samedi 2 mai 2020

L'enceinte de Verdelot


















Enchassée à l'orée du département de l'Aisne, à l'Est de la Seine-et-Marne proche de Coulommiers entre Provins et Château-Thierry, Verdelot est insérrée dans la Brie cette vaste région naturelle courant assez loin... Verdelot sous son aspect villageois a accueillit sa place forte au moyen-âge, son château et des remparts, cette forteresse antérieur à 1458 fut un point stratégique...










Localisation :   77 510, Verdelot
département de la Seine-et-Marne

Région : Ile-de-France






La forteresse de Launoy-Renault, construite à Verdelot, en Seine-et-Marne, et dont la construction est antérieur à 1458, est partiellement détruite à la guerre de cent ans. Le château fut reconstruit au XVIe siècle avec une superbe façade renaissance. Jadis entourée de bois et d’étangs, il est devenue, à cet emplacement stratégique, une simple demeure appartenant à la famille d’Espence.

Le quadrilatère de l’enceinte conservait ses quatre tours d’angle circulaires. L’aile orientale, en retour d’équerre du grand logis, du côté opposé à celui de l’entrée, s’étendait alors sur presque toute la longueur de ce grand côté. Devant la façade extérieure du grand logis (petit côté sud) et devant la partie attenante du front d’entrée ouest, jusqu’au pont d’entrée, régnaient des jardins clos organisés en parterres et allées. Ils étaient enveloppés d’un petit fossé en eau ou canal communiquant avec le grand fossé du château ; ce canal passait sous le chemin d’accès à l’ouest du front d’entrée du château, alimentant un bassin rectangulaire servant d’abreuvoir, situé face à l’entrée. Ces canaux pérennisaient peut-être le tracé de « la basse court et arrières fossez assis devant ledit chastel » mentionnés en 1456. Au nord de l’ensemble, régnait un vaste étang dit de savart (terrain en labour aujourd’hui), et à l’est un parc boisé ou garenne (défriché et mis en culture avant 1830). D’après le plan cadastral de verdelot dressé en 1824, alors que le domaine appartenait au sieur Chardon, maire de cette commune, le seul changement constaté dans le plan de masse des bâtiments en un demi-siècle traversé par la révolution est la disparition de la tour d’angle nord-ouest.

Le parti d’ensemble, une ample enceinte quadrangulaire cantonnée de tours circulaires, formant un rectangle imparfait (env. 49 x 78 m), ceinte de fossé en eaux, est assez classique pour des châteaux ou grandes maisons fortes de plaine à partir du XIIIe siècle, il est bien représenté en Brie jusqu’au XVIIe siècle. Les dimensions assez modestes de l’ouvrage d’entrée à deux tours – autre poncif architectural inauguré au XIIIe siècle ‒ et l’absence de tours de flanquement intermédiaires sur les longs côtés de l’enceinte, sont des indices du rang secondaire de Launoy-Renault, par comparaison avec des châteaux de seigneurs de plus grande envergure. Rien, dans l’absolu, ne s’opposerait à ce que le plan général de Launoy-renault ait été fixé tel qu’il l’est encore dès le premier « châtel et forteresse », présumé fondé vers le début du XIVe siècle. Cependant, on a vu que le grand logis occupant tout le petit côté sud de l’enceinte était une œuvre homogène, fruit d’une campagne de reconstruction réalisée dans la période 1510-1530. Si la partie sud du château antérieur avait eu exactement le même plan, on peut penser que Claude II d’Espence en aurait réemployé au moins les infrastructures, voire une partie des murs. On doit donc admettre qu’il a voulu s’affranchir de toute contrainte préexistante, pour bâtir un logis neuf sur un plan qu’il a voulu très régulier.

L’ancien mur d’enceinte à contreforts des communs (partie sud) est percé d’une série de meurtrières pour l’arquebuse d’épaule, fentes très étroites avec un petit orifice circulaire, dont l’implantation permet de repérer un changement de niveau entre la partie sud de l’aile dans laquelle s’étendait le cellier en soubassement et la suite qui passait de plain-pied avec la cour, tout en conservant certainement le même système de voûtement. Ces meurtrières se retrouvent, sur deux niveaux, au rythme de deux par pan de mur entre les contreforts. Au revers de la partie libre du mur d’enceinte, on observe des arrachements ravalés, mais encore perceptibles, du voûtement de la partie disparue de l’aile.


 Vu sur page 432  http://corvisier.mesqui.fr/Chateaux_francais/pdf/Launoy-Renault.pdf













Les seigneurs de la ville




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