Placé au cœur de la vallée de l'Automne sur l'axe des villes de Creil et Reims, jouxtant le flanc Sud-Ouest du département de l'Oise face à la forêt de Retz, Crépy-en-Valois, cité Comtal fortifiée dès le Xe siècle, devint, à partir du Xe siècle, la résidence des comtes du Valois puissants vassaux des rois de France. Sur le fuseau de chemins conduisant de Flandres en Champagne et en Ile-de- France, la ville ne pouvait manquer, dans les siècles de développement des grandes foires d'échange, d'acquérir une position économique charnière confortée par une position stratégique d'importance par rapport au domaine royal.
Enserrée entre d'anciennes places fortes; Bonneuil-en-Valois, Béthisy-Saint-Pierre, Montépilloy, Autheuil-en-Valois, Coyolles.., la ville, au XIe siècle devient le siège de la seigneurie du «donjon», véritable symbole de la puissance des comtes de Crépy, elle se fortifie et accueille un peu plus tard son Château.
Localisation : 60800, Crépy-en-Valois,
département de l'Oise.
Région : Hauts-de-France
Construction : Xe siècle
Les origines de la Ville de Crépy-en-Valois restent incertaines. C'est au Xe siècle que les premiers seigneurs de Crépy ont fortifié le site, ce promontoire rocheux dominant les rus des Taillandiers et Sainte-Agathe. Le castrum n'a alors cessé de se développer : d'abord sous l'impulsion des Comtes d'Amiens Valois qui fondèrent l'abbaye Saint-Arnould en 1008, puis avec les Comtes de Vermandois, plus particulièrement Philippe d'Alsace et sa femme Elisabeth qui fondèrent en 1182, dans les faubourgs, une collégiale dédiée à Thomas Becket, archevêque de Canterbury, assassiné dans sa cathédrale. La protection civile et religieuse attira une population de plus en plus nombreuse et, grâce aux pèlerinages, la prospérité s'installa et perdura même après 1213, date de rattachement du Valois à la couronne de France.
Au XIIIe s Crépy était déjà en possession d' une charte communale et sa banlieue contenait plusieurs fiefs opulents. Le nombre des habitants de l' ancienne ville était d' environ 8,000, pendant la guerre de Cent ans le Valois fut le théâtre de si terribles ravages que beaucoup de nobles mêmes étaient réduits à la famine. Les murailles de Crépy restèrent en ruines de 1358 à 1392, Louis d Orléans les fit relever. Elles ne furent achevées qu' en 1131 mais ne purent arrêter les Anglais qui prirent la ville, la pillèrent et détruisirent dit-on plus de 1,500 maisons. Le château ne put pas non plus leur résister, la garnison fut massacrée et la forteresse incendiée.
Du château de Crépy, fondé au commencement du XIe siècle par Gautier II pour remplacer un autre château qu' il avait bâti lui-même et donné ensuite à des moines bénédictins, il reste un passage fortifié remanié plus tard et deux tours cylindriques dont la hauteur actuelle est de 10 mètres. Les anciennes portes de la ville ne datent que du XVIIIe siècle.
L'enceinte du « fort »
Elle demeure aujourd'hui, vers le sud et l'ouest; on sait avec certitude qu'une bonne partie en fut reconstruite après 1737 par les sœurs Ursulines. On sait aussi, grâce aux archives, que les sœurs recoururent pour construire l'extension à des carrières souterraines établies depuis leur terrain ; leurs maçons n'hésitèrent pas à lancer des galeries d'extraction sous les terres de Saint-Arnould, donnant lieu à des procédures. Ainsi, en 1778, un procès était en cours au sujet du « grand mur sortant de l'alignement de l'ancien mur » qui « va joindre la voûte de la porterne de Saint-Arnould » incluant non seulement les « ruines du vieux chasteau » mais aussi les terrains situés en contrebas ; on apprend par cette procédure que la construction du mur de clôture actuel fut relativement tardive, et qu'elle empiéta assez nettement sur des terrains considérés comme privés, puisqu'elle obligeait à décaler un chemin de remontée de la vallée à la poterne.
L'enceinte extérieure, ou deuxième enceinte
La ville ancienne de Crépy occupait l'extrémité occidentale de l'éperon. Dans son extension la plus tardive, elle était limitée vers l'est par une enceinte passant entre l'actuelle rue Nationale et les cours Damainville et du Jeu de Paume. Il est probable que le tracé de cette enceinte la plus orientale était fixé dès la fin du XIIe siècle, l'acte de fondation de la collégiale Saint-Thomas en 1182 spécifiant que cette dernière était proche des murs, et en tout cas il existait avant la fin du XIIIe siècle. Tavernier de Junquières a donné une vue de l'unique porte qui demeurait à la fin du XVIIIe siècle, dite porte du Paon; il s'agissait d'une tour-porte à deux tourelles sur contreforts percées d'archères, reliées par des mâchicoulis, certainement postérieure à 1200. Cette ligne de murs ceinturait le développement le plus récent de l'agglomération castrale, à l'est du castrum primitif.
Le tracé des enceintes
Une première enceinte peut être délimité. Le rempart longe la rue de la Cloche et se raccorde à ses extrémités avec la ceinture de l'éperon. Cette enceinte comprend un espace divisé en deux parties distinctes : le château et le bourg castrai. Bien que difficilement datable, on peut estimer grâce aux textes qu'elle a été érigée vers le XIe ou XIIe siècle. Une seconde enceinte passant entre l'actuelle rue Nationale et la cour Damainville, étend la superficie de la ville, sans doute entre la fin du XIIe siècle et le XIIIe siècle; dotée de tour-portes à deux tourelles, elle sera la dernière fortification de la ville.
Une maladrerie Saint-Lazare mentionnée en 1184, située en dehors des remparts et à proximité de l'ancien chemin de Champagne (actuelle D 25) contribue à délimiter l'extension de l'aire urbaine. Si le tracé de la dernière enceinte continue à fixer la limite du coeur de ville, celle-ci s'étend le long des routes qui mènent à Compiègne, Soissons et Pierrefonds. Moulins, jardins, corporations et artisans de l'eau s'étendent jusqu'aux abords des rus des Taillandiers et de Sainte- Agathe. En 1644 un couvent de Capucins est fondé en dehors des fossés de la ville (sur l'actuelle place de la Mairie), non loin de la chapelle dite de Sainte- Antoine-des-Changes. En 1647, les religieux obtiennent le percement d'une porte dans le mur de la ville ainsi que la construction d'un pont de
pour aller plus loin http://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1994_num_152_3_3475
La ville
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Le comté de Valois
https://fr.wikipedia.org/wiki/Comté_de_Valois
https://fr.wikipedia.org/wiki/Comté_de_Valois
Le château, le bourg castral
https://www.persee.fr/doc/pica_1272
Le palais Comtal, par Jean Mesqui
https://www.persee.fr/doc/bulmo
Un condensé du descriptif du bourg, de l'enceinte
page 346 https://books.google.fr/books
Une fiche historique sur le château
http://maintenance-et-batiment.blogspot.com
Le palais Comtal, par Jean Mesqui
https://www.persee.fr/doc/bulmo
Un condensé du descriptif du bourg, de l'enceinte
page 346 https://books.google.fr/books
Une fiche historique sur le château
http://maintenance-et-batiment.blogspot.com
Le patrimoine de la ville
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Les places fortes entourant l'Ile-de-France
Le monde des châteaux
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr
Tourisme Oise
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