite la Marcelle.
1300. Gentian Tristan , chev., seign. dudit ; d'abord huissier d'armes du roi , puis amiral de France; femme, Marguerite de Poilvilain ; enfants, Gentian et Tristan.
1325-49. Gontian Tristan II, seign dud., maître enquesteur des eaux et forêts de France. Le fief du Châlel ou de Margouil appartint longtemps aux religieux de Valsery , qui le vendirent à Antoine d'Estrées, seigneur de Coeuvres.


 Le Fief du Pressoir.

1206. Enguerrand d'Ambleny, s. du Pressoir?
1295. Michel le Paumier dit Monthabren, seig. du Pressoir.
1307. Baudet de Montbabren, seign. dud.
1657. Nicolas de Homblières , écuyer, seign. dud.; femme, Louise de Bethencourt, veuve de Claude Poulain.


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La ville d'Ambleny


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L'enceinte Gauloise d'Ambleny
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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

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Le monde des châteaux






 Tourisme Aisne

















































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