jeudi 15 février 2018

L'enceinte de Crépy-en-Valois














Placé au cœur de la vallée de l'Automne sur l'axe des villes de Creil et Reims, jouxtant le flanc Sud-Ouest du département de l'Oise face à la forêt de Retz,  Crépy-en-Valois, cité Comtal fortifiée dès le Xe siècle, devint, à partir du Xe siècle, la résidence des comtes du Valois puissants vassaux des rois de France. Sur le fuseau de chemins conduisant de Flandres en Champagne et en Ile-de- France, la ville ne pouvait manquer, dans les siècles de développement des grandes foires d'échange, d'acquérir une position économique charnière confortée par une position stratégique d'importance par rapport au domaine royal.
Enserrée entre d'anciennes places fortes; Bonneuil-en-Valois, Béthisy-Saint-Pierre, Montépilloy, Autheuil-en-Valois, Coyolles.., la ville, au XIe siècle devient le siège de la seigneurie du «donjon», véritable symbole de la puissance des comtes de Crépy, elle se fortifie et accueille un peu plus tard son Château. 
                                                         






 Localisation : 60800, Crépy-en-Valois, 
département de l'Oise.

Région : Hauts-de-France

Construction : Xe  siècle






Vers 960 un comte d'Amiens, Gautier le Blanc, devenu par mariage comte de Crépy, éleva ou rétablit le château de ce nom et fonda une abbaye en l' honneur de saint-Arnould à la place d' un couvent de moines qui le scandalisait. Gautier-le-Blanc avait tracé l'enceinte qui environne encore la ville de Crépy. La construction de l' église de Saint-Arnould dura plus de soixante ans.
Les origines de la Ville de Crépy-en-Valois restent incertaines. C'est au Xe siècle que les premiers seigneurs de Crépy ont fortifié le site, ce promontoire rocheux dominant les rus des Taillandiers et Sainte-Agathe. Le castrum n'a alors cessé de se développer : d'abord sous l'impulsion des Comtes d'Amiens Valois qui fondèrent l'abbaye Saint-Arnould en 1008, puis avec les Comtes de Vermandois, plus particulièrement Philippe d'Alsace et sa femme Elisabeth qui fondèrent en 1182, dans les faubourgs, une collégiale dédiée à Thomas Becket, archevêque de Canterbury, assassiné dans sa cathédrale. La protection civile et religieuse attira une population de plus en plus nombreuse et, grâce aux pèlerinages, la prospérité s'installa et perdura même après 1213, date de rattachement du Valois à la couronne de France.

On trouvait à Crépy à la fois une fortification urbaine et un château. De la première ne subsistent que quelques pans de courtines confortées par des contreforts. Le cadastre révèle cependant l'existence de deux enceintes successives : la première contenait le châtel ou ville haute et le fief du donjon, et la seconde renfermait la ville basse, plus récente . Le château constituait le fief du « Donjon ». Les seuls restes en sont actuellement le bâtiment de 1' « Auditoire », ancien logis, et une ancienne porterie. Le premier est un édifice civil, dont les fenêtres à trilobés semblent accuser le XIIIe siècle ; en équerre lui est accolée la chapelle Saint-Aubin, sans doute plus ancienne. La porterie est un petit châtelet, constitué de deux tours circulaires encadrant le passage d'entrée. Un pont-levis à contrepoids a été ajouté h la construction initiale, et, postérieurement encore, le passage a été revoûté. Les salles intérieures étaient aveugles : de larges fenêtres, surmontées de linteaux et d'arcs de décharge, ont été percées par la suite. Sans doute cette porte est-elle postérieure au XIIe siècle ; il est difficile de préciser plus, en raison des trop nombreux remaniements.

C'est à son site particulier, d'une conformation rare en plaine, que Crépy doit en effet d'exister. A la confluence du ru des Taillandiers et du ru de Sainte-Agathe, ce promontoire rocheux, partout, sauf à l'est, d'une pente suffisamment rude pour que l'on puisse s'y mettre facilement en état de défense, a tout d'abord attiré l'attention du roi Dagobert I e r (600-604 à 639), qui aurait créé sur place une maison forte. Un château fort suivit trois siècles plus tard, établi vers 930 par Raoul I e r , puis vint le rempart, éloquent témoignage de la puissance comtale. Rude Moyen Age où l'on guerroie tant qu'il importe avant tout de s'entourer de fortifications ! Aussi déploie-t-on ici les grands moyens. Epaulée de colossaux contreforts, renforcée d'échauguettes en surplomb et de tours aujourd'hui disparues, partout la muraille s'appuie sur la pente. Vertigineuse à l'arrière du domaine des Ursulines où elle fut modifiée au XVIIe, l'enceinte est cependant plus impressionnante encore lorsque, proprement médiévale, elle se complète des vestiges du monastère de Saint-Arnould. Toutefois, pour en découvrir la partie supérieure, il vous faudra remonter dans la vieille ville au niveau de la rue des Ursulines. Là voisinent la Corandon, résidence du prieur de Saint-Arnould au XVI e siècle, maintenant propriété privée, un mur de l'église du monastère, les superbes chapiteaux romans de la crypte, une aile de cloître, de belles salles gothiques et de profonds souterrains médiévaux ouverts à la visite uniquement le dimanche après-midi, le tout face à la splendide église Saint-Denis et sur arrière-fond de campagne. Enfin, ne quittez pas la ville sans avoir vu les deux ultimes tours du château comtal sur le haut des remparts côté sud, et surtout, juste à côté, accompagné d'une terrasse d'où la vue s'étend sur le vallon de Sainte-Agathe, le second château, bien mieux conservé, abritant derrière une superbe porte Henri IV le musée de l'Archerie.

 On appela faubourg un autre groupe de maisons qui furent construites hors de l' enceinte surveillées par un villicus. Plus tard, on distingua cinq quartiers sur le territoire de Crépy; celui du donjon, celui du château, le bourg, la ville et le fief des Bordes. Les seigneurs de Nanteuil possédaient le donjon, il y avait un châtelain.
Au XIIIe s Crépy était déjà en possession d' une charte communale et sa banlieue contenait plusieurs fiefs opulents. Le nombre des habitants de l' ancienne ville était d' environ 8,000, pendant la guerre de Cent ans le Valois fut le théâtre de si terribles ravages que beaucoup de nobles mêmes étaient réduits à la famine. Les murailles de Crépy restèrent en ruines de 1358 à 1392, Louis d Orléans les fit relever. Elles ne furent achevées qu' en 1131 mais ne purent arrêter les Anglais qui prirent la ville, la pillèrent et détruisirent dit-on plus de 1,500 maisons. Le château ne put pas non plus leur résister, la garnison fut massacrée et la forteresse incendiée.

Du château de Crépy, fondé au commencement du XIe siècle par Gautier II pour remplacer un autre château qu' il avait bâti lui-même et donné ensuite à des moines bénédictins, il reste un passage fortifié remanié plus tard et deux tours cylindriques dont la hauteur actuelle est de 10 mètres. Les anciennes portes de la ville ne datent que du XVIIIe siècle.



L'enceinte du « fort »

Elle demeure aujourd'hui, vers le sud et l'ouest; on sait avec certitude qu'une bonne partie en fut reconstruite après 1737 par les sœurs Ursulines. On sait aussi, grâce aux archives, que les sœurs recoururent pour construire l'extension à des carrières souterraines établies depuis leur terrain ; leurs maçons n'hésitèrent pas à lancer des galeries d'extraction sous les terres de Saint-Arnould, donnant lieu à des procédures. Ainsi, en 1778, un procès était en cours au sujet du « grand mur sortant de l'alignement de l'ancien mur » qui « va joindre la voûte de la porterne de Saint-Arnould » incluant non seulement les « ruines du vieux chasteau » mais aussi les terrains situés en contrebas ; on apprend par cette procédure que la construction du mur de clôture actuel fut relativement tardive, et qu'elle empiéta assez nettement sur des terrains considérés comme privés, puisqu'elle obligeait à décaler un chemin de remontée de la vallée à la poterne.



 L'enceinte extérieure, ou deuxième enceinte 

La ville ancienne de Crépy occupait l'extrémité occidentale de l'éperon. Dans son extension la plus tardive, elle était limitée vers l'est par une enceinte passant entre l'actuelle rue Nationale et les cours Damainville et du Jeu de Paume. Il est probable que le tracé de cette enceinte la plus orientale était fixé dès la fin du XIIe siècle, l'acte de fondation de la collégiale Saint-Thomas en 1182 spécifiant que cette dernière était proche des murs, et en tout cas il existait avant la fin du XIIIe siècle. Tavernier de Junquières a donné une vue de l'unique porte qui demeurait à la fin du XVIIIe siècle, dite porte du Paon; il s'agissait d'une tour-porte à deux tourelles sur contreforts percées d'archères, reliées par des mâchicoulis, certainement postérieure à 1200. Cette ligne de murs ceinturait le développement le plus récent de l'agglomération castrale, à l'est du castrum primitif.



Le tracé des enceintes

Une première enceinte peut être délimité. Le rempart longe la rue de la Cloche et se raccorde à ses extrémités avec la ceinture de l'éperon. Cette enceinte comprend un espace divisé en deux parties distinctes : le château et le bourg castrai. Bien que difficilement datable, on peut estimer grâce aux textes qu'elle a été érigée vers le XIe ou XIIe siècle. Une seconde enceinte passant entre l'actuelle rue Nationale et la cour Damainville, étend la superficie de la ville, sans doute entre la fin du XIIe siècle et le XIIIe siècle; dotée de tour-portes à deux tourelles, elle sera la dernière fortification de la ville.

 Une maladrerie Saint-Lazare mentionnée en 1184, située en dehors des remparts et à proximité de l'ancien chemin de Champagne (actuelle D 25) contribue à délimiter l'extension de l'aire urbaine. Si le tracé de la dernière enceinte continue à fixer la limite du coeur de ville, celle-ci s'étend le long des routes qui mènent à Compiègne, Soissons et Pierrefonds. Moulins, jardins, corporations et artisans de l'eau s'étendent jusqu'aux abords des rus des Taillandiers et de Sainte- Agathe. En 1644 un couvent de Capucins est fondé en dehors des fossés de la ville (sur l'actuelle place de la Mairie), non loin de la chapelle dite de Sainte- Antoine-des-Changes. En 1647, les religieux obtiennent le percement d'une porte dans le mur de la ville ainsi que la construction d'un pont de










La ville



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Le château, le bourg castral 
https://www.persee.fr/doc/pica_1272

Le palais Comtal, par Jean Mesqui
https://www.persee.fr/doc/bulmo

Un condensé du descriptif du bourg, de l'enceinte
page 346 https://books.google.fr/books

Une fiche historique sur le château
http://maintenance-et-batiment.blogspot.com



Le patrimoine de la ville



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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, château-fort, donjons
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr

Le monde des châteaux
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr




Tourisme Oise






































































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