Poissy est implantée sur la rive gauche de la Seine, dans la concavité d'un méandre du fleuve, limitée à l'est par la forêt de Saint-Germain-en-Laye et à l'ouest par la Seine. Au Nord du département des Yvelines, Poissy fut l'une des plus anciennes cités royales d'Île-de-France, lieu de naissance des rois Louis IX et Philippe III. Sous les Mérovingiens, Poissy, appelé Pinciacum, est le chef-lieu du Pagus pinciacensis ou Pincerais, elle fut une résidence royale dès le Ve siècle.
Localisation : 78 300, Poissy,
département des Yvelines
Région : Ile-de-France
Construction : XIIIe siècle
En 1221-1222, sous le règne de Philippe-Auguste, la ville de Poissy est affranchie du domaine royal et acquiert des droits de commune. Elle décide de faire construire un mur fortifié, destiné à protéger ses droits fiscaux.
Les fortifications
Edifiées à cette époque, s’étendaient sur une superficie d’environ 800 mètres de long sur 500 mètres de large. Pour entrer en ville en acquittant sa “redevance” pour les marchands, plusieurs portes permettaient l’accès à Poissy ; la porte du pont, la porte du Bourget, la porte de Conflans, la porte du Trou, la porte de la Croix-Verte (vers Maisons), la porte de Paris, la porte de la Tournelle, où la fortification rejoint celle du prieuré royal et la porte aux Dames. C’est vers 1200 également que la commune de Poissy fit construire le pont de pierre qui subsistera jusqu’en 1944, en remplacement d’un pont de bois attesté en 1161. Le pavillon d’octroi, où sont perçues les taxes des animaux vendus sur le marché, est érigé lui en 1822 au niveau de la porte de Paris.
En connexion avec le castellum et à l’Est de celui-ci, un certain nombre de limites parcellaires orthonormées, légèrement désaxées par rapport aux structures internes de l’enceinte royale, semblent esquisser un enclos plus vaste, qui longe l’ancienne rue de la Juiverie et la partie occidentale de la rue des vieilles Etuves. Quelques lignes de même orientation se distinguent au nord-est de la Grand’Rue. Près de l’angle nord du castellum, cette forme se termine abruptement sur la prairie inondable. L’amorce d’une venelle et un décrochement dans le parcellaire semblent indiquer l’existence d’un accès disparu. L’extrémité sud-ouest de ce noyau a pu être perturbée par le couvent d’Ursulines établi au XVIIe siècle. C’est probablement à l’ouest de ce secteur qu’il faut situer les maisons et les vignes achetées en 1299 par le roi pour la création de l’enclos des Dominicaines.
Deux sous-ensembles doivent être distingués dans cette zone. Au nord, un parcellaire assez dense est encadré par deux segments courbes qui pourraient indiquer l’existence d’une défense. L’empreinte de l’accès apparaît comme noyé dans ce premier sous-ensemble. Au sud, entre la rue de l’Ermitage et la rue des vieilles Etuves, les parcelles irrégulières et de grand module n’ont conservé que ponctuellement la trame étudiée. La place du petit Marché s’inscrit à la jonction de ces deux sous-ensembles, au contact du fossé. L’axe Paris-Rouen, matérialisé par la Grand’Rue, est laissé à l’écart, mais une bretelle partant de la place de la Harengerie vient rejoindre en diagonale la porte du château. Les îlots intercalés entre la Grand’Rue et la rue de la Juiverie constituent un raccordement hétérogène. Ceci a pu relayer d’anciens fossés alors que le front établi contre la Grand’Rue relève déjà du lotissement.
La rue de la Barre pourrait rappeler cette enceinte. Le marché a été établi à proximité de la porte du castrum.
L’enceinte urbaine et la clôture de l’abbaye Saint-Louis
La découverte majeure du site consiste en des maçonneries linéaires. Il s’agit de la première enceinte urbaine et de son fossé extérieur, de la seconde moitié du XIIIe ou du XIVe siècle, situés entre le castellum primitif du XIe siècle et la berge, et jusqu’alors non localisés. L’ouvrage, observé sur 1,40 m de hauteur et 36 m linéaires, possède une semelle débordante en moellons, recouverte d’assises régulières en pierre de taille, avec un retrait de 15 cm de large des deux côtés du mur pour les trois assises supérieures. Sa faible largeur (1,05 m), qui exclut une fonction défensive, suggère davantage une clôture administrative visible depuis le port et symbolisant l’aisance de la ville. L’ouvrage tient lieu de séparation entre une zone basse, soumise à la montée des eaux de la Seine, et les quartiers plus urbanisés. Une fouille n’a pas révélé de bâti établi intra-muros, la parcelle bordant le cimetière médiéval et deux fossés perpendiculaires, en provenance de la Collégiale Notre-Dame. Dans cette parcelle appelée le « Pré à l’Orge » relevant de l’abbaye Saint-Louis à partir du XIVe siècle, plusieurs fossés de drainage régulièrement entretenus sont associés aux murs de l’enclos prieural chaîné à l’enceinte de la cité.
Pendant la guerre de Cent Ans, ces fortifications n’empêcheront pas, en août 1346, Édouard III, roi d’Angleterre, de piller et brûler la ville après avoir débarqué en Normandie et fondu sur la vallée de la Seine. Les Anglais s’en iront ensuite vers le Vexin puis la Picardie en direction de Calais où les bourgeois se soumettront corde au cou pour éviter des massacres. Dès 1829, plusieurs portes voient leurs tours détruites pour élargir les chemins. Le nombre des portes devient insuffisant devant l’accroissement de la ville et plusieurs brèches sont ouvertes en 1841, notamment avec l’arrivée du chemin de fer de l’ouest. à partir de 1842, les riverains peuvent y faire des ouvertures. Après 1867, date de fermeture du marché, l’enceinte devient inutile. En 1901, la municipalité décide la démolition et l’adjudication du mur. Il en subsiste néanmoins quelques fragments devenus propriété privée, notamment boulevard Louis-Lemelle.
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