lundi 18 mars 2019

L'enceinte de Fontenay-Trésigny




























Placé au Nord du département de la Seine-et-Marne, entre Melun et Coulommiers et entourée de Courpalay et Brie-Comte-Robert, deux anciennes place-fortes datant du moyen-âge encore dressées et visitables, Fontenay-Trésigny s'étend sur un plateau au relief peu marqué, traversé par la vallée peu profonde du Bréon à l'est de la Brie boisée, ses paysages sont typiques de cette région.
Château fortifié au XIIe siècle, Fontenay se situait sur le domaine royal, sous le règne de Louis VI le Gros (1108-1137), la modeste bourgade possède un prieuré et un château-fort.







 Localisation : 77 610, Fontenay-Trésigny
département de la Seine-et-Marne

Région : Ile-de-France


Construction :
XIIIe siècle pour le château et XVIe siècle pour la ville






Le château est clos de murs et de fossés autour d'une cour intérieure, avec deux pont-levis, au nord face à l'église et au sud. L'édifice actuel a conservé le plan rectangulaire cantonné de tours rondes.
Guillaume Thévenard est le premier tabellion juré de Fontenay-en-Brie de 1559 à 1595. En 1538, Guillaume Prudhomme entreprend de reconstruire le château de Fontenay. Il obtient la même année, par ordonnance royale, la permission de clôturer le bourg. Il donne l'autorisation à ses habitants de démarrer les travaux en 1541 à leurs frais. Il a la charge d'entretenir une clôture en pierre qui protège une source sur la place de l'église provenant de la « source Morin » qui se situe sur les terres des seigneurs de Marles. Guillaume Prudhomme meurt en 1543.


L'enceinte du château, de la ville:

Le détail du plan-terrier de 1785 renseigne utilement sur les dispositions d’ensemble du château et surtout sur celles de la basse-cour, dont l’enceinte ne subsiste qu’en très faible partie, sans qu’aucune substruction des portions disparues demeure perceptible. Ces dispositions en plan résultent de deux à trois campagnes de construction bien distinctes, conduites en moins d’un siècle, entre 1294 et 1380 environ. il n’existe aucun vestige d’une improbable maison-forte antérieure, et les remaniements postérieurs n’ont pas affecté le parti général du XIVe siècle. Le château proprement dit est délimité par une petite enceinte de plan irrégulier, grossièrement quadrangulaire, jadis entièrement ceinte d’un fossé inondé. Il est inscrit en enclave dans l’angle oriental de l’enceinte d’une basse-cour de plan quadrangulaire imparfaitement orthogonal, dont le fossé n’était vraisemblablement pas en eau.
L’enceinte de la basse-cour sans doute mise en place lors de la campagne de construction initiale de Charles de Valois, cette enceinte extérieure reprenait les poncifs de l’architecture militaire philippienne, avec tours circulaires aux angles (celles qui bornaient le front latéral sud subsistent encore) et tours semi-circulaires jalonnant le développement de deux au moins des quatre fronts rectilignes. Sur le front d’entrée ouest, le plus long, face au coteau, deux de ces tours intermédiaires encadraient la porte, selon la formule la plus classique au XIIIe siècle, mais sans former un véritable châtelet d’entrée, faute d’un corps de salle augmentant la profondeur vers l’intérieur de la basse-cour. L’une des tours intermédiaires de ce front, entre l’ouvrage d’entrée et la tour d’angle sud-ouest encore existante, est également conservée : elle adopte un plan carré, et le plan-terrier de 1785 montre qu’elle était la seule dans ce cas parmi les sept tours de flanquement alors encore en place sur l’enceinte de la basse cour. Les tours de plan quadrangulaire sont peu représentatives de la norme philippienne très largement diffusée au cours du XIIIe siècle, mais elles sont assez bien représentées dans les ouvrages de l’enceinte urbaine du Châtel de Provins attribuables à la maîtrise d’œuvre royale de Philippe le Bel, après 1285. Les trois tours encore en place sont classiquement pourvues d’une embase talutée, et parementées en carreaux de grès, ce parement étant panaché dans la partie verticale, de façon plus ou moins affirmée d’une tour à l’autre, d’un blocage de meulière, formant un damier irrégulier. Elles comportaient chacune deux niveaux ou chambres de tir à archères, séparés par un plancher. Seule la tour d’angle sud-est comporte en outre une chambre voûtée d’ogives en soubassement, accessible par une ouverture circulaire zénithale imposant à la clef de voûte une forme annulaire.

Continuer page 135 sur http://corvisier.mesqui.fr/Chateaux_francais/pdf/Le_vivier.pdf

Au Midi, une jetée séparant cet étang de celui du Grand Moulin donnait seule accès au château. A l 'Ouest, un pont-levis s'abattait au pied d'un donjon quadrangulaire servant d'entrée principale au château. Une double voûte ogivale protégée de chaque côté par des archières dirigées en tout sens vers les courtines formait un vestibule. A droite, sous cette voûte dont les pieds droits conservent encore la trace des coulisses de la herse, on remarque dans l'épaisseur du mur une petite salle éclairée du dehors par des meurtrières où se tenaient les hommes de garde.
L'enceinte principale du manoir royal protégée par ses vastes fossés toujours remplis d'eau, était devancée par un cordon de quatorze tours rondes espacées à la portée du trait et réunies entre elles par une forte muraille dont il ne reste plus qu'une courtine. Cette enceinte extérieure, hormis le château, enveloppait par son étendue une vaste surface où se trouvaient disposées les dépendances les plus utiles à un séjour royal. Une station militaire se rattachait au corps de logis par un mur d'une grande épaisseur appuyé contre un des angles de l'abside de la Sainte-Chapelle. Ce mur traversait la jetée méridionale où devait se trouver une poterne servant d'issue et descendant vers l'étang du Grand Moulin qui venait se rattacher à une tour maintenant isolée et démantelée jusqu'à la hauteur du premier étage. Au centre de cette tour, une ouverture circulaire introduit dans un caveau de forme ronde comme la tour dont il occupe toute la profondeur. Six arceaux posés sur des dés très bien taillés en supportent la voûte. Dans ce caveau qui depuis des siècles avait disparu sous des décombres, on a trouvé en le fouillant au XIXe siècle un squelette humain sur les dalles qui forment le sol. Peut-être ce trou, creusé à 20 pieds de profondeur sous les fondations de la tour, servait-il autrefois d'oubliettes c'est du moins l 'attribution qui lui fut donnée lors de sa découverte et qu'il a conservée depuis. De ce point le mur d'enceinte remontant jusqu'à une grosse tour d'angle atteignait une construction carrée actuellement détruite, près de là, il y a deux autres tours circulaires placées aux deux côtés de la voie romaine et protégeant une porte où se percevait un droit de passage (Por torium).


Les portes de la ville:

Il y avait deux portes à Fontenay-Trésigny; la porte d'en haut, construite en 1661 et abattue en 1820, se trouvait à l’angle du boulevard Étienne Hardy et de la rue Bertaux. Elle fut appelée aussi la porte de Tournan. Il reste une partie des remparts sur le boulevard Étienne Hardy, mais les fossés ont disparu depuis très longtemps. Lors d'une rénovation de la toiture dans les années 1980, les employés municipaux - Robert Legout et Joseph Bouxin - trouvèrent une bouteille dans laquelle se trouvait un papier portant les dates et noms des ouvriers ayant effectué les rénovations précédentes. Ils y inscrirent leurs noms et refermèrent la toiture...

La porte d'en bas Emblème de la ville, elle est le reste des remparts de la cité. Elle fut édifiée en 1544 aux frais des habitants. Elle fut appelée aussi la « porte de Rozay ». Sous prétexte de gêne à la circulation, on voulut la détruire, mais elle fut sauvée à plusieurs reprises (1854 et 1870) par l’administration préfectorale et par le comité des monuments historiques qui s’étaient opposés à sa destruction.


Quelques dates

* En 1543, Louis Prudhomme, fils de Guillaume Prudhomme et de sa seconde femme Marie Cueillette, est seigneur de Fontenay en Brie, trésorier de France à Rouen.
* Du XVIe au XVIIIe siècle, le bourg fortifié est entouré d'une enceinte de murailles et de fossés, dont la porte d'en bas dite « Porte de Rozoy » en 1544 et la porte d'en haut dite « Porte de Tournan » en 1661.
* En septembre 1544, François Ier établit son quartier général à Tournan au château d'Armainvilliers pour s'opposer à la marche de Charles Quint ligué avec Henri VIII.
* Vers 1600, Fontenay-en-Brie comporte le bourg fortifié et le village des Bordes sur la route de Rozoy. Les hameaux de Visy et Ecoublay se situent au sud vers Chaulme. On retrouve à cette époque les fiefs de Chaubuisson, Malassise, Sourdeau, le Vivier, les Tournelles, Jean Grogne et Renouilleux. Les seigneurs les plus importants sont le duc d'Épernon, seigneur de Fontenay, et Charles Marchant, seigneur de Chaubuisson.
* En 1771, rattachement de Fontenay-Trésigny au canton de Rozoy. La municipalité de Fontenay-Trésigny perd en même temps son bailliage et sa compagnie d'arquebusiers.
* Le 13 mai 1774, les chanoines de Vincennes consentent à Hubant, entrepreneur de maçonnerie, un bail de vingt-sept ans.
* Le 16 septembre 1779, Hubant transporte son bail à Lemaitre de Courtigny qui achète le 30 mai 1791 le domaine du Vivier comme bien national pour 25 200 livres. Le château devient une ferme, la chapelle, une grange à fourrage. Les pierres du château sont vendues aux paysans voisins.
* En 1781, création du lavoir primitif du Trou Babet, à côté du cimetière, près du rempart.
* En 1861-1863, construction de la voie ferrée de Gretz-Armainvilliers à Coulommiers.
* En 1860 et 1866, comblement des fossés est et nord et transformation en boulevards.






La ville



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Sur la base Pop-culture
https://www.pop.culture.gouv.fr/fontenay-tresigny

Un document sur le château du Vivier
Descriptif architectural du Château:

Histoire de la ville 
http://www.c-h-f.fr/Fontenay-Tresigny.html



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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, châteaux-fort, donjons
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr

Le monde des châteaux
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