vendredi 27 février 2009

L'architecture et le patrimoine




















Extraits du livre de Jean-Yves Andrieux

"Patrimoine et histoire" chez Belin.

Chapitre 2: Mémoire et création artistique.

La charge d'affectivité, en principe contenue dans le monument, devrait préserver l'amateur du sentiment étrange de se sentir extérieur au lieu visité, en même temps que saisi d'une contemplation pieuse.


 le patrimoine et l'espace public:
Les fiançailles des arts plastiques et du patrimoine, célébrées tantôt sous l'égide de la ville, tantôt dans l'enceinte du monument, tantôt sur son parvis, ont approfondis, ces dix dernières années, les voies d'une relation qui pourraient, au de là des résistances ponctuelles, conduire à un mariage durable. Cette relation rompt avec le projet du musée, elle le complète et le relaie sans introduire de vision historiciste.
En effet, qu'il soit architectural ou sculpté, le monument "transmet et rend visible le souvenir d'individus, d'évènements" sous une forme acceptable pour la collectivité.


Une autre façon de voir l'architecture:


- Jochen Gertz

Le monument contre le fachisme, dit le monument de Harbourg.











Le monument qu'il a mis au point en 1986 avec Esther Shalev-Gerz, dans le quartier Harburg de Hambourg et est une colonne de un mètre large et de 12 mètres de haut, recouverte d'une mince couche de plomb. À côté de cette colonne il y a avait quatre stylets et une inscription, dans sept langues à propos de ce monument contre le fascisme, invitant les passants à signer. Aussitôt que la surface disponible était totalement écrite, la colonne devait être abaissée pour cacher ce morceau. Dans la conception, les artistes voulaient un monument où l'interaction avec les hommes devait naître, par une liste avec des noms gravés, et qui disparaissait en même temps dans le sol. Ce n'est que par une petite vitre qu'une vue devait être possible sur une partie de la colonne dont les inscriptions apparaîtraient comme semblable aux longues listes de noms faisant référence à l'holocauste, avec la différence cruciale qu'ici, les hommes sont vivants contrairement à des listes des noms de victimes. Jochen Gerz parle à propos de cette œuvres „de nouveau type de monuments où le traditionnel court bouleversement du spectateur est remplacé par sa participation durable comme coauteur et coresponsable."



La place du monument invisible








A Sarrebruck, la place du parlement est pavée de plus de 8000 pierres dont 2000 qui portent sur la face cachée le nom des cimetières d'Allemagne avant 1933. Sur cette place, en apparence inchangée, mais rebaptisée "place du monument invisible", on ne marche plus du même pas insouciant.



Sur wikipédia:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jochen_Gerz

La description des oeuvres:
Les deux Oeuvres de Jochen Gertz




- Ricardo Bofill, une partie de ses oeuvres en région parisienne:

Ricardo Bofill a voulu, par ses oeuvres, donner aux gens, à ses futurs habitants, une dimension plus luxueuse, plus "confortable" dans un cadre original pour un bâtiment de masse dirons-nous. Ainsi, à Noisy-le-Grand, les habitants d'Abraxas se trouvent dans une forteresse.

* L'axe Majeur:

Karavan et Ricardo Bofill:















* Abraxas:








http://structurae.info/structures/data/index.cfm?id=s0012189
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ricardo_Bofill

Il suffit d'aider la volonté de l'artiste "à aller son chemin" de sorte que les musées ne se referment pas, tels des tombeaux sur les beaux projets. Jean-Yves Andrieux



Vers un nouveau type de château:

- Les loggias

L'échec de ces espaces ouverts, les loggias, ne veut pas dire que les Français n'aient pas souhaités lier intimement leurs demeures au jardin et au paysage, ils sont simplement parvenus, par d'autres moyens, en inventant un nouveau type de château et une nouvelle manière ouvrir les pièces sur extérieur.

 Depuis toujours le château s'organise autour d'une cour entourée de murs, dans la seconde moitié du XVe siècle ceux-ci peuvent diminuer de hauteur perdre leur appareil militaire et même être percés de fenêtres au rez-de-chaussée, mais le château reste clos extrême fin du XVe siècle. Toutefois une innovation capitale apparaît au Verger dans l'édifice le plus ambitieux de cette époque ; sur le côté droit de la cour le mur d'enceinte s'abaisse ainsi que le bâtiment qui lui est adossé, il reçoit une couverture en terrasse au niveau du premier étage. Ce pari sans précédent paradoxal dans un édifice qui conserve sur ses autres faces les apparences d'un château-fort se comprend. Trop éloignée de ce logis la terrasse ne sert sans doute pas d'espace de promenade au maître des lieux (ce qui explique que nous en ayons pas parlé plus haut) mais elle lui permet de jouir du paysage pour la première fois dans un grand château, il peut voir  partir des fenêtres donnant sur la cour la campagne de deux côtés, ce aussi bien des fenêtres extérieures. Cette aile, basse, est une nouveauté tellement extraordinaire, tellement contraire de l'image du château-fort que Gié est bien gardé de la placer du côté de l'entrée alors il abaissé le mur d'entrée de l'avant-cour pour que l'on devine mieux la façade, les visiteurs vont pouvoir la découvrir en pénétrant dans la cour. Quinze ans plus tard une aile en terrasse réapparaît pour des tierces raisons Burymais Florimond Robertet ne cherchent pas à cacher image du château-fort qui est devenue moins prégnante,  la volonté de créer une composition cohérente et hiérarchisée est plus forte. Aussi l'aile-basse est-elle placée du côté de l'entrée face au logis situé en fond de cour, pour les fonctions opposées, de l'aile en terrasse et du mur d'entrée du Verger, l'on peut voir le château. Ce parti qui rend les vues de tout le logis plus gaies et plus libres et le logis plus riant, s'imposera pendant plus d'un siècle dans la plupart des grands châteaux.


Né ici ou là, né d'un sens profond, immatériel et sculpté, l'art délit son oraison, son charme, sa profondeur et sa quintessence naturelle que le temps éphémère ou long, scinde, n'arrête pas, forge et sculpte. Seul l'art à droit à un détour du temps, seul l'art laisse une place infinie en l'homme, celle du temps, de l'oraison, du mythe, de la légende, de la beauté...
Ainsi va l'art, ainsi se forge-t-il parfois en nous, lorsque, d'année en année, son essence vient là se perdre, se répandre au fin fond d'une âme, d'un être, d'une pensée...

L'ornementation intérieur ou extérieur des châteaux, des château-forts  nous projette vers des bases architecturales, stylistiques, symboliques, emblématiques, vers des valeurs, des pensées imagées.

Ces pensées imagées, ces symboles peuvent se traduire comme ceci; sous forme de figurines, sous forme de Statues, sous forme de médailles, etc..

Les Châteaux les expriment mieux qu'une page entière, surtout les grands châteaux qui sont la consonance même de ceci.


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Les styles de Châteaux en Ile-de-France

Quelques pas vers l'ornementation


Les Châteaux

Les Châteaux visitables








Association "Un Chemin Historique et Touristique en Ile-de-France":



- Le site de l'Association: