Placée à deux pas de Vaux-le-Vicomte et de la forêt de Fontainebleau sur l'axe Fontainebleau-Brie-Comte-Robert, au sud-ouest de la Seine-et-Marne son département, la ville entre la Brie et le Gatinais s'étend du Nord au Sud sur 3 kilomètres vers Fontainebleau, qu'elle peut, au loin, apercevoir...
Melun est traversée par la Seine au Sud de la Ville, les Capétiens renforcent le caractère défensif de l’île en y établissant le château royal au Xe siècle.
Localisation : 77000, Melun,
département de la Seine-et-Marne.
Région : Ile-de-France
Melun (Metlosedum ou Melodunum) est dès l’époque romaine située à la convergence d’axes fluviaux et terrestres. Très tôt la partie sud de la ville actuelle ainsi que l’île, choisie pour sa situation dans un méandre de la Seine, est occupée par la forteresse. Alors territoire des Sénons, elle est rattachée au Moyen-âge au diocèse de Sens.
Au IVe ou Ve siècle, un castrum de refuge est construit dans l'île Saint-Etienne, les Capétiens renforcent le caractère défensif de l’île en y établissant le château royal au Xe siècle. Séjour apprécié des rois de France, la ville médiévale, entourée de remparts dès le XIIe siècle, s’étend vers le nord et se pare d’une douzaine d’édifices religieux.
Centre administratif (chef-lieu de Bailliage puis d'Election) et de ravitaillement, lieu de résidence des rois de France, Melun est la seconde ville royale sous le règne de Philippe-le-Bel (1284-1314). L'île, dont une partie est occupée par l'enceinte du château, est fortifiée en premier. De nouvelles fortifications sont élevées entre 1205 et 1212 sous Philippe-Auguste, délimitant trois quartiers entourés de murailles bordées de fossés :
Centre administratif (chef-lieu de Bailliage puis d'Election) et de ravitaillement, lieu de résidence des rois de France, Melun est la seconde ville royale sous le règne de Philippe-le-Bel (1284-1314). L'île, dont une partie est occupée par l'enceinte du château, est fortifiée en premier. De nouvelles fortifications sont élevées entre 1205 et 1212 sous Philippe-Auguste, délimitant trois quartiers entourés de murailles bordées de fossés :
Saint-Aspais sur la rive droite (la moitié de la population de la ville au Moyen-Age)
Saint-Etienne dans l'île
Saint-Ambroise au sud.
Les fortifications des quartiers Saint-Ambroise et Saint-Aspais sont renforcées au XVe siècle. Trois faubourgs se dessinent également : Saint-Liesne à l'est, Saint-Barthélemy à l'ouest, et le Vieux Marché au nord. La restauration de l'ensemble des fortifications commandée par Henri IV au Capitaine Ambroise Bachot est partiellement réalisée de 1593 à 1597. On fortifie les portes et on crée des bastions avancés. La destruction des fortifications commencée au XVIIIe siècle avec le comblement des fossés, la démolition des portes et l'aplanissement des bastions est achevée en 1851. Le nom de certaines rues porte encore le témoignage des fortifications de Melun : rues de la Contrescarpe, de l'Eperon, ou des Fossés.
La construction, au début du XIIIe siècle, des fortifications par Philippe-Auguste renforce son système défensif avec notamment l'édification de deux enceintes sur les rives nord et sud de la Seine. La tâche est répartie entre trois architectes ou ingénieurs : Garnier pour l'île et la clôture du "bourg du côté de Bière" (= la paroisse Saint-Ambroise), Guillaume de Flamenville et maître Gautier pour "le bourg qui se trouve au-delà du petit pont" (= la paroisse Saint-Aspais).
La construction, au début du XIIIe siècle, des fortifications par Philippe-Auguste renforce son système défensif avec notamment l'édification de deux enceintes sur les rives nord et sud de la Seine. La tâche est répartie entre trois architectes ou ingénieurs : Garnier pour l'île et la clôture du "bourg du côté de Bière" (= la paroisse Saint-Ambroise), Guillaume de Flamenville et maître Gautier pour "le bourg qui se trouve au-delà du petit pont" (= la paroisse Saint-Aspais).
Les travaux commencent vers 1205 et sont rapidement menés : en 1210 est déjà mentionnée la porte du Marché de Melun.
Les trois enceintes médiévales sont renforcées à la fin du XVIe siècle, d'abord par les Ligueurs puis par l'ingénieur du roi Ambroise Bachot après la prise de la ville par Henri IV en avril 1590. Les travaux continuent sous le règne de Louis XIII : en 1616-1619, une campagne est menée sous la direction de Jean Fontaine et Rémy Collin, maître des oeuvres des bâtiments du roi. Des bastions, éperons et forts sont ainsi construits, notamment sur les principaux points de passage. Une citadelle est en outre élevée à l'est, sur la colline de Vaux-le-Pénil, mais elle est détruite dès 1615. L'ensemble des fortifications est peu à peu démantelé par les habitants qui, dès la deuxième moitié du XVIIe siècle, utilisent les murs pour y asseoir leurs maisons, y font des brèches et en pillent les pierres : la porte de Samois et la tour de Guindart sont ainsi incluses dans leur couvent par les Visitandines en 1639.
La destruction des fortifications s'accélère au XVIIIe siècle, hâtée par la concession des remparts à la municipalité en 1763. Les portes fortifiées sont détruites et remplacées par de grands pilastres en grès, les fossés, comblés, laissent place à des plantations d'arbres. La destruction s'achève dans la première moitié du XIXe siècle. A l'heure actuelle, seuls quelques vestiges de murailles subsistent dans l'île et le quartier Saint-Aspais. Le tracé des fortifications se lit encore dans les boulevards qui ceinturent en partie la ville ancienne.
Les trois enceintes médiévales sont renforcées à la fin du XVIe siècle, d'abord par les Ligueurs puis par l'ingénieur du roi Ambroise Bachot après la prise de la ville par Henri IV en avril 1590. Les travaux continuent sous le règne de Louis XIII : en 1616-1619, une campagne est menée sous la direction de Jean Fontaine et Rémy Collin, maître des oeuvres des bâtiments du roi. Des bastions, éperons et forts sont ainsi construits, notamment sur les principaux points de passage. Une citadelle est en outre élevée à l'est, sur la colline de Vaux-le-Pénil, mais elle est détruite dès 1615. L'ensemble des fortifications est peu à peu démantelé par les habitants qui, dès la deuxième moitié du XVIIe siècle, utilisent les murs pour y asseoir leurs maisons, y font des brèches et en pillent les pierres : la porte de Samois et la tour de Guindart sont ainsi incluses dans leur couvent par les Visitandines en 1639.
La destruction des fortifications s'accélère au XVIIIe siècle, hâtée par la concession des remparts à la municipalité en 1763. Les portes fortifiées sont détruites et remplacées par de grands pilastres en grès, les fossés, comblés, laissent place à des plantations d'arbres. La destruction s'achève dans la première moitié du XIXe siècle. A l'heure actuelle, seuls quelques vestiges de murailles subsistent dans l'île et le quartier Saint-Aspais. Le tracé des fortifications se lit encore dans les boulevards qui ceinturent en partie la ville ancienne.
Matériaux: Gros-oeuvre : calcaire moyen appareil
Structure :
Le rempart du Bas-Empire, autour de l'île Saint-Etienne, est une fortification en pierre de petit appareil et brique, qui réutilise dans ses fondations des blocs de grand appareil provenant de la parure monumentale de l'agglomération du Haut Empire. Les fortifications du XIIIe siècle sont des murs en calcaire, hauts de 6 à 7 mètres et épais de 2 mètres. Sur l'île, cette enceinte comprend deux portes flanquées de tourelles, implantées dans l'axe de la Grande rue (auj. rue Saint-Etienne) pour contrôler les ponts. Sur les deux rives de la Seine, les remparts sont flanqués de tours cylindriques et carrées et percés de sept portes à tourelles : trois sur la rive sud, quatre sur la rive droite. Ce dispositif est complété à la fin du XVIe siècle par des éperons au nord (porte des Carmes) et au sud (porte de Bière), ainsi que sur l'île ("fort de l'Hirondelle").
Le noyau formé par l' île Saint Etienne gardé par ce fleuve flanqué de ses tours, de son château-fort, de ses têtes de pont et de ses remparts composait dans l' antiquité un tout fortifié assez imposant, un militaire à l' abri capable de soutenir un siège pendant quelque temps. C' était l' oppidum, le castrum des habitants qui venaient s' y réfugier en cas d' invasion de l' ennemi. Cette position défendue par les deux bras du fleuve qui l' entourent et l' enlacent était encore protégée par une muraille d' une épaisseur et d' une solidité remarquables, qui résistait avec avantage à la pioche et même à la mine. Cette muraille enfermait l' île et le château dans son enceinte, côtoyait la rivière qui servait de fossés et était protégée par des tours crénelées. Le temps qui détruit tout a permis que de nouvelles constructions vinssent s' asseoir sur ces antiques remparts, mais leurs fondations restent et subsistent encore en beaucoup d' endroits comme pour protester contre le ravage des siècles. On les retrouve dans toutes les caves des maisons qui bordent le grand bras de la Seine elles sont à cinq ou six mètres en deçà des murs actuels qui servent de digue à la rivière. Le lit des eaux était il alors plus étendu.
Dans la rue de l' Hôtel-de-ville, jadis la rue aux Oignons, on distingue une habitation dont la teinte des murailles annonce l' antiquité, c' était autrefois le couvent des sœurs de la Madeleine du Trainel qui vinrent s' établir à Melun comme on le verra plus loin. Cette maison est remarquable par une tour en face de la porte cochère qui sert d' escalier et un cloître à droite dans la cour en entrant, cloître soutenu par des colonnettes de diverses formes. Derrière le corps principal du bâtiment il existe trois jardins successifs élevés les uns au-dessus des autres et séparés par des murs très épais qui servaient de triple défense à cet édifice. On communique du premier au second jardin par deux portes pratiquées dans l' épaisseur des murs ayant environ un mètre. Ce premier mur correspondait à l' enceinte du couvent. Dans le second jardin on voit un escalier en grès donnant entrée à des souterrains voûtés qui se prolongent sous le troisième jardin et aboutissent aux murailles de la ville dans lesquelles il y avait, sans doute, une porte de sortie pour la garnison. Le troisième jardin est le plus vaste, il est planté de bois totalement et sert d' appui aux anciens murs de la ville au niveau desquels il se trouve, c' est-à-dire à 9 mètres environ au-dessus du sol de la rue. Tout cet ensemble formait une des fortifications de la ville et il est présumable que ce couvent était dans un temps plus reculé l' habitation d' un grand seigneur, peut-être même du gouverneur de Melun. Les remparts qui fermaient le bourg Saint-Aspais formaient une ligne qui suivait la rue de l' Éperon, descendait la rue Contrescarpe, joignait l' Éperon Maria au bas de la montagne des Carmes, s' étendait dans la rue des Fossés et, après avoir traversé la rue Saint-Barthélemy, au bas de laquelle se trouvait la Porte Paris, se prolongeait jusqu à la Seine où, sur ses bords, une grosse tour terminait cette enceinte. De l' autre côté ces remparts descendaient cette même rue de l' Éperon, traversaient la place Saint-Jean où il existait une porte de ce nom dont naguère on a pu voir encore les piliers forts, côtoyés le boulevard le long de la rue Neuve et aboutissaient au fleuve en se liant aux tourelles du châtelet par une ligne courbe assez prononcée. Des fossés très profonds en contre-bas de la Seine régnaient le long de ces murailles et étaient alimentés par les eaux de la Seine au moyen d' écluses qu' on ouvrait et fermait à volonté.
Pour gagner les rives de la Seine à travers les rues tortueuses du quartier Saint-Ambroise, on passait autrefois par ce qu' on appelait la porte Richard, c'était une poterne en grès qui servait de sortie aux troupes de la garnison. Une autre porte située au bout du quartier, sur la route de Fontainebleau, s' appelait la porte de Bière du nom de la forêt qui portait ce nom primitivement et du canton environnant. Une muraille enfermait ce bourg jusqu' à la Seine avec des tours par intervalles et liait ce quartier à l' île Saint-Étienne, on barrait le fleuve par de grosses chaînes suivant la coutume du temps. Auprès de ces remparts, les Anglais creusèrent la mine que les assiégés découvrirent.
Un peu plus dans la ville
Un plus grand patriotisme animait encore les défenseurs de Melun aussi ne négligèrent ils rien pour protéger la ville contre l' attaque des Anglais, ils bâtirent des murs, des contre-murs, firent des fossés et des travaux de toute espèce. D'ailleurs, indépendamment de son courage personnel, le sire de Barbazan avait encore un autre motif puissant de résistance, les Bourguignons avaient juré de venger la mort de leur duc sur tous ceux qui avaient participé ou même assisté à cette sanglante tragédie.
Le bourg Saint-Ambroise était alors clos par une enceinte qui, du côté du nord et du midi, venait se rattacher à la Seine, il en était de même de celui de Saint-Aspais, des fossés profonds et pleins d' eau empêchaient l' approche des murailles qui en plusieurs endroits, cependant, avaient besoin de réparations plus solides que celles improvisées par les habitants. Au milieu de ces deux fortifications, l' île Saint-Étienne avec son château et ses tours formait un corps de place séparé, muni de ses remparts, ayant le fleuve pour fossés, c' était le dernier refuge des assiégés en cas de prise de l' un des deux autres points. vers 1420, afin de communiquer entre eux, deux chefs assiégeants établirent un pont de bois sur la Seine qui joignait les deux camps.
Deux ponts joignent le côté méridional avec le côté septentrional de la ville l' un est en fer, l' autre en pierre, celui-ci s' appelait le Pont aux Fruits parce que jadis il s' y tenait un marché de ce genre. Le châtelet occupait les deux maisons à droite et à gauche du côté du nord. L'autre pont s'appelait le Pont aux Moulins à cause de ces nombreuses usines qui s' appuyaient sur lui et qui obstruaient le passage et le cours de la Seine. Le châtelet était un édifice rectangulaire au milieu duquel il y avait une porte ronde qui menait au passage du pont, les quatre angles étaient terminés par quatre petites tourelles à toits aigus couverts en ardoises. La vétusté de ces ponts, les glaces et l' invasion étrangère ont nécessité leur reconstruction.
A l' autre extrémité de l' île, à l'ouest, se trouvaient un château-fort et une tour qui ont été appelés suivant les noms de leurs possesseurs; la tour de César et le château de la reine Blanche, soit parce qu' un César romain, probablement Jules César lui-même, fit rebâtir ou restaurer cette tour, soit parce que ses lieutenants donnaient souvent le nom de leur chef aux tours et châteaux dont il s' emparaient. Chose probable car beaucoup d' autres lieux en France ont eu la même dénomination. La reine Blanche habita longtemps le château-fort situé près de cette tour et lui donna aussi son nom. Il restait encore des vestiges de ce monument, vers le milieu du XIXe siècle cette tour servait d' habitation à M le châbleur des coches. Quant au château il fut démoli entièrement vers 1740.
https://www.pop.culture.gouv.fr
Le patrimoine historique de la ville
https://www.inrap.fr/crepy-en-valois
Fouilles Inrap au château de Melun
http://maintenance-et-batiment.blogspot.com
Le noyau formé par l' île Saint Etienne gardé par ce fleuve flanqué de ses tours, de son château-fort, de ses têtes de pont et de ses remparts composait dans l' antiquité un tout fortifié assez imposant, un militaire à l' abri capable de soutenir un siège pendant quelque temps. C' était l' oppidum, le castrum des habitants qui venaient s' y réfugier en cas d' invasion de l' ennemi. Cette position défendue par les deux bras du fleuve qui l' entourent et l' enlacent était encore protégée par une muraille d' une épaisseur et d' une solidité remarquables, qui résistait avec avantage à la pioche et même à la mine. Cette muraille enfermait l' île et le château dans son enceinte, côtoyait la rivière qui servait de fossés et était protégée par des tours crénelées. Le temps qui détruit tout a permis que de nouvelles constructions vinssent s' asseoir sur ces antiques remparts, mais leurs fondations restent et subsistent encore en beaucoup d' endroits comme pour protester contre le ravage des siècles. On les retrouve dans toutes les caves des maisons qui bordent le grand bras de la Seine elles sont à cinq ou six mètres en deçà des murs actuels qui servent de digue à la rivière. Le lit des eaux était il alors plus étendu.
Dans la rue de l' Hôtel-de-ville, jadis la rue aux Oignons, on distingue une habitation dont la teinte des murailles annonce l' antiquité, c' était autrefois le couvent des sœurs de la Madeleine du Trainel qui vinrent s' établir à Melun comme on le verra plus loin. Cette maison est remarquable par une tour en face de la porte cochère qui sert d' escalier et un cloître à droite dans la cour en entrant, cloître soutenu par des colonnettes de diverses formes. Derrière le corps principal du bâtiment il existe trois jardins successifs élevés les uns au-dessus des autres et séparés par des murs très épais qui servaient de triple défense à cet édifice. On communique du premier au second jardin par deux portes pratiquées dans l' épaisseur des murs ayant environ un mètre. Ce premier mur correspondait à l' enceinte du couvent. Dans le second jardin on voit un escalier en grès donnant entrée à des souterrains voûtés qui se prolongent sous le troisième jardin et aboutissent aux murailles de la ville dans lesquelles il y avait, sans doute, une porte de sortie pour la garnison. Le troisième jardin est le plus vaste, il est planté de bois totalement et sert d' appui aux anciens murs de la ville au niveau desquels il se trouve, c' est-à-dire à 9 mètres environ au-dessus du sol de la rue. Tout cet ensemble formait une des fortifications de la ville et il est présumable que ce couvent était dans un temps plus reculé l' habitation d' un grand seigneur, peut-être même du gouverneur de Melun. Les remparts qui fermaient le bourg Saint-Aspais formaient une ligne qui suivait la rue de l' Éperon, descendait la rue Contrescarpe, joignait l' Éperon Maria au bas de la montagne des Carmes, s' étendait dans la rue des Fossés et, après avoir traversé la rue Saint-Barthélemy, au bas de laquelle se trouvait la Porte Paris, se prolongeait jusqu à la Seine où, sur ses bords, une grosse tour terminait cette enceinte. De l' autre côté ces remparts descendaient cette même rue de l' Éperon, traversaient la place Saint-Jean où il existait une porte de ce nom dont naguère on a pu voir encore les piliers forts, côtoyés le boulevard le long de la rue Neuve et aboutissaient au fleuve en se liant aux tourelles du châtelet par une ligne courbe assez prononcée. Des fossés très profonds en contre-bas de la Seine régnaient le long de ces murailles et étaient alimentés par les eaux de la Seine au moyen d' écluses qu' on ouvrait et fermait à volonté.
Pour gagner les rives de la Seine à travers les rues tortueuses du quartier Saint-Ambroise, on passait autrefois par ce qu' on appelait la porte Richard, c'était une poterne en grès qui servait de sortie aux troupes de la garnison. Une autre porte située au bout du quartier, sur la route de Fontainebleau, s' appelait la porte de Bière du nom de la forêt qui portait ce nom primitivement et du canton environnant. Une muraille enfermait ce bourg jusqu' à la Seine avec des tours par intervalles et liait ce quartier à l' île Saint-Étienne, on barrait le fleuve par de grosses chaînes suivant la coutume du temps. Auprès de ces remparts, les Anglais creusèrent la mine que les assiégés découvrirent.
Un peu plus dans la ville
Le pont aux Moulins |
Un plus grand patriotisme animait encore les défenseurs de Melun aussi ne négligèrent ils rien pour protéger la ville contre l' attaque des Anglais, ils bâtirent des murs, des contre-murs, firent des fossés et des travaux de toute espèce. D'ailleurs, indépendamment de son courage personnel, le sire de Barbazan avait encore un autre motif puissant de résistance, les Bourguignons avaient juré de venger la mort de leur duc sur tous ceux qui avaient participé ou même assisté à cette sanglante tragédie.
Deux ponts joignent le côté méridional avec le côté septentrional de la ville l' un est en fer, l' autre en pierre, celui-ci s' appelait le Pont aux Fruits parce que jadis il s' y tenait un marché de ce genre. Le châtelet occupait les deux maisons à droite et à gauche du côté du nord. L'autre pont s'appelait le Pont aux Moulins à cause de ces nombreuses usines qui s' appuyaient sur lui et qui obstruaient le passage et le cours de la Seine. Le châtelet était un édifice rectangulaire au milieu duquel il y avait une porte ronde qui menait au passage du pont, les quatre angles étaient terminés par quatre petites tourelles à toits aigus couverts en ardoises. La vétusté de ces ponts, les glaces et l' invasion étrangère ont nécessité leur reconstruction.
A l' autre extrémité de l' île, à l'ouest, se trouvaient un château-fort et une tour qui ont été appelés suivant les noms de leurs possesseurs; la tour de César et le château de la reine Blanche, soit parce qu' un César romain, probablement Jules César lui-même, fit rebâtir ou restaurer cette tour, soit parce que ses lieutenants donnaient souvent le nom de leur chef aux tours et châteaux dont il s' emparaient. Chose probable car beaucoup d' autres lieux en France ont eu la même dénomination. La reine Blanche habita longtemps le château-fort situé près de cette tour et lui donna aussi son nom. Il restait encore des vestiges de ce monument, vers le milieu du XIXe siècle cette tour servait d' habitation à M le châbleur des coches. Quant au château il fut démoli entièrement vers 1740.
La ville
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Histoire de Melun
Un document issu de la base pop culturehttps://www.pop.culture.gouv.fr
Le patrimoine historique de la ville
https://www.inrap.fr/crepy-en-valois
Fouilles Inrap au château de Melun
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La fiche historique du château
Les remparts de la ville sur le site inventaire du
patrimoine d'Ile-de-France, base Gertrude
Les châtelet de la ville sur le site inventaire du
patrimoine d'Ile-de-France
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Les places fortes entourant l'Ile-de-France
Le monde des châteaux
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr
Le tourisme en Seine-et-Marne
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