Creil se situe dans le Bassin parisien, qui constitue un des grands ensembles naturels du territoire français, au même titre que le Bassin aquitain, le Massif Central ou le Massif armoricain, entre Beauvais et Senlis, proche de Chantilly au Sud, Compiègne au Nord-Est. La ville, implantée au Sud du département de l'Oise, au coeur de la vallée de l'Oise, fut le théâtre d'une floppée de passages historiques tels que; la jacquerie, la fronde, les invasions.... Elle fut ville royale, reçue son château, là, sur l'Ile, au milieu de l'Oise, posé comme un monument célébre au coeur d'une cité.
département de l'Oise
Région : Hauts-de-France
Construction : XIIIe siècle
La ville de Creil est enserrée dans son enceinte fortifiée sur la rive gauche de l’Oise, faisant face au château qui gardait le pont sur l’Oise. On y distinguait alors deux îles : celle où fut construit le château et celle qui la prolongeait, boisée et parcourue d’allées. Ces deux îles furent réunies par la suite en une seule qui prit le nom d'île Saint-Maurice en mémoire de Maurice Gallet tué au cours de la bataille de la Somme, en 1916.
Un pont reliait le château (construit sur l’ile Saint-Maurice) à la ville fortifiée.
Inscrite au débouché de deux vallées importantes, celle du Thérain, au nord-ouest et celle de la Brèche, au nord-est, la ville de Creil se situe à la croisée de deux unités géographiques.
La ville est une porte d’entrée depuis la Picardie septentrionale vers le Valois forestier et la ville de Senlis. Cet axe fait partie des grandes routes dessinées par Trudaine dans son Atlas de 1743.
Lors des invasions normandes, le petit fort de Creil, qui tient un passage important de l’Oise, intensifie sa position-clé et devient un des points sensibles du Haut Moyen-Age. C’est ainsi qu’au début du IXe siècle on construit le premier château-fort, sur l’île, pour se défendre des invasions normandes. En 1358, la ville est prise par les anglais. Le château médiéval est détruit. Place forte pour la défense des territoires situés au-delà de l’Oise, il sera reconstruit presque immédiatement à la demande Charles V.
Au XIIIe siècle, la ville de Creil, alors concentrée sur l’île Saint-Maurice, tire sa renommée des reliques de Saint-Evremont conservées au coeur de la collégiale du même nom. La population s’accroît et la ville se développe sur la rive gauche de l’Oise (site des premières occupations troglodytes). Des fortifications sont érigées et l’église Saint-Médart est construite dans l’enceinte de la petite cité (la ville représente alors une surface de 4 hectares : 150 mètres de large pour 300 mètres de long).
En 1440, un siège, mené par Charles VII, libère définitivement la ville qui aura plusieurs fois changer de mains durant cette période.
Creil, du XVIIIe siècle au début du XIXe siècle
Au XVIIIe siècle, Creil conserve son profil médiéval de ville-forteresse. Le château érigé au XIVe siècle, sur l’île Saint-Maurice, marque encore l’entrée de la ville par le Nord. Cette résidence royale a déjà perdu son rôle défensif depuis la pacification et le rattachement des provinces du Nord au royaume de France. La petite cité marchande est encore limitée dans ses murs. L’enceinte présente un plan au profil linéaire qui correspond à l’extension de la ville sur la route de Paris à Calais, en arrière du passage à gué.
* Les premiers faubourgs
Des premières extensions existent en discontinuité de la ville forte. Éloigné d’un peu plus d’un kilomètre en amont, le village de Vaux constitue une unité villageoise indépendante de la ville. Les premières extensions urbaines et industrielles. Au XIXe siècle, les deux faubourgs au Sud et au Nord de la ville s’étendent en remontant les cavées et le long de la route de Calais au Nord de l’Oise. L’enceinte ne contraint plus les extensions directes du corps urbain principal à l’Est, alors que l’Ouest, calé au coteau, ne porte aucune urbanisation. L’île Saint-Maurice change aussi de physionomie. Deux îles ont été rattachées par un cordon de terre pour constituer une bande de terre plus importante. Le château a été démantelé et l’espace libéré accueille de nouvelles habitations et la faïencerie fondée en 1796.
* Le XVIIIe siècle : une croissance linéaire
Les nombreuses cartes représentant la ville de Creil au XVIIIe siècle attestent de caractéristiques dont la récurrence nous permet une description de l’espace bâti. La ville de Creil s’organise en trois ensembles bâtis :
- Le coeur de ville, en rive gauche de l’Oise, constituée de la ville fortifiée et de ses extensions “ hors les murs ”. La ville fortifiée présente une forme oblongue installée perpendiculairement à la rivière, le long d’une voie orientée Nord-Ouest/Sud-Est : le “ Grand chemin de Creil ” qui relie Senlis aux villages de la vallée de la Brèche (actuelles rue Gambetta/rue de la République/rue R. Schuman). Hors les murs, la ville s’étend vers l’Est (cultures), l’Ouest (parc du château) et le Sud (apparition de faubourg) et gagne le pied de coteau. Les parcs des châteaux de Creil et de Vaux sont ceints de murs.
- L’île Saint-Maurice correspond au lieu le plus ancien d’implantation de la ville. Elle accueille le château, construit vers 1374 à l’initiative de Charles V, et la collégiale Saint-Evremont. Le château présente un plan carré avec tourelles d’angle. Il est bâti en retrait de la voie principale (Grand chemin de Creil). Une carte extraite du plan d’Intendance atteste d’un double franchissement de l’Oise. Un pont principal, situé dans l’axe de la grande rue de Creil, franchit les deux bras de l’Oise et relie la ville fortifiée à la rive droite et, un pont secondaire, donnant accès depuis l’île (place fortifiée) au parc du château situé à l’Ouest des remparts, sur la rive Sud. Sur la rive droite, l’accès au pont semble avoir été, un temps, protégé par deux tours.
Le développement urbain de la ville s’est d’abord concentré sur la rive gauche.
La ville
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Le château
Notice historique sur la ville et le Château:
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Les places fortes entourant l'Ile-de-France
Châteaux, château-fort, donjons
Le monde des châteaux
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