samedi 5 mai 2018

L'enceinte de Saint-Martin-de-Bréthencourt

























A deux pas de Dourdan sur un axe Evry, Dourdan, Chartres, Saint-Martin-de-Bréthencourt se confine dans une échancrure, au Sud du département des Yvelines, flirtant avec les régions naturelles de la Beauce et de l'Hurepoix, fortement agricole. Des noms de grandes familles comme Montlhéry, Chevreuse ont construis cette châtellenie, au XIe siècle Guy-le-Rouge fit bâtir un château-fort.








 Localisation : 78 660, Saint-Martin-de-Bréthencourt,
département des Yvelines.


Région : Ile-de-France


Construction : XI-XVIe  siècle






Le site est habité depuis l'époque préhistorique. Des vestiges gallo-romains (poteries) y ont également été retrouvés sur la butte d'Aigremont. Au XIe siècle Gui le Rouge, seigneur de Rochefort, y fit construire un château-fort dont il ne reste que les ruines du donjon. La châtellenie de Bréthencourt est devenue ensuite la propriété successivement des Montfort, des Vendôme, puis en 1653 des L'Hôpital et enfin en 1788 des Rohan-Rochefort. En 1865 est mise en service la ligne de chemin de fer Paris-Vendôme, première étape d'une nouvelle liaison Paris - Tours.


Enceinte Porte et Tours

Ces parties appartiennent à tous les siècles du moyen-âge depuis le onzième jusqu' au seizième, mais il est difficile d' attribuer à chacune d'elles une date précise à cause des réparations, des modifications et surtout des mutilations qu' elles ont dû subir pendant ce long espace de temps.

La porte principale du château, devant laquelle les vassaux de la seigneurie venaient faire la foi et l' hommage, est située dans la seconde moitié du côté occidental de l' enceinte. Elle s'ouvre entre deux tours demi-cylindriques à l' extérieur d' une construction fort médiocre qui ont perdu leur couronnement et leur toiture et dont les voûtes sont en grande partie effondrées. On ne retrouve aucune trace ni des coulisses de la herse, ni des ouvertures par lesquelles devaient jouer les bras du pont-levis. Le fossé a été comblé devant la porte, le passage qui donne accès dans la cour a perdu sa voûte ou son plancher, il se terminait par un arc en plein cintre.

Le fossé a été comblé devant la porte, le passage, qui donne accès dans la cour, a perdu sa voûte ou son plancher il se terminait par un arc en plein cintre. Les murailles de la tour de gauche se prolongent jusqu' à l'entrée de la cour où elles se terminent carrément et forment une salle longue qui sert aujourd'hui d'étable. Les murailles de la tour de gauche se prolongent jusqu' à l' entrée de la cour où elles se terminent carrément et forment une salle longue qui a servit d' étable. De cette tour de gauche part une courtine qui a conservé quelques-unes des consoles supportant autrefois ses créneaux et termine la muraille occidentale qu' elle relie à la grosse et belle tour cylindrique de l' angle Nord-Ouest. Cette tour, dont la plateforme s' élève à 15 mètres au-dessus du sol de la cour mesure 20 centimètres hors œuvre, au-dessus du talus qui descend dans le fossé, son diamètre intérieur est de 6,70 mètres, ce qui laisse 1,75 m d' épaisseur à ses murailles. A l' intérieur, elle est divisée en quatre parties; une salle basse, un rez-de-chaussée au niveau de la cour, un premier et un second étage. Chacune de ces divisions se termine par une voûte surbaissée reposant sur un pilier central rond mais dont le socle est octogone dans les deux salles supérieures et duquel partent, comme les membrures d' un vaste parasol, huit nervures toriques trilobées qui viennent mourir sur le nu de la muraille. Chaque segment de la voûte n' est pas bandé d' une nervure à l' autre, mais du mur au pilier central et les rangées de pierres forment des octogones concentriques. De l' intérieur de la cour on pénètre dans cette tour par une poterne en cintre surbaissé, ouverte dans une tourelle cylindrique en partie engagée dans l' épaisseur des murailles au point de jonction de la tour et de la courtine occidentale.

 Le donjon mesure 17 mètres de longueur sur 14 de largeur, il touche presque au rempart par un de ses angles et y est joint par des murs à partir de deux autres angles ce qui divise en trois parties l' enceinte déjà si étroite. Il était fortifiée par une enceinte polygonale d'environ 50mx30m épaisse d'1,20m et d'un fossé à l'Est. Les deux grands côtés sont appuyés sur quatre contreforts et les petits côtés sur trois seulement, en tout il y a quatorze contreforts. Les murs ont 2 mètres d'épaisseur ou, pour parler plus exactement, 1 mètre 95, c'est à dire une toise ou 6 pieds de roi. Sauf la largeur des petits côtés, ce sont les mêmes dimensions et la même disposition qu'à Chevreuse, même nombre, même largeur et même saillie des contreforts. Seul le plan de Chevreuse diffère par les trois énormes éperons qui soutiennent la muraille méridionale du donjon, celui de Bréthencourt se distingue par des murs de refend d'1 mètre d'épaisseur qui divisaient son Rez-de-Chaussée en plusieurs pièces de diverses grandeurs. L'une de ces salles, de 4 mètres de côté, avait une voûte d'arête. Dans deux des pans de murs qui s'élevaient à une hauteur de 7 à 8 mètres, on distinguait les traces de grandes ouvertures rectangulaires qui ne pouvaient dater de la construction primitive.

Un fossé épousait d’abord le tracé du promontoire : c’était peut-être le fossé de l’ancien castrum romain. Il renfermait un établissement rural ;  à l’intérieur de cette première enceinte, une seconde est formée d’un mur dont il ne reste que la partie Ouest sur la moitié de sa longueur primitive.
Là, subsiste encore un chemin de ronde. A l’extrémité, on distingue les fondations du mur et d’une seule tourelle. Il s’agit d’une construction assez archaïque : ce mur, sans tours de flanquement, ressemble à celui de l’ancien château de Rochefort, lequel pouvait provenir d’une forteresse gauloise. La porte de cette enceinte, encore visible, montre des piliers de 3,50 m de hauteur.

Sa base est construite de moellons et de briques plates formées d’une pâte fine et rose qui suggère son ancienneté ; à l’intérieur se voit encore un puits intact, avec manivelle et tour, mais aujourd’hui comblé en partie ; plus à 1’Ouest, touchant presque au mur extérieur par l’un de ses angles, s’élève encore à plus de 10 m la masse imposante d’un donjon rectangulaire de 14 m sur 14 m.
Ses murs, d’environ 2 m d’épaisseur, étaient flanqués de 14 contreforts plats (4 sur chacun des grands côtés, 3 sur chacun des autres). Des murs de refend de 1 m divisaient le rectangle en plusieurs salles, dont l’une, de 4 m sur 4 m, montrait le départ d’un voûte d’ogive.
De grandes fenêtres, ouvertes dans la muraille, datent d’un temps où la sécurité était moins menacée.
Le donjon touche presque au rempart par un de ses angles et y est joint par des murs à partir de deux autre angles ce qui divise en trois parties l'enceinte déjà si étroite.


 continuer page 19 https://books.google.fr/books?



L' enceinte primitive du donjon des sires de Montlhéry a dû se métamorphoser presque complètement au douzième et au treizième siècle pendant que le château était possédé par les seigneurs de la première famille de Chevreuse, notamment par Gui II Gui III Gui IV et leurs successeurs jusqu' à la mort d' Anseau, le porte oriflamme, c' est-à-dire pendant plus d' un siècle et demi, de 1149 à 1304. Au cours du quatorzième siècle, le château possédé par les seigneurs de la maison d' Amboise et commandé par des capitaines et gouverneurs militaires, dut nécessairement être entretenu dans un bon état de défense lorsqu' après la funeste bataille de Poitiers il fut acquis par Pierre de Chevreuse. Ce seigneur, riche et puissant, dut faire réparer les divers échecs qu' il avait pu subir en même temps que les habitants de Chevreuse s' occupaient de l' empierrement de leur ville, au commencement du règne de Charles VI. Les guerres de la première moitié du quinzième siècle pendant lesquelles il fut successivement pris et repris par les Bourguignons, les Anglais et les troupes royales lui furent particulièrement fatales. A la fin de ce siècle, en 1489, suivant les propres expressions de Nicolas de Chevreuse, son seigneur, qui avait été capitaine pour le roi, la place était en ruine et désolée. En 1 589, la ville et le château étaient occupés par une forte garnison et en état de soutenir le siège dont ils étaient menacés, ce qui laisse à penser que les ruines avaient été réparées par les princes de la maison de Lorraine qui avaient senti toute l' importance d' une place située presqu'aux portes de Paris. Les dessins faits en 1610 par Claude Chastillon nous montrent le château sous deux de ses aspects; presqu'intact et tel que l' avaient créé et modifié, six siècles d' existence. Ce fut à partir de cette époque qu' il se dégrada successivement et qu' il finit par tomber en ruine au XIXe siècle, processus accélérée par les propriétaires successifs qui le possédèrent depuis la Révolution et, défiguré par les démolitions et ajouts successifs qu' on lui a infligés vers 1824. Au XIXe siècle M le duc de Luynes est devenu propriétaire.







La ville



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Les seigneurs de la ville




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