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vendredi 8 mai 2020

L'enceinte de Coucy














La commune de Coucy-le-Château-Auffrique, dans le département de l’Aisne, est située à la frontière du Laonnois et du Soissonnais, à mi-chemin entre Chauny et Soissons. Établie sur une route très ancienne, existante dès l’époque gallo-romaine et reliant Soissons à Saint-Quentin, sa position est hautement stratégique. Elle se situait autrefois dans le diocèse de Laon. Positionnée sur un éperon barré de roche calcaire, la forteresse domine la vallée de l’Ailette, affluent de l’Oise, d’une soixantaine de mètres, elle est fortifiée naturellement par un escarpement prononcé sur la quasi-totalité de sa position.









Localisation :  02 380, Coucy-Auffrique, 
département de l'Aisne

Région : Hauts-de-France


Année de construction :  XIIIe siècle







Positionnée sur un éperon barré de roche calcaire, elle domine la vallée de l’Ailette, affluent de l’Oise, d’une soixantaine de mètres. Fortifiée naturellement par un escarpement prononcé sur la quasi-totalité de sa position, la forteresse n’est accessible qu’au nord-est, où elle s’ouvre sur le plateau de Saint-Gobain (ce qui engendrera une accentuation des défenses dans ce secteur plus vulnérable du site). L’ensemble fortifié de Coucy, alliant enceinte urbaine, basse-cour et château, couvre plus de 14 hectares de superficie. 


Les trois enceintes successives sont constituées de près de 2 kms de courtines:
La première est celle de la ville qui possédait trois portes : la porte de Soissons, la porte de Laon et la porte de Chauny.  
La seconde est celle de la basse-cour dont l’accès était défendu par un large fossé au-devant de la porte dite de « Maître Odon ». 
Enfin, la dernière se présentait en un réduit fortifié dédié au château à proprement parler, lequel épousait parfaitement les contours de l’extrémité de l’éperon rocheux.

Globalement, les défenses du front oriental du complexe fortifié contrastent de par leur dénuement avec les fronts sud et nord-est. La courtine sud-est, est régulièrement flanquée de tours, tandis que l’extrémité de l’éperon, au nord-est, est occupée par les puissantes défenses de la porte de Laon. Cette différence de soin défensif s’explique par la position des axes de communication et par une notable volonté d’expansion, de prospérité... En outre, au nord-est, la faiblesse des défenses naturelles rendait nécessaire une amplification des fortifications. Cependant, bien que le front oriental de l’enceinte urbaine soit plus escarpé, l’indigence relative de ses protections interroge. Les dimensions inhabituelles de la tour Lhermitte viennent peut-être contre-balancer cet aperçu.
L’édification de l’enceinte urbaine est généralement attribuée à Enguerrand III selon un document du début du XIVe siècle (Barthélémy 1984, p. 324). La porte de Laon a été plus précisément datée des années 1225-1226 par N. Faucherre et l’on peut estimer que le reste de l’enceinte urbaine fut construit dans la continuité (Faucherre & Sautereau 1994, p. 283). C. Mabire: La Caille souligne que les travaux étaient certainement achevés en 1239, date à laquelle Enguerrand III semble ruiné et peine à payer la dot de 1 000 livres sterling de sa fille. Dans ce contexte, il aurait été en difficulté d’engager de nouveaux frais pour finir des défenses potentiellement inachevées, lesquelles avaient d’ailleurs certainement contribué à sa ruine (Mabire la caille 2005, p. 166)10. En outre, la qualité de l’appareillage suggère une construction rapide, non par la qualité du parement, mais davantage par la précision d’assemblage. La tour Lhermitte fut donc a priori intégralement bâtie entre 1225 et 1239.
Lors de la démilitarisation de Coucy, à compter de 1652, elle fut laissée à l’abandon et sa ruine s’accentua vraisemblablement au cours des années qui suivirent. La possibilité pour la population locale d’arracher et de racheter les pierres de l’ensemble défensif à la Révolution (bien qu’ayant a priori épargné considérablement cette partie de l’enceinte), dut néanmoins en accélérer la ruine. Au XIXe siècle, elle faisait partie du Parc du Gouverneur, jardin à la française où l’influence romantique de l’époque était omniprésente de par l’association des ruines et de la nature. La guerre de 1914-1918, bien qu’ayant martyrisé la ville toute entière, épargna relativement la tour l'Hermite. Elle semble avoir servi d’abri, si l’on se réfère aux quelques munitions et résidus d’équipements militaires trouvés sur place lors des opérations de déblaiement. Puis, elle resta livrée à la végétation qu’on y avait plantée pendant les années suivantes.

À Coucy, l’étude terminologique permet de préciser les nombreux évenements militaires qui concernent le château depuis sa construction en 922 jusqu’à son contrôle par Eudes de Blois en 965. En 922 justement, Coucy est une munitio construite par l’archevêque Hérivée de Reims. Son rôle de protection des axes de communications de la cité rémoise, relevé par D. Barthélémy, donne une dimension militaire et de police à cette fortification. Il est aussi possible que la fortification soit destinée à la défense des hommes de l’abbaye Saint-Rémy de Reims présents sur la villa de Coucy, ce que le terme municipium dit de Saint-Rémy, utilisé en 930 lors du transfert du contrôle de la place en faveur d’un fidèle du comte de Vermandois, semble confirmer.

950, au moment ou Thibaut, agent du duc Hugues le Grand, se fait livrer le château par la garnison, procède à une épuration et renforce la position. Là encore, il semble que le château fasse l’objet de travaux de fortification, sans qu’on en connaisse l’ampleur et l’impact sur le plan du château de l’archevêque Hérivée.

En 1078-1079, Enguerrand Ier de Boves se rend maître de la place de Coucy après effraction, fait prisonnier son sire Aubry de Beaumont et doit sans doute, par la suite, subir la vindicta du lignage du comte Ives IV de Beaumont dit “Le Clerc” dont Aubry de Coucy est le frère (Hariulf d’Aldenburg s. d., p. 240). L’implantation du lignage de Beaumont dans le diocèse de Laon n’est sans doute possible qu’avec l’acceptation (contrainte ou non?) des comtes de Troyes-Meaux et de Roucy. Le contexte est celui d’un recul de l’influence blésoise : après l’assemblée de 1047, Henri Ier reprend l’avouerie de Saint-Médard à Étienne II de Troyes-Meaux (Bourgin 1908, p. 43).


Descriptif du site

L’enceinte de la basse-cour, est d’abord bâtie en continuité de l’enceinte urbaine, puis refermée vers la fin de la campagne d’Enguerrand III par un front d’entrée avec porte (dite «Maître Odon » ) de plan savant et symétrique aux tours surdimensionnées. On notera, concernant le château, sa bonne analyse des hauts de la tour maîtresse, où il restitue les gouttières d’un toit encaissé derrière le chemin de ronde, au niveau du hourdage, révisant ainsi l’analyse de Viollet-le-Duc ; sa réinterprétation du programme d’ensemble. 

Le château, de plan trapézoïdal, occupe l'extrémité occidentale de cet éperon. Devant lui, au sud et au sud-est, se développe une vaste basse-cour qui s'étend jusqu'à un resserrement naturel du promontoire, dans le sens nord-sud, que les architectes du XIIIe siècle ont barré d'une courtine munie d'une porte d'entrée monumentale (la porte Maître-Odon) et d'un fossé très large. Des fouilles récentes ont montré que cette courtine reposait sur des fondations plus anciennes (Durey- Blary, 1998, p. 16). Il est possible que l'emprise castrale, immédiatement antérieure à l'ensemble du XIIIe siècle, ait déjà couvert la même superficie et que les travaux du XIIIe siècle soient uniquement une reconstruction en pierre au goût du jour et non un agrandissement du château et de sa basse-cour. À l'orient de cette emprise castrale se développe la ville enserrée dans des murs qui suivent le rebord du promontoire jusqu'au nord-est où ils traversent le plateau pour fermer l'espace urbain. Ces remparts sont flanqués de tours et dotés de trois portes: la porte de Laon, porte principale de l'agglomération qui s'ouvre, au nord-est, sur le plateau ; la porte de Chauny, ancienne porte de Gommeron, aménagée dans la courtine nord, et la porte de Soissons, ancienne porte d'Étrelles, qui a été percée au sud-est, près de l'église paroissiale Saint-Sauveur (Toussaints du Plessis, 1728, p. 3). L'édification de la nouvelle enceinte de pierre a entraîné la désaffection du premier rempart urbain et, à terme, sa disparition et son oubli, mais l'identité de l'emprise urbaine qu'il délimitait, elle, a survécu dans les esprits.

Le Château est bâti à l' extrémité de la Ville, au Couchant, ses murailles se joignent à l'extérieur, après celles de la Ville, à l'intérieur, pour aller de la Ville au Château, il y avait autrefois une grosse muraille fort élevée de pierre dure, dont il reste encore plusieurs vestiges, qui séparait les deux parties. Au milieu de cette muraille se positionnait la première porte d' entrée qui conduisait dans une cour spacieuse au fond de laquelle, à droite, on trouve le Château. Il s'agit d'un carré irrégulier, fortifié à chacun de ses angles d' une très belle tour, mais l' entrée en est entièrement ruinée. Un pont, positionné juste devant cette entrée, muni de cinq piliers, soutenait un grand nombre de portes par lesquelles il fallait passer avant d' arriver à l'intérieur du Château. Entre les deux tours d'entrée à gauche, est bâtie une fameuse Tour qui n' a pas d' égale ni pour sa hauteur, qui est de cent-soixante -douze pieds, ni pour sa circonférence qui en a trois-cent-cinq. Cette tour ne communique pas avec le Château, on n' y entrait que par un pont-levis. Pour la garantir contre toute attaque, on avait élevé tout autour une forte muraille de dix-huit pieds d' épaisseur de pierre dure. C' est ce qu'on appelait la Chemise de la tour. Mais le Cardinal Mazarin la fit sauter après le Siège de 1652. Tous les Ingénieurs conviennent qu' avant l' usage de la Poudre, cette tour était absolument imprenable.







Le Château-fort

Le premier château de Coucy

Livre de 1728, la ville, son château 
https://books.google.fr/books

Une très belle description du château de Coucy
http://www.mesqui.net/Articles

Un extrait de livre sur Coucy, sa ville, le bourg, l'enceinte 
https://www.persee.fr/doc

le premier château de Coucy
https://www.persee.fr/doc





La ville de Coucy-le-chateau-Auffrique



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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

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dimanche 3 mai 2020

Le bourg, les fiefs de Châteaufort-en-Yvelines














Châteaufort est une petite localité située en partie sur le plateau de Saclay, dans la vallée de Chevreuse en limite de l'Essonne. Elle fait partie du parc naturel régional de la Haute-Vallée de Chevreuse. Proche de Versailles, placé au Nord-Est, et de la vallée de Chevreuse, Châteaufort se situe à fleur du département de l'Essonne abritant de beaux châteaux-forts encore visibles tel Dourdan, Farcheville.... Importante forteresse de renommée au moyen-âge dominée par trois châteaux, elle appartenait à un fief épiscopal, à de puissants seigneurs.









Localisation : 78 117,  Châteaufort
département des Yvelines.


Région : Ile-de-France








Position de Châteaufort dans les Yvelines.

La commune doit son nom à une importante forteresse carolingienne. Châteaufort était le siège d'un des plus importants doyennés de l'Ile de France. Il faisait partie du fief des abbés de Saint-Denis et des évêques de Paris. Autrefois, le doyenné de Châteaufort avait une telle importance qu’il était le siège de 98 paroisses s’étendant de St-Germain-en-Laye à Nanterre et jusqu'à la région d’Etampes au sud.
Cette forteresse fut bâtie sous le règne de Philippe Ier (1060-1108), dernier roi sans pouvoir. Les trois seigneurs d'alors, Gui de Châteaufort, Hugues de Crécy et le Chevalier Amaury, possédaient outre celle de Châteaufort, de nombreuses autres forteresses en Île-de-France. Ces places fortes sont les verrous du domaine royal.


Les fiefs, la forteresse

Châteaufort est alors une importante forteresse dominée par trois châteaux et appartenant, en 1068, à Guy Ier de Montlhéry, son frère Hugues et au chevalier d’Amaury, tandis que les chanoines de Bourgeuil s’établissent dans le prieuré de Châteaufort. Les seigneurs de Châteaufort, apparentés à ceux de Montlhéry, sont mentionnés dès le début du XIe siècle. En 1068, il y aurait eu trois châtelains à Châteaufort, qui sont mis en rapport avec trois châteaux: à côté du château de Marly sont attestés celui de La Motte et un château appelé " donjon " dont les vestiges subsistent encore.

Des dix fiefs médiévaux composant Châteaufort, ceux du Four à Ban, de Voisins -le-Cuit, du Haydieu, de La Perruche, de la Chapelle des Boisseaux (construite dés août 1349 par vœu de Philippe VI de Valois, le vaincu de Crécy) et la Ferme de la Grange ont disparu. Seuls quatre demeurent. La Geneste, rebâtie en 1614 avec des pierres du donjon de Marly mais dont l'imposant château a laissé place à une construction récente, Le Gavoy, rebâtie avec celles de La Motte, Marly avec celles de sa tour et Ors, le plus imposant, dont l'existence est attestée dés 1064. Ses 850 hectares de cultures, son moulin à eau et son vaste château construit en 1637 cessèrent de vivre seulement en 1951.


L'histoire

Chateaufort était anciennement un des lieux les plus renommés des environs de Paris, Son étymologie, sa destination. Sur la fin de la deuxième race de nos Rois lorsque le gouvernement féodal était dans toute sa force et entretenait la France dans un état de guerre civile presque continuel, des seigneurs faisaient bâtir des châteaux-forts dans leurs domaines, voulant s' en faire un asile soit contre l' autorité royale, soit contre l' invasion de leurs voisins ou la rebellion de leurs propres vassaux.
Ces seigneurs les faisaient élever dans des lieux qui, déjà forts par leur situation naturelle, offraient plus de facilités pour se défendre en cas de guerre. Aussi choisissaient-ils de préférence les coteaux abruptes ou d' inaccessibles sommets de montagnes pour construire ces lourdes citadelles dont on voit encore aujourd' hui tant de vestiges en France.

Le coteau sur lequel est implanté maintenant Châteaufort offrait une position admirable pour ces sortes de constructions, il s' élève rapidement du fond d' une gorge ou vallée dans laquelle coule un petit ruisseau qui se jette dans l' Yvette près de Gif. Ses bords sont escarpés, l' accès en est très difficile. Le seigneur qui en ce temps possédait ce territoire le jugea propre à ses vues et il y fit élever la forteresse dont on voit encore aujourd' hui les ruines. Il paraît que ce seigneur était puissant et riche car d'après les ruines, on peut juger que le château était fort. Entouré de murailles épaisses, il était ceint d' un double fossé très large appuyé de trois grosses tours qui constituaient la principale défense. Deux de ces tours existent encore presque entières, quoiqu' à plusieurs reprises on ait fait jouer la mine pour les abattre. Elles sont là, comme d' énormes et inutiles rochers, car en ces temps reculés où le peuple était esclave, on épargnait si peu et les bras et les matériaux, que les constructions faites à cette époque sont des masses presque indestructibles. La dépense pour exploiter ces débris serait plus considérable que la valeur de ce qu' on pourrait en tirer. C' était encore alors un usage que les paysans ou vilains vinssent se ranger autour de ces forteresses bâties par leurs seigneurs. Ils avaient en cela un intérêt particulier. A l' ombre de ces hautes tours, ils vivaient tranquilles et à l'abri des incursions étrangères, avantages que n'avaient pas ceux qui restaient épars dans les campagnes ou qui habitaient les bourgs ou les villages ouverts. A la première déclaration de guerre que se faisaient les seigneurs voisins, ces malheureux étaient envahis, leurs propriétés pillées ravagées et souvent eux-mêmes massacrés alors que ceux qui vivaient dans le bourg seigneurial n' avaient à craindre que lorsque le seigneur vaincu était assiégé dans sa forteresse.

Châteaufort, qui d'après les ruines encore existantes devait être une forteresse importante, fut un lieu où les paysans vinrent se renfermer en plus grand nombre. On peut juger l' un seul sait combien ce lieu était considérable autrefois. Il fut choisi vers le X ou XIe siècle pour le chef lieu d' une contrée toute entière du diocèse de Paris. Il est marqué dans les anciens titres comme étant le plus étendu des six ruraux de ce diocèse, Châteaufort ayant ainsi une population nombreuse on y avait établi deux paroisses pour la plus grande commodité des habitants, l' une était destinée pour le bourg proprement dit et l' autre pour les manants (riche paysan propriétaire) établis hors des murs et du côté de la campagne. Cette église du bourg et le bourg lui-même sont maintenant détruits. On en voyait encore les ruines éparses autour de celles du château qui dominait sur elles au XIXe siècle. On remarque encore quelques vestiges de rues et de places et une espèce de continuité dans les maisons nouvelle, preuve de l' importance du bourg de Châteaufort à cette époque.


Vu page 82 https://books.google.fr/books









La ville



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Deux documents sur le château-fort



Les seigneurs de la ville




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samedi 2 mai 2020

L'enceinte de Verdelot


















Enchassée à l'orée du département de l'Aisne, à l'Est de la Seine-et-Marne proche de Coulommiers entre Provins et Château-Thierry, Verdelot est insérrée dans la Brie cette vaste région naturelle courant assez loin... Verdelot sous son aspect villageois a accueillit sa place forte au moyen-âge, son château et des remparts, cette forteresse antérieur à 1458 fut un point stratégique...










Localisation :   77 510, Verdelot
département de la Seine-et-Marne

Région : Ile-de-France






La forteresse de Launoy-Renault, construite à Verdelot, en Seine-et-Marne, et dont la construction est antérieur à 1458, est partiellement détruite à la guerre de cent ans. Le château fut reconstruit au XVIe siècle avec une superbe façade renaissance. Jadis entourée de bois et d’étangs, il est devenue, à cet emplacement stratégique, une simple demeure appartenant à la famille d’Espence.

Le quadrilatère de l’enceinte conservait ses quatre tours d’angle circulaires. L’aile orientale, en retour d’équerre du grand logis, du côté opposé à celui de l’entrée, s’étendait alors sur presque toute la longueur de ce grand côté. Devant la façade extérieure du grand logis (petit côté sud) et devant la partie attenante du front d’entrée ouest, jusqu’au pont d’entrée, régnaient des jardins clos organisés en parterres et allées. Ils étaient enveloppés d’un petit fossé en eau ou canal communiquant avec le grand fossé du château ; ce canal passait sous le chemin d’accès à l’ouest du front d’entrée du château, alimentant un bassin rectangulaire servant d’abreuvoir, situé face à l’entrée. Ces canaux pérennisaient peut-être le tracé de « la basse court et arrières fossez assis devant ledit chastel » mentionnés en 1456. Au nord de l’ensemble, régnait un vaste étang dit de savart (terrain en labour aujourd’hui), et à l’est un parc boisé ou garenne (défriché et mis en culture avant 1830). D’après le plan cadastral de verdelot dressé en 1824, alors que le domaine appartenait au sieur Chardon, maire de cette commune, le seul changement constaté dans le plan de masse des bâtiments en un demi-siècle traversé par la révolution est la disparition de la tour d’angle nord-ouest.

Le parti d’ensemble, une ample enceinte quadrangulaire cantonnée de tours circulaires, formant un rectangle imparfait (env. 49 x 78 m), ceinte de fossé en eaux, est assez classique pour des châteaux ou grandes maisons fortes de plaine à partir du XIIIe siècle, il est bien représenté en Brie jusqu’au XVIIe siècle. Les dimensions assez modestes de l’ouvrage d’entrée à deux tours – autre poncif architectural inauguré au XIIIe siècle ‒ et l’absence de tours de flanquement intermédiaires sur les longs côtés de l’enceinte, sont des indices du rang secondaire de Launoy-Renault, par comparaison avec des châteaux de seigneurs de plus grande envergure. Rien, dans l’absolu, ne s’opposerait à ce que le plan général de Launoy-renault ait été fixé tel qu’il l’est encore dès le premier « châtel et forteresse », présumé fondé vers le début du XIVe siècle. Cependant, on a vu que le grand logis occupant tout le petit côté sud de l’enceinte était une œuvre homogène, fruit d’une campagne de reconstruction réalisée dans la période 1510-1530. Si la partie sud du château antérieur avait eu exactement le même plan, on peut penser que Claude II d’Espence en aurait réemployé au moins les infrastructures, voire une partie des murs. On doit donc admettre qu’il a voulu s’affranchir de toute contrainte préexistante, pour bâtir un logis neuf sur un plan qu’il a voulu très régulier.

L’ancien mur d’enceinte à contreforts des communs (partie sud) est percé d’une série de meurtrières pour l’arquebuse d’épaule, fentes très étroites avec un petit orifice circulaire, dont l’implantation permet de repérer un changement de niveau entre la partie sud de l’aile dans laquelle s’étendait le cellier en soubassement et la suite qui passait de plain-pied avec la cour, tout en conservant certainement le même système de voûtement. Ces meurtrières se retrouvent, sur deux niveaux, au rythme de deux par pan de mur entre les contreforts. Au revers de la partie libre du mur d’enceinte, on observe des arrachements ravalés, mais encore perceptibles, du voûtement de la partie disparue de l’aile.


 Vu sur page 432  http://corvisier.mesqui.fr/Chateaux_francais/pdf/Launoy-Renault.pdf













Les seigneurs de la ville




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jeudi 30 avril 2020

L'enceinte de Rochefort-en-Yvelines


















Sur les hauteurs de la haute vallée de la Remarde, s'est établie une forteresse à Rochefort très tôt fortifié. Flanquée au sommet d'une butte haute d'une quarantaine de mètres, orientée Nord-Sud et longue de 130 mètres environ, cette forteresse, dont les murailles suivaient le relief de son emplacement était munie d'un donjon rectangulaire de 10m x 8 mètres portée par des murs de 3 mètres d'épaisseur antérieur au XIIe siècle et orné d'un opus spicatum (Plaquettes en épi de briques ou de pierre se fixant sur les murs). La vue alentour s'étalait à 360°, seule la butte de Normont, un peu plus haute, arrêtait le regard.  











Localisation :  78 730, Rochefort-en-Yvelines, 
département des Yvelines

Région : Ile-de-France


Année de construction : XIe siècle



Ancienne place forte gauloise, le nom de Rochefort vient de Rupes Fortis, construite par Gui le Rouge, un ancien bailliage sur une butte haute d'une quarantaine de mètres et de 130 mètres de long située Nord-Sud en dominant le village, cette belle forteresse possédait des remparts qui suivaient son contour, très irrégulière sa superficie atteignait 1500 à 1800 mètre carré. De là le donjon et le paysage se distinguent, qui, sous un 360, apparaît déjà bien surveillé. Un peu plus au Sud, derrière ce donjon, une partie étroite fortifiée s'étend en enlassant la totalité de la butte. Irréguliers et sans flanquements, bordant l'escarpement avec ici et là des angles rentrant, les murs de ce rempart se distinguent à l'Est, la partie Ouest elle est orientée vers l'église et le village et la majeure partie restante ne se voit presque plus. La partie Est, vêtue d'un appareil de grès et de silex, s'élance parfois à six mètres, là, un peu plus loin, une porte venait se placer dans cette longueur. Au Sud de l'enceinte, un enclos triangulaire de 50m cadenassait cette partie par une impénétrable muraille transversal Est-Ouest de 23m de long qui chaussait la fin de cet éperon.
A l'Ouest, des traces de bâtiments subsistent, ils s'accolent à cette enceinte, à l'Est elle finit sa route par  un renforcement semi-circulaire saillant.

Cette grosse muraille barrant l'éperon s'est vu construire un appareil plus régulier que les courtines.  Elle s'apparente plutôt à un point stratégique, une garnison pouvait y rentrer, commandée par son donjon placé au Nord et moins accessible.   



Vu sur, page 47  https://books.google.fr/books










Les Seigneurs de Rochefort

* Le château-fort 




La ville de Rochefort-en-Yvelines






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mardi 14 avril 2020

L'enceinte de Pierrefonds













Enchassée à l'orée de la forêt de la Compiègne entre Compiègne et Soissons un peu plus au Nord, la commune accueille son premier château vers le milieu du XIIe siècle qui a peut-être été édifié par le premier seigneur connu de Pierrefonds, Nivelon. Sous l'impulsion du Duc d'Orléans au milieu du moyen-âge, le château est remplacé par une construction plus vaste, cette place-forte pentagonale irrégulière entourée de remparts servait à la surveillance des échanges entre les Flandres et la Bourgogne. Par la suite, le château fut démantelé au XVIIe et se trouva à l’état de ruines deux siècles plus tard lorsque Napoléon III, alors en poste comme empereur, décide d’en confier la reconstruction à l’architecte Eugène Viollet-le-Duc.










Localisation :   60 350, Pierrefonds, département de l'Oise


Région : Hauts-de-France






Plan interprété du site avant 1870


Le château proprement dit est établi à l' extrémité d'un promontoire formé par le plateau du Soissonnais qui sur ce point est profondément érosé (abîmé, creusé par le temps) par des vallées. Le point extrême de ce promontoire, bien qu' élevé de 25 mètres au dessus des deux vallons, est en contre-bas du niveau du plateau de 20 mètres environ de telle sorte que ce plateau commande l'assiette du château. D'ailleurs, à 250 mètres de la forteresse, le promontoire s'élargit brusquement et se réunissant à d'autres escarpements forme deux amphithéâtres qui semblent disposés tout exprès pour permettre d'entourer le château d'un demi cercle de feux. Il était donc très important de commander le plateau, ces deux amphithéâtres et de séparer l' extrémité du promontoire de la plaine élevée à laquelle il se soude largement.
Cette forteresse célèbre bâtie comme on sait par Louis duc d' Orléans et comte de Valois, fut démantelée en 1617 sur ordre de Louis XIII.
On détruisit à cette époque les ouvrages avancés et l'on pratiqua, aux dépends des murs, les profondes entailles qui sont encore visibles car le reste de l' édifice est demeuré intact.

Le château se présente comme une grande enceinte sub-rectangulaire apparemment de type «philippien », flanquée de tours circulaires ou semi-circulaires aux angles et aux milieux des faces; cependant, le concepteur joua de la présence d’un élément antérieur qu’on a essayé de caractériser précédemment, l’enceinte trapézoïdale de la chemise, pour établir son programme d’ensemble. Du coup, celui-ci n’entre pas dans le schéma prédominant de l’enceinte «philippienne » , marquée par la régularité et le poids équivalent des diverses tours, à l’exception de la tour maîtresse. Un simple coup d’oeil sur le plan permet de distinguer, d’emblée, deux zones.

En 1392, à la mort de son père Charles V, Louis d'Orléans reçoit en apanage le comté de Valois, plusieurs châtellenies, dont Pierrefonds, et le duché de Touraine. En 1406, le roi érige le comté en duché, y incluant entre autres Pierrefonds. En 1396, Louis d'Orléans entreprend la reconstruction quasi totale du château, l'architecte n'est pas connu, bien qu'on puisse sans doute attribuer l'édifice à Raymond du Temple. Le chantier fut dirigé par le maître d' œuvre de la châtellenie de Senlis Jean le Noir, et supervisé après la mort de Raymond du Temple par le maître général des œuvres du duché Jean Aubelet. Les travaux s'interrompirent après l'assassinat du duc en 1407, alors que les logis bordant la cour ne comportaient encore que leurs deux niveaux gigantesques de caves, mais ils ne furent jamais achevés. Le château est destiné à la surveillance des échanges entre les Flandres et la Bourgogne, deux domaines qui appartiennent à la famille des ducs de Bourgogne, rivaux des Orléans.
Le château se présente sous la forme d'un quadrilatère irrégulier de 65 × 85 m, flanqué de huit grosses tours portant chacune dans une niche la statue d'un preux. La façade principale est également ornée d'un bas-relief représentant l'Annonciation. Cela s'inscrit dans une transformation, qui émerge en ce début du XVe siècle, de la conception du château qui n'apparaît plus seulement comme un objet de défense mais aussi comme un lieu d'habitation. Un des traits les plus caractéristiques du système de défense du château est d'être muni, au niveau des courtines et des tours, de deux chemins de ronde superposés. Le premier, chemin de ronde inférieur, est couvert d'un toit pour empêcher l'escalade au moyen d'échelles et repose sur des mâchicoulis. Les murs sont percés d'archères cruciformes permettant d'atteindre les assaillants qu'ils soient éloignés ou proches des murailles. Le chemin de ronde supérieur, avec ses créneaux et ses meurtrières, forme une seconde ligne de défense. L'originalité est que le crénelage se trouve de niveau avec celui des tours, ce qui permet une communication entre elles. Enfin, sur les deux grosses tours Charlemagne et Jules César, Viollet-le-Duc a rajouté un troisième étage de défense – que beaucoup de spécialistes contestent – constitué de hautes cheminées crénelées qui donne au château un aspect féerique.

 L' enceinte embrasse six mille sept cent vingt mètres carrés et dessine un pentagone irrégulier présentant au Nord un front de quarante mètres, de soixante quatre mètres à l'Ouest, de quarante et un au Sud et soixante-dix-neuf mètres en une ligne brisée vers l'Est.

 Les neuf tours qui protégeaient le rempart et qui ne sont pas comprises dans ces dimensions ont chacune quinze mètres de diamètre qui donne un développement total de trois-cent-quarante-quatre mètres. La maçonnerie excite l' admiration des architectes.
Les tours, dont les murailles ont cinq mètres d' épaisseur à la base s'élèvent à trente six mètres. Tout l' édifice est garni de mâchicoulis dont les consoles énormes sont divisées en trois retraits. Les fenêtres, irrégulièrement percées, sont carrées et encadrées dans des tores, celles de la chapelle placée dans la tour du Sud est étroite et à moulures cylindriques descendant sur des socles, ce qui indique assez bien la fin du XIVe siècle. Deux tours portaient à l'extérieur des niches en ogives encadrées de feuillages contenant des statues  riche en leur exécution.

Le donjon était formé de deux bâtiments carrés inégaux, contigus à cinq étages, ses fenêtres, larges et carrées ont des colonnettes et des meneaux  transverses, on y voit une cheminée polygonale à grosses colonnes engagées et une à guirlande de feuilles découpées. Le tuyau est terminé en cylindre. Il y a des guérites extérieures en encorbellement. Les intérieurs des pignons sont ornés de tores. Tels sont les caractères chronologiques encore visibles de ces restes imposants.

 L'église de Saint-Jean-aux-bois dans la forêt de Compiègne, entourée d' une muraille et d' un fossé qui délimitait, dans les anciens la maison royale de Cuise, l'espace avec le reste. On y accède par un pont à deux arches et une porte couverte plein cintre défendue par deux tourelles couronnée de mâchicoulis simples. Cette construction n'est pas nettement définie, mais nous la croyons en voyant l' église, que nous avons dit bâtie au douzième siècle.








Le système de défense extérieur

Le système de défense se présente sous la forme d'un profil placé en longueur (figure 1), pris perpendiculairement au front du château vers le plateau.

A est le pied du château au niveau du pont-levis
B le niveau du plateau
C est un premier boulevard légèrement convexe comme une demi-lune très ouverte et dont les extrémités touchent aux escarpements du promontoire aux points où ils commencent à se prononcer.
D est un second boulevard séparé du premier par une route. Ce second boulevard présente une courbe plus fermée que le premier et s' abaisse sensiblement vers son milieu et est epaulée par deux cavaliers dominant toute la demi-lune extérieure, la plaine et les deux escarpements.
Ainsi le troisième boulevard E enfile le premier boulevard C et prend en écharpe les deux cavaliers du second boulevard D. En G est creusé le fossé dont nous avons parlé plus haut et en H est établie l' esplanade inclinée qui permet de poser des pièces en batterie pour enfiler tout l' espace E F. On a profité de la configuration naturelle du sol pour élever ces ouvrages fort dégradés il y a quelques années. A partir des deux cornes du premier boulevard C commencent des clôtures qui maintiennent l' escarpement du promontoire dont le relief est d' autant plus prononcé qu' on s' avance vers le château. Ces clôtures latérales sont élevées à mi-côte renforcées de contre-forts et forment des redans (une partie ressortant du mur en forme de triangle ou de rectangle) côtés qui présentent autant de flanquements. Quant au château lui-même, il est établi sur une sorte de plate forme.



Vu sur
la page 203 https://books.google.fr
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Les deux zones de ce château qui se présente comme une grande enceinte sub-rectangulaire apparemment de type «philippien » , flanquée de tours circulaires ou semi-circulaires aux angles et aux milieux des faces se montrent ainsi;

- La première, qui constitua l’élément dominant, est formée par le quart sud de l’ensemble castral. Il comprend le logis neuf de Louis d’Orléans, implanté sur les murs de l’ancienne chemise ; ce logis a été flanqué vers le sud par les deux tours majeures (tours César et Charlemagne) qui dominaient largement le reste de l’enceinte et vers le nord-est par une tour carrée à contreforts, elle-même reliée à la tour de la chapelle (tour Judas Macchabée). . Au sud, ces bâtiments délimitent avec l’enceinte extérieure, une petite cour trapézoïdale que Viollet-le-Duc a baptisée «cour aux provisions » du fait du rôle qu’il attribuait à la porte ouverte dans la courtine sud-est entre la tour Charlemagne et la tour de la chapelle.

- La seconde zone est constituée par les trois quarts restants du château qui devaient accueillir les bâtiments non affectés à la résidence, autour d’une grande cour bordée au sud-est par les bâtiments du «donjon » et de la chapelle. Cette distinction en plan se retrouvait également en élévation : il suffit d’examiner la gravure de Duviert pour se rendre compte à quel point le «donjon » dominait le reste du château, constituant un ensemble massif et puissant face au plateau. Cette vision est encore présente, après les restaurations, si ce n’est que la restitution des toitures des bâtiments de la cour principale, émergeant de l’enceinte, contribue à une certaine égalisation d’ensemble.


Une partie l'enceinte mise en place à la reconstruction du château au XIXe siècle;

L’enceinte fut établie suivant un tracé neuf, sur les escarpements en contrebas de la plate-forme du château primitif ; il y avait donc une forte dénivelée, de plus de seize mètres, entre la base des tours et des courtines ceinturant la cour et la cour intérieure, de même qu’entre ces bases et celles des deux tours majeures du front d’attaque. L’architecte profita également de cette circonstance pour aménager entre la plate-forme originelle et l’enceinte neuve deux niveaux de caves voûtées qui constituent un élément spectaculaire et très mal connu du château ; il pouvait ainsi doter le château de volumes de stockage et d’annexes considérables, sans pour autant faire réaliser des travaux de terrassement qui eussent été gigantesques s’il avait fallu creuser. Comme l’a fait par ailleurs remarquer Jacques Harmand, ce dépassement des caractéristiques naturelles du site a permis de bâtir ici l’une des plus vastes enceintes rectangulaires du Moyen Âge, mesurant environ 97 m par 100, largement au-delà des forteresses «philippiennes » d’origine comme le Louvre, Dourdan ou d’autres.








Documents sur l'enceinte, le château
page 203
https://books.google.fr/books
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Une très belle étude sur le château, l'enceinte
https://www.persee.fr/doc/bulmo


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dimanche 12 avril 2020

L'enceinte de La Neuville-Roy



















La commune de La Neuville-Roy placée sur le plateau Picard dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France, se situe pratiquement au Nord de Paris derrière Creil, elle forme, si l'on peut dire, un triangle historique avec Clermont et Compiègne construites au Sud. Beauvais et Noyon respectivement placé de chaque côté, viennent elles aussi l'entourer. Quatre bonnes places fortes proche de Paris.
Installée au Sud de la Picardie, plus proche des grands Châteaux de l'Oise ses voisins du Nord, La Neuville était pourvu d'une forteresse qui était une véritable place de guerre.








Localisation :   60 190, La Neuville-Roy
département de l'Oise


Région : Hauts-de-France







La forteresse de La Neuville-roy était une véritable place de guerre entourée de remparts et de larges fossés détruits et rétablis plusieurs fois au cours du quatorzième siècle, elle avait près de cinq cents mètres d' étendue dans sa plus longue dimension, trois portes et des murs épais garnis de meurtrières.
La Neuville était un point militaire important par sa position située au Nord de la Picardie et par rapport à la vallée, pour cela, le roi ordonna en 1190 sa réparation.

 La citadelle, qu' on appelle le fort, était retranchée par un mur crénelé épais de quatre mètres et par un fossé de manière à offrir une grande résistance. Le donjon, encore sur pied, se présente sous la forme d' une tour hexagonale revêtue de briques soutenue par de larges contreforts angulaires. On place vers la fin du quinzième siècle l' abandon total des fortifications dont Monstrelet (un historien du XIXe) a vanté la force et l' aspect.

Trois portes permettaient d'accéder à la forteresse, la porte de Paris, de Clermont, d'enfer ou d'Amiens.
Dans l'ancienne rue d'enfer qui porte maintenant le nom de Ferdinand pannelier, ancien maire au début du XXe siècle (1908-1942), il y avait, au N°333, le passage du tour de ville et la fameuse porte du trou d'enfer à l'entrée du village. Celle-ci a été démolie au XIXe siècle

vu sur
http://www.laneuvilleroy.fr/article.php?idart=13

La porte dite d'Enfer, encore debout, est formée d' une ogive romane, d' un cordon de dentelures au dessous de laquelle règne des modillons, figures de masques et d'animaux, ces ornements de transition datent du XIIe siècle. Les fortifications sont postérieur.

 Comme rempart elle avait un mur d'un mètre au moins garni de meurtrières et d'un large fossé. On y entrait par trois portes; la porte de Paris, d'enfer, de Clermont. Ravagée plusieurs fois par l'ennemi, sa population fut réduite à 30 âmes au lieu de 300. La ville fut prise et reprise plusieurs fois au XIVe siècle, au début du XVe, les anglais s'emparèrent de La Neuville, ils l'occupèrent jusqu'en 1450, date à laquelle ils la rendirent à Charles XII, suite à la prise de Compiègne. Le roi ordonna le 10 Avril 1431 la destruction de l'enceinte. La seigneurie fut vendue à la couronne au début du XVIe, au sieur Thomas de Turquem avec faculté de rachat perpétuel.

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