samedi 29 décembre 2018

L'enceinte Néolithique de Bazoches-sur-Vesles

















Blason de la maison de Châtillon




A l'Est du département de l'Aisne dans la vallée de l'Aisne attenant au département de la Marne, proche de Reims et Soissons, plus précisément entre les deux, la seigneurie, au moyen-âge, appartenait aux évêques de Reims avant qu'ils en fassent don aux évêques de Soissons. Dès le XIIIe siècle, Bazoches acquiert son château, ses enceintes, l'enceinte urbaine quand a elle fut construite dès le Néolithique puis remaniée au fil des siècles, pour arriver au XIIIe siècle en pierre.







 Localisation : 02 220, Bazoches-sur-Vesles
département de l'Aisne

Région : Hauts-de-France


Construction :  Néolithique 






Le Bois Musemont

Les enceintes michelsberg de la fin du Ve millénaire : Repérée en 1983, lors d'une surveillance de sablière (Ets Moroni), l'enceinte néolithique de Bazoches-sur-Vesles (canton de Braine) est installée sur un glacis sablo-limoneux de la terrasse alluviale de la Vesle. Elle a fait l’objet de plusieurs campagnes de fouille préventive dans les années 1980 pour sauver de la destruction industrielle une première moitié du site. Les 6 hectares restant, menacés de longue date par l’extension d’une nouvelle carrière (Ets GSM), ont pu être intégralement décapés et fouillés en 2002-2003, grâce à un financement pluri-partite (Culture Aménageur / CNRS / Conseil général de l’Aisne). Ils ont livré l’autre moitié de l’enceinte de la fin du Ve millénaire ainsi que des vestiges structurés de deux habitats supplémentaires (début du Ve - VSG - et fin du Ie millénaire av. n.è.). De nombreux sondages pratiqués en bordure du décapage, en direction des marécages qui bordent le site, ont révélé la topographie ancienne et permis de reconnaître un niveau enfoui conservé dans l’humidité et contemporain de l’occupation de la fin du Ve millénaire. Les carottes palynologiques analysées (M. Boulen, INRAPSoissons) et l’étude géo-sédimentaire conjointe (L. Deschodt, INRAP-Lille) constituent deux points d’ancrage essentiels pour l’étude paléo-environnementale de cette région : ils complètent de façon précise l’étude particulière menée par M. Chartier (Université de Paris I, UMR 7041) dans les années 1980 sur le bassin versant du Muison qui traverse l’enceinte par le milieu. Les fouilles des années 2002-2003 ont concerné près de 1 km de tranchées de palissades ; des sondages réguliers par décapages progressifs et par coupes transversales ou longitudinales ont permis d’enregistrer la forme des poteaux et le rythme de leur implantation et de rechercher ou confirmer les interruptions visibles ou pressenties en surface. Les fouilles ont aussi et surtout concerné 1,8 kms de fossés :

- 1 km de fossés intérieurs fouillés entre 80 et 100 %, dont une bonne partie manuellement pour un enregistrement fiable des nombreux dépôts et rejets, parfois massifs, qu’ils recelaient  
- et plus de 800 mètres de fossés extérieurs fouillés, entre 25 et 50 %, mécaniquement pour l’essentiel. L’engin de petite taille (5 à 7 tonnes) et conduit par un archéologue de l’INRAP agréé (M. Baillieu) a permis d’obtenir le meilleur compromis maniabilité/efficacité/précision possible pour approcher l’objectif initial d’une fouille exhaustive des structures. Le potentiel interprétatif de la distribution spatiale des rejets détritiques et des évênements sédimentaires, révélé par les fouilles des années 1980, nécessitait de poursuivre cette fouille en cohérence avec ces premiers résultats, et justifiait donc une telle ambition de terrain. Ce travail a permis d’aboutir à la constitution d’une documentation exceptionnelle sur un site néolithique remarquable à l’échelle européenne.
L’organisation générale de l’enceinte, les quelques cas de diachronie directe entre structures et les péripéties diverses enregistrées dans le remplissage de ces dernières offrent une image passablement renouvelée du site. Il est ainsi avéré que l’occupation se développe selon deux ou trois projets successifs.

- Le premier et sans doute principal, correspond à l’implantation des fossés et des deux tranchées de palissades qui longent ces chapelets de fosses à l’intérieur. C’est aux interruptions principales de ce système initial que se concentrent les zones de rejets détritiques les plus denses: déjà reconnues dans les fouilles des années 1980 elles ont également été retrouvées dans celles de 2002-2003. Elles correspondent aux passages principaux à travers l’enceinte et sont remarquablement distribuées : le passage du nord qui se dirige vers le plateau et les doubles passages de l’est et de l’ouest orientés dans l’axe de la vallée de la Vesle.
Une première enceinte, qui enclôt une surface de 5 ha, longe par sa palissade interne le bord de la terrasse et la plaine inondable de la Vesle. Un seul segment de fossé semble avoir été creusé dans cette zone, à proximité d’une interruption de la palissade. Les tranchées pratiquées en perpendiculaire à cette limite topographique ont révélé le bord néolithique de la terrasse, permettant ainsi d’écarter l’hypothèse d’autres fossés éventuels, détruits ou masqués par l’évolution ultérieure du bord de la terrasse. Mais l’existence d’une palissade doublée et d’un chapelet additionnel de fossés, à l’est dans le secteur fouillé anciennement, laissait penser qu’une mise en place complexe de ce premier système devait être envisagée. Les dernières fouilles, à l’ouest, confirment cette hypothèse: outre le « bouchage » probable d’une interruption aménagée, on note l’implantation d’une courte tranchée supplémentaire (25 m), et d'une interruption et de nombreux cas de recoupements-recreusements dans les segments du fossé du même secteur. Ainsi, plutôt qu’une enceinte à doubles fossés et palissades, il faut sans doute voir dans cette première étape la succession de deux enceintes simples, elles-mêmes issues d’un processus d’agencements/réagencements continus. Pas plus que lors des fouilles précédentes, l’étude minutieuse de l’espace enclos n’a livré de structure contemporaine de cette occupation.

- La deuxième étape, encore putative, correspondrait à l’ajout d’une vaste excroissance (1 ha de surface enclose) constituée peut-être elle aussi de deux tranchées de palissades et deux chapelets de fossés. Mais contrairement à la première enceinte, ses fossés n’ont pas « drainé » de rejets en masse, si bien que le mobilier, notamment céramique, n’est d’aucun secours pour la datation fine de ce secteur. À l’est comme à l’ouest pourtant, la rencontre avec l’enceinte primitive se matérialise par des recoupements de sa palissade interne avec des segments des fossés de l’enceinte principale.

Deux hypothèses peuvent donc être développées quant à la mise en séquence de toutes ces structures:

- La première hypothèse s’appuie sur le respect du tracé de la première enceinte par la deuxième palissade interne de l'annexe, reléguant la palissade la plus intérieure à une autre phase de construction. Dans cette hypothèse, l’excroissance se composerait sans doute d’un fossé et d’une seule palissade et pourrait être considérée comme une véritable annexe, possiblement contemporaine de la fin de l’enceinte principale.

- La deuxième hypothèse considère que l’ensemble palissades constitue une entité spatiale suffisamment définie pour être considérée comme un tout : elle s’ajouterait, dans cette optique, à l’enceinte primitive et entraînerait l’abandon des segments qu’elle inclut. Ces derniers montrent, aux deux extrémités proches du tracé de l’annexe, un caractère détritique très peu prononcé causé par un bouleversement assez net de leur remplissage. Tout comme l’enceinte principale, cette
annexe se serait constituée par la succession de deux enceintes simples au gré d’agencements réagencements continus. L’étude en cours s’attache à affûter les arguments qui permettront peut être de trancher pour l’une ou l’autre de ces interprétations.

- La troisième étape présumée pose sans doute moins de question que la précédente. Elle correspond à la réunion des deux surfaces précédentes dans un enclos de plus de 9 ha, par l’implantation de deux nouvelles séries de fossés. On pourrait, selon la première hypothèse exposée plus haut, attribuer à cette période de construction la palissade la plus interne de l’excroissance. Cette dernière enceinte résulte, d’après les recoupements et réagencements de fossés observés, d’une mise en place
progressive semblable à celle qui a présidé à l’établissement des enceintes précédentes. Tout comme ceux de l’étape de construction intermédiaire, ces fossés n’ont pas recueilli de rejets détritiques importants ni de dépôts particulièrement évidents ; comme si l’utilisation et, partant, la fonction du site avait profondément changé au cours du temps. Il résulte de l’ensemble de ces observations et de leur interprétation spatiale préliminaire, que l’enceinte néolithique de Bazoches-sur-Vesle a duré un temps certain, sans doute plus long qu’on ne l’avait envisagé au départ. Il est toutefois assez clair que la variabilité stylistique repérée à ce jour dans le corpus céramique situe l’occupation de ce site au Michelsberg ancien et même très ancien pour son origine.
Soit, par analogie stylistique avec la zone rhénane et en tenant compte des enseignements de la dendrochronologie du sud-ouest de l’Allemagne une datation absolue autour de 4200 av. n.è. pour les débuts de cette occupation.
Des datations sur os tenteront de confirmer cette prédiction raisonnable et largement acceptée par nos collègues allemands. L’occupation néolithique « ancien » VSG
Trois séries de fosses sub-parallèles accouplées ont été relevées à l’intérieur de l’enceinte principale. Elles représentent trois bâtiments VSG dont l’un seulement avait partiellement conservé les vestiges en plan caractéristiques des maisons danubiennes. Cette découverte fait suite au repérage préalable d’une fréquentation du lieu à cette période, au travers de mobiliers caractéristiques (bracelets de schiste, nucleus, tesson à décor à cordon) retrouvés ça et là en cours de décapage. Les sondages dans ces fosses, fouillées aux endroits réputés les plus favorables, n’ont pas livré de rejets détritiques importants -l’essentiel se trouvait en surface des fosses- mais des centaines de fragments de torchis chauffés ou cuits, extrêmement fragiles et néanmoins prélevés. Devant cette situation et compte tenu des moyens disponibles, l’enregistrement de cette occupation VSG s’est limitée au relevé en plan et aux sondages.
Malgré les limites de cette documentation, le site VSG découvert à Bazoches-sur-Vesle a son importance pour l’histoire du peuplement néolithique dans la région Aisne-Vesle. Il confirme l’impact de l’occupation post-rubanée dans la vallée de la Vesle qui relie l’Aisne à la Champagne
et aux gisements de silex tertiaire de Romigny-Léry. Après celui de Vasseny, fouillé quelques temps auparavant, c’est le deuxième établissement de cette période fouillé dans la vallée de la Vesle axonaise, tandis qu’aucun site rubané n’y a encore été repéré.

L’occupation de la fin de l’âge du Fer
La surface enclose de l’enceinte recelait, outre les restes de l’occupation VSG, les vestiges d’une petite occupation de la fin de l’âge du fer. Bâtiments, greniers et quelques fossés en témoignent d’autant mieux que leur implantation, le long du lit fossile du Muison et en bordure du marécage,
rappelle celle de nombreuses autres installations dans les vallées de l’Aisne et de la Vesle. Il s’agit vraisemblablement d’un hameau ou d’une ferme, très représentative du tissu d’habitat de cette période. Le très faible investissement nécessité par l’enregistrement de ce type d’installation essentielle permet facilement sa prise en compte dans les stratégies de fouilles préventives.








La ville


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Bazoches sur la base Pop-culture 

Le château de la commune
https://fr.wikipedia.org/wiki/

Les seigneurs de la ville 
http://racineshistoire.free.f

Les fortifications dans le Valois
https://www.persee.fr/doc/bulmo

Histoire du Duché de Valois par Claude Carlier
https://books.google.fr/books

L'homme et son environnement en vallée de l'Aisne et de l'Oise
https://www.unicem.fr




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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, château-fort, donjons
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Le monde des châteaux
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