dimanche 3 mai 2020

Le bourg, les fiefs de Châteaufort-en-Yvelines














Châteaufort est une petite localité située en partie sur le plateau de Saclay, dans la vallée de Chevreuse en limite de l'Essonne. Elle fait partie du parc naturel régional de la Haute-Vallée de Chevreuse. Proche de Versailles, placé au Nord-Est, et de la vallée de Chevreuse, Châteaufort se situe à fleur du département de l'Essonne abritant de beaux châteaux-forts encore visibles tel Dourdan, Farcheville.... Importante forteresse de renommée au moyen-âge dominée par trois châteaux, elle appartenait à un fief épiscopal, à de puissants seigneurs.









Localisation : 78 117,  Châteaufort
département des Yvelines.


Région : Ile-de-France








Position de Châteaufort dans les Yvelines.

La commune doit son nom à une importante forteresse carolingienne. Châteaufort était le siège d'un des plus importants doyennés de l'Ile de France. Il faisait partie du fief des abbés de Saint-Denis et des évêques de Paris. Autrefois, le doyenné de Châteaufort avait une telle importance qu’il était le siège de 98 paroisses s’étendant de St-Germain-en-Laye à Nanterre et jusqu'à la région d’Etampes au sud.
Cette forteresse fut bâtie sous le règne de Philippe Ier (1060-1108), dernier roi sans pouvoir. Les trois seigneurs d'alors, Gui de Châteaufort, Hugues de Crécy et le Chevalier Amaury, possédaient outre celle de Châteaufort, de nombreuses autres forteresses en Île-de-France. Ces places fortes sont les verrous du domaine royal.


Les fiefs, la forteresse

Châteaufort est alors une importante forteresse dominée par trois châteaux et appartenant, en 1068, à Guy Ier de Montlhéry, son frère Hugues et au chevalier d’Amaury, tandis que les chanoines de Bourgeuil s’établissent dans le prieuré de Châteaufort. Les seigneurs de Châteaufort, apparentés à ceux de Montlhéry, sont mentionnés dès le début du XIe siècle. En 1068, il y aurait eu trois châtelains à Châteaufort, qui sont mis en rapport avec trois châteaux: à côté du château de Marly sont attestés celui de La Motte et un château appelé " donjon " dont les vestiges subsistent encore.

Des dix fiefs médiévaux composant Châteaufort, ceux du Four à Ban, de Voisins -le-Cuit, du Haydieu, de La Perruche, de la Chapelle des Boisseaux (construite dés août 1349 par vœu de Philippe VI de Valois, le vaincu de Crécy) et la Ferme de la Grange ont disparu. Seuls quatre demeurent. La Geneste, rebâtie en 1614 avec des pierres du donjon de Marly mais dont l'imposant château a laissé place à une construction récente, Le Gavoy, rebâtie avec celles de La Motte, Marly avec celles de sa tour et Ors, le plus imposant, dont l'existence est attestée dés 1064. Ses 850 hectares de cultures, son moulin à eau et son vaste château construit en 1637 cessèrent de vivre seulement en 1951.


L'histoire

Chateaufort était anciennement un des lieux les plus renommés des environs de Paris, Son étymologie, sa destination. Sur la fin de la deuxième race de nos Rois lorsque le gouvernement féodal était dans toute sa force et entretenait la France dans un état de guerre civile presque continuel, des seigneurs faisaient bâtir des châteaux-forts dans leurs domaines, voulant s' en faire un asile soit contre l' autorité royale, soit contre l' invasion de leurs voisins ou la rebellion de leurs propres vassaux.
Ces seigneurs les faisaient élever dans des lieux qui, déjà forts par leur situation naturelle, offraient plus de facilités pour se défendre en cas de guerre. Aussi choisissaient-ils de préférence les coteaux abruptes ou d' inaccessibles sommets de montagnes pour construire ces lourdes citadelles dont on voit encore aujourd' hui tant de vestiges en France.

Le coteau sur lequel est implanté maintenant Châteaufort offrait une position admirable pour ces sortes de constructions, il s' élève rapidement du fond d' une gorge ou vallée dans laquelle coule un petit ruisseau qui se jette dans l' Yvette près de Gif. Ses bords sont escarpés, l' accès en est très difficile. Le seigneur qui en ce temps possédait ce territoire le jugea propre à ses vues et il y fit élever la forteresse dont on voit encore aujourd' hui les ruines. Il paraît que ce seigneur était puissant et riche car d'après les ruines, on peut juger que le château était fort. Entouré de murailles épaisses, il était ceint d' un double fossé très large appuyé de trois grosses tours qui constituaient la principale défense. Deux de ces tours existent encore presque entières, quoiqu' à plusieurs reprises on ait fait jouer la mine pour les abattre. Elles sont là, comme d' énormes et inutiles rochers, car en ces temps reculés où le peuple était esclave, on épargnait si peu et les bras et les matériaux, que les constructions faites à cette époque sont des masses presque indestructibles. La dépense pour exploiter ces débris serait plus considérable que la valeur de ce qu' on pourrait en tirer. C' était encore alors un usage que les paysans ou vilains vinssent se ranger autour de ces forteresses bâties par leurs seigneurs. Ils avaient en cela un intérêt particulier. A l' ombre de ces hautes tours, ils vivaient tranquilles et à l'abri des incursions étrangères, avantages que n'avaient pas ceux qui restaient épars dans les campagnes ou qui habitaient les bourgs ou les villages ouverts. A la première déclaration de guerre que se faisaient les seigneurs voisins, ces malheureux étaient envahis, leurs propriétés pillées ravagées et souvent eux-mêmes massacrés alors que ceux qui vivaient dans le bourg seigneurial n' avaient à craindre que lorsque le seigneur vaincu était assiégé dans sa forteresse.

Châteaufort, qui d'après les ruines encore existantes devait être une forteresse importante, fut un lieu où les paysans vinrent se renfermer en plus grand nombre. On peut juger l' un seul sait combien ce lieu était considérable autrefois. Il fut choisi vers le X ou XIe siècle pour le chef lieu d' une contrée toute entière du diocèse de Paris. Il est marqué dans les anciens titres comme étant le plus étendu des six ruraux de ce diocèse, Châteaufort ayant ainsi une population nombreuse on y avait établi deux paroisses pour la plus grande commodité des habitants, l' une était destinée pour le bourg proprement dit et l' autre pour les manants (riche paysan propriétaire) établis hors des murs et du côté de la campagne. Cette église du bourg et le bourg lui-même sont maintenant détruits. On en voyait encore les ruines éparses autour de celles du château qui dominait sur elles au XIXe siècle. On remarque encore quelques vestiges de rues et de places et une espèce de continuité dans les maisons nouvelle, preuve de l' importance du bourg de Châteaufort à cette époque.


Vu page 82 https://books.google.fr/books









La ville



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Deux documents sur le château-fort



Les seigneurs de la ville




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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, château-fort, donjons
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Le monde des châteaux
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Le tourisme en Yvelines














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