Au coeur du département de la Seine-et-Marne, proche de Provins, cité médiévale restée intact, Pécy, autrefois, était compris dans le ressort du baillage de Melun et dans celui de l' élection de Rozoy. Il appartenait au diocèse de Meaux archidiaconé de Brie et doyenné de Coulommiers depuis 1710 doyenné de Rozoy. Sur un plateau de la Brie, Pécy nous renvoie avec cette description d'enceinte, vers un temps médiéval fait de seigneurs, de fiefs, de forteresses...
A l'extrémité sud-est du territoire de Pécy, à peu de distance du Perré, on remarque une vaste enceinte, entourée d'un escarpement en terre qui formait un rempart très fortifiée de tous côtés par de larges fossés. Au XIXe siècle, un chemin qui paraissait assez ancien et qui commençait à la voie romaine passait devant une ferme située à côté de l'enceinte puis se dirigeait autrefois vers le nord de l'enceinte: il la contournait ; vers 1860 il a été placé au midi.
L'enceinte ne comprend pas moins d'un hectare plus cinq ares et demi d'étendue : sa forme n'est pas très régulière ; elle se rétrécit vers le sud-ouest. Sur ce point se dresse au milieu du fossé qui s'élargit et devient plus profond, un énorme tumulus de forme circulaire qui présente dix mètres ou environ de hauteur, et seize ares de superficie. Au milieu des arbres et des broussailles, on peut encore reconnaître les traces d'un mur bâti sur la circonférence supérieure de ce monticule.
Sur le bord de la vaste enceinte, au point qui se rapprochait le plus du tumulus qui n'est séparé que par le fossé, on découvre des substructions fortement cimentées qui annoncent les restes d'un pont de communication.
Plus loin vers le sud-ouest, à environ cent mètres, au milieu d'anciens fossés dont une partie est encore remplie d'eau, des restes imposants de remparts en terre, comme autour de la première butte se font voir.
Était-ce un autre monticule découronné, ou plutôt une enceinte plus étroite que la première ? Il est assez difficile d'en juger. Puis, à quarante mètres plus loin et toujours au sud-ouest, une troisième butte également arrondie, apparaît au milieu des champs cultivés dont elle fait partie. La dépression du terrain qui l'environne indique suffisamment qu'il se trouvait aussi de l'eau tout à l'entour.
Enfin à une distance de quelques mètres, on peut facilement remarquer une demi-lune ou croissant en terre espèce de rempart avancé tourné vers le sud-ouest, qui servait à protéger le monticule et qui complète ces diverses fortifications.
Evidemment, il faut le reconnaître, ces deux enceintes si bien munies de remparts et entourées de fossés, avec le tertre qui avoisinait chacune d'elles, n'étaient-elles pas des lieux de campement? Le rapprochement de ces ouvrages et
leur orientation n'annoncent-ils pas un ensemble de défenses combinées ?
Mais à quel temps remonte la construction de ces ouvrages?
Il est certain que ce mode de fortification suivi à Mireveaux fut utilisé dans les premiers temps de la monarchie française ; qu'il y en eût de semblables sous la domination romaine : mais l'origine primitive de la plupart de ces ouvrages ne doit-elle pas remonter plus haut et ne pourrait-on pas fixer par analogie la date des buttes de Mireveaux.
(1) Archives de Beaulieu, famille du Drac. Echange du 12 mai 1626.
Mirvaux, regroupé avec d'autres tumulus, en avait un visible à 2 kilomètres, haut de 4-5mètres, sur un pâturage étalé de 70m de diamètre. Il était le plus vaste, une motte féodale s'y était installée, elle a donnée naissance au nom du hameau Mire Vaux à ce moment. Le site apparait sous la forme d'une petite colline à pente raide bordée de bois et d'eau. Au XIX e siècle, un fossé recouvert de broussailles et une haie délimitent une enceinte très fruste dont la motte était le réduit principal. On retrouve le même système de défense au vieux château de Lumigny, au châtel de Nangis, qui correspond en plus petit au fameux château du Puiset. C'est donc probablement un système défensif de la même époque.
Texte tiré des livres
Lignes 28
Le tourisme en Seine-et-Marne
Le château de Beaulieu |
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