mercredi 17 mars 2021

L'enceinte de Gisors

 










Armorial des rois d'Angleterre

 






Dénomination : Château-Fort


Localisation :  Place de Blanmont, 27140
Département de l'Eure.

Région : Haute-Normandie


Année de construction :  XIe Siècle














Le château de Gisors est un ancien château-fort des XIe et XIIe siècles dont les vestiges se dressent sur la commune de Gisors dans le département de l'Eure et la région Haute-Normandie. Le château fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862.

Gisors, cette forteresse royal, cette fortification, est destinée à protéger les possessions normandes du roi d'Angleterre face aux velléités du roi de France. La forteresse est une véritable place frontière et verrou oriental de la Normandie.

 

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La ville de Gisors fut encerclée successivement par deux enceintes urbaines. C'est Henri II Plantagenêt qui érige la première qui suit parfaitement le cours de l'Epte. La rivière sert de douves naturelles, mais aussi de frontière entre le royaume anglo-normand et français. La muraille enveloppait le centre historique, alors percé de quelques venelles étroites. Il n'en subsiste qu'une tour et quelques pans de murs accolés à la Tour du Prisonnier.
Conquise par Philippe Auguste en 1193, la forteresse redevient française et les nouvelles constructions offrent de façon évidente une lecture de l'influence de l'architecture philippienne. Ces nombreuses et profondes transformations interviennent au début du XIIIe siècle : ajout d'une barbacane orientée vers la ville et élévation d'une imposante tour-maîtresse circulaire à 3 niveaux, sur le modèle du donjon du Louvre. Elle surveille à la fois la ville, la barbacane, le château et la campagne environnante.

Le château de Gisors devient à partir de cette date une importante résidence royale française avec un grand nombre de communs et un logis dont il subsiste encore les caves. Les Capétiens marquent ainsi concrètement dans le paysage leur nouvelle emprise sur le Vexin Normand et au-delà tout le duché de Normandie.

Lors de la Guerre de Cent Ans, après un siège de 3 semaines, le château et la ville sont pris par les Anglais, tout comme l'ensemble de la Normandie de 1419 à 1449. De retour dans le giron français, la forteresse fait l'objet de nombreux remaniements. Les bâtiments royaux et les communs sont restaurés mais les travaux les plus importants concernent l'adaptation de la forteresse aux progrès de l'artillerie. La construction d'une fausse braie avec des remparts de terre, l'intégration d'un bastion avec casemates et souterrain, l'aménagement d'une galerie couverte aux pieds des remparts et l'arasement des anciens remparts.

C'est à cette époque qu'intervient la construction de la deuxième enceinte urbaine. La ville s'étend vers l'est, au delà de la rivière, autrefois frontière. Quelques vestiges de cette deuxième enceinte sont encore visibles rue du Filoir.


Les enceintes

- La première est bâtie durant la seconde moitié du XIIe siècle,  la construction primitive est mis en oeuvre par Robert de Bellême, commencée en 1097 sous Guillaume le Conquérant, elle est  continuée sous Henri Ier dans les premières années du XII siècle .
 L'enceinte suit parfaitement le cours de l'Epte, la rivière servant de douves naturelles, mais aussi de frontière entre le royaume anglo-normand et français. La muraille enveloppait le centre historique, alors percé de quelques venelles étroites. Il n'en subsiste qu'une tour et quelques pans de murs accolés à la Tour du Prisonnier.

- La deuxième enceinte est bâtie au XIIIe siècle, les additions d'Henri II de 1161 à 1184 sont caractérisées par un style roman mêlé d' un peu de gothique.

Une fois la ville prise par les Français, la frontière matérialisée par l'Epte n'a plus aucune utilité. La ville va donc s'étendre vers l'est, au-delà de la rivière, autrefois frontière.
 Quelques vestiges de cette deuxième enceinte sont encore visibles rue du Filoir. Le rempart circulaire du donjon avec ses contreforts plats et sa large porte d'entrée, est aussi l'œuvre de Robert de Bellême. Son épaisseur, de même que celle des murs de la tour, est de 1m95, c' est celle des enceintes de Dangu, Courcelles, Château-sur-Epte, etc...

 L'enceinte n' a pas de défenses latérales et supérieures, on peut y accéder par un escalier droit, d'une raideur effrayante, elle est large de 2m 70 et haute de 5m. Une charrette chargée de foin pourrait y passer, je l' appellerais volontiers un arc triomphal. Au nord de l'enceinte, l'épaisseur du mur est de 2 m 60, du côté ouest à près de 3 mètres, sans avoir pu constater s' il a été renforcé ou construit en une fois. Cette cette ligne de remparts a subi d' importantes modifications et présente des dispositions curieuses; son pied à l'extérieur a été remblayé de façon à ce que le sommet du talus du fossé soit d'environ 4 mètres plus élevé que la cour du château, et que l'on entre de plain pied de l'extérieur au premier étage de chaque tour. L' élévation d'une des tours montre cette disposition et indique en même temps celle qui a existé primitivement. On ne peut admettre, en effet, qu'au XIIe et au XIIIe siècle, alors que la force des châteaux se montrait principalement par la hauteur de leurs murs, on ait disposé ce rempart plus haut à l'intérieur qu'a l'extérieur. On évitait, avec tant de soin de multiplier les ouvertures, chaque tour avait été percée de deux portes donnant dans les fossés, tandis que l'on comprend fort bien qu'après l'invention de l'artillerie, on ait protégé par un terrassement, une partie de la hauteur du mur et ouvert des portes pour le service des fausses braies, le long de la courtine.


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Les origines de cette forteresse remontent à la seconde moitié du XI e siècle. Une motte castrale est édifiée dès 1097 par Robert II de Bellême, sur l'ordre du roi d'Angleterre Guillaume II le Roux (1087-1100), régent du Duché de Normandie. Celle-ci est complétée un an plus tard par un donjon de bois, probablement ceint d'une palissade.
 En 1113, ce site fortifié, dominant la vallée de l'Epte, accueille une rencontre entre les souverains Louis VI de France et Henri Ier Beauclerc d'Angleterre. Il connaît son premier siège en 1120, lors de la rébellion des seigneurs normands contre la tutelle anglaise.

 La place forte, défendue par le gouverneur « Robert de Chandos » eût beau tenir bon, cette sérieuse alerte conduira le souverain anglais à juger plus sûr de repenser les fortifications, lesquelles seront reprises dès 1123.
Cette première campagne de reconstruction verra l'adjonction d'un donjon en pierre de taille de forme octogonale, ceint d'un rempart en gros appareil (l'enceinte-basse). Henri Ier Beauclerc disparaît en 1135, sans laisser d'héritier mâle. Sa fille Mathilde l'Emperesse, veuve de l'empereur germanique Henri V , écartée du trône, épouse un noble angevin, Geoffroy Plantagenêt, lequel devient ainsi duc de Normandie, tandis que dans le même temps, le trône d'Angleterre est confié à Étienne de Blois. La mort de celui-ci en 1154, sans héritier mâle, fait du fils de Geoffroy le nouveau roi d'Angleterre, et inaugure une nouvelle ère : celle des Plantagenêts.



La Ville



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Le château

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