jeudi 30 août 2018

L'enceinte de Dun-les-Places
















Blason des Bourbon-Dampierre


  Placé au sommet d' un éperon rocheux dominant la vallée là, au Nord du département de la Nièvre, en affleurant presque le département de l'Yonne, sur l'axe horizontal de Dijon entre Auxerre et Le Creusot, Dun-les-Places se prénommait Dunus au XIVe siècle, terme qui vient du celtique Dunum, qui signifie montagne, forteresse. Cette origine est confirmée par l'existence d'un oppidum au hameau actuel du Vieux-Dun. Dun a été place forte, flanquée de deux remparts, elle a subi les assauts extérieur, les invasions, les guerres....





Localisation : 58230, Dun-les-Places, 
département de la Nièvre

Région : Bourgogne-Franche-Comté





Dun les places, le vieux Dun  (x : 725,540 m ; y : 2257,375 m)

À propos de Dun-les-Places, nous choisissons de distinguer les deux enceintes visibles sur le plateau. 

L’enceinte, ou plutôt les enceintes
Elles se situent à l’extrémité d’un vaste plateau granitique formé par les vallées encaissées de deux rivières. S’ajoutant à la toponymie, un grand rempart de barrage formant un vaste éperon barré est quelquefois mis en relation avec la présence d’un probable oppidum laténien à cet endroit (Goudineau, Peyre, 1993). L’existence d’un second rempart de barrage à l’extrémité du grand plateau est souvent occultée. Pourtant, à nos yeux, ce nouvel élément défensif montre l’attrait de ce site, qu’il s’agisse d’une enceinte compartimentée ou d’établissements défensifs chronologiquement différents. L’enceinte du Vieux-Dun correspond donc à la plus vaste des deux. D’une superficie de 160 hectares environ, le site se présente sous la forme d’un immense éperon barré. Le rempart de barrage principal coupe le plateau au lieu-dit « Champ Rebouleau » selon un axe rectiligne sud-ouest/nord-est. Encore très imposant à cet endroit, le rempart présente un talus de plus de 3 m de haut à certains points et sa longueur avoisine les 400 m. Il prend naissance dans les pentes ouest du plateau du Vieux-Dun. Il semble avoir été coupé par la route communale. Un système d´accès est visible dans une parcelle actuellement en pâtures où une ouverture est aménagée dans le rempart. D´importants reliefs s´organisent d’ailleurs dans cette même zone. Le système de fortification reprend ensuite un aspect imposant en direction des ‘Champs du Bret’ pour se « perdre » progressivement avec les limites parcellaires dans la pente est du plateau. Le fossé, encore perceptible à certains endroits, possède un fond en V partiellement comblé. Les différents profils et sondages effectués par les fouilleurs ne permettent pas de déterminer la constitution et l´architecture du rempart bien qu´un aménagement en pierres soit supposé (Lafontaine, Mismac, 1993, p. 14-16). Une sorte de hérisson observé dans le remplissage du fossé semble correspondre à un aménagement ultérieur à son utilisation défensive. Enfin quelques trous de poteaux découverts vers l´intérieur du site laissent entrevoir l´existence d´habitats ou de parcellaires en matériaux périssables. Aucune découverte matérielle n´a permis aux fouilleurs de proposer un quelconque horizon chronologique. À l´intérieur du site, de nombreuses structures aménagées (élévations rectilignes, quadrangulaires, taches de couleur) perceptibles aussi bien en bois qu´en pâtures pourraient correspondre à des structures archéologiques. Il convient pour le confirmer ou l´infirmer de mettre en place un programme de recherches plus vaste. Chronologie du site : supposée gauloise (Goudineau, Peyre, 1993). Aucun indice ne confirme cette attribution.


Dun-les-Places, Saint-Marc

Un second éperon barré, beaucoup plus petit, est aménagé à l’extrême nord du plateau du Vieux-Dun au lieu-dit ‘Bois de Saint-Marc’. La surface estimée est de l’ordre de 5 à 6 hectares. Cette extrémité de plateau est formée par la confluence de la rivière La Cure et du ruisseau de Saint-Marc. L’éperon est marqué par un important rempart perpendiculaire précédé d’un fossé à fond plat. Un profil réalisé lors de travaux. Lafontaine et M. Mismac montre une élévation de 7,80 m depuis le fond du fossé jusqu’au sommet du rempart. Un accès est envisageable dans la zone centrale du rempart. Des aménagements spécifiques en avant du talus, le fossé comblé et une ouverture dans le rempart pourraient correspondre à une structure de ce type. Le système défensif de ce site semble plus complexe que ne l’avaient indiqué les fouilleurs. 
Le rempart, semble-t-il constitué de terre et de pierres, dépasse les 210 m annoncés (Lafontaine, Mismac, 1993, p. 10). Selon nos observations, il se poursuit nettement en diagonale dans la pente et dépasse les 300 m de longueur. Des reliefs repérés en rupture de plateau semblent indiquer la présence d’une fortification de contour. En ce qui concerne l’intérieur du site, de très nombreux micro-reliefs rectilignes et des structures excavées parsèment la zone située autour de la chapelle Saint-Marc. Comme pour l’ensemble du plateau, des travaux spécifiques seraient à envisager (résistivité ou prospection magnétique). Chronologie du site : nous n’avons aucune information sur les structures et la chronologie de ce site.







La ville
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Des photos anciennes de la ville



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lundi 27 août 2018

L'enceinte d'Etampes

















Au Sud-Est de Dourdan, sur l'axe Rambouillet, Houdan, Evreux, Étampes, sous-préfecture du département de l’Essonne basé au Sud de la région Île-de-France, est le chef-lieu de l’arrondissement d'Étampes et du canton d'Étampes siège de la communauté de communes de l'Étampois Sud-Essonne et du secteur pastoral de Saint-Michel-de-Beauce-Étampes. 
Ville royale fortifiée depuis le Moyen-Âge, comté et pairie devenus duché donné en apanage à trois favorites successives. Actuellement adhérente au label Villes et pays d'art et d'histoire, Étampes est depuis toujours le principal centre urbain de l’Étampois, aux confins de l’agglomération parisienne et des larges plaines de Beauce.






Localisation : 91150, Etampes, 
département de l'Essonne

Région : Ile-de-France

Construction :  XIe siècle





Étampes était l'un des chefs-lieux du domaine capétien à l'époque où la dynastie résistait péniblement à l'anarchie féodale et à la lourde pression des grands vassaux. Le roi y possédait un palais bâti à l'intérieur de l'enceinte urbaine. A la longue il jugea insuffisante la protection qu'offraient les remparts de la cité. Aussi érigea-t-il, aux portes mêmes de la ville, une citadelle au centre de laquelle on planta un curieux donjon connu sous le nom de Tour Guinette. A une époque, qui est restée incertaine, une petite cité nommée Stampœ et contil est fait mention dès 604 à l' occasion de la bataille livrée dans ses environs entre le roi Thierry et Clotaire son oncle. Suivant la même tradition, le pieux roi Robert obéissant a la demande de sa seconde femme Constance, fit bâtir un château-fort qui dominait la ville. Ce château, dont les fondations auraient été commencées vers 1020, fut entouré de grandes murailles et bientôt une partie de cette nouvelle enceinte prit le nom d' Etampes-les-Nouvelles, pour la distinguer de la première ville nommée Etampes-les-Vieilles.

La ville d' Etampes a la forme d'un long triangle isocèle dont la base ou petit côté est tournée vers le Nord. Un des grands côtés, celui du Sud-Est, s' étend dans la plaine que baigne une jolie rivière la Juine, le troisième côté longe le versant d' une colline assez haute qui domine toute la ville, c'est sur le penchant de cette colline et vers l' angle Nord de l' enceinte que s' élève l' enceinte spéciale du château toutes deux reliées entre elles par de larges fossés qui existent encore en partie.
Deux portes fortifiées s' ouvraient dans les murs d' enceinte du château, l' une sur la ville, l'autre sur la campagne, près de la vieille route de Dourdan. De vastes bâtiments, dont il ne reste plus que de larges fondations cachées sous les massifs de verdure d' un petit bois, s'élevaient en avant du donjon et ne communiquaient avec lui qu' à l'aide d' un pont-levis placé sur la muraille quadrangulaire qui formait autour de ce donjon une nouvelle enceinte défendue par un fossé profond (ainsi que le dit Dom Fleureau). Au XIXe siècle, une petite partie de ce gros mur se retrouve encore vers le côté Ouest de la tour. Un peu à droite de ces bâtiments, on remarquait une petite chapelle dédiée à Saint-Laurent, on apercevait encore ça et là au XIXe siècle, les restes de quelques voûtes souterraines et l' orifice d une citerne.
Pendant de longues années les entrepreneurs de maçonneries ont fait du château une immense carrière et sans l' intervention heureuse du possesseur du donjon, il n' existerait plus. Grâce au goût éclairé de M de Grandmaison, nous pouvons encore étudier un reste imposant de notre ancienne architecture militaire. La tour Guinette faisait face à la ville, l' ouverture placée en bas à gauche au niveau du premier étage est la porte d' entrée. On y arrivait par un pont-levis qui s'abaissait sur le mur d'enceinte. Au-dessus de cette porte, on remarque une seconde ouverture complètement défigurée à la suite de l'arrachement des larges pierres qui l'entouraient, elle éclairait une petite salle voûtée servant de corps de garde.

Lire page 488
https://books.google.fr/books



Un premier château fut construit à la demande de Robert le Pieux. Le donjon a été édifié au XIIe siècle (vers 1140), à la demande de Louis VII. À la fin du XIIe siècle, Philippe-Auguste fit édifier une enceinte carrée reliée par une passerelle puis une deuxième enceinte. De 1201 à 1213, le donjon servit de prison à la reine Ingeburge.

Le donjon se dressait au centre d'une plate-forme, entourée par une première enceinte carrée de 54 m de côté, défendue par quatre tours d'angle. Une porte percée à l'angle Sud-Est permettait l'accès par un pont-levis au donjon.
Une première cour entourait l'enceinte, fermée par une seconde muraille carrée de 90 m de côté, défendue par quatre tours d'angles. Un deuxième puits était creusé à l'Ouest de la cour. Sur cette muraille étaient accolés au Nord-Est une chapelle dédiée à Saint-Laurent, longue de 36 m et large de 18 m et au Sud-Ouest l'on trouvait un corps de logis. Dans cette deuxième basse-cour, fermée par une troisième enceinte se trouvait aussi, à l'Ouest, trois logis, à l'Est une galerie placée sur l'enceinte permettant d'observer la ville en contrebas et au Nord-Ouest quatre paneteries.


Le donjon tel qu'il était à l'origine

Cette deuxième cour était fermée par une enceinte approximativement hexagonale. Au Nord-Ouest le mur s'étirait sur 160 m, prolongé, au Nord par une longue muraille de 180 m, au sud-est par un mur de 140 m. Il était renforcé au sud par une batterie rectangulaire (54 m de longueur sur 36 m de largeur), défendue par trois tours. Cette enceinte était percée de deux portes accessibles par des pont-levis, l'une au Nord-Est dite « porte d'Étampes », l'autre au Nord-Ouest dite « porte de Dourdan ». Ces portes étaient séparées de la basse-cour par deux autres portes intérieures de défense et reliées par une cour d'honneur. Quatre tours étaient disposées aux angles de cette dernière enceinte. Un fossé complétait le système défensif. La déclivité très forte du terrain donnait depuis la ville une majesté au château avec ses trois enceintes apparaissant en escalier. la colline a été entamée parallèlement aux anciens fossés et au mur d’enceinte de l’ancien Étampes-le-Château. Murs et fossés d’enceinte étaient communs entre la ville et le château, et la porte Dorée était, par rapport aux hâtes du château, la porte de lisière de la ville, la porte d’entrée par excellence, puisqu’elle était la plus centrale, au moins pour eux: Léon Marquis (Rues d’Étampes, p. 73) dit qu’elle avait été décorée et dorée en l’honneur de quelque reine qui devait passer sous cette porte pour aller de la ville à son château: c’est une pure supposition et le fait aurait été accidentel et peu caractéristique. Nous sommes plutôt tentés de croire à une étymologie plus essentielle, tirée de la nature de cette porte et de son rôle par rapport au château. C’était la porte d’orée, vieux mot qui se disait du bord et de l’entrée dans la langue du Moyen-Âge et du seizième siècle, l’orée des murs, dans Rabelais, l’orée des chemins, dans Amyot; c’était à la fois une entrée pour le mur et le chemin-creux, puis pour le chemin qui mène à la route de Dourdan; en prononçant porte d’orée, c’est-à-dire porte d’entrée, on entendait et on a bientôt écrit Porte-Dorée.



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Il ne subsiste aucune trace tangible de l'enceinte primitive d'Etampes-le-Châtel constituée au XIe siècle autour du château de la reine Constance, de l'église Notre-Dame et de la collégiale Saint-Basile et vraisemblablement reconstruite en pierre au XIIe siècle. Le programme de fortification ne reprend sans doute qu'après 1446, lorsqu'Etampes retourne sous le contrôle royal auquel elle avait échappé. La paroisse Saint-Gilles est alors intégrée dans l'enceinte. Par deux fois, au XVIe siècle, la poursuite des travaux de fortification est stoppée à cause des processus engagés par des propriétaires lésés. De fait, la ville mal protégée fut prise et pillée à plusieurs reprises durant les guerres de Religion. Henri IV, en 1589, demanda finalement la destruction des fortifications. Le château fut effectivement démantelé mais l'enceinte urbaine fut maintenue et entretenue durant le XVIIe siècle. Cependant les fossés furent comblés pour y aménager une promenade tout au long du XVIIIe siècle et les fortifications furent détruites et remplacées au XIXe par une clôture fiscale avec, à l'emplacement des portes, des barrières d'octroi. Les tours subsistantes sont aliénées au domaine privé description

L'enceinte urbaine formait un rectangle orienté sud-ouest de 3500 mètres de circonférence ; 8 portes jalonnaient ce périmètre dont les 3 principales (Saint-Jacques, Saint-Pierre, Saint-Martin) restaient ouvertes durant les périodes troubles ; il ne subsiste de cet ensemble que l'ouvrage des portereaux, 2 tourelles et un pan de courtine. Les matériaux du gros-oeuvre se définissaient ainsi: calcaire, moellon, grès.





La ville
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Les fortifications sur la base Mérimée 
Le château-fort   
Un document sur le château, l'enceinte
http://www.corpusetampois.com
Une description du donjon, de la ville (page 488).

Le patrimoine à Etampes
https://www.pop.culture.gouv.fr



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mercredi 22 août 2018

L'enceinte de Saint-Loup














Armorial des Comtes de Nevers



Au Nord du département de la Nièvre et au Sud du chantier du château-fort Médiévale de Guédelon à quelques kilomètres de la Loire, là, sur l’éperon du Bois de la Tour, la commune de Saint-Loup basée entre Bourges et Auxerre dans l'axe sud-Est d'Orléans, est entouré des vignobles de Sancerre, de Pouilly et des Côteaux du Giennois, fut place forte à son heure...






Localisation : 58200, Saint-Loup, 
département de la Nièvre

Région : Bourgogne-Franche-Comté


 




 Bois-de-la-Tour, l’enceinte du bois de la Tour:

Saint-Loup est très bien conservée, la fortification barre l’intégralité du petit plateau directement à l’ouest du hameau de Villefargeau. Le rempart en pierres et en terre mesure environ 100 m de long ; il est conservé sur 4 à 5 m de haut. En avant de ce rempart, soit à l’est de l’enceinte, un fossé à fond plat d’environ 1 m de profondeur complète le système défensif. L’espace protégé mesure un peu plus de 2 hectares. Une entrée existe probablement au sud du site ; elle est aménagée dans la masse du rempart, juste au niveau de la rupture de pente. Une seconde entrée, cette fois ci avérée, et beaucoup plus complexe, est aménagée à l’autre extrémité du rempart, soit au nord du site. Cette voie d’accès apparaît sous la forme d’une chicane obtenue grâce à deux tronçons de remparts fossoyés positionnés de biais. Une sorte de tour rentrante se développe au niveau du rempart médian. Un talus interne délimite une plate-forme centrale qui correspond approximativement à l’enceinte. Un tertre est présent à l’intérieur du site, il n’est évidemment pas possible de lui attribuer une quelconque appartenance chronologique. D’autres tertres sont signalés par A. Bouthier dans les bois alentours. Enfin, au pied du site, à l’ouest, existent des sources, une résurgence naturelle ainsi qu’un tertre de 10 m de diamètre sur environ 0,80 m de hauteur.







La ville
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Un document sur l'enceinte



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