Située au nord du bassin parisien, sur les rives du Thérain, affluent de l'Oise, Beauvais, entourée d'anciennes place-fortes comme Marseille-en-Beauvaisis, Sérifontaine, Chaumont-en-Véxin, Creil, Compiègne, Tricot, s'étend au pied de collines boisées, sur les rives du Thérain, au confluent de l'Avelon dans une ancienne région marécageuse. La cité a vue ses remparts s'agrandir, évolués au fil des siècles et des invasions.... Du bas-empire au XVe siècle, Beauvais a toujours assurer sa sécurité et celle de ses habitants...
Localisation : 60 000, Beauvais, département de l'Oise.
Région : Hauts-de-France
Construction : IIe siècle avant JC
Ptolémée appelle ainsi Géograph lib II la cité ou capitale des Bellovaques. La table de Peutinger désigne plutôt sous ce nom l' établissement que les Romains fondèrent dans cette capitale Cœsaromagus est mentionné deux fois dans l' itinéraire d' Antonio sur la route de Samarobriva (Amiens) à Suessones (Soissons) entre Curmiliaca et Litanobriga et comme point de départ d' un chemin allant à Lutecia (Paris) par Petromantalum et Briva lsarœ. La notice des Gaules rédigée sous Honorius dit civi tas Bellovacorum d' où est venu après de nombreuses variantes Bellovacum qu' on a traduit par Beauvais. L' époque de la fondation de celle ville est inconnue malgré tout ce qui en a été écrit depuis le seizième siècle. Les historiens de Beauvaisis et Loisel notamment, ont soutenu qu' on devait y voir l' opidum gaulois nommé Bratuspantium dans les commentaires attribués à César, opinion qui sera discutée à l' article suivant Simon après avoir dit qu' il ne commencera pas par des fables pour rendre l'origine de Beauvais plus juste. Auguste raconte immédiatement qu' elle fut bâtie par Bellovèse, neveu d' Ambigat, roi des Gaules vers 164, de la fondation de Rome ou selon d' autres par Belgius XIV autre roi des Gaules. Ces assertions dépourvues de preuves n' ont de sources que l' analogie plus ou moins grande du nom Bellovacum avec celui de Bellovèse, général gaulois mentionné dans Tite Live lib V et avec le nom de Bolgiusou Belgius, l' un des chefs qui accompagnèrent Brennus à la conquête du midi, d' après ce que rapportent Pausanias lib X et Justin lib XXV Simon dit encore que la ville fut bâtie et fortifiée de la même manière que les Phocéens avaient appris aux Gaulois à bâtir les villes et que depuis, soit du temps de César, soit la deuxième année du règne de Néron. Les Romains la firent fermer de gros murs ayant dix pieds de profondeur, formés de grandes pierres carrées posées à la louve sans être liées par aucune chaux ni ciment dont le haut était ordinairement soutenu par des poutres qui entraient dans les murailles de point en point depuis l élévation des mêmes murs. Ayant été détruite, on les releva au cinquième ou sixième siècle avec de petites pierres carrées appelées pastoureaux mastiquées de chaux et ciment composé de cailloux dont ce qui reste est si bien lié qu' il est difficile de l'arracher. II ajoute que plusieurs pierres de ces murs de fondation paraissent provenir d'un ancien temple qui existait sur le mont Capron à l'est de la ville. On a trouvé en effet à différentes époques dans les fondations dont il s'agit des débris de statues, des tronçons de colonnes, des pierres chargées d' ornements et d' inscriptions romaines, ces restes prouvent évidemment qu' à Beauvais, comme à Tours, Bordeaux, Saintes, Orléans et dans nombre d' autres villes habitées par les Romains, on se servit de fragments d' architecture, quelquefois très riche, pour asseoir les fortifications. On ne peut apercevoir cette base qu' en creusant profondément car elle est enfouie, et, à cause de sa destination et à cause de l' exhaussement du sol, fait remarquable constaté plusieurs fois notamment lorsqu' on fora en 1820 le puits artésien de la maison de justice attenant à l' évêché.
On rencontra alors à 3 m de profondeur un pavé ou carrelage en pierre de liais dure implanté dans une couche de ciment qui reposait sur un lit de grandes briques de 10cm d' épaisseur, on remarquait au milieu une sorte de rainure ou d' égoût formé de pierres larges destiné à la conduite des eaux, ce qui montre que la superficie du sol était là.
On trouva au-dessous un décombre de gravois de tuiles brisées et autres déchets ayant cinq pieds de puissance au dessus du terrain naturel. En fouillant au dix septième siècle pour établir les fondations de l' hôtel de la Châtellenie, on rencontra une pierre avec une inscription portant le nom de Quintus Cicéron l' un des lieutenants de César dans les Gaules.. Toutes ces découvertes furent faites dans l' enceinte de la cité romaine mais il paraît que le sol extérieur n' était pas à un niveau plus élevé que celui de la forteresse. Lorsqu' on jeta au mois de décembre 1762 les fondations de l' hôtel-de-ville on rencontra à sept pieds de profondeur un nombre considérable de pierres taillées et entre autres une base de colonne dans le creux de laquelle était enfoncée une médaille romaine. D'autres pièces furent recueillies parmi les décombres. M Lefèvre-Soyer nous a rapporté que lorsqu' on bâtissait vers 1758 les maisons du marché au poisson démolies en 1 836 pour établir le nouveau passage de la grande route, on découvrit aussi à huit pieds au-dessous du sol un pavé construit en grès. Les actes de saint-Lucien attestent que les fortifications furent élevées la deuxième année du règne de Néron, mais nous ne savons pas où Simon a trouvé que les murs furent revêtus de petites pierres. Vers le cinquième ou le sixième siècle, au reste, cette version n' a rien de contraire aux dates généralement admises pour d' autres forteresses romaines.
La ville
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Histoire de Beauvais
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Le palais épiscopal de Beauvais, musée de l'Oise
Le patrimoine
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