jeudi 12 novembre 2020

L'enceinte de Vez

 




Blason des seigneurs de Crépy




Sur l'axe Crépy-en-Valois, Villers-Cotterêts, Senlis, entre Crépy-en-Valois et Villers-Cotterêts, au Sud-Est du département de l'Oise, en région Hauts-de-France (dans l'ancienne Picardie), Vez fut pendant cinq siècles la première capitale du Valois. Cette forteresse médiévale, très justement réputée pour son donjon et sa chapelle fortifiée, demeure en l'état l'une des plus belles de l'Oise. Ses propriétaires l'ont restauré et il sert aujourd'hui de cadre à des œuvres artistiques contemporaines : sculptures, peintures et vitraux.







Localisation : 60117, Vez, département de l'Oise.

Région : Hauts-de-France (Picardie) 


Année de destruction ou démolition du Château : Toujours en place




Munie d'une enceinte de la forme d'un losange presque régulier, mesurant 70 m du nord au sud et 63 m d'est en ouest, son implantation correspond au point le plus proche du village.

 Cette forteresse médiévale, très justement réputée pour son donjon et sa chapelle fortifiée, demeure en l'état l'une des plus belles de l'Oise: 

En entrant sur le domaine un ancien calvaire, une véritable forêt de jambes colorées, type même de ces sculptures contemporaines surprenantes dont Caroline et Francis Briest aiment à entourer leur château se présente. Le rempart nord se découvre par la suite vers le donjon.  Au fond, le châtelet d'entrée fait face, il conduit à un pont de pierre tout enlierré jeté sur les douves à la place du pont-levis. Deux tourelles, coiffées chacune d'un toit conique et secondées d'échauguettes à peine saillantes, encadrent ici une porte voûtée en plein cintre, tandis qu'à gauche se tient le donjon, pièce maîtresse des défenses du château. 

Une fois dans l'enceinte, l'on discerne des communs adossés au rempart, puis là, presque au pied de trois statues monumentales d'Antoine Bourdelle (1861-1929), un escalier de bois qui part des combles, mène au chemin de ronde et l'on accède ainsi à la tour d'angle  transformée en pigeonnier au XIX e siècle. La courtine elle veille encore à l'abri du crénelage, elle a été rétablie ici après 1894 par l'ingénieur civil Léon Dru, propriétaire du château jusqu'en 1904. Le chemin de ronde est étroit et, donnant accès aux tourelles du châtelet comme aux échauguettes, ne s'élargit qu'à leur contact avant de venir buter sur le donjon. 


Les remparts

Par la cour le rempart ouest se dessine,  la seule tour de flanquement de l'enceinte s'y dresse. Elle a vu passer Jeanne d'Arc à Vez le 28 avril 1430, c'est pourquoi elle porte le nom de l'héroïne. 

Moins bien conservé, le rempart sud est, aussi le moins spectaculaire, s'adosse aux vestiges du logis seigneurial dont l'emplacement de l'ancienne salle basse, devenu miroir d'eau, accueille un énorme pot doré signé Jean-Pierre Raynaud. Deux cheminées superposées s'appuient encore sur son pignon tandis qu'une tourelle d'angle pointe son toit effilé vers le ciel. Accolée au logis, la chapelle, restaurée au XIX e siècle, comprend plusieurs niveaux : en bas, la crypte sous croisées d'ogives ; au rez-de-chaussée, le choeur et la nef ; au-dessus, l'oratoire et la salle des gardes ; tout en haut, la salle Gustave Eiffel. C'est dans le transept que reposent les superbes gisants en marbre de Carrare de Léon Dru (1836-1904) et de son épouse, Léontine Geibel, sculptés par Emmanuel Frémiet (1824- 1910). Une chimère, parente de celles réalisées dans la cour de Pierrefonds par le même artiste, s'y tient aux pieds de Léon Dru.
Un demi-palier plus haut, Jeanne d'Arc assista, de l'oratoire, à la messe. 

Non loin de l'église, la salle des gardes se présente, elle mène au chemin de ronde ou l'on peut découvrir l' étonnante structure du rempart est; doté de mâchicoulis à consoles larges, il est complété d'encorbellements sur cour et portait probablement une galerie couverte. Un étage encore et, à hauteur de la salle Gustave Eiffel dont l'armature métallique est implantée sous la toiture XVI e siècle couronnant la chapelle, les gargouilles seront cette fois à vos pieds ! 

Ces remparts, qui entourent l’enceinte, flanqués de chemins de ronde, appelés aussi courtines, sont haut de treize mètres environ. La porte du châtelet se situe au milieu d’une courtine, elle était défendue par deux tourelles se terminant en clocheton, et par un pont-levis. Un fossé séparait le mur d’enceinte de la basse-cour. Deux tourelles, bâties aux extrémités des courtines, servaient également à la défense. On y accédait par un escalier, l’une d’elle s’effondra dans les années 50. On peut remarquer, flanquée sur un rempart, la tour Jeanne d’Arc. Celle-ci accourut dans le Valois en apprenant que le duc de Bourgogne cherchait à s’emparer des différents châteaux pour relier les Flandres à ses domaines de Bourgogne. Jeanne d’Arc gagne Crépy et de là « rodant en quelque sorte, autour de la ville, comme un chien de garde vigilant qui rassemble son troupeau » selon l’expression de Gabriel Hanoteau, elle bat la campagne de Senlis à Compiègne.

Le chemin de ronde prend appui sur une ceinture de mâchicoulis soigneusement moulurés avec quatre encorbellements successifs et un larmier, selon un type bien répandu dans la région. Le soin de l'exécution et la qualité des moulures rendent probable l'attribution à l'un des architectes royaux ou ducaux. Ces mâchicoulis s'arrêtent devant les tourelles d'angle et la conduite de latrines. Le crénelage ne correspond plus du tout à la disposition d'origine et a été refait au début du XXe siècle selon un dessin publié par Eugène Viollet-le-Duc. En réalité, les ouvertures étaient rectangulaires et donc plus étroites et recouvertes par une assise continue en saillie. Dans le même sens, la tourelle de guet prolongeant la tour d'escalier relève d'une pure invention de Viollet-le-Duc. Pour caractériser le donjon, il est à retenir que les mâchicoulis en constituent les seuls éléments défensifs ; il n'y a même pas de meurtrières. La prédominance de la vocation résidentielle est évidente. Le rôle défensif du donjon s'adresse plus particulièrement aux bandes armées qui infestent le Valois pendant la guerre de Cent ans : il aurait été incapable de résister à un siège.

Première capitale du Valois il subsiste encore au XIXe siècle, l' ancien château date de deux époques, la forteresse du village fut relevée peu après 1214 année de la donation de la seigneurie à Raoul d' Estrées par Philippe Auguste. Au XIXe siècle, il reste de ce temps l'enceinte extérieure et la porte plein cintre flanquée de deux tourelles avec un bâtiment appelé le vieux château qui a une fenêtre en Ogive, une galerie à mâchicoulis et des tourelles ornées de dents de scie. On y ajouta vers 136o, l' énorme tour qui domine le pays, elle est de forme pentagonale à six étages avec galerie mâchicoulis, des gargouilles et cinq tourelles angulaires montant jusqu' à la plateforme. Les guérites forment un encorbellement en saillie, les murs ont 7m d épaisseur et leur maçonnerie a beaucoup d' analogie par sa perfection avec celle que l'on admire à Pierrefonds. Les larges fossés muraillés qui défendent de tous cotés l' accès de la place, sont du même siècle, ainsi que plusieurs parties du mur extérieur.

Il se situe en bordure d'une vaste enceinte fortifiée, en partie contemporaine, en partie postérieure, et bâtie sur des fondations plus anciennes. Vez est un village de l'oise qui compte 300 habitants, appelés les Valédéziens. Vez tire son nom d'un gué [latin: vadum] sur la rivière Automne. Quoique déjà peuplé à l'époque gauloise, ce sont les moines dépendant de Saint-Médard de Soissons qui rassemblèrent la population autour du gué au début du IXe siècle avant de fonder en 1160 une abbaye qui sera fortifiée au XIVe siècle pour devenir l'actuelle ferme de Saint-Mard. 
Vez est un village entre Crépy-en-Valois et Villers-Cotterêts, célèbre pour son donjon et son jardin contemporain d'inspiration médiévale. Il fut peut-être la capitale du peuple gaulois des Vadicasses (dont la localisation et même l'existence sont discutées) puis, au Moyen Âge, du pays de Valois. Vez demeura jusqu'à la fin du XVIe siècle une place forte importante capable de résister victorieusement aux "Jacques", aux Anglais, aux Bourguignons et aux "Ligueurs". 
Le donjon du château féodal, vulgairement appelé La Tour, fut construit avec ses remparts par Jehan III de Vez en 1360.









La ville




Les remparts, le donjon

https://www.leparisien.fr/remparts-du-chateau-de-vez 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Donjon_de_Vez





Le patrimoine



Le tourisme


















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