jeudi 31 mai 2018

L'enceinte de Pontoise





















Pontoise est située sur un éperon rocheux dominant le confluent de l'Oise et de la Viosne, jouxtant Cergy, sa complice contemporaine, toutes deux forment la communauté d'agglomération de Cergy-Pontoise, voisines de Conflans-Sainte-Honorine au centre du Val d'Oise. Pontoise fut la capitale du Vexin français et une des villes les plus prospères du royaume, elle accueilla son château royal...







 Localisation : 95 000, Pontoise
département du Val d'Oise

Région : Ile-de-France

Construction :   XIIe siècle






Siège d'un château royal, la capitale du Vexin français fut une des villes les plus prospères du royaume jusqu'à la guerre de Cent ans : elle, qui comptait près de 10 000 habitants en 1332, ne retrouva ce niveau de population qu'en 1906. Pontoise est Ville d'art et d'histoire depuis 2006. On peut découvrir son histoire au Carré Patrimoine, ouvert en 2017.
Le centre ville, d'une superficie de l'ordre de 25 hectares, qui est le coeur de l'agglomération ancienne, occupe un versant localement très escarpé duquel se détache un éperon rocheux - le Mont Bélien. Située au bord de l'Oise, Pontoise s'étage entre 25 et 85 mètres d'altitude. Dès le Haut Empire, Brivisara, le pont sur l'Oise, commandait la traversée de la rivière par la chaussée Jules-César. La ville médiévale s'est développée au Nord de ce passage, à partir de l'éperon rocheux du Mont Bélien, en laissant hors de ses remparts les hameaux de L'Ermitage, du Chou, de Marcouville et de Saint-Martin.
 Au Moyen-Âge, Pontoise est une cité qui se démarque de par sa situation géographique. En effet, la commune est au carrefour de plusieurs voies de communication : l’Oise comme voie fluviale et la chaussée Jules-César comme voie terrestre, qui relie à l’époque la Normandie et Rouen à Paris.
Cette situation stratégique privilégiée se conforte en 911 avec la signature du traité de Saint-Clair-sur-Epte qui donne à Pontoise le statut de capitale du Vexin français. Grâce à ces multiples atouts, les rois de France font de la ville l’un de leur lieu de villégiature.
Pour assurer la sécurité de ces hauts personnages, la commune se transforme en véritable place forte, se cloisonnant notamment de remparts. Les fortifications au Moyen-Âge Au XIIe siècle, des remparts agrémentés de tours et de portes sont édifiés pour faire de Pontoise une cité fortifiée. Ce système de défense est complété par des protections “naturelles” que sont l’Oise et la Viosne. Pontoise devient une petite agglomération fortifiée à l’intérieur de laquelle s’établissent autour du Château royal des moulins, des maisons, des bâtiments religieux et des vignes. Les fortifications de la cité évoluent au fil du temps et sont “remodelées” en fonction des conflits et de l’évolution de l’armement. Surplombant l’Oise, les remparts témoignent du passé militaire de Pontoise. C’est à cet endroit que s’élevait le Château royal du Moyen-âge jusqu’à son démantèlement au XVIIIe siècle. Les derniers vestiges du château sont les casemates qui servaient de postes de tirs pour protéger le pont-levis.
La muraille courait le long de la rivière, protégeant l'hôtel-Dieu puis, à l'ouest, la ville basse qu'irriguait le canal de la Viosne détournée depuis Osny. Il faisait tourner les cinq moulins établis le long des rues de la Grande-Tannerie et de la Petite-Tannerie (rue Pierre-Butin) où des bacs de tanneurs médiévaux ont été mis au jour en 1991. À l'époque moderne, le bourg était réduit à un quadrilatère de 150 sur 110 mètres commandé par une porte s'ouvrant à l'angle des rues Saint-Martin et des Carrières. Au-delà, vers le nord-ouest, les Bénédictines anglaises établirent leur couvent en 1658.

 L’enceinte du XIIe siècle, renforcée sous Philippe-Auguste (1165-1223), englobait le bourg bâti sur les hauteurs du château et de Saint-Maclou ; sa longueur était de 2 kilomètres. Cette enceinte était un obstacle sérieux pour qui voulait prendre la ville. D’une hauteur de plus de 8 mètres, ces murs étaient construits en pierre calcaire, extraite dans les carrières souterraines présentes sous la ville. Pontoise était protégée au nord et à l'ouest par un fossé profond qui entaillait le plateau du Vexin : il s'agit aujourd'hui du boulevard Jean-Jaurès et du Jardin de la Ville. Le fossé réputé pour être le plus profond de France, était agrémenté d'une contrescarpe. Le système de défense se complétait par des protections naturelles : l'Oise et la Viosne. La partie sud des remparts protégée par les marécages du Vert-Buisson, où se trouve l'actuelle gare. Alimentés en eau grâce à un système de vannes, il permettait de détourner le cours de la Viosne lorsque la ville était menacée. Le rempart qui enserre la ville se ponctuait de nombreuses tours et portes fortifiées sur tout le long.
Au temps des fortifications qui l'entouraient de toutes parts, il fallait, pour entrer dans Pontoise, passer de lourdes portes. Pour leur surveillance, les habitants devaient assurer des gardes. En cas de guerre ils étaient amenés à en murer certaines qui pour mieux protéger la ville. La porte du Pont ouvrait vers Paris, la porte du Pothuis vers Auvers, la porte d’Ennery vers Gisors, les portes de Bart et Chapelet vers Rouen et la porte du Bûcherel, vers les ports de l’Oise. D’autres accès moins importants débouchaient dans les fossés, comme la poterne du Pas-d’Âne ou celle menant au premier couvent des Cordeliers condamnée pendant la guerre de Cent ans. Au XVIe siècle, une ouverture sera percée pour accéder au nouveau cimetière situé derrière les fossés, à l'emplacement de l'actuelle place Nicolas-Flamel. Les remparts et la Guerre de Cent ans La ville est relativement épargnée pendant la première phase de la guerre de Cent Ans. Pour les Anglais, Pontoise apparaît comme le dernier obstacle avant d'atteindre Paris. Pontoise tombe entre les mains des Bourguignons (en faveur du Roi d'Angleterre) en 1417. Entre 1419 et 1441, les Anglais réussissent à prendre Pontoise et à la contrôler. Elle sera libérée une année en 1436 par les Français puis définitivement en 1441, après un siège de trois mois. Les combats et les pillages ont ruiné la ville qui n'est plus une importante place commerçante ; de nombreux bâtiments, dont l'église Notre-Dame, sont détruits. Les remparts, qui ont subi de grandes destructions sont reconstruits grâce notamment à l'aide du roi Louis XII (1498-1515) qui accorde à Pontoise le monopole de la gabelle. 

Les vestiges de remparts comprennent trois casemates (servant de dépôts) surmontées par un chemin de ronde, rue de la Coutellerie : inscription par arrêté du 4 mars 1954 ; Restes de remparts (casemates comprises) et jardin attenant, boulevard Jean-Jaurès : inscription par arrêté du 4 mars 1954. 

Les remparts sont encore visible (inscrits monument historique par deux arrêtés du 4 mars 1954) l’on peut en voir des portions rue de la Coutellerie, au Jardin de la Ville, le long du boulevard Jean-Jaurès (boulevard extérieur au nord du centre ancien) et sur le front de l’Oise. Une terrasse d’artillerie est visible depuis le jardin de la mairie ; une autre se situe plus bas et peut être aperçue depuis le boulevard. Les vestiges datent d’une période allant du XIIe au XVe siècle, les terrasses d’artillerie étant les éléments les plus récents







La ville


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Pontoise sur la base Pop-culture 

Un bon document sur les fortifications de la ville 
https://books.google.fr/books

La construction de la forme urbaine de la ville au moyen-âge
https://journals.openedition.org/archeomed/11381

La fiche historique du château-fort
http://maintenance-et-batiment.blogspot.com



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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, château-fort, donjons
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr

Le monde des châteaux
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr




 Le tourisme en Val d'Oise







































































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