mercredi 7 octobre 2020

L'enceinte de Le Tremblay-sur-Mauldre

 

Le château




Armorial du
Comte du Vexin



La commune du Tremblay-sur-Mauldre, en pente vers le nord-est, s'étend sur le versant ouest de la vallée de la Mauldre au nord du massif forestier de Rambouillet, la rivière formant la limite est de la commune. A moins de quatre kilomètres de Maurepas, dans l'axe Ouest de Versailles, sur une plaine drainée par les ruisseaux qui forment la Mauldre, la commune du Tremblay-sur-Mauldre au lieu-dit La Hunière, possède un site fortifié construit au XIIe siècle, il s'agit d'un château-fort, d'une enceinte d'environ 70m de diamètre entourée d'un fossé large de plusieurs mètres à laquelle est accolé une petite motte circulaire elle aussi entourée de son fossé. Cette motte porte des restes informes de maçonnerie attribués par de Dion à un donjon cylindrique identique à celui de Maurepas. Ce site est reconnu au XIXe siècle site antique. Aujourd'hui, nous pouvons encore apercevoir une partie de la muraille qui constituait l'enceinte du château.







 
Localisation : 78490, Le Tremblay-sur-Mauldre, 
 département des Yvelines. 

Région : Ile-de-France 

Année de construction : XII e Siècle 






Architecture : 

L'enceinte est partagée en deux par un mur Nord-Sud en blocage de meulière épais de 2,60 m et haut de 5 à 6m. L'on y voit encore l'emplacement d'une poutre horizontale noyée dans la maçonnerie près d'une brèche centrale qui peut correspondre à une ancienne porte, ainsi que le moignon d'un renforcement qui aurait pu être une tourelle pleine de 3,50m de diamètre.

Ces ruines, écrit MA de Dion consistent en une enceinte circulaire de 70 mètres de diamètre entourée d' un fossé large de 10 mètres sans aucune trace de revêtement et qui n' a plus que 2 mètres de profondeur. Au midi, une motte peu élevée également entourée d' un fossé fait saillie sur cette enceinte et porte les débris d' un donjon circulaire dont les proportions paraissent avoir été un peu moindres que celles du donjon de Maurepas distant de 3 à 4 kilomètres vers l' est, et qui, comme celui- ci, offre un pilier central de forme ronde destiné à supporter les étages supérieurs.

Du donjon, part un mur droit épais de 2m 60, 8 pieds, conservant par endroit une hauteur de 5 à 6 mètres et coupant l' enceinte du Sud au Nord à peu près, en deux parties égales. Au milieu de ce mur, du côté occidental, est appliquée une demi tourelle pleine, ou bastion, semi-circulaire de 3m50 de diamètre faisant saillie de 2 mètres près de laquelle on voit, dans une brèche, le jambage et une partie de la voûte à plein cintre d'une porte élevée un peu au-dessus du sol et d' un peu moins de 2 mètres de largeur, qui servait de communication entre les deux parties de l' enceinte, dans la construction des vides laissés vraisemblablement par des poutres couchées dans sa masse pour prévenir l' effet des tassements inégaux. Cette muraille a perdu son couronnement, mais d' après sa position, entre les deux moitiés de l 'enceinte qu' elle isole et domine, on peut supposer qu' elle était surmontée d' une terrasse garnie de parapets crénelés qui empêchait les assaillants de s'établir dans l' une ou l' autre partie tant que les défenseurs de la place restaient maîtres de cette position élevée. Elle était elle-même dominée par le donjon dont les projectiles enfilaient dans toute sa longueur. Telle est la disposition insolite de ce vieux château de la Hunière construit vraisemblablement vers la fin du onzième ou au commencement du douzième siècle sur un terrain plat et accessible de toutes parts, quoique, à peu de distance, les hauteurs escarpées offrent des positions plus redoutables.



Historique :

 Le site est probablement attesté au haut Moyen Age lorsque Pépin le Bref concède Humlonarias cum integritate à l'abbaye de Saint-Denis en 768 (A.N. , K. 5, n° 9, éd. ChLA, n°603). Entre 1102 et 1105, un seigneur laïc donne à l'abbaye de Coulombs le hameau d'Humeria sous réserve d'usufruit. Outre la mention, dans le Cartulaire de Port-Royal, d'un Amauricus de la Hunière vers 1239-1240, le château est cité en 1371, le propriétaire étant Adam D'Escrône. La Hunière du Tremblay était partagée entre quatre seigneurs au moins dont trois tenaient leur fief en hommage au châtelain de Maurepas, le quatrième était ce châtelain lui-même. Le château-fort de la Hunière avait appartenu à un chevalier nommé Jehan-du-Mesnil des mains duquel il avait passé, nous ne savons à quel titre, dans celles de Robert Mignon qui en fit hommage le 24 juin 1360 à Charles de Trie, comte de Dammartin, sire de Chevreuse, à cause de sa châtellenie de Maurepas, en même temps que celle du Tremblay dont il était également seigneur. C' est la plus ancienne mention que nous ayons du lieu de la Hunière dont on voit qu' une portion était autrefois dans le fief des seigneurs de Neauphle. 

Il y fut bâti une chapelle dédiée à sainte-Geneviève dont les seigneurs du Tremblay avaient le patronage mentionnée dans un aveu du 13 octobre 1414 figurant sur la carte de France de Cassini mais entièrement disparue. A un demi kilomètre au sud de l' église et à l' est du château du Tremblay, près d' un étang et dans un bois désigné par la carte de Berthier sous le nom de parc de la Heusnière séparées par le chemin de Saint-Rémy du vaste parc (appartenant à M le comte A de Rougé au XIXe siècle), se cachent les ruines intéressantes d' un ancien château-fort.







La ville

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Tremblay-sur-Mauldre

http://www.letremblaysurmauldre.fr/


Le site du château

Un document sur la ville, le château-fort, page 499



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Fiche historique de château-fort

Châteaux, château-fort

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