Amboise, placé au confluent de l' Amasse et de la Loire sur la rive gauche de la Loire et de l'Amasse (rivière du département).
La cité doit sa renommée au célèbre château royal d'Amboise qui la domine, au château du Clos Lucé où s'éteignit Léonard de Vinci, à la demeure royale de Château-Gaillard construite par Charles VIII en 1496, célèbre pour ses jardins aménagés par Dom Pacello da Mercogliano.
Amboise est située dans le périmètre du Val-de-Loire inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Localisation : 37400, Amboise,
En tant que ville royale, Amboise se devait de soigner son image, image qui passait par l’esthétique, voire le décor de la cité. Mais, dans la vie ordinaire de la ville, quelle est la place du décor ? Tout en recherchant les éléments qui animaient la vie amboisienne, ne perdons pas de vue qu’au-delà de sa valeur ornementale, le décor recouvre une valeur symbolique fondamentale. Si l’esthétique de l’enceinte et des édifices officiels dévoilait le rang de la ville aux visiteurs, l’esthétique de l’habitat hiérarchisait la société.
L’enceinte de la ville de 1 200 m de périmètre était édifiée en moellon.
département de Indre et Loire
Région : Centre Val-de-Loire
L’enceinte de la ville de 1 200 m de périmètre était édifiée en moellon.
Les premiers chercheurs qui travaillèrent sur Amboise purent encore l’observer, entre 1967 et 1972. Sans doute recouverte d’un simple enduit beurré, sa qualité ne trompait personne et elle était bien loin des hautes et blanches murailles de pierre de taille qui impressionnaient tellement au Moyen Âge. Cependant, l’habitat comme les édifices édilitaires longeant le front de Loire étaient construits en pierre, les maisons en pan-de-bois n’apparaissant pas, ce qui conférait à la place un caractère plus puissant. Les tours, d’une hauteur bien médiocre (à peine 15 m) ne se détachaient pas autant du paysage que le château qui s’imposait depuis le haut du promontoire, et que l’église Saint-Denis sur sa colline, mais aussi que le pont bravant les eaux de la Loire. Il n’est pour le vérifier que de considérer les gravures et dessins anciens : la Loire et son pont figurent au premier plan, le château derrière. La plupart des villes ligériennes sont traditionnellement représentées ainsi. Des vues de Tours, on a pu dire qu’elles sont « des allégories de la bonne gestion des échevins ». Cette réflexion est tout aussi vraie pour Amboise. Si au XIIe siècle, la silhouette d’une église évoque à tout un chacun la dynamique urbaine, à l’aube des temps modernes, le pont demeure indissociable de l’image d’une cité ligérienne digne de ce nom. Le nombre de clochers et la présence de plus en plus courante des beffrois restent cependant révélateurs de la puissance de la ville, ce qui explique aussi que l’on ait édifié Notre-Dame-et-Saint-Florentin-en-Grèves en bord de Loire et qu’une horloge et un clocheton aient sommé le beffroi.
À l’approche de la ville, on passait les différents barrages, barrière, garde-porte, porte et pont-levis… avant de se présenter au pied du château, devant l’ultime porte. En venant par la Loire, on franchissait la porte du Port, en arrivant par le pont, le portail du Pont. L’une comme l’autre arboraient les armes du roi. La statue de Saint-Michel était apposée au pignon de la maison de ville, côté Loire, et non côté rue. À l’image de ces ornements tournés vers l’extérieur et s’adressant plus aux étrangers qu’aux Amboisiens, la tour de l’Horloge reçut l’essentiel de ses parures sur ses parties hautes. Il n’y avait dans le bas qu’une porte de ville, sobre, dans les étages, des croisées à simples baguettes mais, pour toiture, une charpente en pavillon élancée, couverte d’ardoise, couronnée d’un lanternon abritant une cloche ; enfin, au-dessus, épis de faîtage et bannières se détachaient sur le ciel.
Une fois passées les portes, le visiteur découvrait une ville moins austère, mais aussi moins riche et plus vivante. Ne disposant plus du point de vue lointain qui permet d’appréhender l’endroit dans sa globalité, il ne voyait que la rue serrée dans laquelle il se trouvait, bordée par de hautes maisons. L’étroitesse des rues se vérifie sur les plans d’alignement de 1834.
L’enceinte d’Amboise, qui s’étire sur 1 200 m, suit sur 600 m le cours de la Masse. Au Sud-Est, l’enceinte se raccorde au promontoire du château puis ouvre sur une porte essentielle, la porte Heurtault qui donne accès à la route de Montrichard. Longée d’une douve sèche, elle gagne ensuite la Masse qu’elle suit jusqu’à la porte Titery (ouverte en 1454-1455) desservant le secteur des Marais par une chaussée sur pilotis. Puis le ruisseau marque un premier angle droit et se divise en deux bras. Faisant office de douve pour la seconde enceinte, le bras secondaire rejoint la porte Neuve créée en 1489, longe la tour Boulacre et la porte Galaffre – ou Saint-Denis − avant de se jeter dans la Loire. Cette dernière et la porte du Portail du pont, sont les deux plus importantes d’Amboise, car toutes deux établies sur la route d’Espagne. Le long de la Loire, se succèdent ensuite les tours Féalan, Argot et Cormeray puis les portes Trippière et Saint-Simon. Enfin, en bordure du Petit Fort, au pied du château, suivent le portail du Pont, la porte du Port et la porte des Bons Hommes. Le guichet Errart sépare la ville du Petit Fort. La Masse est en outre barrée par trois grilles de bois ou de fer qui évitent que l’on puisse s’introduire dans la ville en remontant son cours : l’une à l’embouchure de la Masse, la seconde au niveau du moulin de l’Aumosne et la dernière en amont de la porte Titery.
L’enceinte du Petit Fort
Texte du (7 février 1469) : « Et par ce faisant les habitants du dit Petit Fort, ic (...). Le quartier du Petit Fort était hérité de l’organisation féodale. Au milieu du XIe siècle, alors que la ville est divisée entre Lisois de Basougers – qui détient le territoire allant de Saint-Denis au Carroir − et Foulques Nerra – qui occupe le château −, le quartier qui s’étend le long de la Loire, depuis le pont jusqu’à l’extrémité orientale du promontoire du château, et qui devient au XVe siècle le Petit Fort, relève quant à lui du fief angevin du château. Ce quartier qui jouxte le port et la tête de pont aurait été très exposé lors d’un éventuel assaut. Il dut se fortifier tôt, mais nous ne savons pas précisément quand. Au début du XIIe siècle, alors que la ville est unifiée par Hugues Ier d’Amboise, le Petit Fort conserve un statut indépendant. Ainsi comprend-on qu’entre 1431 et 1469 l’enceinte de ce quartier, mise en place sans doute à la demande du seigneur puis, par la suite, entretenue par les habitants, reste encore autonome et autogérée, et bénéficie d’une exemption d’impôts.
Typologie des organes de défense et accès
¤ Murs et courtines
Ni vestige ni document iconographique ne permettent de concevoir le profil complet des remparts de la ville. D’après le plan cadastral de 1808, le périmètre de l’enceinte s’étend sur 1 200 m dont 400 m appartiennent à la seconde enceinte. À titre comparatif, l’enceinte de Montreuil-Bellay atteint 2 000 m au XVe et celle de Douai approche 5 300 m au début du XIVe siècle. Sur le terrain, les seuls murs qui pourraient avoir fait partie de l’enceinte se situent au Petit Fort et sont accessibles par la rue de la Concorde. Leur épaisseur est d’environ 1,50 m.
Typologie des organes de défense et accès
¤ Murs et courtines
Ni vestige ni document iconographique ne permettent de concevoir le profil complet des remparts de la ville. D’après le plan cadastral de 1808, le périmètre de l’enceinte s’étend sur 1 200 m dont 400 m appartiennent à la seconde enceinte. À titre comparatif, l’enceinte de Montreuil-Bellay atteint 2 000 m au XVe et celle de Douai approche 5 300 m au début du XIVe siècle. Sur le terrain, les seuls murs qui pourraient avoir fait partie de l’enceinte se situent au Petit Fort et sont accessibles par la rue de la Concorde. Leur épaisseur est d’environ 1,50 m.
En 1472, lorsque l’on construit le mur de séparation du Petit Fort et de la ville, les dimensions données par les comptabilités sont loin d’être aussi élevées : 2,5 pieds à la base (soit environ 80 cm) et 2 pieds en haut (65 cm) ; mais nous sommes là à l’intérieur de l’enceinte et les murs périphériques peuvent être plus épais. La hauteur donnée en 1472 est de 3 toises (6 m), ce qui est comparable aux murs de Montreuil-Bellay, ville équivalente à Amboise, où les remparts se dressent sur 7 à 8 m de haut pour 1,70 à 1,90 m d’épaisseur. Aucune fondation n’est plus observable. Plutôt que des fondations sur arcades propres aux milieux humides, comme à Tours, au XIVe siècle, il semble qu’à Amboise la construction sur pilotis ait plutôt été privilégiée, suivant la technique employée pour les fondations des piles de pont. Ce que conforte un achat de la ville en 1506 formulé ainsi :
Une rortee et demye de boys a compter de cueur de chesne […] pour servir a faire pilotys soubz les fondemens du pan de mur estant au bout des ponts de bois, pres la croix du cousté devers Negron.
Les accès au chemin de ronde sont nombreux : huit escaliers de pierre montent au rempart – un à chaque ouvrage défensif − et quatre échelles de bois pallient les lacunes notamment au Petit Fort. À Amboise, l’interdiction est formellement énoncée dans le compte de 1467, lorsque l’on ferme les accès aux escaliers pour « garder qu’on ne montoit sur ledit mur ». Sont ainsi pourvus d’échelles la tour Boileau, le guichet Errart et la tour du Pont. En outre, des hourds sont installés en 1465. Enfin, peu de logis-porte équipent les entrées puisqu’en 1465 il est nécessaire de : « Faire certaines loges de boys sur les murs de ladite ville et Petit Fort esquelles loges les guetz se tiennent de nuyt ». Seules les portes Galaffre et Heurtault ainsi que la tour du Pont comportent un vrai logement.
En 1494, à son départ pour l’Italie, Charles VIII laisse même pour instruction qu’une partie des gardes écossais venus défendre le dauphin à Amboise soient logés « es portaulx de la ville d’Amboise ». Du côté du Petit Fort, il semble qu’il soit impossible de marcher au sommet des murs puisque les habitations individuelles forment l’enceinte. Toutefois, certaines demeures sont utilisées pour leur emplacement stratégique, comme celle de Marie Pellee où les guetteurs assurent la garde.
Des pont-levis desservent quatre portes de la ville : la tour du Pont, les portes Galaffre et Heurtault et le guichet Errart. Les pont-levis à flèches (« verges ») fonctionnent par un système de contrepoids ou « bascule ». Ils sont l’œuvre des charpentiers, qui assurent aussi leur entretien, et des maréchaux qui y contribuent amplement en fournissant les pièces de rotation et de renfort. Les contrepoids sont en général des « ais » issus de bois de récupération. Des chaînes relient le tablier du pont aux flèches portant le contrepoids. Bien équilibré, le pont-levis à flèches peut être actionné par un homme seul. Aussi, une troisième chaîne liée au tablier et fixée par un crochet dans la maçonnerie évite-t-elle que le pont, une fois fermé, puisse retombe
Les accès au chemin de ronde sont nombreux : huit escaliers de pierre montent au rempart – un à chaque ouvrage défensif − et quatre échelles de bois pallient les lacunes notamment au Petit Fort. À Amboise, l’interdiction est formellement énoncée dans le compte de 1467, lorsque l’on ferme les accès aux escaliers pour « garder qu’on ne montoit sur ledit mur ». Sont ainsi pourvus d’échelles la tour Boileau, le guichet Errart et la tour du Pont. En outre, des hourds sont installés en 1465. Enfin, peu de logis-porte équipent les entrées puisqu’en 1465 il est nécessaire de : « Faire certaines loges de boys sur les murs de ladite ville et Petit Fort esquelles loges les guetz se tiennent de nuyt ». Seules les portes Galaffre et Heurtault ainsi que la tour du Pont comportent un vrai logement.
En 1494, à son départ pour l’Italie, Charles VIII laisse même pour instruction qu’une partie des gardes écossais venus défendre le dauphin à Amboise soient logés « es portaulx de la ville d’Amboise ». Du côté du Petit Fort, il semble qu’il soit impossible de marcher au sommet des murs puisque les habitations individuelles forment l’enceinte. Toutefois, certaines demeures sont utilisées pour leur emplacement stratégique, comme celle de Marie Pellee où les guetteurs assurent la garde.
Des pont-levis desservent quatre portes de la ville : la tour du Pont, les portes Galaffre et Heurtault et le guichet Errart. Les pont-levis à flèches (« verges ») fonctionnent par un système de contrepoids ou « bascule ». Ils sont l’œuvre des charpentiers, qui assurent aussi leur entretien, et des maréchaux qui y contribuent amplement en fournissant les pièces de rotation et de renfort. Les contrepoids sont en général des « ais » issus de bois de récupération. Des chaînes relient le tablier du pont aux flèches portant le contrepoids. Bien équilibré, le pont-levis à flèches peut être actionné par un homme seul. Aussi, une troisième chaîne liée au tablier et fixée par un crochet dans la maçonnerie évite-t-elle que le pont, une fois fermé, puisse retombe
La ville
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Le patrimoine Amboisien
https://www.ville-amboise.fr/patrimoine-et-histoire
Le patrimoine de la ville d'Amboise
https://patrimoine.regioncentre.fr/Amboise
Amboise au moyen-âge, ses institutions, son architecture
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Les places fortes entourant l'Ile-de-France
Châteaux, château-fort, donjons
Le monde des châteaux
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