Lyons-la-Forêt, commune française du département de l'Eure, en région Normandie, située au coeur de la triangulation Rouen-Gournay-Gisors, Lyons-la-Forêt est positionnée pratiquement au centre de la forêt domaniale de Lyons qui donna son nom au village et à cette région du Vexin normand, le pays de Lyons. Lyons fut durant tout le Moyen-Âge une cité royale et compte actuellement parmi « Les Plus Beaux Villages de France ».
département de l'Eure
Région : Normandie
Construction : XIIe siècle
Le centre du village ne se déplaça pas de là où il se trouve aujourd'hui, ainsi Henri Ier d'Angleterre, au début du XIIe siècle, érige sa résidence royale alors que les premières pierres de l'église étaient déjà posées, excentrée, à l'extérieur des remparts et bénéficiant d'une structure défensive (clocher en hache).
Lyons fut donc durant tout le Moyen-Âge une cité royale. Henri 1er Beauclerc (1068-1135) y fit construire un château royal qui sera détruit à la fin de la Guerre de Cent Ans (1436). Richard Coeur-de-Lion, Philippe Auguste, Louis IX (Saint Louis), Philippe-le-Bel seront parmi ceux qui viendront à Lyons pour s'y consacrer à la passion de la chasse, mais aussi y gouverner. On dénombre pas moins de 110 chartes royales adoptées entre 1050 et 1298 au château.
La forteresse
Localisé au centre même du bourg de Lyons, le site est caractérisé par une très forte densité du bâti et un important morcellement parcellaire se superposant à l’ancien espace castral. Le cœur de celui-ci, légèrement ovale, est composé d’une grande plateforme d’environ 70 m dans l’axe nord-sud et 60 m dans l’axe est-ouest. Il n’y a sans doute pas de surélévation marquée du terrain, les terres extraites ont été rejetées vers le nord-ouest, pour prolonger la plateforme. C’est de ce coté que la dénivellation est la plus conséquente : environ 10 m. Dans le quart sud-ouest du bourg, la topographie et le parcellaire permettent d’identifier un vaste espace de 3,3 ha, partiellement entouré d’un fossé formant un demi-cercle et raccordé au château sur son flanc occidental. C’est à la périphérie de la plateforme que s’observent les principaux vestiges de maçonnerie. À l’extérieur de ce périmètre, d’autres sections de murs sont accolées à des habitations dans la moitié ouest du bourg.
Le relevé des ruines permet de restituer une enceinte flanquée de sept tours, dont l’une, vers l’est, faisait fonction de porte. Son passage voûté est actuellement presque enterré. L’important remblaiement de l’intérieur du site permet d’envisager l’hypothèse d’une levée de terre périphérique, au moins dans la partie sud, face à la pente naturelle du coteau. À l’intérieur de la plateforme, une fouille privée effectuée entre 1979 et 1983 a mis au jour l’angle d’un bâtiment caractérisé par la présence de deux contreforts plats et d’un puits. Le mobilier céramique recueilli, non stratifié, fournit des indices quant à l’occupation du site entre le XIIe s. et le XVe s. L’origine du château n’est pas clairement donnée par les textes. La première mention est de 1106, au début du règne d’Henri Ier Beauclerc, mais le site est certainement antérieur. Les phases maçonnées sont hétérogènes. N’étant pas, pour la plupart, liées entre elles, il n’est pas possible d’établir une chronologie relative. Les observations réalisées tant sur les plans que sur les matériaux, permettent d’affirmer qu’une grande partie de l’enceinte a été remaniée postérieurement au XIIIe s., sans doute à la suite du grand incendie de 1299-1300. Seul le bâtiment dégagé lors de la fouille présente des caractères romans. Une reprise des investigations archéologiques prévue pour juin 2007 sur ce secteur permettra de préciser la fonction et la date de construction du bâtiment. Au-delà du site fortifié, l’étude parcellaire a permis de reconnaître la présence d’un bourg castral fait de deux îlots bâtis et d’une place de marché toujours marquée par la présence d’une halle. (Responsable de l’étude et du relevé : LEPEUPLE Bruno).
Le Château de Lyons-la-Forêt, fouilles effectuées en Juin 2007
Par Bruno Lepeuple
Le château de Lyons-la-Forêt, bien que cité à plusieurs reprises dans des sources médiévales, est très peu connu d’un point de vue monumental en raison du peu de vestiges visibles. Site de séjour royal, tant à l’époque ducale que capétienne, il a compté parmi les châteaux les plus importants sur l’actuel territoire haut normand. L’origine et la fin du site sont des points difficiles à éclaircir. Néanmoins, les textes semblent accorder une place particulièrement importante au règne d’Henri Ier Beauclerc (1106-1135) quant à l’évolution de la fortification. Une première reconnaissance des lieux a permis, en 2006, de réaliser un plan à partir duquel ont été proposées des hypothèses sur la physionomie du château dans son état final. À l’issue de ce premier travail, la question de la présence d’un donjon de type quadrangulaire, comme plusieurs exemples sont connus dans le nord-ouest de la France, était la plus évidente. Ce point était essentiellement renseigné par quelques témoins d’une fouille privée réalisée entre 1979 et 1983, en partie remblayée, et des documents photographiques. Pour éclaircir ce problème, deux sondages ont été effectués dans la moitié sud de la haute-cour, entre le 18 et le 30 juin 2007.Ces sondages ont révélé deux structures distinctes appartenant au même ensemble bâti. Vers le sud, l’angle d’un puissant bâtiment a été mis au jour. Les murs, l’un de 2,85 m et l’autre d’au moins 3 m d’épaisseur, ont permis d'identifier le donjon supposé.
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