mercredi 4 novembre 2020

L'enceinte de Bar-sur-Aube

 











 Située à une vingtaine de kilomètres au Sud-Est de Troyes, à l'Est du département de l'Aube presque à fleur avec la Haute-Marne à 6-8kms de Colombey-les-deux-églises, Bar est Traversée par l’Aube, elle se situe au pied d’un éperon de la Côte des Bar. est une des plus anciennes de la province de Champagne. Son origine est inconnue et se perd dans la nuit des temps.   









 Localisation : 10 200, Bar-sur-Aube
département de l'Aube


Région : Grand-Est




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Sous les comtes de Champagne, la ville connut renommée et prospérité avec les célèbres foires. Le XIIe siècle vit aussi l’essor de l’économie monastique de l’abbaye de Clairvaux. De cet âge d’or médiéval, Bar-sur-Aube a conservé un riche patrimoine architectural et historique avec notamment la remarquable église Saint-Pierre (XIIe siècle) et sa galerie en bois, le halloy, qui servit probablement aux marchands au temps des grandes foires de Champagne. Du château des comtes, détruit après la Ligue à la fin du XVIe siècle sur ordre d’Henri IV, subsiste le donjon (XIIe siècle) actuel clocher de l’église Saint-Maclou.

Les fortifications se présentaient en de profonds fossés remplis d'eau, maintenant comblés et convertis qui furent vendus au détail en 1813 en pont-levis; en remparts formés avec les terres provenant des fossés, maintenant abattus et couverts de maisons; et en murailles flanquées de vingt-quatre tours ayant chacune dix-huit pieds de diamètre, et dont quatre subsistent encore, l'une dans le jardin de M. Garnier, l'autre chez M. Maupas, et les deux autres formant passage derrière l'église Saint-Maclou. A l'origine ces murailles furent percées de quatre portes; celles de Notre-Dame et de Saint-Michel, à l'extrémité des rues de ce nom; celle du Châtelet, dans la rue d'Aube, que la ville fit murer dans des temps de troubles, et celle des Allemands, dans la rue Neuve, qui fut également murée, pour diminuer le nombre des gardiens. Ces quatre portes furent démolies à l'époque de la révolution. 

Celle de Notre-Dame fut reportée auprès du Jarre, et remplacée par deux piliers en pierres de taille, flanqués de petites portes pour les promeneurs; celle de Saint-Michel fut, de même, remplacée par des piliers et des portes de côté placés à l'endroit qu'elle occupait avant sa démolition et deux piliers, construits en tête du pont d'Aube, remplacèrent la porte du châtelet, mais ils furent démolis peu après leur construction. La porte Notre-Dame fut abattue en 1840, et la porte Saint-Michel en 1845. 

Les fortifications de Bar-sur-Aube furent démolies sous Louis XIV, en 1682, lorsque, devenu souverain de l'Alsace et de la Franche-Comté la Champagne cessa d'être la frontière du royaume. Cinq pièces de canon et un fauconneau, qui garnissaient cette place furent enlevés par ses ordres et transportés dans la citadelle de Besançon.

On ne laissa dans la ville que deux canons démontés, en 1789 on en voyait encore un au-dessus de la porte Notre-Dame. Les habitants furent désarmés en 1719, par ordre du roi, et leurs fusils déposés à l'hôtel-de-ville par un lieutenant de robecourte. Le gouvernement continua cependant d'être militaire jusque vers la fin du règne de Louis XV. Le gouverneur fut remplacé pour un subdélégué de l'intendance de Champagne; mais, bientôt la ville, qui payait à cet officier 200 livres par an pour son logement, refusa de les payer au subdélégué parce que suivant elle, ce droit n'était dû qu'aux militaires. Nous ignorons ce qui fut décidé. En 1648, permission fut accordée par la ville aux R. P. Cordeliers, qui auparavant ne pouvaient entrer dans la ville qu'en faisant un long détour, de faire ouvrir une poterne dans les murs d'enceinte, à charge par eux d'entretenir le pont-levis, et avec faculté aux habitants de la faire fermer en cas de guerre; on l'appela Poterne ou Petit-Pont des Cordeliers. Mais, après quelques années, ils l'abandonnèrent pour se décharger des frais d'entretien néanmoins, elle fut conservée pour sa facilité d'aborder aux vignes, seulement, pour prévenir les fraudes, on la fermait le soir, aux approches de la vendange.



Comme les pompes, présentes faites pour la ville en 1665 par M. Collet, les jarles, les seaux, et tous les ustensiles nécessaires en cas d'incendie, étaient renfermés dans les deux tours près de l'église Saint-Maclou. 

En 1776, sur les réclamations réitérées des habitants du quartier qui observaient que, lorsque les puits étaient taris on était obligé de courir au loin chercher de l'eau dont on était tout proche, et malgré la vive opposition des chanoines qui prétendaient que le passage continuel troublerait leurs offices, et celle des aides qui craignaient que par là on ne fit la fraude, une cinquième porte fut ouverte entre ces deux tours, l'abbé Bablot ayant consenti à livrer un passage dans son jardin seulement, pour arrêter les fraudeurs, on n'ouvrit qu'un guichet très-bas et garni d'un tourniquet, ce qui, tout en obligeant les passants à se courber beaucoup, ne les empêchait nullement d'aller acheter de la viande à Proverville. Depuis la donation de Charles V, en 1360, l'entretien des murs et des fossés était à la charge de la ville qui, pour diminuer ses frais, avait concédée à divers particuliers, moyennant un cens, les murs au-devant de leurs maisons et les dix pieds en dedans, à charge pour eux de les réparer dans l'espace qu'ils occupaient. Conditions qu'ils n'étaient pas toujours très exacts à remplir, à en juger par une ordonnance du 5 novembre 1739, du prince de Soubise, alors gouverneur de Champagne enjoignant aux concessionnaires de réparer leurs murs et de les tenir en bon état. Les portes et les tours s'adjugeaient à l'enchère, et les adjudicataires ou portiers étaient tenus de tenir les portes propres, de les ouvrir à quatre heures du matin en été et de les fermer à dix du soir et en hiver, de les ouvrir à six et de les fermer à huit. Passées ces heures, nul ne pouvait entrer ou sortir, excepté les courriers et les postillons à qui ils devaient passage quand ils se présentaient, sous peine d'être responsables des suites, en récompense, suivant un usage immémorial, ils percevaient un droit d'entrée sur le bois de chauffage une bûche par chaque voiture de gros bois, deux par charriot, et deux bâtons de charbonnette par charrette; des barraques étaient construites en dehors pour percevoir les droits d'entrée. Si ces fortifications ne permettaient pas à la ville de soutenir un long siège, au moins suffisaient-elles pour la mettre à l'abri d'un coup de main, et sa vigilance était devenue proverbiale, car, au treizième siècle, époque où elle était voisine de la frontière, on disait "L'œil toujours ouvert de Bar-sur-Aube". Les clefs des portes de la ville étaient remises au gouverneur, et en son absence déposées entre les mains du maire.









La ville


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Le tourisme en Champagne










Bar en 1838









Ruines du châtelet











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