mercredi 14 janvier 2009

D'autres châteaux d'Ile de France








L'île de France, comme la France d'ailleurs, est jonchée de châteaux, de résidences de chasse ou d'été, de monuments historiques que nous ne n'imaginons pas ou peu. Chacun d'eux à bien sur une histoire, son histoire propre et chère que nous ne connaissons pas, que nous ne percevons pas, ou si peu...
En voici quelques uns....







Le Château d'Ermenonville:
















Quand on arrive au château d'Ermenonville, ce qui accroche le regard, c'est la perspective qui se dessine... impression renforcée par le long bassin étroit qui termine sa course en entourant précieusement le château...

Le château a été reconstruit au XVIIIème siècle sur les fondations de l'ancienne forteresse. Elle avait une importance essentielle sur la route qui relie Senlis à Meaux, passage obligé dans cette zone de marécages...

C'est un château qui se veut moderne avec un agencement innovant pour l'époque, un escalier monumental dans l'aile droite... le décor reste classique : Si les tours médiévales ont été conservées, le quatrième côté a été ouvert pour dégager la vue à partir de la cour d'honneur dont la majesté est juste soulignée par une sobre pelouse... pas besoin d'ornementation !

Au bout de l'allée, une grille accentue l'impression d'élégance qui se dégage de l'ensemble...

Mais au XVIIIème, ce qui fait la renommée d'Ermenonville, c'est la passion que voue son propriétaire pour les jardins : les jardins nouveaux comme ceux qu'il découvre lors de ses voyages... Ermenonville, grâce aux talents du Marquis Réné de Girardin, devient le "plus beau jardin du monde"...

On vient d'Europe entière pour admirer ces marécages devenus jardins, où la nature semble reprendre une certaine liberté... Jean-Jacques Rousseau a largement contribué à façonner ce remarquable espace... Son tombeau se trouve d'ailleurs sur l'île des Peupliers...









Le Château de Crouy sur Ourcq:







Il éxistait deux châteaux à Crouy;

Château du Houssoy (CLMH)
A proximité du haut logis fortifié, fin XIVème s., pourvu de ses ouvrages défensifs (pont-levis avec logement de flêches, chemin de ronde à machicoulis), manoir plus tardif, XVIème s., de moindre hauteur, conçu à des fins civiles plus que militaires.


Château de Gesvres-le-Duc (CLMH) XVIIème s., attribué à F. Mansart.
Pont à sept arches enjambant de très larges douves et conduisant au pavillon d'entrée qui laisse présumer l'opulence de l'ancien château, détruit au début du XIXème s.

La ville de Crouy-sur-Ourcq se situe dans le Canton de Lizy-sur-Ourcq, arrondissement de Meaux







Le Château de Vigny:






Vigny est connu depuis 960 par une charte d’Hugues II - archevêque de Rouen. Son nom est le dérivé latin « Vinnius » et son origine probablement gallo-romaine.

Vigny est réputé pour son magnifique château renaissance (inscrit à l’Inventaire des Monuments Historiques – IMH) construit en 1504 par Georges 1er d‘Amboise, cardinal et ministre de Louis XII, sur l’emplacement d’un ancien manoir. En 1555, il fut vendu au connétable de Montmorency, puis en 1727 à Charles de Rohan, prince de Soubise. Au XIXème siècle, il fut racheté par le comte Vitali qui le restaura et l’agrandit. Le château reçut des visiteurs célèbres : Charles VII et le futur Louis XI en 1441, Louis XIII en 1634 et Richelieu en 1636. Le général chouan, Georges Cadoudal trouva refuge au château en 1804 ainsi qu’Aimée de Coigny (héroïne du roman d’André Chenier : la jeune captive). En 1813. Adolphe Thiers y séjourna plusieurs fois. En 1957, le président du Sénat, Gaston Monnerville fut accueilli au château ainsi que l’abbé Fulbert Youlou qui deviendra le Président de la République du Congo en 1960.

Sébastien Vaillant, chirurgien et botaniste, naquit à Vigny (1669 – 1722) dans la rue qui porte son nom. Membre de l’académie des sciences, il étudie le système sexuel des plantes. Il fut nommé directeur du jardin du roi dans lequel il fit installer les premières serres chauffées de France. Auteur de travaux sur les fonctions des étamines et du pistil, il nous a laissé le plus bel herbier du monde.

Au XVIIIe siècle, au hameau du Bord’Haut de Vigny existait un important relais de postes sur la route de Paris à Rouen. Depuis sa création en 2005, le « Collège Roland Vasseur du Bord’Haut de Vigny » accueille plus de 460 élèves.









Le Château de Bercy:













Le château de Bercy était un château construit en XVIIe siècle et terminé au début du XVIIIe siècle sur l'actuelle commune de Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).

Le château de Bercy fut construit à partir de 1658 par François Le Vau pour Charles-Henri de Malon de Bercy, marquis de Nointel, intendant des finances dans un site exceptionnel agrémenté d'une belle vue sur la Seine. Le parc s'étendait jusqu'à Paris et fut aménagé, selon la tradition, par André Le Nôtre.

À la mort de François Le Vau en 1676, le château n'était pas terminé. C'est Jacques de La Guépière qui se chargea d'achever la construction et de l'agrandir entre 1702 et 1715. Il construisit notamment les communs et les écuries, qui ont été en partie conservés (pavillons d'entrée des communs : n°s 109 et 114 rue du Petit-Château à Charenton-le-Pont ; la rue suit le tracé de l'ancienne allée transversale de l'avant-cour du château). Le château de Bercy s'élevait à hauteur des 10-16 rue Marius Delcher.

Le parc fut loti à partir de 1809 et le château lui-même fut détruit en 1861. Les boiseries, qui étaient célèbres et sont considérées comme parmi les plus remarquables de l'art rocaille, ont été remontées dans divers endroits. On en trouve au Palais de l'Élysée (n° 55 rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris) et dans son annexe, l'hôtel de Hirsch (n° 2 rue de l'Élysée) ; à l'hôtel de Boisgelin (ambassade d'Italie) n° 47 rue de Varenne ; n° 50 rue des Archives ; au château d'Armainvilliers ; au château de Bizy à Vernon (Eure) ; au château de Craon ; et à l'étranger.








Le Château de Farcheville:



Bouville est située dans la région naturelle de la Beauce, dans le Parc Naturel Régional du Gâtinais Français et fait figure de bourg-centre par rapport aux trois communes immédiatement avoisinantes : ORVEAU, PUISELET-LE-MARAIS et VALPUISEAUX.
La forteresse comporte en particulier une vaste enceinte rectangulaire entourée de douves humides, flanquée de tours aux angles et dont les mâchicoulis sont portés par de grands arcs en tiers point bandés entre les contreforts. Au milieu de l'un des côtés, l'entrée s'ouvre dans le donjon rectangulaire, à côté d'un pavillon datant du début du XVIIe siècle. « En l'absence de fouilles à l'intérieur de l'enceinte et compte tenu des restaurations, il n'est pas possible d'établir une chronologie fiable de la construction. ».  L'emploi du mâchicoulis sur arc est cependant peu fréquent en Île-de-France et les deux autres exemples connus au nord de la Loire sont plus tardifs.









Le château de Ronqueux:



Le Château de Ronqueux est un Château Français du XVIIième Siècle, situé sur la commune de Bullion, dans le département des Yvelines. Le château de Ronqueux est inscrit à l’Inventaire des monuments historiques.
L’édifice actuel du Château de Ronqueux a été construit à l’emplacement d’un ancien château attesté au XVIIIe siècle. Le domaine et sa demeure appartenaient au Vicomte Alexandre Elizabeth Michel Digeon (1771-1826).









Le château de Courpalay, ancien château de Lafayette:



Le château de La Grange-Bléneau, situé à Courpalay en Seine et Marne, est une ancienne maison forte ayant appartenue à Lafayette, dont l'origine remonte en partie au XIVe siècle, puis remanié au XVIIIe siècle.
Au milieu de la triangulation Melun, Provins, Coulommiers, Courpalay flirte avec l'Yerres, et se dessine derrière une floppée d'arbres.


Le château et sa chapelle font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques le 15 avril 1942.









Le château de Marly:



Le château de Marly, situé à Marly-le-Roi dans les Yvelines, fut édifié sous le règne de Louis XIV. Il fut détruit durant le Premier Empire.

En 1676,Louis XIV achète un domaine à Marly et réunit les deux anciennes seigneuries de Marly-le-Chastel et Marly-le-Bourg qui deviendront Marly-le-Roi. À partir de 1679 Jules Hardouin-Mansart et Robert de Cotte travaillent à l'édification d'un château de plaisance pour le Roi et quelques privilégiés. Ces travaux seront pratiquement terminés en 1684 lorsque Louis XIV s'y rend pour la première fois (le 23 juillet).










Le château d'Hénonville:



Le château d'Hénonville est situé sur la commune d'Hénonville, dans l'Oise. Le château fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 5 mai 19601.
Un premier château, attesté au XIIIe siècle, fut démoli sous la Jacquerie et reconstruit en 1554.
Il fut à nouveau rebâti en 1722 pour Pierre-François Ogier, grand audiencier de France (propriétaire en 1714). Les fondations sont en grande parte celles du château d'origine, et l'on trouve au second étage, derrière des boiseries, des vestiges d'une tour médiévale.


Le château fut modernisé entre 1765 et 1771 par l'architecte parisien Jean Benoît Vincent Barré pour Jean-Marie Roslin d'Ivry, qui avait acquis le château du Président Ogier et qui fut l'un des premiers collectionneurs de Fragonard. Barré conserva les quatre tours d'angle, comme l'avait fait Germain Boffrand au château d'Haroué en Lorraine. Roslin d'Ivry avait décoré son château de toiles de François Boucher comme Les Lavandières.










Le château d'Ormesson (Sur-Marne)




Aux limites du Val de Marne et de la Seine et Marne, le château d'Ormesson, à Ormesson sur Marne, profite d'un environnement des plus agréables à seulement 13 km de Paris. Le château fut construit en 1580 sur les terres du village d'Amboile, du nom de la famille qui en était propriétaire jusqu'au XIVème siècle.

Le château d'Ormesson sur Marne, habité à partir de 1598, est situé sur le territoire de la commune d'Ormesson (Val-de-Marne). Il a été classé2 par les Monuments Historiques en 1889.


Un premier château d’Ormesson, situé sur le territoire de la paroisse de Deuil, à la limite de celle-ci et des paroisses d'Épinay-sur-Seine et d'Enghien avait donné son nom à la famille Lefèvre d'Ormesson.










Le Château de Maisons:



Situé sur la commune de Maisons-Laffitte, le château de Maisons est considéré comme le chef-d'oeuvre de François Mansart.
Ce monument, construit pour René de Longueil, se caractérise par l'unité de son corps de bâtiment. Il est composé d' un corps de logis central contre lequel sont ramenés deux grands pavillons, précédés, côté cour, de deux pavillons bas en terrasse et côté jardin de deux minces portiques.
Cette oeuvre constitue une remarquable réussite d'harmonie des formes. Les volumes, culminant progressivement vers le centre, sont articulés de manière pyramidante autour de l'avant-corps central.
Les façades sont ornées par une superposition des ordres, dorique au rez-de-chaussée, ionique au 1er étage et corinthien à l'étage supérieur. Elles offrent une alternance de colonnes cannelées et de pilastres.
Ses élégantes toitures sont couvertes d'ardoises et garnies de hautes cheminées.
Les parterres et jardins ont été également dessinés par Mansart. Ils encadrent le château bâti sur une plate-forme entourée de douves sèches.
Quelques années plus tard, Mansart complète le chef-d'œuvre de Maisons par la construction des écuries et des pavillons d'entrée.







Beauté sur Marne:










Beauté-sur-Marne était un château royal proche de Vincennes, situé sur le territoire de l'actuel commune de Nogent-sur-Marne.


le château de Charles V:

Charles V, qui recherche le calme à l'écart de la cour officielle de Vincennes fait restaurer en 1373 Beauté. Passé le pont-levis et le mur d'enceinte, on entre dans un jardin où il a fait construire une fontaine. Le manoir est une grosse tour dans laquelle chaque étage correspond à une pièce. Au premier étage, on trouve la chambre des Évangélistes où couche le roi. Il y a d'ailleurs fait aménager sa bibliothèque. Au second étage, se trouve une autre chambre avec un autel pour y dire la messe. L'ensemble est raffiné, ainsi en attestent les 62 carreaux, composant un ensemble littéraire, qui ont été retrouvés lors de la construction du chemin de fer et qui sont maintenant déposés au Musée Carnavalet à Paris.
Il faut constater que rien n'est aménagé pour accueillir la reine, à qui Charles V achète en 1375 le manoir de Plaisance (qui donnera son nom à la commune de Neuilly-Plaisance) que détenait son frère le Duc de Bourgogne. On sait également que le Duc d'Anjou, autre frère du roi, se fait construire un autre manoir près de Beauté. Mais de celui-ci, nous n'avons absolument aucune trace.

En 1378, Charles IV de Luxembourg, empereur germanique, vient rendre visite à son neveu Charles V. Visite diplomatique, car les Anglais viennent de reprendre les hostilités, et la chrétienté se voit nantie de deux papes. Il s'agit donc de renforcer l'alliance entre les deux monarchies, déjà ancienne, la maison de Luxembourg étant d'ascendance française.
Un manuscrit de la Bibliothèque nationale de France montre Charles V, roi de France, accueillant l'empereur Charles IV et son fils Wenceslas IV, roi de Bohême

L'empereur réside au manoir de Beauté du 12 au 16 janvier, et Charles V, resté à Vincennes, le visite tous les jours :

« À beauté fu l'Empereur plusieurs jours et le Roy chascun jour l'aloit visiter et en secret parloient longuement » écrit Christine de Pisan.

Les deux hommes échangent des cadeaux luxueux ainsi que des anneaux, puis le 16, Charles V raccompagne son oncle qui repart jusqu'au manoir de Plaisance.
Charles V meurt à Beauté le 16 septembre 1380, et le manoir tombe dans l'oubli.



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Visites virtuelles de châteaux:


Château de Condé

Château de Férrières

Château de Versailles

Château de Vaux-le-Vicomte

Château de Fontainebleau





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Le Monde des Châteaux













Association "Un Chemin Historique et Touristique en Ile-de-France":








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