dimanche 11 novembre 2018

L'enceinte d'Arthies











Blason Rocheguyon-Silly-Sarrebruck







 Arthies se situe dans le Bassin parisien, sur le plateau d’Arthies, scindé en deux par ses buttes; au nord la côte de Vigny, au sud-est par les rebords de la boucle de Moisson entre Magny-en-Véxin et Mantes-la-Jolie, au Sud de son département. Place forte, Arthies bénéficiait d'une forêt royale elle s’étendait de La Roche-Guyon à Avernes et Jambville, divisée, affouagée (divisée en lots afin que chaque habitant d'une commune avoisinante puisse bénéficier d'une parcelle pour collecter du bois mort pour se chauffer en hiver), et en grande partie défrichée à la fin du Moyen Age. Au XVIe siècle se construit l'enceinte avec sa porte fortifiée cernée de deux courtes tours et le colombier octogonal.







Localisation : 95420, Arthies, 
département du Val d'Oise

Région : Ile-de-France

Construction :  XVIe siècle






Le Château des Tournelles (M. H.) : situé à la sortie du village à droite en allant vers Mantes, est un ancien manoir seigneurial dont il subsiste l’un des deux pavillons construits vers 1430, flanqué d’une tourelle d’angle et entouré d’une enceinte du XVIe siècle en échiquier de briques et de pierres, amputée en 1829 pour la reconstruction de la route. L’entrée est encadrée de deux tourelles. A l’extérieur, près de l’entrée, s’élève un colombier formé d’une tour polygonale échiquetée de brique et de pierre. (M. H.)

C'est sous les Silly, au XVIe siècle, que se construits l'enceinte avec sa porte fortifiée cernée de deux courtes tours et le colombier octogonal. Elle partage comme caractéristique une façade en damier, faite de pierre de taille et de briques rouges, influencée par l'architecture normande. Les briques de 4 cm d'épaisseur et de 17 cm de long ont été cuites dans un four découvert en 1898, à 15 m du château. Les murs étaient à l'origine surmontés d'un crénelage caractéristique des constructions militaires du Moyen Âge. Le colombier conserve à l'intérieur ses boulins en brique. Sur la façade, le larmier était destiné à empêcher les rats et belettes d'accéder à la lucarne en bâtière. Ce mur d'enceinte datant du XVIe siècle se caractérise par son architecture crènelée tels que les château-forts.

La région n’est pas complètement sécurisée pendant cette période d’après-guerre ; les pillards et les bandes armées sont encore nombreux dans le Vexin français. Chacun va s’en accommoder comme il le pourra et, le plus souvent, les adaptations à cette insécurité latente se révèlent dans l’architecture, surtout à la campagne où les habitations sont bien plus exposées aux exactions que celles des villes. Les éléments propres à l’architecture de défense sont alors repris et adaptés aux besoins des seigneurs locaux. Le plus fréquemment, on retrouve une enceinte avec ou sans système de porterie selon l’importance du bâtiment: ainsi les simples fermes seront protégées par les murs des bâtiments d’habitation et d’exploitation agricole, organisés autour d’une cour centrale, tandis que des édifices seigneuriaux plus importants disposeront également d’une porterie encadrée de tours équipées d’archères ; ce dernier système apparaît tout aussi efficace que dissuasif et symbolique du pouvoir du propriétaire. Il existe à Moussy un système de ce type, avec une porte charretière et une porte piétonnière, toutes deux protégées par les tours à archères qui les encadrent.

Un haut mur d’enceinte en damiers roses et blancs mène jusqu’à la poterne, avec des traces de pont-levis, flanquée de deux tours rondes, elles aussi en damiers, avec archères, mais découronnées, et l’on pénètre dans une vaste cour autrefois pavée.
L’épaisseur des murs ainsi que la porterie encadrée de grosses tours indiquent que l’enceinte était fonctionnelle, mais dont la composition en damier brique et pierre prouve que l’effet esthétique produit a été très important lors de la conception de cette enceinte dans les années 1550.

Le château des Tournelles, noyau de la localité d'Arthies constituait le principal fief local. Il fut possédé aux XIVe et XVe siècles par la famille des Théméricourt, ils décident au milieu du XVe siècle (1449) de bâtir le château actuel sur les ruines de l'ancienne demeure. En 1490, la propriété passe aux mains de Bertin de Sully deuxième époux de Marie de La Roche Guyon qui rend le château moins sévère en y construisant les tourelles d'entrée et les murs d'enceinte dans ce damier de briques et de pierres.

 L'ensemble du domaine est classé monument historique depuis 1948.

La Forêt d’Arthies devint donc une forêt royale lorsque le Comté du Vexin fut réuni au Domaine Royal en 1082.






La ville


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Un document sur le château et l'enceinte page 59
https://gallica.bnf.fr

Notice sur le château d'Arthies

Un document sur le pays d'Arthies
http://mantes.histoire.free.fr/items/fichiers/1163.pdf

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