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Exposition de l'association

Châteaux, château-fort

Les château-fort

vendredi 24 mai 2024

L'enceinte de Marle

 

 




En 1648









 Placé au Sud-Est de Guise et au Nord-Est de Laon, cette ancienne grande capitale, Marle, petite ville du grand Laonnois située aux portes de la Thiérache est établie sur un haut plateau surplombant la vallée. Elle est traversée par deux rivières : la Serre et le Vilpion et est construite sur un éperon marneux dominant la vallée de la Serre qui lui a donné son nom par la constitution même du sol.








 Localisation : 02 250, Marle 
département de l'Aisne.

Région : Hauts-de-France



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  Le château qui existait dès le Xe siècle occupait une partie d'une colline marneuse surplombant la vallée de la Serre. Auprès de ce château se développa une ville fortifiée dont le rempart Nord s’appelle rempart de la Motte et se termine à la Tour du Mutte. Les fossés aboutissaient du côté Sud-Est à une série de dépressions, nommées le Bail ou les Bailles, qui contribuaient à la défense de la ville de ce côté.
 Au XVIIIe siècle il est question de la «huré du faux Bail » (Arch, de VHôtel-Dieu). Le double caractère de dépression et de retranchement fortifié est déjà signalé par Du Cange lorsqu’il définit ballium : propugnaculi species ... locus palis munitus et circumseptus ; impluvium mûris cinctum (voir aussi ex.). Le Bail une fois comblé a servi de champ de manœuvre, tandis que le faux Bail, emplacement contigu, était un terrain de jeux en vue de «l’esbattement des enfants ». Mais «Bail » et «Faux Bail » ont servi aussi à désigner les terres avoisinantes (XVIe-XVIIe siècles, Arch. dép. E 547, E 553, E 40). De nos jours le Bail est à Marle la place publique par excellence : le premier dimanche de Septembre s’y déroule la «fête » communale. Déjà à la fin du XVIIIe siècle on écrivait de cette «place » : «c’est là où se délassent les citoyens, où ils vont jouir le soir de la fraîcheur ; c’est là où les troupeaux vont se mettre à l’abri de la grande chaleur du midi ; c’est encore là où la jeunesse va s’exercer fêtes et dimanches aux jeux de battoi, de paume, de dame ; c’est enfin là où se tient la foire aux bêtes les jours de marché ».
Le plan cadastral porte en outre «au dessus du Bail ». La «Carrière dure » est parfois aussi appelée «Carrière du Bail ».

Autour de Marle s’était constitué et développé depuis longtemps un réseau de voies de communications. Le terme le plus ancien, celui de «chemin », est le plus représenté sur le cadastre : ex. le chemin de Coucy, ancien chemin de Coucy à Vervins, qui suit la rive droite du Vilpion ; le chemin de la Procession rappelle le tracé emprunté autrefois par la procession des Rogations. Certains chemins ont disparu (chemins de Coucy, de Toulis, vieux chemin de Montcornet, etc...) ; d’autres, après avoir modifié leur aspect et rectifié leur tracé, sont devenus des routes : l’ancien grand chemin royal de Laon qui reliait Laon à Froidmont, Voyenne et Marie (vieux chemin de Laon) est devenu la route de Laon.

Marle, autrefois nommé Malain ou Male avec une forte accentuation de la première et longue syllabe ma, était autrefois une bonne ville c'est-à-dire une ville fortifiée ceinte de remparts, défendant le pays. Marle a été rattachée au domaine royal français en 1607. Il ne faut pas oublier, comme le montrent ses armoiries récentes, que Marle est le nom d'une ancienne seigneurie érigée en comté en 1413 pour Robert de Bar, qui appartint successivement aux Maisons de Coucy, Bar, Luxembourg-Saint-Pol, Bourbon-Vendôme et Mazarin. La haute ville en était le centre politique et religieux de la région. La Serre dont le comté contrôlait les pontenages et les gués était ainsi nommée la rivière de Marle. Enguerrand, descendant de croisés prestigieux et puissant seigneur de la région, songeait à protéger la ville de Marle par un mur d'enceinte flanqué de tourelles, de bastilles, de poternes et entouré de fossés. La muraille prenait naissance du côté Nord du château. Elle dominait la vallée d'une cinquantaine de mètres et se profilait jusqu'à la grosse Tour du Mutte (qui existe encore), située à l'Ouest. Le mur d'enceinte allait s'arrêter à la Porte Saint Martin. Puis il continuait en ligne directe vers le Sud, jusqu'à une autre porte de la ville appelée Porte Marie, puis contournait l'enceinte de la cité jusqu'à une troisième porte appelée Porte Notre Dame, qui séparait de la ville le faubourg Saint Nicolas et la route de Montcornet.Le mur d'enceinte s'arrêtait à la Porte Notre Dame. Les remparts ont été conservés jusqu'à nos jours, grâce aux soins qu'en prenaient les seigneurs de Marle.
Le nom de la commune provient de son sol marneux en lequel divers appelations se sont succédées, elles ont, avec le temps, données le nom de Marle.



De nos jours, la commune a achevé les travaux de remise en état d'une partie des remparts et des grimpettes fin 2014 grâce à des subventions de l'Europe, de l'Etat et du conseil régional et du département.








La ville

L'enceinte, le bourg




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La tour du Mutte




Vue du château au XVIIIe





Le château





L'ancien moulin












 



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