Il y a, en région Ile-de-France, tant de lieux possible, tant et tant de richesses artistiques, architecturales qu'un chemin bien particulier ne suffirait pas à nous emmener vers elles...
L'art est quelque chose de formidable, c'est un grand moteur d'expressions, de sentiments et de bien d'autres sensations encore, qui à la vue d'une cathédrale, d'un monument historique ou d'un château nous dévoile l'histoire, la beauté et l'essence même de l'architecture, de la sculpture, de l'iconographie, de.....
L'art et l'architecture qui se dévoilent à nous lorsque, non loin d'un bâtiment nous pouvons apercevoir et délecter la richesse de notre patrimoine, viennent, au fin fond de nous-même, en quelques secondes à peine, délier un bouquet de sentiments et d'histoire au même titre qu'une grande étendue naturelle..
L'art, sous toutes ses formes nous laisse toujours un message ou une impression profonde, pour exemple un monument telle une cathédrale, une forteresse ou un château, nous emmènent vers des temps inconnus, vers des temps qui éveillent en nous une foule de faits, d'icônes, de beauté bien entendu et bien d'autres choses encore... Comment ne pas être submergé par lui, par ses méandres immatériels qui mis un à un et bout à bout, viennent en une seconde à peine submerger de bonheur nos cœurs et nos sentiments les plus profonds.
Il y a tant et tant d'Icônes au fin fond d'une église, d'une cathédrale, au fin fond d'un château ou d'un monument, que parfois j'ai peine à croire que tous ces endroits, que tous ces lieux ont été investis par l'histoire, par des traces que nous pouvons lire que dans les livres d'histoire ou d'histoire de l'art, faite de personnages et de talents tel l'Abbé Suger fondateur de la Basilique Saint-Denis, précurseur du Gothique, avec un grand G, régent de France, fondateur de la ville de Carrières sur Seine, proche de Houilles en Ile de France.
Les Yvelines regorge de ces beaux édifices et par la même, de ces belles histoires de châteaux, de monuments..... Saint-Germain-en-Laye, un des « fiefs » des Yvelines, le démontre très bien, la forêt aussi d'ailleurs, dans laquelle, quelques siècles auparavant, la royauté et la seigneurie y chassaient...
Que de châteaux, que de monuments nous entourent dans cette belle région qu'est la notre, la région Ile-de-France.....
A l'orée d'un grand siècle, d'une ville, l'art Gothique nait aux portes de Paris, non loin des terres Françaises, l'art Gothique qui peindra aussi des lignes majestueuses à Sens, Laon, Chartres, etc... Avec le temps il s'affirme, s'améliore, s'exporte plus intensément en France puis en Europe, ou chacun, lettré ou pas, est conquis par la magnificence et la splendeur de cet art.
Cette mémoire, cette vision de fragilité, et de beauté mêlées reste encore comme un « phénomène » qui a défié les lois de l'architecture, de la construction de cette époque et peut-être même de bien d'autres encore.....
Les compagnons, les artistes de cette époque, bénéficient d'une certaine liberté imaginative qui permet de développer l'iconographie et la sculpture des symboles. Celles-ci permettent aux moins lettrés de décrypter la lecture des icônes, de l'histoire donc, d'apprécier l'essence même de cet art, alors que la majorité des français à cette période là, ont bien des difficultés avec la langue Française. L'iconographie nous emmène vers un chemin historique et touristique à la fois, vers un voyage initiatique parfois.
Et dont voici l'histoire...
L’art gothique se substitue peu à peu à l’art roman au cours de la seconde moitié du XIIe siècle. Né en Île-de-France, il rayonne ensuite dans toute l’Europe jusqu’au début du XVe siècle.
Cet art est avant tout religieux, mais il s’exprime également dans des édifices civils ou militaires, qui bénéficient des innovations techniques accompagnant l’avènement du style gothique. L’utilisation systématique de la voûte sur croisée d’ogives et d’arcs-boutants permet d’élever des bâtiments de grande hauteur, dont les surfaces murales sont désormais percées d’amples portes, galeries et fenêtres en arcs brisés. La lumière entre en majesté dans ces édifices, offrant ainsi des « pages » de plus en plus importantes à l’art du vitrail et de la sculpture.
La première des grandes cathédrales gothiques est construite à Sens. La basilique de Saint-Denis, élevée sous le règne des Carolingiens et rénovée entre le XIIe et le XIVe siècle, constitue ensuite l’un des grands chefs-d’œuvre gothiques. Le style de son décor annonce certaines des réalisations sculptées des grandes cathédrales de Reims, Chartres et des « bijoux » d’un gothique flamboyant à venir comme à la Sainte-Chapelle de Paris ou à la cathédrale de Strasbourg.
Pour continuer votre lecture....
http://www.grandpalais.fr/fr/article/lart-gothique
Le renouveau médiéval ;
http://www.histoire-image.org
Le Mont Saint-Michel:
Un arc boutant de la Cathédrale de Notre-Dame de Paris:
Un détail de la façade de la Cathédrale de Rouen:
Au-delà de la diversité qui tient aux pays, aux époques, il existe une réalité gothique qui se définit en grande partie par opposition au monde roman et à la Renaissance. Il est donc indispensable de bien mettre en évidence ce qui relève de la continuité - la technique -, ce qui appartient à la rupture - le style. L'ogive, inventée par les architectes romans, ressortit à la première mais marque la seconde lorsque les architectes gothiques en firent un moyen de définir un style. Son emploi leur permit de bouleverser la conception spatiale de leurs monuments. Aussi est-ce dans ces ruptures qu'il conviendrait d'analyser l'art gothique et à travers celles-ci de concevoir l'unité qu'il préserve malgré tout.
1 L'émergence d'un style : 1140-1190
L'art nouveau apparaît en Île-de-France. Cette région, qui n'avait pas eu à l'époque précédente un rôle important, devient déterminante dans l'histoire de l'Europe. Plus précisément, c'est à l'abbatiale de Saint Denis que s'affirme le nouveau style: il s'oppose à la production contemporaine par un choix esthétique clairement affirmé, par la volonté d'intégrer toutes les techniques, mais aussi par le désir de le faire savoir. Á la façade occidentale, achevée en 1140, on découvre un ensemble sculpté jamais réalisé jusqu'alors. Á l'abside entreprise en 1140, terminée en 1143, consacrée en 1144, se matérialise une nouvelle conception architecturale caractérisée par la fusion des différents espaces, par une étroite association entre le verre et la pierre.
Au trésor, Suger ajoute des pièces d'orfèvrerie majeures. L'abbé de Saint-Denis Suger ne s'est pas lancé dans cette aventure sans avoir su en trouver les moyens: le rétablissement des finances de l'abbaye les lui donna. Il fit appel à des artistes venus d'horizons différents et sut en faire une équipe. Suger a inventé le portail à statues-colonnes. Taillées dans un même bloc de pierre, statues et colonnes innovaient certes sur le plan technique, mais aussi dans les domaines de l'architecture, de l'iconographie, du style. Elles participent à la tension verticale du monument.
Elles introduisent le principe de concordance entre l'Ancien et le Nouveau Testament: les rois et les reines de l'Ancien Testament, auxquels s'ajoute au trumeau le saint éponyme. Elles établissent une conception plastique issue d'une réflexion sur les œuvres de métal: les plis taillés dans la pierre conservent l'acuité du repoussé, les visages sont traités par grandes masses aux plans rompus, leur étrangeté est soulignée par les perles de verre qui garnissent les yeux. Si la façade harmonique n'apporte que peu d'éléments nouveaux par rapport aux expériences romanes de la Normandie, elle est dès lors retenue comme la solution satisfaisante du traitement du front occidental d'un édifice religieux. L'architecture du chevet se montre plus révolutionnaire dans son plan et son élévation. Le premier est clairement défini, avec son double déambulatoire et ses chapelles rayonnantes; la fusion de ces trois espaces en un volume unifié s'inscrit dans la volonté de rupture: un mur d'enveloppe extérieur intègre par son mouvement chacune des chapelles; des colonnes en délit supportent les couvrements des déambulatoires intérieur et extérieur auxquels se trouve associée la chapelle, grâce à une ogive supplémentaire qui permet l'unicité des volumes. L'emploi de l'ogive apparaît déterminant: il donne la possibilité de réduire le mur et de percer largement d'immenses baies, qui diffusent une lumière unificatrice vivifiée par le verre.
1.1 L'architecture:
L'architecte de Saint-Denis avait formulé d'emblée la nouvelle conception architecturale qui s'oppose à celle de l'époque romane. Celle-ci juxtapose les masses, additionne les volumes. L'architecte gothique cherche à unir les premières, à fondre les seconds. L'arc-boutant y joue un rôle tout aussi important que l'ogive. Il lie les masses entre elles et crée une dynamique verticale; il permet de réduire le rôle porteur du mur, qui pourra ainsi être largement percé afin de permettre une libre circulation de l'air: la dimension des baies, des grandes arcades s'inscrit dans cette volonté d'amplifier les vides au détriment des pleins. En même temps, la travée est l'objet de nouvelles recherches qui aboutiront à la considérer comme une cellule dont le renouvellement définit le volume intérieur par une double dynamique: en hauteur à l'aide des supports dont le mouvement aboutit à la clé de voûte unificatrice; en longueur grâce à cet effet répétitif. Avant d'aboutir à ce résultat avec la cathédrale de Chartres, à la fin du siècle, la seconde moitié du XIIe siècle fait preuve d'une invention renouvelée à chaque décennie qu'expliquent les personnalités de commanditaires exceptionnels, les évêques, qui n'ont pas hésité à faire appel à des architectes audacieux. L'une des originalités concerne le plan: on constate l'abandon du transept à Sens (1140), à Senlis (1160), à Paris (1160), à Bourges (1170) pour mieux harmoniser le volume intérieur encombré par cet élément transversal. La réflexion s'est portée sur l'élévation intérieure et sur le couvrement. Dans la première génération, l'élévation est à trois niveaux: on abandonne les tribunes au profit d'un triforium ou d'ouvertures sous combles (Saint-Denis, Saint-Germain-des-Prés). Très rapidement, les architectes reviennent à la tribune (Senlis), avant d'adopter le parti normand des quatre niveaux vers 1160: Laon, Paris. Dans cette dernière cathédrale, l'architecte abandonne le «mur épais» et les effets plastiques au profit d'une conception plane. Le couvrement sexpartite, conséquence de l'alternance des supports traditionnels en Normandie, ne soulève pas moins de difficultés, car il provoque une dislocation de la travée. Cette alternance est conservée à Paris et à Laon, les architectes cherchant à concilier voûtement sexpartite et supports identiques en adoptant des colonnes.
Le traitement du mur retient l'attention des architectes de la décennie de 1160, qui rejettent la formule parisienne: transept de Noyon, bras sud de Soissons, chevet de Saint-Rémi de Reims. Par le dédoublement du mur, ils traitent de façon subtile la lumière pour donner l'impression d'une architecture plus légère qu'elle ne l'est et pour obtenir des effets plastiques de clair-obscur. Les architectes normands n'avaient guère prévu ces conséquences de diaphanie et de démultiplication de l'espace, particulièrement poussées à Soissons, ni saisi les possibilités offertes par cette technique. Cette complexité dans le traitement intérieur rend compte des différences fondamentales entre les grandes réalisations. Saint-Denis avait offert une solution d'ouverture, remise en cause dès la génération suivante. Les architectes de Sens et de Saint-Germain-des-Prés, à Paris, replient sur lui-même chacun des différents volumes au détriment d'un espace unifié. Celui de Reims aboutit à un compromis original en enfermant la partie inférieure de la chapelle rayonnante et en supprimant au-dessus les murs de séparation.
Parallèlement à ceux de l'Île-de-France, les architectes de l'Ouest élaborent un parti radicalement différent. Il s'inscrit dans la continuité avec la nef unique (Angers) ou l'église-halle (Poitiers), et dans la rupture avec l'adoption de voûtes, d'ogives très bombées dont les poussées se rapprochent de la verticale. L'architecte de Poitiers a enfermé dans une boîte rectangulaire un volume entièrement dégagé, grâce à l'interpénétration de trois vaisseaux d'égale hauteur.
L'Angleterre, si créatrice à l'époque romane, a compris rapidement la portée de cette nouvelle esthétique qui s'appuyait sur la technique de la voûte qu'elle connaissait depuis près d'un siècle (Durham). On s'explique ainsi que les religieux de Cantorbéry aient fait appel à un architecte français, Guillaume de Sens, après l'incendie de leur cathédrale (1174). Celui-ci adopte une élévation à trois niveaux dans le chœur, des colonnes cylindriques, mais conserve le marbre de Purbeck qui va donner à l'architecture anglaise une tonalité particulière et un rythme affirmé. La liberté de l'architecte français s'affirme plus encore à Trinity Chapel qu'il a entièrement conçue et qu'a réalisée son successeur Guillaume l'Anglais.
2. Le Gothique maîtrisé:
Entre 1190 et 1240 s'élabore une conception fondée sur un nouvel équilibre entre le matériel et l'immatériel. Le mouvement, inauguré en 1194 à la cathédrale de Chartres, s'étend à toutes les techniques: dans l'architecture, il se manifeste par un rapport renouvelé entre les pleins et les vides. La sculpture redevient monumentale, de même que le vitrail et l'enluminure. Les recherches «maniéristes» des années 1170 sont abandonnées. Cette rupture est particulièrement brutale en architecture: les effets illusionnistes, le traitement subtil de la lumière, la démultiplication de l'espace font place à un parti clairement affirmé dans le traitement du mur. Cette puissante leçon devait être retenue durant une quarantaine d'années avant d'être remise en cause non moins brutalement, en 1231, par l'architecte du chœur de Saint-Denis. Cependant, l'art gothique ne conquiert pas facilement les régions qui l'avaient ignoré jusqu'alors. L'Empire demeure rétif par attachement à des formules majestueuses. L'Espagne, l'Angleterre sont conquises, même si elles apportent l'une et l'autre à la nouvelle esthétique une coloration particulière. L'Italie, malgré un attachement à l'art roman, se laisse toucher, mais de façon très marginale. Cette période correspond aux immenses entreprises architecturales: elles retiennent l'attention, stigmatisent les énergies, rythment l'activité artistique, enfin accompagnent l'évolution des formes quand elles ne la provoquent pas. La France du Nord demeure le grand chantier où s'élaborent les expériences qui deviennent aussitôt exemplaires.
2.1 L'architecture:
Au XIIe siècle, la décennie de 1180 apparaît comme une pause: de grandes cathédrales sont en cours de construction suivant des schémas élaborés une vingtaine d'années auparavant. Aucune nouvelle cathédrale n'est entreprise, en revanche se pose la délicate question des perfectionnements techniques et, de façon plus spécifique, de celui de l'arc-boutant. Jusqu'à une date récente, il était admis que cet organe de contrebutée avait vu le jour au moment où les fondations de la nef de Notre-Dame de Paris étaient réalisées. Ainsi s'explique l'alternance des supports dans les collatéraux. Mais, pour des raisons d'harmonie générale, l'architecte n'avait pas osé en tirer la conclusion ultime, c'est-à-dire la suppression des tribunes devenues inutiles dans l'équilibre du vaisseau central. Il devait appartenir à la génération suivante d'en tirer les conséquences ultimes suivant des formules qui peuvent parfois s'opposer si l'on compare les cathédrales de Bourges, de Chartres et de Soissons.
La formule dite chartraine rencontre un succès très vif non seulement en Île-de-France, mais bien au-delà, dans le Nord (Cambrai, Saint-Quentin, Bruxelles). Elle n'épuise pas la créativité de l'époque. Les architectes normands s'y opposent par fidélité à la tradition du «mur épais»: ils le creusent de passages, le couvrent d'un décor, jouent avec une rare dextérité de la modénature pour créer des accents puissants. Ils en tirent un effet original en accouplant les colonnes (Bayeux, Saint-Étienne, Caen, Coutances, Le Mans, Lisieux). Á l'extérieur, ils demeurent fidèles à un jeu de masses géométriques. Les architectes du nord de la France et du sillon rhodanien montrent un certain conservatisme en adoptant des plans simples, un couvrement sexpartite et le mur épais. Dans l'ouest de la France, les architectes poursuivent leurs recherches d'unification du volume intérieur: la transformation de l'ogive qui perd toute signification porteuse pour devenir un élément de la dynamique architecturale s'inscrit dans cette optique. Le couvrement se trouve parfois même disloqué par l'adjonction de liernes et de tiercerons (Saint-Serge à Angers).
3. L'art maniériste; 1230/1240-1350:
Cette période de l'art gothique apparaît aujourd'hui comme l'une des plus importantes. Elle est le lieu de nombreuses interrogations pour l'historien de l'art, qui en mesure depuis peu la signification et la portée. Elle commence par ce qu'il faut bien appeler une révolution stylistique. De nouvelles formes vont aussitôt s'imposer à l'Europe entière, faisant disparaître à tout jamais les derniers centres de résistance à l'esthétique gothique. Pour la première fois, mais non la dernière, Paris devient la référence. La ville retient les plus grands artistes de l'époque, attire les regards de ceux qui ne peuvent s'y rendre ou y rester. Ce triomphe gothique, dans sa nuance parisienne, éclate dans une Europe arrivée au sommet de son expansion: riche, peuplée, ouverte, sûre d'elle-même, une Europe qui a trouvé son rythme et son équilibre. Mais, dès la fin du XIIIe siècle, l'Europe a changé. Une série de crises la secoue: crises économiques qui se succèdent, crises politiques qui traversent nombre de pays à la recherche de leur identité; crise religieuse qui aboutira au Grand Schisme, crise d'autorité du pouvoir civil face au pouvoir religieux. Bientôt des famines puis la Peste noire, à partir de 1347, feront disparaître près d'un tiers de la population de l'Europe occidentale.
En même temps, les rapports entre les artistes et les commanditaires sont marqués par un changement radical. Jusqu'à cette époque, la commande relevait du monde religieux. Dorénavant, l'intervention laïque devient prépondérante. Cette modification des commandes ne pouvait rester sans influence sur le style. L'adéquation entre la nouvelle classe de commanditaires et le style rayonnant rend compte du succès de celui-ci. L'individu - qu'il soit pape, monarque ou grand seigneur - y épuise sa soif de pouvoir. L'activité artistique rejoint comme si souvent, la politique; elle en devient une des composantes.
3.1 . L'architecture:
Le succès de cette nouvelle esthétique se marque en architecture par les changements radicaux qui furent imprimés à des édifices en cours de construction: le chœur de la cathédrale d'Amiens, les parties supérieures de Beauvais. Les architectes en tirèrent, dans les constructions neuves, un parti inconnu jusqu'alors. Jean Langlois aboutit dans le projet de Saint-Urbain de Troyes (1262) à une dématérialisation de l'espace par les dimensions données à la cloison translucide, au détriment du mur. Les recherches furent poursuivies pour créer des cages de verre: le chœur d'Évreux (1260), Saint-Louis de Poissy (1299), Saint-Ouen de Rouen. En même temps, l'aspect calligraphique du dessin ne fait que s'accentuer.
Le midi de la France, peu touché jusqu'alors par l'art gothique, s'inscrit dans ce courant maniériste lorsque les prélats décident de construire dans le dernier tiers du siècle des cathédrales qui rivalisent avec celles du Nord. Á Carcassonne (1269), l'architecte a résolu un délicat problème topographique en fusionnant abside, transept et chapelles en un seul volume. Les architectes de Clermont, Limoges, Narbonne, Rodez, Toulouse montrent en revanche leur indépendance en revenant au triforium aveugle, mais aboutissent à des effets spatiaux intérieurs par dilatation des volumes (Limoges, Narbonne).
La nef de la cathédrale de Strasbourg (1240), la cathédrale de Cologne (1248) marquent la rupture définitive de l'Empire avec l'esthétique romane. Les artistes adoptent l'esthétique gothique dans son expression maniériste. L'architecte d'Aix-la-Chapelle réduit le mur à sa plus simple expression. En revanche, les architectes anglais y demeurent étrangers. Á Westminster, c'est à la suite de la volonté royale qu'Henri de Reynes s'y plie sans y sacrifier complètement. Cette résistance est encore plus marquée dans le Midi, en Italie et en Espagne. C'est dire que cette esthétique n'inspire pas la totalité des œuvres de l'époque.
4. L'art flamboyant; 1350-1500:
La réaction à cette tendance maniériste de l'art gothique devait être vive. Elle prend un caractère particulier en raison de sa liaison étroite avec le pouvoir politique. Celui-ci impose une nouvelle esthétique en faisant appel à une génération d'artistes tous très jeunes. Charles IV à Prague, Charles V à Paris, les papes à Avignon, les Visconti à Milan interviennent directement et définissent une finalité différente à l'activité artistique. Á compter de cette époque, l'intervention du monde laïque va déterminer les axes de l'évolution des formes. Elles seront tributaires des commanditaires: au temps des souverains va succéder celui des princes et du style international; puis la seconde moitié du XVe siècle sera marquée par l'émergence de la bourgeoisie.
4.1. L'architecture:
Durant près d'un siècle, les architectes vont mener à son point ultime la conception élaborée précédemment. En France, l'évolution se fait en deux temps. Dans le premier, qui pourrait s'intituler l'âge des princes, se dressent des résidences somptueuses qui cherchent à rivaliser entre elles. Les châteaux des princes aux fleurs de lys se différencient par exemple par le traitement de leurs superstructures. En même temps, on assiste à un progrès des aménagements intérieurs déjà esquissés sous Charles V (escalier à vis en hors-d'œuvre, galeries, différenciation des espaces, circulation), sans oublier les décors souvent remarquables. Dans un second temps, qui correspond à la fin des hostilités avec l'Angleterre, on assiste à la reconstruction d'un pays meurtri. Elle touche certes les campagnes, mais surtout les villes, dont les bâtiments, jusque-là de bois, sont désormais en pierre. L'architecture civile, l'architecture édilitaire rivalisent avec l'architecture religieuse. C'est cependant celle-ci qui permet de définir la réalité contemporaine. Elle marque un éclatement formel qu'avait connu l'époque romane, mais qui avait disparu à l'époque suivante. Des groupements régionaux se constituent à partir d'un certain nombre de données identiques. Parmi celles-ci, la spatialité, qui marque une nouvelle étape à travers une recherche de fusion entre les volumes: les grandes arcades s'allongent encore, l'église-halle réapparaît, l'élévation se réduit à deux niveaux avec la suppression du triforium. On assiste en même temps à un retour aux grandes surfaces nues des murs et à leur réduction due à la dimension des fenêtres supérieures. La travée n'apparaît plus comme l'élément fondateur du volume intérieur: les supports tendent à se fondre avec le mur; le couvrement se complique avec l'apparition de liernes et de tiercerons. Les variétés régionales nuancent fortement ces principes de base: l'Île-de-France demeure attachée à des formules très simples, par proscription du décor, alors que la Picardie se laisse envahir par un goût du décor qui finit par occulter les lignes maîtresses. Partout, la maîtrise technique des tailleurs de pierre s'affirme.
La nef de la Cathédrale de Wells:
Cambridge:
La nef de la Cathédrale de Duham:
La nef de la Cathédrale de Comminges:
La nef de la Cathédrale de Tournai:
La nef de la Cathédrale de Paris:
La nef de la cathédrale d'Aignay:
La nef de la cathédrale de Rouen:
Une voute croisée:
Nef de la cathédrale d'Amiens, la plus haute du monde:
Une nef:
Gothique Flamboyant:
Valencia, Central Market:
Une voûte croisée d'ogives, à Chillon:
Un arc boutant:
Une rose:
Une colonne:
Le musée national:
Un vitrail:
La bibliothèque Forney:
La cathédrale de Westminster:
Une rose de cathédrale:
Hvar, en Croatie:
Un arc boutant de la cathédrale de Chartres:
Un bourdon:
Un arc boutant de la cathédrale de Tours:
L'église Saint-Jean Baptiste:
Le cloître du CHU à Reims:
Un détail de la Cathédrale Saint-Gatien:
San-Sébastien:
La cathédrale de Bayeux:
Le palais des Papes à Avignon:
Une rose de Cathédrale:
Moyen Cadoro à Venise:
Intérieur de la Cathédrale de Westminster:
La nef de la Cathédrale de Lincoln:
Pour en savoir plus....
- Wikipédia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Architecture_gothique
- Technisciences: http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=6806
http://www.encyclopedie.bseditions.fr/article.php?pArticleId=1
- L'Art gothique des cathédrales, l'Alsace Gothique:
http://www.encyclopedie.bseditions.f
Association "Un Chemin Historique et Touristique en Ile-de-France":
Un beau projet, qui va redonner vie aux fastes de la Royauté Française, à l'Art, à l'Architecture!!!
Bravo Mr Laurent Bouvet!!
Pour en savoir plus sur le projet, quelques mots et liens sont à votre disposition:
Le Projet Reconstruisons Saint-Cloud est un projet économique, autofinancé (à voir sur Facebook), un projet économique, autofinancé, s'inscrivant dans une logique de développement durable.
Générant des flux touristiques - et donc des flux économiques - le patrimoine est par excellence créateur d'emplois directs, et plus encore indirects, concourant ainsi grandement à l'enrichissement d'un pays.
C'est pourquoi - surtout dans la perspective du Grand Paris - la reconstruction du château de Saint-Cloud s'impose d'autant plus comme une évidence que, situé sur l'axe le plus touristique de la planète …. La suite;
Le site du projet crée par Laurent Bouvet, président de "Reconstruisons Saint-Cloud !"
27, rue Saint-Ferdinand
75017 Paris
http://www.reconstruisonssaintcloud.fr/pagedaccueil.html
Les amis du parc de Saint-Cloud:
http://saintcloud.free.fr/