lundi 13 mai 2019

L'enceinte, le bourg de Louvres, site d'Orville















 Louvres a été bâti dans une cuvette en plaine de France, à deux pas des départements de la Seine-et-Marne et de l'Oise, au Nord-Est du département du Val d'Oise, proche de Roissy-en-France. Louvres est habité depuis quelques siècles lorsque le village acquiert son château, la fortification de l’habitat a lieu au XI-XIIe siècle, une vaste maison-forte à caractère seigneuriale apparaît avec les seigneurs d'Orville. 







 Localisation : 95 380, Louvres, 
département du Val d'Oise.  

Région : Ile-de-France

Datation : XIe  siècle 










Le Site d'orville

Le site d’Orville se trouve à 900m de Saint-Rieul . Il s’étire longuement en bordure de la vallée du ru du Rhin, bordé par une chemin –l’Avenue du Prélay- variante au tracé de la voie romaine Paris-Senlis qui vient rejoindre le bourg de Louvres à proximité de l’ancienne nécropole. Le site est occupé en continu du VI-VIIe siècle au XVe siècle, l’habitat ouvert devient un site aristocratique fortifié puis un château-fort détruit pendant la guerre de Cent Ans.


¤ L'habitat, le château
Une rupture dans l’organisation de l’habitat semble effective dès le IXe siècle avec l’apparition de plusieurs bâtiments sur solins de pierre et une organisation plus orthogonale de l’établissement ménageant un espace central divisé en parcelles où se regroupent diverses activités. Le caractère aristocratique de l’habitat n’est pas prouvé à cette période, mais la présence de plusieurs bâtiments à fondations de pierre et leur disposition régulière pourraient le suggérer. La mise en œuvre de grands fossés et d’un mur-terrasse pour organiser l’espace suggère une partition de l’habitat entre la cour décrite plus haut et un bâtiment en pierre situé à l’emplacement du château médiéval mais seulement en partie conservé. La situation devient plus nette aux Xe-XIe siècles : la cour se réorganise autour d’un grand bâtiment sur poteaux, formé de deux ailes disposées perpendiculairement en L. Cette disposition a été observée à Villiers-le-Sec pour un bâtiment de la fin de l’époque carolingienne. Il s’apparente par sa dimension également à la construction principale du site de Serris pour la même période. Ce bâtiment possède un foyer. Un fragment de verre plat suggère la présence d’ouvertures vitrées et la mise en œuvre de solins complète l’architecture sur poteaux plantés. Le fossé limitrophe avec la parcelle du château est désormais comblé, mais d’autres constructions à fondations de pierre (Xe s.) dégagées partiellement existent également un peu plus à l’Est à l’emplacement du château médiéval, notamment sous futur corps de logis seigneurial occupé au plus tard à partir du XIIe siècle. Un extension de l’habitat vers l’ouest, toujours sur le même versant de la vallée a été mise en évidence lors d’un diagnostic effectué en 2000 montrant un étirement considérable du site au plus tard bien attesté aux X-XIe siècles mais peut être dès la période carolingienne.
La fortification de l’habitat (XI-XIIe s.) et les premiers indices d’une véritable construction à caractère seigneurial à l’époque ou les premières mentions des seigneurs d’Orville apparaissent, nous conduit à une autre phase de l’occupation du site avec la mise en place d’une vaste maison-forte

* Evolution et organisation de l’habitat fortifié (XI-XVe s.)
 L’habitat ouvert disparaît à la charnière des XIe et XIIe siècles, mais une continuité d’occupation est perceptible avec les périodes suivantes. L’habitat fortifié qui prend la suite va tirer parti d’une petite avancée du plateau sur la vallée, dans la partie orientale de l’habitat, mais sans déplacement substanciel par rapport aux périodes qui précèdent. Cette position présente quelques avantages, par exemple l’appui sur une zone marécageuse, et le contrôle, de plus, d’un chemin qui double la voie antique de Paris à Senlis devenue au Moyen-âge la « route des Flandres ». Ces points positifs contrebalancent l’inconvénient majeur du site d’être dominé par la plaine au nord, problème défensif qui ne sera réglé qu’à la fin du XIVe siècle lorsque le site sera puissamment fortifié.


¤ Les fortifications, les portes 


La tour porte





La commune apparaît en tant que tel dans les chroniques de la guerre de Cent-Ans de part sa fonction stratégique, et en relation avec les différentes péripéties militaires auxquelles sont attachés les seigneurs d’Orville.  Le château connaît une phase de chantier dont l’ampleur est révélée par la fouille de deux ouvrages en pierre de taille dont les élévations , presque intégralement abattues dans les fossés livrent de nombreux renseignements le chantier et son architecture tandis que le recreusement des fossés lié à l’extraction de la pierre de taille initie une phase d’exploitation intensive du calcaire qui perdurera jusqu’à l’époque contemporaine. Deux portes, l’une au nord et l’autre au sud-est accolée au corps de logis, constituent des ouvrages puissants. Le doublement de ces défenses au sud par réalisation d’une muraille à contrefort a également été mis en évidence. Le programme architectural, son degré d’achèvement lors de la destruction du château sont au cœur de la troisième partie de cet exposé.

Le château d’Orville a été entièrement démoli lors d’un siège durant la Guerre de Cent Ans en 1438, juste après la mise en œuvre de fortifications dont la construction est datée de 1385.

Les grandes constructions élevées au XIVe siècle (tour-porte, enceinte sud-est) mettent en œuvre un grand appareil de carreaux soigneusement réalisés. Ces carreaux ont été extraits des bancs du calcaire grossier moyen (calcaire à milioles et orbitolites). Le surcreusement du fossé a donné lieu à un travail d’extraction, mené comme dans une carrière, ayant livré de grandes quantités de matériaux. On peut estimer ce volume à un millier de mètres cubes. Les traces d’esse sur les parois et les voies de roulement des chariots observées sur le fond du fossé témoignent de cette exploitation.

Le resserrement de l’habitat au sein d’un secteur bientôt entourés de larges fossés, imprime une mutation dans l’organisation de l’espace. Il traduit moins une rupture que l’aboutissement d’un phénomène initié dès la période carolingienne et une clarification entre ce qui est en train de devenir l’espace villageois de Louvres et la mise en place d’une grande maison forte qui prend la place de ce qui avait plutôt l’allure d’un hameau. Le maintien de l’occupation à cet emplacement montre que la continuité d’exploitation du terroir prime sur la position défensive.

Le mur d'enceinte était épais de 3m, possédait un dédoublement de pan, une base d'observation de 4m sur 2,50m dans l'angle du rempart avait été construite. L'enceinte est bordée d'un fossé entourant le château, la poterne Nord était plus ancestrale que les fossés, datait du XII-XIIIe.
Un pavage Nord-Sud d'un chemin intérieur éxistait.


¤ Etude architecturale des habitats
Le site d’Orville présente la particularité d’avoir une occupation continue sans hiatus du VIe au XVe siècle : l’occasion de tenter d’en comprendre les évolutions, les étapes qui conduisent d’un habitat mérovingien à un château-fort médiéval et l’insertion de ces habitats dans différentes échelles de territoire. Implantations du haut moyen Age en bordure du ru du Rhin.



Le site de Louvres 

Il est connu pour sa nécropole aristocratique du VIe siècle (nécropole de SaintRieul) et ses deux églises dont l’une d’entre elle présente une succession d’états depuis la période mérovingienne. Un habitat mérovingien et carolingien a été repéré par les diagnostics ou des fouilles très limitées en périphérie de cette nécropole et correspond vraisemblablement à la villa de Louvres mentionné dans les textes au VIIe siècle et qui s’organise en bordure de la voie antique Paris-Senlis.

La levée de terre (ce sont des digues formées de déblais de creusement des douves, en prolongement de la contrescarpe) s’intègre dans un ensemble d’aménagement à des fins défensives du château construites entre le XIII et XV e siècle : - un fossé intérieur en eau - une muraille à contrefort.





Sur la base Mérimée pop
https://www.pop.culture.gouv.fr

L'historique du village, du château sur le site de l'archéologie en pays de France

Deux documents sur le château-fort
http://maintenance-et-batiment.blogspot.com

Le château d’Orville à Louvres (Val-d’Oise) 
évolution d’une vallée, d’un habitat, d’un édifice : 
trois manières d’appréhender la durée 
dans le cadre d’approches pluridisciplinaires 

Des fouilles au château d'Orville 

La tour Saint-Rieul

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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, château-fort, donjons
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Le monde des châteaux
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 Tourisme en Val d'Oise























































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