Au Nord du département de l'Yonne, à 50 kilomètres à l'Ouest de Troyes, Sens a été bâtie dans un pays couvrant le territoire de l'ancien peuple gaulois des Sénons et de la cité romaine d'Agedincum. Située sur le cours de l'Yonne dans la vallée de l'Yonne, Sens a été place forte, citée fortifiée, ses murs antiques comptent parmi les plus curieux monuments de ce genre dans notre pays.
Localisation 89100, Sens,
département de l'Yonne
Région Bourgogne-Franche-Comté
Construction VIe-XVIIIe siècle
Les murs de la ville de Sens se composaient comme tout mur d'enceinte de trois éléments principaux: les murailles proprement dites, les tours et les portes.
Les portes originairement construites avec le mur ont aujourd'hui entièrement disparu. Les vestiges d' une seule d' entre elles se voyaient encore au commencement de 1844.
La porte romaine, depuis longtemps murée, conserve son cintre à claveaux de briques et de pierres entre le linteau et le cintre l' espace est rempli par une sorte de marqueterie composée de petites pierres arrangées en losange, une de ces pierres porte une croix gravée au ciseau. Au XIXe siècle l'on pouvait dire: il y a urgence à s occuper de la conservation de ces débris. La ville de Sens a fait détruire ses belles portes gothiques pour donner du travail aux ouvriers dont l' hiver avait suspendu les travaux, les remparts pourraient bien à leur tour devenir victimes de la sollicitude municipale, M de Guilhermy écrivait ces lignes en décembre 1843. Moins d' un an après la porte romaine était complètement démolie. Elle n'existe plus que dans le souvenir des habitants. Bien avant ce dernier débris des portes Gallo Romaines de Sens, les épaisses portes flanquées de tours massives que le moyen-âge avait construites étaient elles mêmes tombées l'une après l' autre sous le marteau moderne. En sorte qu' au XIXe siècle l' on pénétrait dans la ville de Sens au moyen de neuf ouvertures qui, par l' effet d' une vieille habitude, ont les unes conservé, les autres usurpé le nom de portes. Ce sont les portes d' Yonne, Saint-Rémy, Dauphine, Saint Hilaire, Formeau, Notre Dame, St-Antoine, g Royale et St Didier. Ces ouvertures n' ont pas conservé le moindre vestige de l' antiquité. Si nous voulons examiner l' œuvre des Gallo-Romains nous devons nous borner aux tours et aux murailles:
Au premier coup d' œil jeté sur ces deux parties distinctes du mur d' enceinte, on reconnaît facilement, et cette observation a été faite maintes fois, qu' elles ont été dans le principe et pour la majeure partie construites ensemble et d' après le même système. Partout la partie inférieure des murs et des tours est formée de plusieurs assises, d' énormes pierres de taille qui tantôt occupent toute l' épaisseur, tantôt ne forment que le revêtement, les forment. Ces pierres sont d' un grain blanchâtre, tendres à la gelée et semblables aux pierres que l' on tire de Mailly le Château. La plus grande d' entre avait 2 mètres de longueur. Toutes, sans exception, avaient évidemment reçu une destination antérieure indiquée par les traces d' architecture et de sculpture que l' on trouve sur la plupart et par les inscriptions. Itinéraires et autres qui se lisent sur quelques unes. Ces traces ont été surtout remarquées lors des démolitions parce que les pierres sont placées dans la muraille de telle manière que la partie travaillée se trouve en dedans. Sur ces assises de pierre dont le nombre est visible au dessus du sol, varie de une à huit, s élèvent, la construction est connue sous le nom de mur de petit appareil. La masse de ce mur qui est large de 2 m 60 à 2 m 70 est formée de pierres dures, de cailloux et autres matériaux. Le tout est noyé dans un mortier qui, à l' intérieur du mur, est friable et contient beaucoup de gros sable et très peu de ciment, de briques pilées, tandis qu' à l' extérieur et sur une profondeur de 30 à 40 centimètres, il est beaucoup plus adhérent, aussi dur que la pierre et mélangé à une grande quantité de ciment, ce qui lui donne une teinte rose plus prononcée. Le parement extérieur du mur est formé de petites pierres taillées de 0 m 15 de longueur sur O m 08 de hauteur. Cette hauteur est la même pour toutes, la longueur seule varie. Elles sont enchâssées dans le mortier extérieur à une profondeur de 12 à 15 centimètres et isolées les unes des autres par ce mortier qui remplit les interstices larges d' environ 2 centimètres. Ces pierres qui, par leur juxtaposition régulière forment une série de lignes horizontales, sont non pas en grès mais en calcaire dur où paraissent incrustés des coquillages. Entre les lignes horizontales formées par les pierres de revêtement et à différentes hauteurs, viennent se placer des cordons de briques qui règnent tout autour du mur d' enceinte. Le premier de ces cordons, en partant d' en bas, se trouve à une distance très variable de l' assise supérieure de grosses pierres. Entre cette assise et le cordon, le nombre des rangées de pierres de revêtement varie avec la distance. Le plus petit nombre est de 2, le plus considérable de 24. Mais entre ce premier cordon de briques et les cordons supérieurs on compte presque partout douze rangées de pierres de revêtement formant ensemble une hauteur de 1 m 25 environ, ce qui donne pour chaque rangée 0 m 104, résultat correspondant parfaitement avec la hauteur de ces pierres et leur distance indiquées plus haut. Chaque cordon est formé de trois rangs de briques superposées et alternant, séparées entre elles en même temps que consolidées par un ciment rouge d' une épaisseur de deux centimètres. Les briques étant elles-mêmes épaisses de 4 centimètres, il en résulte que l' épaisseur totale du cordon est de 18 centimètres environ. Une brique a 35 centimètres de longueur sur 29 centimètres de largeur. Nulle part la partie supérieure des murs ne présente de traces de ce qui devait en faire autrefois le couronnement. Partout elle est en ruines ou bien elle offre des réparations d' une époque très postérieure à la construction. Les tours, au nombre de seize, ont été les unes recrépies, les autres refaites de fond en comble, du moins quant au parement extérieur. Toutes celles qui n' ont pas été complètement réparées, portent des meurtrières pratiquées au moyen âge. Ces meurtrières sont munies d'une fente perpendiculaire qui se termine dans la partie inférieure par un trou rond. Une de ces fentes se voit au fond d' une ouverture rectangulaire et assez large, pratiquée dans les pierres de taille qu' on substituait pour cet effet au revêtement ordinaire. Elle existe sur la première tour au-dessous de la terrasse du collège.
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Documents sur la ville
Deux documents sur l'enceinte
page 250
Un document sur la ville
Le patrimoine
La ville sur la base Mérimée
La ville
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Les places fortes d'Ile-de-France
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Le monde des châteaux
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