jeudi 10 mai 2018

L'enceinte de Vendôme

























Au Nord du département du Loir-et-Cher, proche du Perche, de Blois un peu plus au Sud, le château de Vendôme se niche dans un méandre du Loir, sur les hauteurs d'un éperon d’une trentaine de mètres au pied duquel, dans la plaine, l’agglomération vendômoise a été édifiée sur un site alluviale au creux de la vallée du Loir. Bâtit dans ce coeur triangulaire Le-Mans, Orléans, Tours, Vendôme fut capital du Comté de Vendôme ayant appartenu aux Bourbons-Vendôme, centre administratif secondaire, zone frontière d'une lutte royale, la ville se dota d'un château, de remparts...







 Localisation : 41 100, Vendôme, 
département du Loir-et-Cher.

Région : Centre-Val-de-Loire

Construction : X-XIIIe - XVe siècle






Vendôme : un site d’origine gauloise « vindocinum » comme son nom l’indique est un site très ancien datant de l’époque gauloise. C’était un oppidum qui protégeait sa communauté de villageois. Il s’étendra entre la période gallo-romaine et le Moyen-âge. Construit sur 1,5 hectare, à flanc de coteau sur la « Montagne blanche », le site offre une position stratégique, surplombant le Loir et se trouvant à la charnière des terres d’Anjou, de Blois et du domaine des rois de France.

Vendôme est une ville ancienne qui offre un riche patrimoine médiéval. Le château participe grandement au rayonnement de cette ville. Classé depuis 1840, le Château de Vendôme possède un premier pont fortifié au XIe siècle. Ce dernier étant un donjon quadrangulaire qui se trouve à la pointe nord-ouest du promontoire rocheux. Concernant l’enceinte médiévale, elle date du XIIe siècle, ses murs sont encore en partie visibles aujourd’hui. Le domaine est également composé de la Tour du Poitiers, la tour maîtresse du château. Toujours existante, dominante par sa taille, elle a été renforcée au XIVe siècle.

Le Château de Vendôme et ses ducs Les ducs de Vendôme ont fortement contribué à l’évolution de ce château du Val de Loire.
Les vestiges du château (XIe - XVIIe siècle) et de sa collégiale Saint-Georges évoquent la puissance des comtes, puis ducs de Bourbon-Vendôme, qui se hissèrent jusqu'au trône de France avec Henri IV.

Dès 1229, sous l’impulsion comtale la mise en défense de la ville est décidée: une enceinte enfermant 25 ha est érigée (Pasquier, 2005) ainsi que le creusement des «arrière-fossés» qui accroît le réseau hydrographique de la ville en protégeant le Nord de l’agglomération. La fondation d’un hôtel-Dieu au XIIIe siècle et la reconnaissance d’un corps de ville par le comte en 1467 sont des manifestations de la prise de conscience de la population urbaine. La plaine inondable étant un frein à l’expansion vers l’est et l’ouest, la ville s’étend vers le nord. C’est dans cette partie qu’est créée une nouvelle paroisse (Marcos, 1992). L’essor économique de la ville, avec le développement de l’industrie du cuir et du textile le long des multiples bras du Loir, entraîne une densification des faubourgs sud et du centre-ville.








L'enceinte médiévale

La première protection de la ville était le château féodal. Son origine est très ancienne et remonte sans aucun doute à l'époque Gauloise où un Oppidum permettait de protéger les habitants d'une petite cité. Il s'est ensuite développé progressivement à l'époque Gallo-Romaine puis pendant le Moyen Age. Son emprise actuelle est d'environ 1,5 ha. Côté nord et ouest, il surplombe la ville et le Loir. Des douves assez bien préservées ont été creusées côté est et sud pour faciliter sa protection. Les premières constructions de pierre (les tours coté est) remontent sans doute à la fin du Xe siècle, à l'époque de Bouchard le Vénérable, comte de Vendôme.


* Les Remparts

Ils ont été construits du XI au XVIe siècle en fonction des situations historiques vécues par la ville. Deux périodes ont été particulièrement significatives. La première est la lutte entre les rois de France et les Plantagenets. La seconde est la période de la Guerre de Cent Ans. Jusqu'à la fin du XIIe siècle, la ville était seulement protégée par la défense naturelle constituée par les différents bras du Loir. A la fin du XIIe siècle et au début du XIIIe siècle, le comté de Vendôme (sous tutelle des Plantagenêts) est une zone frontière et un théâtre important de la lutte entre le roi de France Philippe Auguste et les Plantagenêts ( Henri II et ses fils Richard Coeur de Lion et Jean sans Terre ).

La ville a été investie et pillée à plusieurs reprises. En 1227, le comté de Vendôme passe sous la tutelle des rois de France, la régente Blanche de Castille et son fils le Roi Louis IX (Saint Louis) se réfugient à Vendôme pour se protéger des grands féodaux révoltés. Un Traité est signé le 16 mars entre la régente et ses opposants, le comte de la Marche et celui de Bretagne. A l'issue de cet épisode, qui a montré les points faibles de la place de Vendôme, est engagée la construction des premiers remparts de la ville. Le comte Jean V, en accord avec le bailli et les échevins, établit un impôt pour en financer la construction. Celle-ci s'étale dans le temps mais reste incomplète quand débute la Guerre de Cent Ans au milieu du XIVe siècle.
En 1346, la situation politique devient confuse suite à la victoire des Anglais à Crécy. Le comte Jean VI décide de compléter et renforcer l'enceinte, elle entoure la ville de manière continue et s'appuie sur plusieurs tours. Cela n'empêche pas la ville et le château d'être pris et pillés en 1362 par les troupes Anglo-Gasconnes du capitaine Robert Marcault.
En 1367, la comtesse de Vendôme, Jeanne de Ponthieu, fait renforcer les murailles du château, y compris celles de la rue Ferme.
En 1421, alors que le Dauphin Charles (futur Charles VII) est présent, la ville est investie et prise par les Anglais. Le Dauphin peut néanmoins s'échapper. En résumé, le système défensif de la ville: portes et remparts datent des XIII et XIVe siècles, les adjonctions ultérieures ont eu un but essentiellement décoratif. L'essentiel de ces murailles appartenait à l'origine au comte de Vendôme. Leur entretien était une charge très lourde surtout à cause des crues et inondations régulières du Loir. Il y avait quasiment toujours au moins un pont (ils étaient en bois) à refaire. Le comte cherche donc à se débarrasser du coût de ces travaux, il y parvient en 1467 en concédant la propriété des murailles aux habitants.

Le duc César de Vendôme décide la réalisation d’une rampe d’accès et d’une porte d’entrée afin d’ouvrir le château vers l’extérieur. Des vastes logis construits deux siècles plus tôt, il ne reste aujourd’hui que la base des tours qui dominent la rampe. Au niveau des contrebas, la rue Ferme quant à elle, constitue l’ancienne basse-cour du château. C’est une sorte de couloir de sécurité permettant ainsi de contrôler l’accès par des portes fortifiées. Pour la petite anecdote d’ailleurs, les demeures situées en bas de la rue sont d’anciennes maisons des chanoines de la collégiale du château.

Les murs sont encore en partie visibles, ils datent du XIIe siècle.
La tour de Poitiers, tour maîtresse, domine toujours par sa taille cet ancien dispositif fortifié.
Le cœur de l'espace castral est occupé par un très beau parc à l'anglaise créé au XIXème siècle (cèdre de 1807 et collection d'hortensias crées par la famille Mouillère, horticulteurs Vendômois), qui offre un panorama unique sur la ville.

L'enceinte médiévale du château dont les murs sont encore en partie visibles date du XIIe siècle. Elle est dominée par la tour dite de Poitiers, tour maîtresse qui participait à un dispositif défensif renforcé au XVe siècle.
Le château a été mis à mal par deux assauts : en 1562 par les Huguenots et en 1793 par les Révolutionnaires.


* Les portes

 La porte de l'arche des Grands Prés
Cette porte, fortifiée au cours de la fin du XIIIe et au XVe siècles, est aussi appelée arche des Grands Prés, du nom des terrains qui l'environnent. Dès le Moyen Âge, la quantité d'eau du Loir est contrôlée pour alimenter les moulins de la ville. Ainsi, un barrage a été maçonné par les moines de la Trinité pour assurer le débit nécessaire à leur moulin dénommé "moulin Perrin".

La tour de Poitiers, tient son nom de Guillaume de Poitiers qui fut emprisonné en 1034.

La tour de l'Islette
 Elle fait partie des fortifications construites au XIIIe siècle en bord du Loir. A partir du XVIIIe siècle, la tour comme les autres ouvrages défensifs sont délaissés, en partie abattus et réutilisés par les Vendômois.

La porte du pont neuf
Le pont de bois qui reliait la ville close à la basse-cour du château au XVIIIe siècle disparaît faute d'entretien. La porte du Pont neuf commande cet accès. Elle est le seul témoin de ce point de passage entre les deux enceintes fortifiées.
Lors de la mise à sac de Vendôme le 19 novembre 1589, c'est par cette porte que s'engouffrent les troupes d'Henri IV prenant la ville après leur assaut victorieux du château.

La porte Saint-Georges
Cette porte est la seule encore en place parmi les quatre qui contrôlaient l'accès dans la ville. En 1467, le comte Jean VIII la concède à perpétuité aux échevins qui décident d'y tenir leur assemblée. La porte est ornée d'un décor de médaillons au XVIe siècle. Les réunions du conseil municipal et les mariages s'y déroulent de nouveau depuis sa restauration en 1959 suite à l'incendie lié au bombardement de 1940.



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Vendôme un passé glorieux

 C’est entre l’an 1000 et 1500 que ce village fortifié, de 7000 habitants, rayonnera sur le Val de Loire. Bouchard le Vénérable, comte de Vendôme sera le premier à doter les fortifications de murs de pierres à la fin du Xe siècle.
A l’époque de la guerre de cent ans, le château est agrandi pour y construire une cour de justice. Henri IV lors de son siège contre la ligue qui s’était emparé de Vendôme, endommagera le château mais il parviendra à le reprendre aux insurgés. Au XVIIe siècle, le duc César de Vendôme fera des réaménagements afin d’en faire une résidence honorable mais ses descendants l’abandonnèrent et petit à petit, il se dégrada, d’autant que ses murailles sont sous le joug des inondations récurrentes du fleuve.

Des ruines rachetées par la ville Déclaré « Bien national » à la Révolution il ne résistera pas à la vente aux enchères qui morcellera ce qui reste du château en lots. Après que les tourmentes de l’histoire s’apaisent, la ville rachètera des lots et recevra des dons qui permirent de maintenir la majorité du domaine hors de la destruction sans toutefois arrêter sa dégradation. D’ailleurs en 2002, une partie de la muraille s’est effondrée. Des discussions sont toujours en cours pour restaurer le château.
Aujourd’hui on peut encore admirer le château féodal, les remparts de la ville, la porte Saint Georges est la dernière qui subsiste des quatre portes qui protégeaient la ville. Elle abrita jusque très récemment la mairie de Vendôme. La tour de l’Islette, construite au XIIe siècle a bénéficié d’un plan de restauration dans les années 1980. L’Arche aux bourreaux qui enjambe un des bras du Loir et était pourvu d’une herse pour protéger l’enceinte du château.

La tour de l’Islette fait partie des fortifications, construites au XIIIe siècle en bord du Loir. À partir du XVIIIe siècle, la tour comme les autres ouvrages défensifs sont délaissés, en partie abattus et réutilisés par les Vendômois. Au fil des siècles, les nombreuses crues du Loir endommagent les murs d’enceinte et les ponts alors en bois. Près de la tour de l’Islette, le pont Chartrain est ainsi reconstruit en pierre en 1691.

 Rattaché à la couronne en 1712 suite à l’abandon du château par les duc de Vendôme, le château continuera quand même à ne pas connaître une grande attention. Par la suite, le château devenu ruine est vendu à divers propriétaires. Le parc d’agrément connaît un renouveau au début du XIXe siècle, le cèdre majestueux en est d’ailleurs le témoin. Les tombeaux des comtes et ducs de Vendôme sont abrités par la collégiale Saint-Georges, de sa fondation au XIe siècle, entre autres ceux de Jeanne d’Albert et d’Antoine de Bourbon (parents d’Henri IV). Le château a été démantelé, après la Révolution. Celui-ci avait déjà été mis à mal auparavant par deux assauts, en 1562 et en 1793.


Les vestiges du château des comtes et ducs de Vendôme

Le premier point fortifié au XIe siècle est un donjon quadrangulaire au nord ouest d'un promontoire rocheux dominant la vallée du Loir.  Il ne reste rien des vastes logis construits au XVe et XVIe siècles car après une période de travaux importants au XVIIe siècle commandés par le duc César de Vendôme, fils légitimé d'Henri IV, le château est délaissé pour finalement passer dans le domaine de la Couronne en 1712. La vente révolutionnaire va morceler le château et contribuer à sa transformation au XIXe en un parc romantique aux allées sinueuses. Le cèdre majestueux planté en 1807 et la vue panoramique sur la ville sont les points d'orgue de ce parc d'agrément de 6 hectares. Une collection d'hortensias présente les nombreuses variétés créées par Emile Mouillère et ses descendants, horticulteurs vendômois de la fin du XIXe jusqu'au milieu des années 1950. Le visiteur peut ainsi redécouvrir ces variétés vendômoises de renommée internationale, fruits d'un patient travail de croisement et de sélection. En été, des expositions sont présentées dans le parc et dans l'orangerie.


Le patrimoine de la ville http://www.vendome-tourisme.fr/vendome



Topographie historique

Le développement du pèlerinage de la Sainte-Larme entraîne une restructuration de l’espace urbain. En effet, la route principale, qui arrivait auparavant dans l’axe du vallon, passe maintenant par la rue du Change qui mène directement à l’abbaye. La traversée de Vendôme se fait dorénavant par un tracé en baïonnette. Ce tracé va structurer pendant longtemps l’armature viaire de la ville, puisque la route royale puis la nationale 10 reprendront ce tracé.
Le vetus castrum de la phase B est transformé progressivement en quartier canonial par les chanoines de la collégiale Saint-Georges qui y remplacent les chevaliers. Cet espace reste un lieu d’habitat privilégié.



Le castellum, agglomération réduite

Topographie historique

Cette première phase est la moins bien renseignée: les sources écrites sont rares et les fouilles archéologiques peu nombreuses. Néanmoins, l’agglomération est citée au VIe siècle par Grégoire de Tours sous le terme de castellum, qui correspondrait à une agglomération secondaire fortifiée (Hervé, 2003). Un talus d’une dizaine de mètres de hauteur, antérieur au XIe siècle (Bryant, 2008) et barrant l’éperon pourrait constituer les fortifications de cet ensemble qui ceinturerait un espace de 1,5 ha. Le rôle de carrefour entre les voies (Chartres-Tours/Chartres-Angers/Le Mans-Orléans) structure le réseau viaire. Relevant du diocèse de Chartres, l’agglomération est un centre administratif secondaire qui contrôle un espace infrarégional comme le prouve la cession du territoire vendômois au roi Gontran en 587, la mention du pagus Vindocinenses cité à la fin du VIIe siècle dans la Vie de saint Leufrid (Barthélemy, 1993) et les monnaies mérovingiennes portant la mention de Vindocini. Bien qu’aucune trace d’habitat n’ait été retrouvée en l’absence de fouilles ou en raison de notre incompréhension du phénomène des terres-noires, la présence de trois zones d’inhumations du haut Moyen Âge et de deux églises autorise la figuration de zones d’habitat dans le castellum et autour des lieux de culte.








La ville


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Documents sur le château
http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral


Le patrimoine
http://www.vendome.eu/le-patrimoine


Les seigneurs de Vendôme


Des photos du château



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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, château-fort, donjons
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr

Le monde des châteaux
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Le tourisme Centre-Val-de-Loire




















































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