dimanche 6 décembre 2020

L'enceinte de Meung-sur-Loire

 






Situé à quelques kilomètres de Blois, Meung se trouve à l'extrémité Ouest du Département du Loiret, dans la région agricole du Val de Loire et de l'aire urbaine d'Orléans. A vol d'oiseau, elle se situe à 18 kms d'Orléans, préfecture du département. Au moyen-âge, la ville de Meung se développa au point qu’une nouvelle enceinte fut nécessaire pour englober sa population au nord-ouest. La construction de cette enceinte est attestée en 1250. Le château, résidence des Evêques d'Orléans, seigneurs de Meung, furent les maîtres d'ouvrage de toutes les campagnes de construction.









Localisation : 45130, Meung-sur-Loire, 
 département du Loiret. 

Région : Centre Val-de-Loire 

Année de construction : XIIIe siècle




La ville de Meung se développa au point qu’une nouvelle enceinte fut nécessaire pour englober sa population au nord-ouest. La construction de cette enceinte est attestée en 1250, lorsqu’un conflit éclata entre le chapitre Saint-Liphard et l’évêque Guillaume de Bucy au sujet du creusement des nouveaux fossés dans le quartier de Champgarnier qui appartenait au chapitre ; le conflit concernait également le lotissement par l’évêque des anciens fossés de l’enceinte précédente, désormais inutiles et comblés.
À cette époque, la nouvelle enceinte était encore simplement palissadée, mais ces palissades furent remplacées plus tard par des murs maçonnés, dont il reste aujourd’hui un pan percé d’une archère au début de la rue Saint-Nicolas ; on reconnaît parfaitement l’emprise des anciens fossés dans la rue Saint-Denis et dans la rue des Fossés Saint-Denis.
Le château était naturellement le lieu des événements marquants de la vie de la seigneurie épiscopale, mais aussi d’autres événements plus familiaux. On a ainsi mention, en mars 1269, de la signature solennelle de la donation du comté de Bigorre par le comte Eschivat de Chabanais au profit de sa demi-sœur utérine Mathilde de Courtenay, nièce de l’évêque Robert de Courtenay (1253-1279) : la signature intervint dans la ville forte de Meung, dans la « chapelle supérieure » des « maisons de l’évêque », en présence de Guillaume le Noir, archidiacre de Sologne et de sire Gervais de Meung, qui n’était autre que le frère aîné de Jean de Meung, auteur du Roman de la Rose, et par ailleurs archidiacre de Beauce.

Meung était reliée aux principales villes de la région, Châteaudun, Vendôme, Orléans, Blois, Bourges, par des routes carrossables. Une petite partie de la voie carrossable Meung-Châteaudun a été dégagée à la fin des années 1980 dans la zone industrielle de l’Herbaudière. La chaussée, bordée de fossés de drainage, mesurait 5.50 mètres de largeur.

Les fortifications : Au début du XIIe siècle, lorsque Mgr MANASSES de SEIGNELAY fait construire le château de Meung, il entoure la ville d’une enceinte fortifiée. L’enceinte de la ville était constituée de murailles de pierre construites en moellons à face non recouverte de mortier, qui pouvaient atteindre jusqu’à deux mètres d’épaisseur. Les remparts s’appuyaient sur la forteresse du château et utilisaient les Mauves comme fossé sur une importante longueur. La ville d’alors, de figure carrée, est flanquée de quatre tours défensives et possède cinq portes : 

- à l’Ouest, la Porte Guignard, dont devait sortir le chemin de Châteaudun. Son nom fut donné en hommage à Gentien Guignard, chantre et chanoine du chapitre au XVème siècle. Elle fut démolie dans la deuxième moitié du XVIIè siècle. 

- au Sud, la Porte Bécieur, qui devait aller de l’église au château (on n’en connaît pas l’emplacement exact). Elle fut vraisemblablement démolie la première. 

- au Sud-Est, La Poterne, qui donnait sur le port 

- à l’Est, la Porte d’Abas qui se situait dans l’actuelle rue Jehan de Meung 

- au Nord-Ouest, la Porte d’Amont, où un guetteur séjournait et était chargé de sonner le beffroi lorsque des rassemblements suspects se dirigeaient vers la ville. Les habitants et les gens de guet gagnaient alors leurs postes sur les murailles et dans les tours, après avoir baissé les herses des portes de la ville et avoir levé le pont-levis. Sur le plan de la ville de Meung au XVème siècle apparaît clairement la structure carrée. On identifie l’enceinte et les portes de ville. On dénombre également sur ce plan une dizaine de chapelles, toutes disparues aujourd’hui, sauf une, la chapelle des Filles de la Providence, rue Puits Chauveau. Les Mauves sont déjà parsemées de moulins et le pont paraît bien gardé. La ville est presque reconnaissable.


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C’est sur le tracé de l’enceinte du castrum initial que fut implanté le nouvel édifice, le château, un grand parallélépipède rectangle long de près de 50 m, large d’un peu plus de 12 (la largeur est exactement au quart de la longueur).










* Un document historique sur le château 
et la seigneurie http://meung.mesqui.fr 

¤ Meung sur la base Pop culture 

* Sur wikipédia 



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