vendredi 25 juillet 2014

L'emplacement des châteaux-forts en Ile-de-France
















La région Île-de-France est née du domaine royal constitué depuis le Xe siècle par les rois Capétiens. Étant située en pleine terre, le nom d'« île » de France peut paraître étrange, mais il semble que ce nom désigne la langue de terre délimitée par l’Oise, la Marne et la Seine.
 Une autre explication voit en « Île de France » une altération de Liddle Franke, c'est-à-dire « Petite France » en langue franque.
Cette région est en effet une des terres d'enracinement du peuple des Francs, depuis leur pénétration en Gaule, lors des grandes invasions.
C'était, sous l'Ancien Régime, une province française, administrativement un gouvernement, relevant directement de l'autorité du roi de France. La généralité de Paris, autre entité administrative d’Ancien Régime ayant à sa tête un intendant, avait des limites qui ne coïncidaient pas avec celles du gouvernement.
 Comme toutes les autres provinces françaises, sa reconnaissance officielle fut supprimée en 1789 lors de l'instauration des départements. L'Île-de-France retrouva de nouveau un statut officiel avec la loi de décentralisation de 1982 impulsée par Gaston Defferre. Aujourd'hui, elle regroupe huit départements : l’Essonne, les Hauts-de-Seine, Paris, la Seine-Saint-Denis, la Seine-et-Marne, le Val-de-Marne, le Val-d'Oise et les Yvelines.
Jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, cette province s'étendait vers le nord et le nord-est, englobant les pays du Soissonnais et du Laonnois, actuellement situés dans l'Aisne, ainsi que le Beauvaisis et le Valois, actuellement situés dans l'Oise (Picardie), mais était moins étendue vers l'est, excluant la Brie champenoise, autour de Meaux, rattachée à la Champagne.
Vers le sud ses limites étaient sensiblement les mêmes qu'aujourd'hui englobant le Gâtinais, tandis que vers l'ouest, la limite avec la Normandie est restée inchangée le long de la ligne de l'Epte. Elle correspondait à une zone de gouvernement militaire qui ne coïncidait pas complètement avec la zone d'intérêts économiques des corporations marchandes de Paris. Par parenthèse, cette remarque historique vient renforcer l'hypothèse d'une étymologie franque (liddle franke) du nom île de France, et en affaiblir l'hypothèse géo-fluviale[réf. nécessaire]. Au XVIIe siècle, un nombre important d'habitants vinrent coloniser la Nouvelle-France (Québec), en particulier les fameuses « filles du Roy ».









 La diffusion des châteaux forts vers l’an 1000 signale qu’ils sont liés à un type particulier de société, dite « féodale ». La disparition de l’État carolingien et la régionalisation des pouvoirs, le transfert de l’autorité régalienne vers des pouvoirs locaux (la féodalisation), provoquent l’insécurité liée à la rivalité des grands possédants et des petits chefs.
En favorisant l’éclosion de nombreuses autorités régionales et locales, qui ont besoin d’hommes de mains, de polices, cette régionalisation militarise la société et favorise l’érection de nombreux lieux fortifiés.
 Du Xe au début du XVIIe siècle, l’Europe se hérisse ainsi de châteaux qui tous symbolisent un pouvoir sur les hommes et la terre. Plus le pouvoir territorial des principautés régionales est fort, moins il y a de châteaux, au contraire plus il est faible, plus ils sont précoces et nombreux. Ainsi, dans les régions germaniques (à l’est d’une ligne Saône-Rhône) où l’empereur reste puissant jusqu’au XIIIe siècle, l’apparition des châteaux est plus tardive et la diffusion plus limitée (au moins jusque vers le deuxième quart du XIIe siècle).
 Dans le midi et l’ouest de la France où le pouvoir royal est absent et les autorités régionales des ducs et des comtes limitées, les châteaux sont beaucoup plus nombreux et apparaissent de façon nettement plus précoce (parfois dès la fin du IXe siècle, plus couramment dans la seconde moitié du Xe siècle).

Le développement de la royauté capétienne les limite dès le XIIIe siècle. Si la disparition de l’État central et la régionalisation forcée de l’Europe, provoquée par les intérêts des chefs de guerre et des grands possédants, a fait naître le château (au Xe siècle dans l’Ouest de la France, aux XIIe - XIIIe siècles dans l’Empire : Allemagne, Est de la France, Italie), le développement des États modernes les fait disparaître au XVIIe siècle.

 La plus grande partie est attribuable à la seconde moitié du XIe Siècle, et au premier tiers du XIIe siècle, 1050-1135, situé pour la plupart en Hurepoix et en Beauce.
Ce fut Louis VI qui édifia la plupart des donjons cylindrique de 12 mètres après 1108.





* A Paris :

Palais de la cité, XIIIe siècle,    http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr
Vincennes (XIV - XVIIe siècle),   http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr


* Au Nord de Paris ;

Béthisy Saint-Pierre, http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Chaumont-en-Véxin, http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Damartin-en-Goële, http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr/2015/08/
Luzarches,  http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Senlis,  http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr



* La Seine au Sud de Paris :

Corbeil au roi (donjon), http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Melun, Xe siècle, (donjon), http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr




* En Hurepoix et en Beauce :

Auneau, XIe siècle,  https://maintenance-et-batiment.blogspot.com
Bréthencourt,  http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Châteaufort-en Yvelines, http://maintenance-et-batiment.blogspot.com
Chevreuse, XIe siècle, http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Gallardon, XIIe siècle,  http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Gometz (donjon), https://www.persee.fr/doc/bec_0373
Guerchy possédait un château-fort bâti par un le comte de Guerchy, il touchait à La Brosse, on y voyait un pilier où ceux qui venaient rendre hommage à leurs fiefs mettaient un genou à terre et criaient par trois fois « Monsieur de Guerchy ».
La Ferté-Alais, Xe siècle, (donjon), http://maintenance-et-batiment.blogspot.com
Le puiset, http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Magny-les-Hameaux, XI, XIIe siècle,   http://maintenance-et-batiment.blogspot.com
Maurepas, XIIe siècle, http://maintenance-et-batiment.blogspot.com
Melun, http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Montfort, XIIe siècle,   http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr
Montlhéry, X au XIIe siècle (donjon), http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Pithiviers  (donjon),  http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Rochefort-en-Yvelines, XI e siècle, http://maintenance-et-batiment.blogspot.com



* Au confins du comté de Chartrain :

Epernon (donjon), http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Maintenon (donjon), http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Nogent-le-roi (donjon) 




* Comté de Dreux :

Fermaincourt (donjon)
Vert-en-Drouais (donjon)



* Sur la frontière Franco-Normande, vallée de l'Epte :

- Du coté Français de l'Epte (Royaume de France)
Blaru (donjon)
Bréval (donjon)
Magny (donjon),  http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Maudétour (donjon)
Saint-Clerc-sur-Epte (château-fort),  http://maintenance-et-batiment.blogspot.com
Sérifontaine (donjon)     
Trie-Château (donjon) http://www.trie-chateau.fr/chronologie


- Du coté Normand (Duché de Normandie)
Gournay (donjon)  https://maintenance-et-batiment.blogspot.com


La grande majorité des donjons actuels en Ile-de-France, sont les restes d'un château-fort, d'une place forte érigée, conquise ou pas, attaquée, visitée, détruite, elles nous laissent ses traces et son ou ses histoires tel à Gisors ou la légende du roi Arthur plane encore en ses murs.
Certains, qui ont d'abord été construits en bois, se montrent sous la forme d'un donjon seul, ils servirent aussi de prisons, puis, bien après, une fois la pierre arrivée, de lieu de vie à des monarques, des femmes de monarques, des notables et plus proche de nous, à des particuliers.
A Etampes par exemple, le château servit de modèle pour l'écriture du livre "Les très riches heures du Duc de Berry", le donjon servit de prison  à la reine Ingeburge (Danoise, elle fût la reine consort des Francs).
Les premiers châteaux-fort, se définissait sous deux physionomies au Xe siècle; l'enceinte castrale (fortification) et la motte castrale ( Petit mont ou terrain surélevé volontairement de quelques mètres sur lequel est construit un château-fort ou un donjon généralement en bois au tout début).  Les premiers donjons, châteaux-forts apparaissent au XI e Siècle.
L'apogée, l'âge d'or des châteaux-fort se situe au XII e Siècle.




- Dans le Véxin :

Seine et Nord

Lavilletertre (donjon),  http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Mantes, Xe siècle (donjon), http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Meulan (donjon), http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Pontoise, IXe siècle,(donjon),  http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr




- Sur la frontière franco-normande :

Château sur Epte, XIe siècle, http://www.actuacity.com/chateau-sur-epte_27420
Neaufles saint-martin, IX au XIIe siècle,  http://fr.wikipedia.org/wiki/
Neufmarché et Ivry.


Crépy-en-Valois (Château royal, son donjon), http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Laferté-sur-Ourcq, aujourd'hui Milon et Vivières (donjon)
Pierrefonds (donjon)


* En champagne :

Coulommiers (donjon)  http://maintenance-et-batiment.blogspot.com
Crécy, sur le grand Morin (donjon)
Marolles (donjon)
Montereau, (donjon), XIe siècle,  https://maintenance-et-batiment.blogspot.com




- Sur les confins du Champenois :

Gournay (donjon)
Montjay  (donjon)



* En Brie :

La Queue-en-Brie,   http://www.culture.gouv.fr
Louan-Villegruis-Fontaine (château-fort)  http://maintenance-et-batiment.blogspot.com
Ce château-fort se composait de plusieurs tours que réunissaient des terrasses, sur le sommet desquelles était pratiqué un chemin de communication.

Nangis (donjon)
Ozouer (donjon)  
Tournan (donjon)




- Sur le grand Morin: 

Coulommiers (Seine-et-Marne)
La Chapelle-Moutils
Autrefois La Chapelle-Véronge qui a été regroupée avec la commune de Moutils, le village possédait une église fortifiée bâtie sur la rive gauche du Morin au sommet d'une éminence qui domine le cours du grand Morin. Ce village dépendait de l'abbaye de Rebais, son église, flanquée d'une tour carrée pas haute solidement construite en pierres, d'un aspect imposant, était destinée à recevoir. Le petit toit en appentis qui la recouvre annonce qu'elle est demeurée imparfaite.

Lescherolles
Le village possédait une église fortifiée qui dominait le village, elle datait du XVIe siècle, elle était flanquée d' une tour carrée avec un toit en  appentis.

Marolles (Seine-et-Marne)  
Montereau  (Seine-et-Marne),  http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr




- Sur le Loing:

La Madeleine-sur-Loing
A l'Ouest s'élevait la tour de Bussières, ancien et formidable manoir, au Sud, s'élevait une forteresse protégeant le Loing. Un peu plus tard viennent Moret, Grez-sur-Loing, Nemours, Houdan, Montchauvet.

Puis Clermont de l'Oise, Conflans Sainte-Honorine, Dreux, Château-Thierry.




- Sur la Seine:

Bazoches-les-Bray  http://maintenance-et-batiment.blogspot.com
Motte castrale de La Motte de Rieux ; vestiges d'une ancienne fortification féodale.

Bray-sur-Seine
La forteresse de Bray était l'un des sept châteaux qui dépendait du comté de Sens et qui avaient des coutumes et des privilèges particuliers, ainsi les bourgeois des villes où étaient situés ces châteaux ne devaient aucun péage dans la ville de Sens. Avant la révolution la ville de Bray avait le titre de baronnie elle était le siège d'un bailliage royal.




- Sur la marne:

Boutigny
A deux pas de la Marne, un château existait sur ce domaine dès le début du XIIe siècle. Il était alors entouré de murailles, fossés et sauts de loup. Son propriétaire se nommait Damette de Belou, bienfaiteur des hospices de Meaux. Dans les années 1550, le parc du château est entouré d'une muraille. La forteresse est démolie en 1590 par les partisans de la Ligue et réédifiée quelques années plus tard dans sa configuration actuelle.



Entre 1137 et le XIIIe Siècle 

Durant cette période, des châteaux de l'époque d'avant qui sont encore en bon état ;

Montlhéry, http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Chevreuse, http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Senlis, http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Conflans Sainte-Honorine, http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Chaumont, http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Pontoise, http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Montchauvet (pour le roi Rochefort) https://maintenance-et-batiment.blogspot.com
Montfort et Houdan (pour les Montfort Gisors),  http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Vernon, Pacy, Ivry (pour les plantagenet),  http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr


 Le premier quart du XIIe siècle vit l'édification de châteaux-forts moderne permettant une défense active ; des châteaux à plan régulier généralement à quatre courtines cantonnées de tours ronde;

Yèvre-le-Châtel, http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Dourdan, http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Montlhéry,  http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr
Mez-le-Maréchal,  http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr

 Chez Barthélémy de Roie à Retz, en forêt de Marly, chez Guillaume des barres à Diant, ou Jean Ier de Beaumont à Luzarches. Chez les comtes de Dreux à Brie-Comte-Robert.













° Les places fortes encore éxistantes au Moyen-âge en Ile-de-France


° Cartes des places fortes ayant éxistées au Moyen-âge en Ile-de-France



°  Les châteaux-forts disparus jusqu'au 1er tiers du XIIe siècle.




°   Pour consulter les monuments de la région Francilienne sur la base Mérimée du ministère de la culture:





°  Le Monde des Châteaux expliqué aux enfants par le biais de parcours


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