dimanche 30 octobre 2011

Les Lucarnes









- Qu'est-ce qu'une Lucarne ?

Une lucarne est une baie verticale placée en saillie sur la pente d’une toiture, pour donner du jour, de l'aération et/ou l'accès au comble. La lucarne est composée d'une façade verticale, de deux côtés (appelés « joues » ou « jouées ») et d'une couverture généralement à 2 ou 3 pentes (croupe) formant des noues avec le pan de toiture principal. La lucarne est un ouvrage de charpente qui dépend de la toiture, même si sa façade peut être en maçonnerie.
Les lucarnes peuvent prendre de l'ampleur, la grande-lucarne réunit plusieurs fenêtres et peut être le couronnement d'un corps de bâtiment. Une lucarne à plusieurs niveaux éclaire plusieurs étages de comble.

( Source Wikipédia)





* Une Lucarne Gothique du Château d'Amboise












* Une Lucarne gothique du Château de Chambord












* Une Lucarne Gothique de l'hôtel des Sens, à Paris (Bibliothèque Forney)













* Une Lucarne du Château de Rambouillet














* Une Fenêtre du Château de Fontainebleau
























Le XVI e siècle et le couronnements de lucarnes


Le XVIe siècle, au sens large, est une période de transition entre le Moyen Âge et l’époque classique, tout particulièrement dans le domaine des arts. Quand il commence, l’art gothique flamboyant y règne de manière absolue. Au moment où il se termine, le vocabulaire utilisé relève de l’antiquité tandis que les formes, dégagées du gothique, inaugurent une mode qui s’étendra largement jusqu’à la fin du XIXe siècle (et au delà, voir les oeuvres de Ricardo Boefill). Comment s’explique ce changement? L’Italie n’a jamais oublié les formes antiques, notamment dans son art roman qui se prolonge bien plus tard que chez nous (il occupe largement le XIIIe siècle). Le style gothique n’y a jamais été compris comme une structure riche en possibilités, mais comme un décor superficiel, et finalement peu apprécié. Les humanistes du Quattrocento (XVe siècle) pourront facilement faire adopter, surtout en architecture (Brunelleschi, Alberti) le vocabulaire décoratif et les compositions impériales romaines. Or l’Italie sera « la maîtresse d’école » de l’Europe.
Les échanges entre l’Italie et la France ont toujours été actifs. Jean Fouquet peint à Rome au milieu du XVe siècle et les architectures qui ornent ses tableaux sont souvent antiquisantes. Dès 1475, Laurana travaille à Marseille et Avignon. Mais il est juste d’accorder aux guerres d’Italie un rôle particulier. Des nobles français entrent en contact avec un genre de vie non pas plus raffiné (peut-on imaginer plus raffiné que la cour des Valois à Paris ou celle des ducs de Bourgogne à Dijon?) mais différent, et qui les séduit. Charles VIII ramène de son expédition à Naples (1494) des tailleurs, des jardiniers, des éleveurs d’oiseaux, mais pas d’architecte. Très vite cependant la mode des palais transalpins va susciter des imitateurs, parfois aidés par des Italiens venus en France (Fra-Giocondo, Dominique de Cortone). Ainsi s’amorce le mouvement artistique de la Renaissance française.
Le XVIe siècle est donc celui de la Renaissance.


1. Meillant (Cher)
Bien que construit vers 1500, le château de Charles d’Amboise, ancien gouverneur de Milan (Milan a fait Meillant disait-on) reste parfaitement gothique. Le couronnement flamboyant des lucarnes est d’une merveilleuse finesse, d’un luxe inouï autant que fragile.

2. Le Lude (Sarthe)
La coquille fermée dans un cintre, cantonnée et surmontée de candélabres, appartient à toute une famille de couronnement de lucarnes issue de Gaillon. À noter le souvenir gothique des quatre crochets posés sur les versants du cintre.

3. Chenonceaux
Autre formule sur laquelle les variations sont nombreuses. Un gâble concave dont le champ est plus ou moins orné se couronne d’un entablement et d’un fronton, le tout hérissé de candélabres. Sur les deux arcs-boutants décoratifs, les crochets rappellent la tradition gothique.

4. Blois: Aile François Ier
La silhouette découpée du couronnement des lucarnes gothiques est ici obtenue par des motifs antiquisants: niche à coquille, pilastres, candélabres: méthode très caractéristique de cette première Renaissance qui ne bouscule pas le goût ni la mode, mais obtient les mêmes effets avec un vocabulaire décoratif nouveau.

5. Montal (Lot)
La complication un peu gratuite de la composition permet de parler déjà de maniérisme. Les données antiquisantes (pilastres, frontons, niches à coquille) contrastent avec le découpage encore flamboyant du gâble.

6. Exemple de candélabre
Sur ce montage simple peuvent s’empiler de multiples segments aux diamètres variés. Les candélabres remplacent les pinacles gothiques, mais figurent aussi en bas-reliefs, associés à des rinceaux, sur les fûts des pilastres.

7. Candélabre et rinceaux
Exemple de composition décorative transmise de l’antiquité (peintures, stucs), par l’intermédiaire de l’Italie. Le travail des sculpteurs français, d’abord peu habitués à ces figures, ira en s’affinant. De nombreux spécialistes italiens ont également travaillé en France.



Leurs histoires

http://fr.wikipedia.org/wiki/Lucarne#Typologie_des_lucarnes




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