jeudi 31 mai 2018

L'enceinte de Pontoise





















Pontoise est située sur un éperon rocheux dominant le confluent de l'Oise et de la Viosne, jouxtant Cergy, sa complice contemporaine, toutes deux forment la communauté d'agglomération de Cergy-Pontoise, voisines de Conflans-Sainte-Honorine au centre du Val d'Oise. Pontoise fut la capitale du Vexin français et une des villes les plus prospères du royaume, elle accueilla son château royal...







 Localisation : 95 000, Pontoise
département du Val d'Oise

Région : Ile-de-France

Construction :   XIIe siècle






Siège d'un château royal, la capitale du Vexin français fut une des villes les plus prospères du royaume jusqu'à la guerre de Cent ans : elle, qui comptait près de 10 000 habitants en 1332, ne retrouva ce niveau de population qu'en 1906. Pontoise est Ville d'art et d'histoire depuis 2006. On peut découvrir son histoire au Carré Patrimoine, ouvert en 2017.
Le centre ville, d'une superficie de l'ordre de 25 hectares, qui est le coeur de l'agglomération ancienne, occupe un versant localement très escarpé duquel se détache un éperon rocheux - le Mont Bélien. Située au bord de l'Oise, Pontoise s'étage entre 25 et 85 mètres d'altitude. Dès le Haut Empire, Brivisara, le pont sur l'Oise, commandait la traversée de la rivière par la chaussée Jules-César. La ville médiévale s'est développée au Nord de ce passage, à partir de l'éperon rocheux du Mont Bélien, en laissant hors de ses remparts les hameaux de L'Ermitage, du Chou, de Marcouville et de Saint-Martin.
 Au Moyen-Âge, Pontoise est une cité qui se démarque de par sa situation géographique. En effet, la commune est au carrefour de plusieurs voies de communication : l’Oise comme voie fluviale et la chaussée Jules-César comme voie terrestre, qui relie à l’époque la Normandie et Rouen à Paris.
Cette situation stratégique privilégiée se conforte en 911 avec la signature du traité de Saint-Clair-sur-Epte qui donne à Pontoise le statut de capitale du Vexin français. Grâce à ces multiples atouts, les rois de France font de la ville l’un de leur lieu de villégiature.
Pour assurer la sécurité de ces hauts personnages, la commune se transforme en véritable place forte, se cloisonnant notamment de remparts. Les fortifications au Moyen-Âge Au XIIe siècle, des remparts agrémentés de tours et de portes sont édifiés pour faire de Pontoise une cité fortifiée. Ce système de défense est complété par des protections “naturelles” que sont l’Oise et la Viosne. Pontoise devient une petite agglomération fortifiée à l’intérieur de laquelle s’établissent autour du Château royal des moulins, des maisons, des bâtiments religieux et des vignes. Les fortifications de la cité évoluent au fil du temps et sont “remodelées” en fonction des conflits et de l’évolution de l’armement. Surplombant l’Oise, les remparts témoignent du passé militaire de Pontoise. C’est à cet endroit que s’élevait le Château royal du Moyen-âge jusqu’à son démantèlement au XVIIIe siècle. Les derniers vestiges du château sont les casemates qui servaient de postes de tirs pour protéger le pont-levis.
La muraille courait le long de la rivière, protégeant l'hôtel-Dieu puis, à l'ouest, la ville basse qu'irriguait le canal de la Viosne détournée depuis Osny. Il faisait tourner les cinq moulins établis le long des rues de la Grande-Tannerie et de la Petite-Tannerie (rue Pierre-Butin) où des bacs de tanneurs médiévaux ont été mis au jour en 1991. À l'époque moderne, le bourg était réduit à un quadrilatère de 150 sur 110 mètres commandé par une porte s'ouvrant à l'angle des rues Saint-Martin et des Carrières. Au-delà, vers le nord-ouest, les Bénédictines anglaises établirent leur couvent en 1658.

 L’enceinte du XIIe siècle, renforcée sous Philippe-Auguste (1165-1223), englobait le bourg bâti sur les hauteurs du château et de Saint-Maclou ; sa longueur était de 2 kilomètres. Cette enceinte était un obstacle sérieux pour qui voulait prendre la ville. D’une hauteur de plus de 8 mètres, ces murs étaient construits en pierre calcaire, extraite dans les carrières souterraines présentes sous la ville. Pontoise était protégée au nord et à l'ouest par un fossé profond qui entaillait le plateau du Vexin : il s'agit aujourd'hui du boulevard Jean-Jaurès et du Jardin de la Ville. Le fossé réputé pour être le plus profond de France, était agrémenté d'une contrescarpe. Le système de défense se complétait par des protections naturelles : l'Oise et la Viosne. La partie sud des remparts protégée par les marécages du Vert-Buisson, où se trouve l'actuelle gare. Alimentés en eau grâce à un système de vannes, il permettait de détourner le cours de la Viosne lorsque la ville était menacée. Le rempart qui enserre la ville se ponctuait de nombreuses tours et portes fortifiées sur tout le long.
Au temps des fortifications qui l'entouraient de toutes parts, il fallait, pour entrer dans Pontoise, passer de lourdes portes. Pour leur surveillance, les habitants devaient assurer des gardes. En cas de guerre ils étaient amenés à en murer certaines qui pour mieux protéger la ville. La porte du Pont ouvrait vers Paris, la porte du Pothuis vers Auvers, la porte d’Ennery vers Gisors, les portes de Bart et Chapelet vers Rouen et la porte du Bûcherel, vers les ports de l’Oise. D’autres accès moins importants débouchaient dans les fossés, comme la poterne du Pas-d’Âne ou celle menant au premier couvent des Cordeliers condamnée pendant la guerre de Cent ans. Au XVIe siècle, une ouverture sera percée pour accéder au nouveau cimetière situé derrière les fossés, à l'emplacement de l'actuelle place Nicolas-Flamel. Les remparts et la Guerre de Cent ans La ville est relativement épargnée pendant la première phase de la guerre de Cent Ans. Pour les Anglais, Pontoise apparaît comme le dernier obstacle avant d'atteindre Paris. Pontoise tombe entre les mains des Bourguignons (en faveur du Roi d'Angleterre) en 1417. Entre 1419 et 1441, les Anglais réussissent à prendre Pontoise et à la contrôler. Elle sera libérée une année en 1436 par les Français puis définitivement en 1441, après un siège de trois mois. Les combats et les pillages ont ruiné la ville qui n'est plus une importante place commerçante ; de nombreux bâtiments, dont l'église Notre-Dame, sont détruits. Les remparts, qui ont subi de grandes destructions sont reconstruits grâce notamment à l'aide du roi Louis XII (1498-1515) qui accorde à Pontoise le monopole de la gabelle. 

Les vestiges de remparts comprennent trois casemates (servant de dépôts) surmontées par un chemin de ronde, rue de la Coutellerie : inscription par arrêté du 4 mars 1954 ; Restes de remparts (casemates comprises) et jardin attenant, boulevard Jean-Jaurès : inscription par arrêté du 4 mars 1954. 

Les remparts sont encore visible (inscrits monument historique par deux arrêtés du 4 mars 1954) l’on peut en voir des portions rue de la Coutellerie, au Jardin de la Ville, le long du boulevard Jean-Jaurès (boulevard extérieur au nord du centre ancien) et sur le front de l’Oise. Une terrasse d’artillerie est visible depuis le jardin de la mairie ; une autre se situe plus bas et peut être aperçue depuis le boulevard. Les vestiges datent d’une période allant du XIIe au XVe siècle, les terrasses d’artillerie étant les éléments les plus récents







La ville


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Pontoise sur la base Pop-culture 

Un bon document sur les fortifications de la ville 
https://books.google.fr/books

La construction de la forme urbaine de la ville au moyen-âge
https://journals.openedition.org/archeomed/11381

La fiche historique du château-fort
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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

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lundi 28 mai 2018

L'enceinte de La Fère
















Entre Ham et Laon, deux grands noms, deux places fortes, La Fère s'asseoit à l'Ouest du département de l'Aisne proche de Saint-Gobain, Tergnier, dans la ligne Nord-Est de Compiègne. Vers le XIe siècle, La Fère en Picardie devient le fief des seigneurs de Coucy, puissants rivaux de la jeune monarchie capétienne. Ils construisent des fortifications qui vont défier longtemps les rois de France.







 Localisation : 02 800, La Fère
département de l'Aisne

Région : Hauts-de-France

Construction :  XIe siècle 






 La Fère, place de guerre de quatrième classé où depuis longtemps est établie notre principale école d'artillerie, est située à 17 kilomètres au N-O de Laon dans le vallon de l'Aisne au-dessus du confluent de cette rivière avec la Serre. Cette place, qui a été l'une des plus fortes de la Picardie, fut revêtue de l'enceinte qui existait encore en 1690. Mais on lit dans les chroniques que Robert, comte de Dreux qu'après la bataille de Bouvines il rendit foi et hommage à la comtesse Blanche de Champagne pour sa terre de La Fère, sous la condition de pouvoir bâtir une forteresse pour la protéger. Ce sont sans doute les ruines que l'on remarque encore en ce lieu et dont on admire les grandes dimensions. Le château était bâti sur un plateau présentant huit faces, on l' avait soutenu par un mur très épais et dont la hauteur dépassait 33 mètres. Cet édifice se composait de huit tours hautes d' environ 18 mètres. En 1539, Anne de Montmorency fit remplacer le pont-levis qui conduisait à là contrescarpe par une belle galerie haute de 60 m sur une longueur de 53 mètres. On admire surtout l'entrée de cette galerie ornée de colonnes d'ordre dorique, on croit que les demi-reliefs qui la décorent sont dûs au ciseau de Jean Goujon.

Vers le XIe siècle, La Fère en Picardie devient le fief des seigneurs de Coucy, puissants rivaux de la jeune monarchie capétienne. Ils construisent des fortifications qui vont défier longtemps les rois de France.

Avant que Vauban ne refortifie les frontières du nord de la France dans le cadre du « pré carré », l'arsenal de La Fère disposait déjà d’un système bastionné : seul vestige de ces fortifications, une « Dame Jeanne » de briques rappelle que pendant la première partie du XVIIe siècle, La Fère était avant tout une place forte. La fonction de cette « dame » était d'empêcher les assiégeants de cheminer sur le mur, appelé batardeau, au-delà duquel se trouvait un fossé inondable. Souvent appelée à tort « l’échauguette » cette « Dame » située près du « Bouillon », est l’un des plus anciens témoins de l'histoire de l'Arsenal… »
Seigneur de La Fère comme on l'a vu plus haut, Henri IV réunit alors La Fère au domaine de la Couronne et y établit un bailliage royal qui s'étendait sur la ville, les faubourgs et sur seize villages voisins. Ce bailliage ressortissait à celui de Laon.
A 12 kilomètres au S E de La Fère se trouve le hameau de Saint-Lambert dépendant de la commune de Fourdrain. Là s'élève un château qui fit autrefois partie du domaine de Navarre, Henri IV y venait dans sa jeunesse pour se recréer et s'ébattre dit Sully dans ses Mémoires. Durant le siège de La Fère par le même prince Saint-Lambert, la commune devint un poste militaire d' une certaine importance. On voit encore des vestiges de cette forteresse dont les constructions étaient presque généralement en grès dur. L' enceinte parait avoir été flanquée de tours et la porte assez bien conservée était défendue aussi par des tours. Un fossé profond environnait ce fort. Il doit y avoir eu, très anciennement, un manoir en ce lieu car il est mentionné dans les chartes du Xe siècle sous les noms de Mansus et de Çella.







La ville


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La Fère sur la base Pop-culture

La ville, page 498 et 504
https://books.google.fr/book




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Plan du RDC






















dimanche 27 mai 2018

L'enceinte de Chaumes-en-Brie




























Au centre du département de la Seine-et-Marne, dominant la vallée de l'Yerres, Chaumes, proche d'Evry et Melun, dans ce triangle de trois grandes places; Meaux, Melun, Provins, sous son regard villageois fut place forte et fut fortifiée au moyen-âge un peu tardivement au XIVe siècle, son enceinte servit jusqu'au XVIIe siècle...








 Localisation : 77 390, Chaumes-en-Brie
département de la Seine-et-Marne

Région : Ile-de-France

Construction :   XIVe siècle






Les remparts ont été érigés fin XIVe, il y avait 5 portes :

* Porte du pont (au sud)
           * Porte de la poterne (à l'ouest)
   * Porte des barres (à l'est)
            * Porte de Paris (au nord-ouest)
            * Porte de Meaux (au nord-est).

Un fossé de 9 à 10 mètres de large les ceinturait sauf du coté sud, protégé par la rivière et la pente abrupte du terrain. Seize tours saillaient entre les portes et 2 bastions d'angle renforçaient au sud les extrémités des remparts. La porte sud était limitée à droite et à gauche par une tourelle circulaire établie en saillie. Sur chaque tourelle, un tourillon dans lequel les soldats de veille pouvaient voir au loin. Le tour des remparts ou chemin de ronde, était dallé et muni de mâchicoulis qui permettaient la défense du pied de la muraille.
 L'entrée en arc comportait de face une pierre de grande dimension sur laquelle étaient sculptées les armes de la ville (D'azur à trois gerbes d'or). Au-dessus de la porte, la salle de maniement de la herse percée de 5 grandes meurtrières qui assuraient une défense supplémentaire. Pour entrer dans la ville, il fallait donc passer la herse, puis d'énormes vantaux en bois. Les 2 bastions étaient deux tours massives surmontées aussi d'un tourillon. Celui du sud-est à peu prés à la hauteur des courtines, celui du sud-ouest plus haut car la rivière est plus éloignée à cet endroit.
 Les remparts eurent vraiment leur utilité jusqu'à la fin du XVIIe siècle. Après, ils ont, peu à peu, été laissés à l'abandon (il ne faut pas oublier que ce sont les habitants du village qui les avaient construits et qui les entretenaient). Le roi Louis XV en 1772, les donna aux habitants du village, libre à eux d'en faire ce qu'ils voulaient. Toute la partie ouest, sud-ouest a été complètement rasée pour agrandir le village, le reste a été démantelé et utilisé comme carrière de pierres. On a comblé les fossés, planté des arbres, et ils sont maintenant des clôtures de propriété ( Dans les archives municipales, une note du 29 octobre 1771 témoigne déjà de l'utilisation des pierres des remparts comme carrière).

La rue de la Poterne, un nom qui a son parfum moyen-âge, seule réminiscence de la voûte surbaissée et obscure, pratiquée dans les fortifications pour accéder à la campagne. Maintenant, c'est une entrée large et spacieuse, marquée par des pilastres édifiés au XVIIIe siècle qui remplace la vieille poterne qui, plus d'une fois sans doute, fut témoin des coups d'épée « et cliamaillis de, lances » échangés sous les murs de Chaumes.







La ville


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Chaumes-en-Brie sur la base Pop-culture 



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Un des bastions


















samedi 26 mai 2018

L'enceinte de Pécy
















Au coeur du département de la Seine-et-Marne, proche de Provins, cité médiévale restée intact, Pécy, autrefois, était compris dans le ressort du baillage de Melun et dans celui de l' élection de Rozoy. Il appartenait au diocèse de Meaux archidiaconé de Brie et doyenné de Coulommiers depuis 1710 doyenné de Rozoy. Sur un plateau de la Brie, Pécy nous renvoie avec cette description d'enceinte, vers un temps médiéval fait de seigneurs, de fiefs, de forteresses...







 Localisation : 77 970, Pécy
département de la Seine-et-Marne

Région : Ile-de-France


  



A l'extrémité Sud-Est du territoire de Pécy, à peu de distance du Perré (une voie Romaine), près d'une belle ferme qui fut une des exploitations agricoles les plus considérables du pays au XIXe siècle, on remarque une vaste enceinte entourée d'un escarpement en terre qui formait un rempart fortifiée de tous côtés par de larges fossés. Un chemin, qui paraît assez ancien et qui commence à la voie romaine et passe devant la ferme, se dirigeait autrefois vers le nord de l'enceinte, il la contournait... L'enceinte ne comprend pas moins d'un hectare plus cinq ares et demi d'étendue, sa forme n'est pas très régulière, elle se rétrécit vers le Sud-Ouest. Sur ce point se dresse, au milieu d'un fossé qui s'élargit et qui devient plus profond, un énorme tumulus de forme circulaire qui présente dix mètres, ou environ, de hauteur et seize ares de superficie. Au milieu des arbres et des broussailles, on peut encore reconnaître les traces d'un mur bâti sur la circonférence supérieure de ce monticule. Sur le bord de la vaste enceinte, au point qui se rapprochait le plus du tumulus, qui n' en est séparé que par le fossé, on découvre des substructions fortement cimentées qui annoncent les restes d' un pont. Plus loin vers le Sud-Ouest, à environ cent mètres de distance, au milieu d' anciens fossés dont une partie est encore remplie d' eau, il y a des restes imposants de remparts en terre comme autour de la première butte. Était-ce un autre monticule découronné ou plutôt une enceinte plus étroite que la première. Il est assez difficile d'en juger. A quarante mètres plus loin, et toujours au Sud-Ouest, une troisième butte, ou élévation, également arrondie, apparaît au milieu des champs cultivés dont elle fait partie. La dépression du terrain qui l'environne, indique suffisamment qu'il était possible de trouver de l'eau autour. Enfin, à une distance de quelques mètres, on peut facilement remarquer une demi-lune, ou croissant en terre, espèce de rempart avancé à agger (une accumulation de terre de plusieurs mètres de haut) vers le Sud-Ouest qui servait à protéger le monticule et qui complète ces diverses fortifications. Evidemment il faut le reconnaître, ces deux enceintes, si bien munies de remparts et entourées de fossés, avec le tertre qui avoisinait chacune d'elles, n'étaient-elles pas des lieux de campement. Le rapprochement de ces ouvrages et leur orientation n'annoncent-ils pas un ensemble de défenses combinées.


Dans un lieu-dit de Pécy, Bois-Garnier

La structure de l'enceinte n'a nullement varié depuis le milieu du XVIe siècle. L'entrée principale est située au nord-est ; elle est précédée d'un pont de pierre formé d'une seule arche. Pas de tourelles de chaque côté de la porte, mais un pavillon élevé faisant corps avec les autres constructions. Cette entrée annonce un manoir seigneurial de second ordre, tel qu'on les élevait à la fin du XVIe siècle ; mais, à l'intérieur de la cour, le caractère de l'époque s'affiche encore bien. A gauche se présente la maison seigneuriale, à droite il y a les bâtiments de la ferme qui se trouvent dans la même enceinte sans aucune séparation. Le colombier à pied élevé en forme de tour était là un signe du pouvoir féodal. Au midi, un autre pont donne accès à un jardin.







La ville


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Pécy sur la base Pop-culture

Un essai historique datant du XIXe siècle sur la ville  


Les seigneurs de la ville 
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Le château de Beaulieu
































vendredi 25 mai 2018

L'enceinte de Meaux























Délimité au Sud par la Marne et située au Nord de la Seine-et-Marne, entre Senlis et Coulommiers au Nord-Est de Disneyland Meaux fut une ancienne capitale de la Brie. Meaux est, avec Provins, Torcy et Fontainebleau, l'une des quatre sous-préfectures du département de Seine-et-Marne, Melun étant la préfecture. Elle fut très tôt fortifiée et continua de l'être avec le temps.....







 Localisation : 77 100, Meaux, 
département de la Seine-et-Marne

Région : Ile-de-France

Construction : Les débuts au IIIe  siècle





Le Comté de Brie, dont Meaux était la capitale, comprenait en outre les villes de Lagny, Provins, Bray, La-Ferté-sous-Jouarre, Coulommiers, Montereau, Sézanne, Crécy, la Ferté-Gaucher, Jouy-sur-Morin, Rébais, Faremoutiers, Tréfort, Jouy-le-Châtel, Ville-noxe et leurs dépendances. Ce Comté relevait précédemment de celui de Champagne, mais ces deux Comtés étant devenus la propriété des mêmes Seigneurs, la vassalité de l' un s' était ainsi confondu dans la directe de l' autre, Hugues ou Eudes était alors en possession de ces deux Comtés. Il était fils de Thibault le Vieux, Comte de Blois, et de la sœur de Conrard II, Empereur d' Allemagne. La suite de ses successeurs prirent le titre de Comtes Palatins, ils étaient comptés parmi le six Paires laïques de France.

La situation de la ville de Meaux sur un plateau susceptible d' être inondé tout au tour en a fait longtemps une place des plus importantes, la Marne la circonscrivait anciennement.

Meaux, dès le Bas-Empire, vit son coeur de ville protégé par une enceinte englobant un peu plus de 8 hectares. Ce "castrum" élevé vers la fin du IIIe siècle est longtemps demeuré la seule fortification maçonnée attestée à Meaux, mais il a été agrandi vers l'est et vers l'ouest à la fin du Moyen Âge. Par ailleurs, un second système de fortification a été mis en oeuvre par le comte de Champagne de l'autre côté de la Marne, dans les années 1230, faisant de Meaux une « ville double » où l'antagonisme entre la « Ville » et le « Marché » est longtemps resté très prégnant. Dans la seconde moitié du XVIe siècle, pour faire face au développement de l'artillerie, ces deux fortifications ont été renforcées. Dans le quartier du Marché a peut-être été édifié un fort dès 1562. Dans le dernier quart du XVIe siècle, la « Ville » sur la rive droite de la Marne se dota pour sa part d'un ensemble défensif moderne, aujourd'hui disparu mais que les récentes fouilles archéologiques menées à l'angle du cours Raoult ont remis partiellement au jour. Sur ce site fut en effet édifié, en 1577-1578, un « boulevard » ou bastion doté d'orillons ronds, complété par une vanne qui permettait de réguler le débit du Brasset. Ce bastion et la tour « du Bourreau » voisine permettaient de flanquer le pont du Marché et la muraille orientale de la ville, parallèle à la rue du Tan ; cette dernière, peu épaisse, fut renforcée en 1594 par des levées de terre. En outre, la porte Saint-Nicolas fut protégée par un « cavalier » (fortification en terre) connu au XVIIIe siècle sous le nom de « Butte des Cordeliers » car il formait alors un monticule voisin de l'église des Franciscains. Le dispositif défensif de la « Ville » fut également complété au nord, avec la fortification du pothuis de Châage en 1588-1590 et la mise en place d'un autre cavalier près de la porte Poitevine, et à l'Ouest, avec la construction d'une terrasse au niveau de l'hôpital Jean Rose en 1592. Un demi-bastion appelé le « fort Adam » flanquait cette terrasse vers le pré-aux-mortiers. Dès le milieu du XVIIe siècle, ces fortifications étaient en voie de désaffectation. Plusieurs particuliers, tels que l'évêque de Meaux, obtinrent la jouissance de terrasses converties en jardins. Le démantèlement s'accéléra au XVIIIe siècle, avec le nivellement des fortifications avancées telles que la butte des Cordeliers ou le fort Adam, pour aménager des places publiques. Dans le Marché, c'est tout le pan oriental de la fortification qui fut arasé pour aménager la promenade de Bellevue, plantée de quatre rangées d'ormes en 1755. Par ailleurs, les anciennes portes de ville furent peu à peu détruites afin d'éviter les goulets d'étranglement de la circulation. La porte Saint-Nicolas fut par exemple reconstruite sous Louis XV : un arc de triomphe de style classique remplaça ainsi la fortification militaire. Ce processus s'acheva au XIXe siècle avec notamment la disparition de la porte Poitevine, dans les années 1830.

La "Ville", sur la rive droite de la Marne, est celle qui conserve les plus importants vestiges de fortifications. Le rempart du Bas-Empire est toujours présent en élévation au nord des jardins du palais épiscopal. Ailleurs son empreinte est perceptible malgré sa destruction : il constitue une limite parcellaire et surtout il a généré un exhaussement du sol, lié au processus d'accumulation des sédiments, qui est plus important à l'intérieur qu'à l'extérieur du rempart. Les rues Bossuet et Tronchon correspondent ainsi à la partie intérieure du castrum, tandis que les rues Longpérier et des Ursulines sont situées à l'emplacement du fossé supposé bordant la fortification. On peut en outre connaître le tracé de cette première enceinte de la ville grâce aux nombreux vestiges encore visibles dans plusieurs caves, par exemple au n° 20 et 10 rue Tronchon, ou aux n° 3, 5 et 7 rue Bossuet. La hauteur de la fortification est estimée à environ une dizaine de mètres pour une largeur minimum de 3,50 m. La mise en oeuvre des fondations se caractérise par un mortier de tuileau ennoyant les blocs, dont la couleur rose est très caractéristique. Parmi les blocs sculptés retrouvés en remploi dans la fondation de ce castrum, certains proviennent de la destruction d'autels païens. Ce castrum a été agrandi vers l'est et vers l'ouest, sans doute à la fin du Moyen Âge. Les fossés entourant cette enceinte élargie ont été convertis en boulevards aux 18e et 19e siècles : le cours Raoult, le boulevard Jean-Rose et le cours Pinteville marquent donc la limite de la « ville close » de la fin du Moyen Âge. Plusieurs tours de cette enceinte subsistent. La seule à présenter une élévation complète, avec un toit en croupe circulaire, est la tour des Arbalétriers ou tour Chuquet, sur le boulevard Jean-Rose ; elle fut « augmentée et couverte de mérien (bois) et de tuile l'an 1487 » ; l'une de ses salles fut accordée en 1563 à la compagnie du jeu d'arc et d'arbalète qui s'entraînait sur la terrasse adjacente. Les autres tours encore présentes dans le paysage urbain sont découvertes et partiellement arasées : la tour du Bourreau dans l'angle sud-est de l'enceinte, la tour Bourgeoise (ou tour de la Halle) dans le jardin du 2 place Saint-Maur, la tour de la Platrière dans le remblai de la voie ferrée, cours Pinteville et la tour du Bastion dans la cour du lycée Henri Moissan. Les fouilles menées à l'angle du cours Raoult et du quai ont en outre mis au jour le bastion ajouté vers 1577 au sud-est de cette enceinte. L'étude archéologique a montré la qualité de sa mise en oeuvre, avec un socle maçonné plein, d'une épaisseur maximum estimée à 4 m, et un parement très bien appareillé. Sur l'autre rive de la Marne, il a aussi existé un important ensemble fortifié mais il en reste peu de vestiges. On conserve un pan (remanié) de la courtine méridionale, le long du canal de Cornillon, ainsi que la base de deux tours : la tour de Coutances à l'angle sud-est de l'enceinte, au bord de la Marne, et celle de la tour des Apprentis dans le jardin du 16, rue de la Grande Île.

Les parties gallo-romaines sont caractérisées par des chaînes de briques alternant avec des lits de petits appareils. Ces vestiges délimitent le côté nord d’un castrum édifié au sud de l’agglomération à la fin du IIIe siècle.
La Tour de l’Arbalétrier, est un exemple du réseau de tours défensives bâties au XVe siècle pour renforcer les fortifications de la ville. A partir de 1563, elle fut concédée à la compagnie des Arbalétriers qui pouvaient s’entraîner au tir en dehors des murs de la ville.
Ils s’étendent sur 250 m le long du boulevard Jean Rose, au pied du Jardin Bossuet.
Érigés à la fin du IIIème siècle, ils ont été remaniés et agrandis à maintes reprises depuis le Moyen Âge, notamment aux XIVème-XVème siècles par la construction à distances plus ou moins régulières, de tours défensives circulaires.



Au XVe siècle

Sous Louis XII, la ligue de Malines entre l' Empereur la Suisse et l' Angleterre contre la France, fut, pour la ville de Meaux, un motif pour réparer et augmenter ses fortifications; d' un côté les Suisses en Bourgogne menaçaient l' intérieur de la France et d' un autre les Anglais débarqués à Calais s étaient répandus en Picardie après la prise de plusieurs villes. Dans la crainte d' être aussi attaqués, les habitants de Meaux firent faire alors 3 3oo boulets de pierre de Montbenard qui Heureusement devinrent inutiles grâce à la paix qui revint.

Charles VII n' avait pas oublié la belle défense de la ville de Meaux durant le siège qu' elle avait soutenu contre le Roi d' Angleterre et pour lui donner une marque de sa satisfaction, il lui abandonna le tiers des aides qui se perçoivent dans cette ville, puis il y fut substitué vingt deniers Parisis sur chaque minot de sel.  Ce Roi lui accorda aussi pour l' entretien de ses fortifications le 10e denier du vin vendu en détail dans son enceinte et ses faubourgs, ce droit fut appelé de petite pinte ou courte pinte.


Au XIVe siècle

La forteresse du Marché de Meaux devint alors le lieu de détention des principaux prisonniers de guerre ennemis. Cette partie de la ville de Meaux était devenue la principale depuis la destruction de l' autre en raison de sa perfidie, celle-ci, quoique rebâtie, est longtemps restée  entachée, elle avait perdue tous ses privilèges tandis que le Marché (partie du château-fort) avait conservé les siens, de là une scission entre la ville proprement dite et le Marché. Aussi ces deux parties de la même ville eurent-elles longtemps leurs Municipalités particulières et leurs revenus séparés. Le Châtelet en tête du pont du Marché était le lieu des assemblées de cette partie de la ville.

Enfin cette portion de la ville dont les remparts étaient flanqués de trente tours d' une prodigieuse hauteur munis de fossés auxquels la rivière servait d' avant fossés, devint ainsi une place des plus importantes comme la forteresse de la ville de Meaux. L' autre partie de la ville pouvait-être aussi isolée au besoin par le refoulement de la rivière dans son ancien lit appelé aujourd' hui les Brassets ce qui pouvait aisément s' opérer au moyen de vanne appliquées au pont en opposition au courant.


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Une étude archéologique approfondie menée par l’Inrap (Institut pour la recherche archéologique préventive) et pour la SHMR (Société historique de Meaux et sa région). 

Ce n’est pas la première découverte dans la ville. En 2016, un ancien mur de trois mètres de long et de deux mètres de haut avait aussi été découvert rue du Tan, de l’autre côté de la rivière. Les promoteurs de l’époque ont dû interrompre le chantier (lire notre article) puis le reprendre après révision. Des fouilles archéologiques préalables devaient être réalisées par l’Inrap et la ville de Meaux avait demandé un réaménagement du projet afin de conserver les vestiges retrouvés.

Au fond du Jardin Bossuet, vous accèderez par un escalier à une terrasse, formant un chemin de ronde sur les anciens remparts gallo-romains et médiévaux de Meaux. En débouchant sur le chemin de ronde, vous apercevrez le pavillon (17e s.) où Bossuet aimait s'isoler la nuit pour méditer ou écrire. Belle vue sur le jardin, l'évêché et la cathédrale.

Construits au IIIe siècle après J-C, les remparts meldois sont le témoin de la domination romaine en Gaule. Face aux invasions barbares, les Romains, aussi fous soient-ils, érigent cette haute et solide muraille pour protéger le coeur de la ville.
Et cette construction va traverser les siècles, qualité romaine oblige ! Au moment des guerres médiévales, opposant Anglais et Français, ou lors des violents affrontements entre catholiques et protestants, ces remparts vont être d’une grande aide aux habitants…
L’extension à l’est de l’enceinte de Meaux se situait entre la porte Saint-Nicolas, en bas de l’actuelle rue du général Leclerc, et la tour dite du Bourreau qui bordait la Marne, complétée par le bastion que les fouilles d’archéologie préventive effectuées à l’angle du cours Raoult et du quai Jacques Prévert ont révélées (article dans notre bulletin numéro 6 de 2009) mais sa topographie précise, entre les maisons côté des numéros impairs du cours Raoult et celles de la rue du Tan, restait incertaine. Ce quartier s'étend sur la rive gauche de la Marne. Pendant l'Antiquité, la ville s'est développée plus au nord, mais l'existence de l'église Saint-Saintin, vraisemblablement construite sur le tombeau du premier évêque de Meaux, suggère qu'à l'époque antique il y avait là une nécropole. Depuis le Moyen Âge, ce secteur est connu sous le nom de quartier du Marché. Les textes montrent qu'il servait de lieux d'échanges dès le début du XIIIe siècle. Le comte Thibaut IV de Champagne dota le "Marché" d'une puissante enceinte dans les années 1230 (voir dossier IA77000651). Le côté sud de cette fortification était renforcé par le canal de Cornillon, qui recoupait le méandre de la Marne. Ces travaux ont eu un fort impact sur la composition urbaine, qui opposa dès lors deux quartiers pourvus chacun d'une enceinte. Meaux est ainsi devenue une « ville double » où coexistaient deux entités bien distinctes, la "Ville" et le "Marché", de part et d'autre de la Marne. Au XVIe siècle, le Marché devint le quartier des réformés, tandis que la Ville restait catholique. La communication entre ces deux espaces est longtemps demeurée réduite à un seul pont, dont l'existence est attestée par les sources depuis le Moyen Âge : le « pont roide » ou pont du Marché (voir dossier IA77000668), qui supportait de nombreux moulins (voir dossier IA77000666). Il était doublé en aval d'une passerelle également liée à des moulins, et réservée aux piétons. Les fortifications qui enserraient le "Marché" ont aujourd'hui presque disparu : il n'en demeure plus que quelques vestiges (pan de courtine le long du canal de Cornillon, bases de tour au sud-est et au nord-ouest), mais l'emprise de cette enceinte est marquée, côté est, par la "promenade de Bellevue" aménagée au XVIIIe siècle (dossier IA77000799) et bordée de maisons pittoresques, au XIXe siècle. Du côté ouest, en revanche, le paysage est résolument moderne avec l'aménagement, encore en cours au moment de l'enquête, de la ZAC Luxembourg. Le quartier du Marché présente donc une physionomie extrêmement variée, mais a conservé son identité propre, marquée notamment par la grande halle métallique où se tient toujours un marché hebdomadaire (dossier IA77000662).


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Les vicomtes de Meaux Vicomtes de Meaux

Hugues I Seigneur d’Oisy (1096), châtelain de Cambrai, premier vicomte connu mais il semble que la vicomté était déjà dans sa famille depuis plusieurs années. Celle-ci était vassale ou relevait des comtes de Vermandois. Ces derniers ont hérité de Meaux jusqu'à 1019 et auraient gratifié les ancêtres de Hugues I.
Hugues II Seigneur d’Oisy ( ?) fils du précédent et père du suivant.
Simon Seigneur d’Oisy (1158-1171) épousa Ade. Il est le fils du précédent et frère de Geoffroi, vicomte de la Ferté-sous-Jouarre, qui épousa Constance.
Hugues III Seigneur d’Oisy (1171-1189) fils de Simon et de Ade.
Hildegarde (?) Sœur d’Hugues II, avait épousé André, seigneur de la Ferté-Gaucher, fils d’Élie et petit fils de Gaucher qui donna le nom à la ville.
Baron Jean de Montmirel (?)

Les Vicomtes de Meaux, lire la suite http://bibliographie.meaux.free.fr/documents/vicomt.php







La ville


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Meaux sur la base Pop-culture

Des fouilles archéologique à Meaux 

Inventaire d'Ile-de-France, base Gertrude, le quartier du marché 

Un voyage culturel vers la ville

Les grandes dates de la ville
 https://www.ville-meaux.fr/fr/tourisme/histoire.htm

Un essai historique de la ville
https://books.google.fr/books


Les seigneurs de la ville 
http://racineshistoire.free.fr


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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, château-fort, donjons
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr

Le monde des châteaux
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr




 Le tourisme en Pays de Meaux