dimanche 18 mars 2018

L'enceinte de Vernon














Ancrée entre deux méandres de la Seine, proche d'Evreux et de la Vallée de l'Epte et ancienne frontière entre le Duché de Normandie et le royaume de France, la commune est située à l'est de son département au creux de la vallée de la Seine. Vernon, ancienne place forte, subit le feu des cours de l'histoire.
Elle voit construire son château au XIIIe siècle, qui devint royal par la suite.







Localisation   27200, Vernon, 
département de l'Eure

Région Normandie

Construction XII-XIIIe siècle







Le développement du castrum, puis de la ville fortifiée, fut évidemment intimement lié au croisement entre la traversée de la Seine de direction sud-ouest– nord-est faisant partie d’un itinéraire Beauvais-Évreux et la route de Paris à Rouen en rive gauche qui lui était perpendiculaire.

1194, construction du premier pont (vingt-cinq arches et tablier en pierre), l'année d'après, Philippe Auguste s'empare de Vernon et en fait modifier les fortifications. Richard Cœur de Lion cède la ville au Capétien au terme du traité de Gaillon. Elle est donc rattachée au domaine royal.
Dans sa forme définitive, qui prévalut à partir du XIIIe siècle, la ville était formée de trois composantes imbriquées : l’enceinte urbaine enveloppant les deux bourgs primitifs, formant un grand triangle rectangle appuyé sur la Seine, interceptant les deux rues majeures ; la deuxième enceinte ovalaire, englobant les développements urbains intervenus au XIIe siècle, et, à la charnière entre les deux enceintes, le château royal qui avait une courtine commune avec la première enceinte. Nous reviendrons dans un autre article sur la genèse, semble-t-il complexe, de cet urbanisme et sur l’emplacement du castrum primitif. La fortification de la ville fut ainsi fixée dans son extension maximale au cours du XIIIe siècle ; elle ne varia plus après cette date, seuls des aménagements ponctuels y intervenant au cours du XVIe siècle. Aux fortifications de la ville stricto sensu s’ajoutaient évidemment celles du pont de Vernon sur la Seine. Celui-ci débouchait au sud sur une des portes de la ville, la porte du Pont ; au nord, sur la rive droite de la Seine, il était placé sous la surveillance d’une fortification particulière, le fort des Tourelles, appelé au Moyen Âge tour ou château de Vernonnet. En plus de cette tête de pont fortifiée, fut construite à une époque indéterminée, une tour-porte située sur l’île du Talus au milieu de la Seine. Cette île abritait primitivement l’Hôtel-Dieu de Vernon avant qu’il ne soit transféré, après 1256, sur le site de l’ancien castrum. La tour-porte est mentionnée à notre connaissance pour la première fois en 1426 et elle est qualifiée à cette époque de neuve, soit qu’elle ait été construite a nihilo à cette date, soit encore reconstruite. Elle est encore figurée dans les dessins des années 1650-1660, mais elle était en ruines dès 1718 et disparut avant 1780.


L’enceinte en fer à cheval et la tourelle semi-circulaire pleine 

De l’arrondi formant autrefois le dessus du fer à cheval dessiné par l’enceinte ne subsiste qu’un moignon de courtine d’une dizaine de mètres de longueur, encore flanqué par une tourelle semi-circulaire pleine. Lors des fouilles préventives, les archéologues avaient exhumé un fragment de courtine adjacent, long d’une vingtaine de mètres, conservé depuis le fond du fossé jusqu’au niveau du sol. Il s’agissait d’un mur rectiligne pourvu d’un léger fruit, ne présentant l’appareil médiéval primitif qu’à partir de – 2 m sous le sol environnant ; le parement est construit dans un appareil assisé de petits moellons équarris. Au-dessus se superposent un niveau faisant alterner des assises irrégulières, et un parement supérieur très irrégulier moderne. Le dégagement des fossés n’a pas livré de couches archéologiques, de telle sorte que la datation de la courtine ne repose que sur des céramiques, trouvées à l’intérieur de l’enceinte, qui remonteraient à la seconde moitié du XIIe siècle au plus tôt. Le fragment de courtine flanqué par une tourelle semi-circulaire qui subsiste en élévation en fait partie; il a conservé une élévation d’une dizaine de mètres mais les parements ont été altérés et remaniés à de nombreuses reprises jusqu’à l’époque moderne, au point qu’il est vain de tenter de les analyser précisément. On décèle d’ailleurs la présence au sud de la tour d’une poterne.
Le contour de l’enceinte urbaine est encore parfaitement reconnaissable, ainsi que celle du château. Le pont apparaît avec ses deux sections sur les deux bras de Seine, séparées par l’île du Talus : au sud, il est encore en état de fonctionnement, alors qu’au nord, la seconde section est largement ruinée et remplacée par un bac. Au bout de la deuxième section se trouve le fort des Tourelles, intitulé «Château » .

A une cinquantaine de mètres de la Seine, sur sa rive gauche, et au nord du centre ville de Vernon. A l’époque médiévale, le site est placé extra-muros. Une portion de l’enceinte de ville, fortement remaniée, est encore visible à l’angle nord-ouest de l’emprise. Elle était accolée à la porte de Rouen, dite aussi « porte de Chanteraine », et édifiée à l’emplacement de l’actuelle place de Chanteraine.







Des documents sur la ville

La tour et le château-fort des Tourelles

Les grandes dates de la ville



Le patrimoine
La ville sur la base Pop-culture



La ville



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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, château-fort, donjons
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Le monde des châteaux
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Le tourisme Eure



































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