jeudi 10 mai 2018

L'enceinte de Mondoubleau




























Cette petite cité du Perche coincée entre Le-Mans et Orléans, proche de Châteaudun, est une petite ville située dans le département du Loir-et-Cher, au Sud de la région naturelle du Perche qui possédait déjà, après l'invasion romaine, une grosse tour en bois entourée de fossés et de palissades. Vers 1010, un seigneur Vendômois, Hugues DOUBLEAU fit construire sur une petite colline, une puissante forteresse en pierre (silex et roussard) dominée par un énorme donjon de 33 mètres de haut. Elle était significative, elle était le siège de la Baronnie de Mondoubleau.







 Localisation : 41 170, Mondoubleau, 
département du Loir et Cher

Région : Centre-Val-de-Loire

Construction : Xe  siècle






Le château, proprement dit castellum, occupait l'extrémité Sud-Ouest de la première enceinte et le point le plus élevé du plateau. Un fossé le séparait de la ville, sa porte d'entrée était flanquée de deux grosses tours dont une servait encore de prison au XIXe siècle et entre lesquelles s'abaissait un pont-levis. Les restes de tours et des pans de murs à demi écroulés marquent la circonférence de cette seconde enceinte qui, vers le Nord, reposait sur des rochers à pic au-dessus de la ville et était protégée du côté de la plaine Sud par un immense fossé où passe maintenant la route. Dans les jardins et dans les champs on remarque des mouvements de terre qui indiquent des travaux de défense. La révolution respectera ce château, seulement une portion des garennes ou anciens fossés avait été vendu dès 1739, en 1780, un Chaufournier y établit soin usine, la chapelle, elle, avait disparue depuis longtemps... Dans la ligne des remparts qui regardent l'Ouest, l'emplacement de l'église collégiale, fondée par Hugues Doubleau, se reconnaît à deux fenêtres cintrées ouvertes dans l'épaisseur de la muraille et entre lesquelles on distingue quelques vestiges de peintures à fresque. Le donjon, lui, s'élevait à l'angle Sud-Ouest du rempart. Au commencement du XIXe siècle, ce géant des temps féodaux, précieux monument de la vieille France, était encore debout et intact. Ce n'est pas le vandalisme révolutionnaire qu'on doit accuser de sa destruction, c'est l'incurie qui, dans notre pays, a fait plus de ruines que le vandalisme. Des extractions de marne, pratiquées sans soin et sans prévoyance à l'intérieur même du mamelon qui supporte la tour colossale, ont laissé ses fondations sans appui et l'ont fait pencher sur sa base.

Elle est bâtie en pierre de silex et roussard, le roussard est un grès ferrugineux fréquent dans la région de Mondoubleau. Ses dimensions sont conséquentes, elle a la forme d'un rectangle de 150m sur 110m et son mur d'enceinte fait plus de 500 mètres de longueur. L'ensemble du château occupait une superficie de près de deux hectares. La forteresse a été assiègée et prise par le roi de France Philippe Auguste en 1189. Il était venu appuyer le comte de Vendôme contre Hugues le Rusé vicomte de Chateaudun et seigneur de Mondoubleau. Le château a été abandonné à partir du XVe siècle.

 Il y eut 3 attaques des Normands au IX e siècle contre la tour en bois du V e siècle, elle fût renforcée au IX e et heureusement 3 échecs. 1 000 (l'an) Hugues DOUBLEAU fait construire la forteresse en pierre (plan fait par les moines) pour remplacer la tour en bois.

30 compagnons bâtisseurs (tailleurs de pierre et charpentiers) construisent cette forteresse, aidés par toute la population du bourg.
2 ans pour construire la plus grande enceinte (500 m), bordée de fossés secs (10 à 15 m de large) et profonds (5 à 6 m).
2 hectares : surface de la forteresse construite sur une petite colline. 150 x 110 mètres : longueur et largeur de la Forteresse.
3 enceintes délimitent 3 cours (sur 3 niveaux) : « La basse cour » (gens du peuple), la cour seigneuriale et la petite cour du donjon.
3 sortes de roches utilisées : le silex, « le grison » (petits cailloux cimentés par l’argile) et « le roussard » (grès ferrugineux local). 2 carrières de « roussard » : à Cormenon (« Le Boulay ») et à Sargé-sur-Braye (« La Mutte »).
14 tours et demi-tours pour protéger 3 entrées et les angles des 3 enceintes.
2 ponts-levis : à l’entrée Est et à l’entrée de la cour seigneuriale (plus une herse).
Pas de pont-levis à l’entrée Ouest, mais une grosse et solide porte.
1,30 mètre : épaisseur des enceintes (plus épaisses à la base). 5 à 6 mètres : hauteur des enceintes avec chemin de ronde et créneaux.
40 soldats de métier pour défendre la forteresse aidés par les Chevaliers de toute la Baronnie et la population du bourg.
1 oubliette sous la tour de la geôle (prison).
5 souterrains relient la forteresse à 5 fermes fortifiées des alentours ( situées à 1 000 ou 1500 mètres) : « Rocheux », « La Maladrerie », « La Grande-Borde », etc…



*  *


 Mondoubleau se situe à la limite Est de l'ancien comté du Maine, mais la seigneurie de Mondoubleau s'est trouvée dès l'origine chevaucher le Vendômois et le Dunois. Cette situation géographique particulière a conduit leurs seigneurs à avoir une double et même triple allégeance, d'où le qualificatif de Doubleau qui est resté dans le nom de cette petite ville. Le château était fait de pierres de silex et de roussard, un grès ferrugineux fréquent dans la région et s’étendait sur deux hectares. Venu prêter main-forte au comte de Vendôme contre Hugues le Rusé, vicomte de Châteaudun et seigneur de Mondoubleau, le roi de France Philippe Auguste l’assiégea et le prit en 1189.

La forteresse fut abandonnée dès le XVe siècle. Au début du XIXe siècle, après l'exploitation d'une carrière de la Marne sous le donjon, à partir de 1797, en 1802 la tour et ses murailles commencèrent à tomber, cette exploitation provoqua un affaissement de terrain en 1812, suivi de la séparation en deux du sommet et de l'écroulement d'un pan en 1818. Une seconde partie de mur est tombée en 1873, ainsi qu'un fragment de la tour qui, en s'effondrant laissant là des moellons et des blocs de 50 mètres cubes. Les garennes et les fossés furent vendus en 1739 et à la Révolution la ville devint propriétaire de la forteresse. En 1873 Il ne reste plus aujourd’hui que quelques éléments des fortifications et une partie de la tour. La cité possédait un monastère bénédictin détruit au XIIIe siècle, et une maladrerie dont la chapelle fut dévastée en 1737. Mondoubleau fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.







La ville


*


Mondoubleau sur la base Pop-culture

Mondoubleau en photos (du XIXe siècle) 
avec la forteresse

Un descriptif de la ville
Un essai historique datant du XIXe siècle sur la ville  


Les seigneurs de la ville 
http://racineshistoire.free.fr



*  *



Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, château-fort, donjons
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr

Le monde des châteaux
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr




 Le tourisme Loir-et-Cher






































Aucun commentaire: