mercredi 9 janvier 2019

L'enceinte de Marchenoir















Place stratégique au Moyen-âge, située entre Orléans et Vendôme au Nord-Est du département du Loir-et-Cher, dans l'axe de Blois, plus au Sud, au creux d'une région naturelle située sur un plateau, Marchenoir, élevée au XIIe siècle fut place-forte munie d'une forteresse et fortifiée assez tôt.
   






Localisation : 41 370, Marchenoir, 
département du Loir-et-Cher

Région : Centre-Val-de-Loire


Construction : XIIe siècle






Marchenoir avait une position stratégique qui ne pouvait être négligée au moyen-âge. C'était le point où venaient se croiser deux importantes et très anciennes voies, celle de Blois à Châteaudun et celle d' Orléans à Vendôme. On comprend dès lors la nécessité d' y élever une forteresse et d'entourer la ville de remparts qui puissent la protéger contre les excursions militaires si fréquentes dans ces temps troublés. La fondation de la ville est évidemment postérieure à celle de la forteresse mais elle doit au moins remonter au XIIe siècle puisqu'en 1158 nous trouvons l' érection en paroisse du prieuré de Marchenoir et en 1190 un acte par lequel Thibault V concéda, dans sa forêt, des droits d' usage aux habitants de sa localité.

 Le donjon était ceint d' une muraille crénelée quadrangulaire, haute de 7 à 8 mètres et de 2 mètres d' épaisseur mesurant environ 180 mètres de pourtour. La porte de l' enceinte, placée à l' ouest, avait une ouverture voûtée de 3m 30 surmontée d' un étage servant de logement aux hommes préposés à sa garde. Elle était défendue par deux tours placées de chaque côté. Aux deux tiers environ de l' enceinte, il y avait le donjon circulaire dont, suivant l' abbé Bordas auteur d' une Histoire du Dunois, la moitié existait encore au XVIIIe siècle.

Si maintenant nous quittons l'enceinte du vieux château pour pénétrer dans la ville par la porte de communication dont nous avons parlé plus haut, nous trouvons cette modeste localité entourée d' une muraille crénelée conservant encore, d' après le plan de 1644 au midi et au nord, deux tours, seuls restes de celles qui primitivement devaient être échelonnées le long de l' enceinte extérieure. A cette même époque de 1644, les portes de la ville à l' est et à l' ouest étaient bien conservées et tout à fait conformes à celle donnant entrée de la ville, dans le château. On remarque seulement que la porte de l'est était flanquée de tours rondes tandis que l'autre s'ouvrait entre des tours carrées. Cette dernière subsistait encore en 1809. Les arches en pierre, sur lesquelles on passait pour pénétrer au XIXe siècle dans la ville n' existaient pas en 1644, ainsi que l' indiquent sur un plan ces sortes de ponts volants en bois, qui eux-mêmes avaient dû remplacer les anciens ponts levis. La hauteur des murailles était de 7 à 8 mètres sur lm 50 à 2m d' épaisseur. L' enceinte, de forme elliptique, avait un développement de 280m environ et ne renfermait pas plus de 40 à 50 habitations. De larges et profonds fossés longeaient le pied des murailles. Ils existent encore en partie mais ils ne forment plus les limites de la petite ville dont les maisons ont depuis longtemps franchi l' enceinte primitive.....

Dans cette muraille, déformée sur un grand nombre de points, on voit des restes très marqués de deux tours ayant dix ou douze pieds de diamètre ; l'une est située au nord-ouest ; l'autre est située au sud-ouest. Dans le mur d'enceinte de la ville sont deux portes: l'une située à l'ouest, ayant douze pieds dans œuvre, solidement bâtie, a été détruite en 1809 ; ses matériaux ont été employés dans la clôture du nouveau cimetière. L'autre porte est située à l'opposite, vers l'est. Son cintre, adhérent à la tour de l'église, lui sert d'arc-boutant et en assure la solidité. On voit dans les parois intérieures de la porte orientale, les gonds sur lesquels roulaient d'épais vantaux et les rainures dans lesquelles glissait la herse lorsqu'on était obligé de l'abattre. Ces portes couronnées, autrefois, de bâtiments qu'habitaient les hommes préposés à leur garde, ont, à leur entrée, comme la porte du château, des ponts de pierre, solidement bâtis, sous lesquels circulent les eaux du fossé de la ville.







La ville

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