dimanche 24 mars 2019

L'enceinte de Château-sur-Epte
































 Château-sur-Epte, nommé souvent Château Neuf, a été fondé par le Duc de Normandie Guillaume le Roux, au XIe siècle, dans ce berceau historique de la vallée de l'Epte, point de frontière entre deux royaumes qui fait face à l'Ile-de-France, au Véxin.... Entre Gisors et Vernon, au Sud-Est du département de l'Eure, en bordure du plateau du Véxin, le château fut renforcé par les Plantagenêt au XIIe siècle, puis pendant la guerre de Cent Ans. Son rôle déclina au XVIe siècle, son démantèlement fut ordonné par Mazarin en 1647.







 Localisation : 27420, Château-sur-Epte, 
département de l'Eure.  

Région : Normandie






La commune doit son nom à son château, une forteresse ducale du XIe siècle aujourd'hui connue sous le nom de Châteauneuf-sur-Epte. Cette dernière, ruinée, est en cours de restauration par les bénévoles de l’association Héritage historique.

Le site du « Bois de la Bretêche » se trouve au contact direct de l’Epte, en contrebas et 800 m à l’est du village. Les reliefs de ce site sont ténus mais occupent une importante surface au sol. Un tertre de 25 m de diamètre à la base est accolé à la rivière, ceinturé par un premier fossé hémicirculaire, puis un second qui ne l’enserre que sur son flanc nord-ouest avant d’adopter un tracé rectiligne de 80 m qui rejoint le cours d’eau. Depuis le tertre et vers le bourg, une levée de terre de 110 m de longueur et large de 13 m atteint 0,75 m de hauteur. La défense n’est pas la vocation principale du site. Autour du point fort qu’est le tertre, il faut plutôt restituer un bief et un talus-barrage limitant une retenue d’eau. Ce dernier relief peut également avoir une fonction de chaussée associée à un franchissement de la rivière. Le rapprochement du site avec le bourg de Château-sur-Epte est évident. Ce noyau de peuplement s’est formé dans le premier quart du XIIe siècle., au pied d’un château fondé à la fin du XIe siècle.

Le château de Château-sur-Epte a été fondé en 1087 par le duc de Normandie Guillaume le Roux.
En 1119, Louis-le-Gros l’assiégea mais il resta aux mains d’Henri Ier d’Angleterre. Grâce à des accords politiques, il fut transmis ensuite au roi de France qui le confia aux moines de Saint-Denis. Puis il fut la possession d’ Henri II Plantagenêt qui le fortifia davantage et, en 1196, il retourna, côté français, aux moines de Saint-Denis qui le cédèrent à Thibaud de Garlande. Il appartint après aux familles de Beaumont, de Mauny et de la Porte. En 1437, le capitaine anglais Talbot le prit d’assaut et il le donna à un de ses soldats. Il revint à ses propriétaires légitimes quand la Normandie redevint totalement française.

La commune a son point culminant au niveau du bois de Cabut, en limite ouest, à une altitude de 133 m.

Il fut renforcé par les Plantagenêt au XIIe siècle, puis pendant la guerre de Cent Ans. Son rôle déclina
au XVIe siècle. Son démantèlement fut ordonné par Mazarin en 1647. Transformé en exploitation agricole sous l'Ancien Régime, il comprend : une motte castrale escarpée surmontée d'un donjon de pierre entouré de sa chemise, une basse-cour reliée à la motte et défendue par une courtine flanquée à l'est et à l'ouest de deux portes fortifiées (XIVe siècle), un ancien pont-levis, et, dans la basse-cour, une grange d'époque médiévale, un logis du XVIIe siècle, un colombier. Devenu exploitation agricole sous l'Ancien Régime, l'ensemble est en mauvais état.

A son démantèlement, l'emplacement de la forteresse ne fut pas abandonné, là une belle ferme étend encore ses dépendances dans cette enceinte circulaire d' environ 1 hectare.
 Le rempart, d'un mètre quatre vingt d' épaisseur, est protégé par un large fossé mais il n' est nullement flanqué, les trois tours carrées qui y tiennent ne faisant pas saillie sur l' enceinte. Seule la tour ronde du donjon, à cheval sur ce rempart et supportée par une motte de moyenne grandeur, commandait à la fois le château et les dehors.
 A l' extérieur son pied était protégé par une chemise d' une faible épaisseur, à l' intérieur elle était séparée du reste du château par deux fortes enceintes formant un triangle et dont la plus étendue était munie d' un fossé.
 L'archivolte de la porte Nord, par laquelle on entre dans le château, est en ogive et garnie d' une herse et de mâchicoulis, tandis que la tour, qui est percée, est beaucoup plus ancienne, de style roman, munie de contreforts plats sur les angles et de fenêtres plein cintre.
Nous avons déjà signalé un fait semblable à Gisors et comme ici nous avons attribué à Henri II ces modifications et ces perfectionnements dans la défense des portes.

Le château a conservé sa structure du XIe siècle, constituée par une grande plate-forme fossoyée circulaire, d'environ 70 mètres de diamètre ; à son raccordement avec le plateau est implantée une énorme motte tronconique de près de 50 mètres de diamètre au sol. Il s'agit d'un ensemble motte-basse cour tout à fait spectaculaire, primitivement couronné de palissades et d'une tour en bois. La basse-cour a été ceinturée durant le XIe siècle d'un mur percé de deux tours-portes rectangulaires, à contreforts plats ; les portes sont en arc brisé, celle du plateau conservant quelques traces d'un décor sculpté et de jambages en colonnettes à chapiteaux de la seconde moitié du XIIe siècle. Le mur escalade les flancs de la motte pour rejoindre son sommet. À l'intérieur de la basse-cour fut délimité un ensemble fortifié par une muraille interne se refermant sur une tour servant d'accès à la motte au Sud ; l'entrée était assurée par une porte du XIe siècle, doublée au XVe siècle d'un avant corps. À flanc de la motte, une tour-porte construite vers 1180. On y reconnaît, donnant sur l'extérieur une archère à niche.
Une fois entré dans la cour de la ferme, dont les divers bâtiments sont adossés au rempart, on voit à droite le donjon et une tour carrée donnant accès dans la seconde enceinte, et, entre les deux portes, la fontaine qui sort du pied de la motte.
 La porte de la seconde enceinte ainsi que son rempart, qui est précédé par un fossé, ont, semble-t-il, été attribués à Henri II. Au fond de cette cour, maintenant cultivée en jardin, contre le rempart extérieur et à une hauteur de 4 à 5 mètres, se trouve la porte du donjon percée dans une tour carrée. 

Du quatrième côté un escalier monte le long du rempart jusqu'à la tour qui domine le tout . Cette tour est cylindrique.

Les modifications et augmentations qu'on y remarque datent probablement de Henri II.
Détruite au XVe siècle, elle possédait une architecture typique de la motte castrale et basse-cour du XI e siècle.








Un document sur le village

Des photos du village

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