À l’entrée du XXe siècle, l’ornement d’architecture s’affirme comme un nouveau témoin de la scène artistique contemporaine. Souvent lié dans l’histoire au système constructif de l’édifice, il est chargé d’amplifier son identité et sa beauté et témoigne de l’évolution matérielle et technique de la commande. Confronté à ses propre excès et aux théories de l’art issues de l’industrialisation au XXe siècle, il fut aboli par la pensée moderne avant d’être réactualisé, dans les années 1990, par les historiens de l’art et l’activité théorique et formelle de l’architecture.
La décoration architecturale d'un bâtiment, d'une colonne, d'une cheminée, d'un fronton, etc..., symboles iconographique qui forment la beauté, le charme, la puissance ou au contraire la modestie d'un bâtiment, jettent les bases et les fondements de l'architecture. Elle nous guide, nous entraînent au cœur même des ordres, des styles, des écoles et des mouvements artistique.
Leurs significations, leurs sens, puisés au fin fond de la nature, de la vie, de l'histoire, de la religion, des courants de pensées et des cultures locales, nous entraînent plus profondément vers les mathématiques, la physique, l'art, l'esprit de création, sans lesquelles nul ne pourraient garder les repères de l'art, de la science, du génie, de l'iconographie du temps qui passe, des ères à venir...
Des styles de l'ornementation peuvent être étudiés en référence à la culture spécifique qui développa des formes uniques de décoration, ou modifia des ornements hérités d'autres cultures. La culture de l'Égypte antique est l'une des premières cultures enregistrées ayant ajouté des décorations à ses bâtiments. Ces ornementations s'inspirent de formes issues du monde de la Nature sous ces climats, décorant les chapiteaux des colonnes et des murs avec des images de papyrus et de palmiers.
L'architecture moderne, qui s'est constituée en fait comme l'élimination de l'ornementation en faveur de structures purement fonctionnelles, posa en fait aux architectes le problème de la décoration des bâtiments modernes. Il y avait deux voies possibles laissées par cette crise qui s'annonçait. Une était d'essayer de concevoir un vocabulaire ornemental qui fût nouveau et essentiellement contemporain. Ce fut la voie empruntée par des architectes comme Louis Sullivan et son disciple Frank Lloyd Wright, ou par Antoni Gaudí. L'Art nouveau, par tous ses excès, fut une volonté d'évoluer vers un vocabulaire ornemental empreint de « nature ».
*
Vers les châteaux d'Ile-de-France
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire