mardi 1 janvier 2019

L'enceinte de Chaumont-en-Véxin





















Situé au Sud-Ouest du département de l'Oise, proche de Gisors et du département de l'Eure, pratiquement à sa limite, ce château-fort, dont iI reste des traces plutôt que des ruines, est un type de place forte du XIe siècle. Il est placé à 8 kms de Gisors en remontant la vallée du Troène sur un mamelon arrondi, dénudé et isolé au milieu de cette vallée. Une position aussi favorable pour s'y retrancher et dominer le pays a dû être occupée de bonne heure.








 Localisation : 60 240, Chaumont-en-Véxin
département de l'Oise.

Région : Hauts-de-France

Construction :  IX-Xe siècle







La forteresse de Chaumont, fut érigée sur le sommet du Calvus Mons in Alliaria (Mont Chauve en l'Aillerie) à la fin du IXe siècle, vraisemblablement sur l'instigation du roi Louis II le Bègue, fils de Charles le Chauve (Morel 1997 : 14-15). Les vestiges de fortifications encore visibles au XIXe siècle, correspondraient peut-être aux premières défenses réalisées au IXe siècle. La tour, reconstruite à plusieurs reprises, portera le nom de «Tour au Bègue», peut-être en souvenir du roi Louis.

Sous le règne de Charles le Chauve (843-877) débute la construction d'une vaste ligne de défense contre les incursions vikings, composée de places fortes disposées le long de la rivière d'Epte depuis Sérifontaine jusqu'à La Roche-Guyon. Chaumont prend place dans ce dispositif.

Chaumont est qualifiée dès le XIe siècle de castrutn munitissimum et ditissimum (place forte très riche et très fortifiée). Le site joue en effet un rôle important dans la stratégie royale entre 911, (traité de Saint-Clair-sur- Epte qui cède la Normandie à Rollon), et 1204 (intégration de la Normandie au Domaine royal). Près de trois siècles de guerres se dérouleront sur ce territoire pour la possession par les Normands du Vexin, et plus particulièrement du Vexin français.

 Place très forte au moyen-âge, il reste à peine deux ou trois massifs de tours de l' ancien château construit vers le dixième siècle sur le tertre qui domine la ville de Chaumont en Vexin, cette place était de forme elliptique de cent quatre-vingts mètres sur cent vingt-cinq. Son centre était occupé par une motte supportant le donjon ceint de fossés muraillés,  une deuxième enceinte était garnie de dix tours. Il y avait des fossés muraillés autour de la motte et une deuxième enceinte fort reconnaissable garnie de dix tours.
Trois hectares environ, c' était la superficie de cette enceinte qui était fermée par un mur épais sans tours ni fossés.
Le château-fort était défendu par un fossé et des murs très épais flanqués de tourelles et de tours percées de meurtrières.

Le château de Chaumont, après avoir joué un rôle important pendant les guerres du douzième siècle, fut abandonné lorsque le duché de Normandie eut été réuni à la France. Les restes du donjon qui formaient un fief sous le nom de Tour au Bègue ont été rasés en 1795.

Les XIe et XIIe siècles voient à la fois le développement du site de Alliaria, à la base du mont, et sur le sommet au sud du premier donjon, par la création du premier bourg, dans la basse-cour de la forteresse. Ce bourg, né de l'initiative seigneuriale, même s'il est fondé à proximité d'un monastère, a dû tout d'abord être contenu dans l'enceinte même de la forteresse. Puis cette dernière ayant repris son statut essentiellement militaire, l'agglomération s'est développée à l'extérieur du rempart castral jusqu'à atteindre une superficie de près de 2,5 ha.
L'habitat se développe dans la plaine au carrefour des deux grandes voies, bien protégé par les marais au pied ouest du mont. Le sommet du mont accueille quant à lui les premières fortifications.

Nous ignorons à quelle époque le bourg fut remparé, mais il est probable que ces travaux furent entrepris dès la seconde phase de modification du castrum par Philippe Ier. Les travaux devaient d'ailleurs être déjà avancés à la fin du XIe siècle, puisque le moine normand Orderic Vital, un contemporain, évoque les Chaumontois lors du siège de 1098 « défendant avec vigueur leurs fortifications ». De cette enceinte seules trois des tours, dont le nombre total devait s'élever à quatorze ou quinze, nous sont connues en position grâce à un plan de la ville levé en 1785. En 1167 les Normands pillent et incendient la ville, la forteresse résista et souffrit peu, par contre les habitations qui se situaient dans la partie sud de la basse-cour, composées de bois et de chaume, contenues dans une enclave très resserrée, furent totalement détruites. L'urbanisation se reporte dès lors sur le côté nord-est et en contrebas du mont et des principaux édifices religieux, établissant la ville basse (Duplessis 1740, p.287).

Au milieu du XIIe siècle, la partie est à sud-est du mont est sans doute remblayée et mise à niveau, afin de permettre l'extension du bourg sous les remparts, ainsi que la construction face à la porte du castrum de l'église dédiée à la Sainte-Vierge. Cet édifice appelé plus tard église Notre-Dame, a sans doute été la première église du bourg fortifié de Chaumont, et servira de paroisse jusqu'à la construction au XVIe siècle de l'église Saint-Jean-Baptiste. Le donjon de la forteresse devait avoir trois étages et atteindre une vingtaine de mètres de haut ce qui lui permettait de découvrir les plaines du plateau sud. Pour s'adapter au mode de vie seigneurial, une porte de rez-de-chaussée dût être percée, la passerelle d'accès supprimée et le fossé de la motte du donjon partiellement comblé (Morel 1997, p.23). L'édification d'un important bâtiment nommé Logis Royal, destiné vraisemblablement à accueillir le roi, dut occasionner quelques aménagements dans la partie sud-ouest des fortifications. L'église Saint-Martin d'Aix est fondée en 1115 par les seigneurs fieffés de Rebetz, probablement à cause de l'éloignement de l'église paroissiale Notre-Dame du Mont.

Chaumont était jusqu'alors une ville ouverte, mais connaissant une recrudescence de pillages au début du XVIe siècle, avec le passage des troupes espagnoles, flamandes, celles de la Ligue et de Henri IV, il fut décidé d'édifier des portes aux entrées de la ville : les portes de Liancourt, d'Enfer, de Beauvais, et Linot. Elles restèrent en place jusqu'au début du XIXe siècle. Le Grand Rebetz, appelé ainsi en opposition aux terres situées au nord-est (le Petit Rebetz qui fût un village de quelques 25 feux au XVIIe siècle) était un fief au Moyen Âge . Les seigneurs de Rebetz étaient propriétaires du moulin Baudet, à la sortie du bourg, ainsi que de nombreuses terres des environs sur Liancourt et Boissy le Bois. Le château-ferme et le fief de Rebetz étaient de la propriété des Pellevé, dont le célèbre Cardinal de la Ligue, aux XVIe et XVIIe siècles. C'était un très bel édifice, avec tour à chaque angle, entouré d'un parc avec étangs, il fut détruit pendant la Révolution.

Le château de Chaumont , après avoir joué un rôle important pendant les guerres du douzième siècle, fut abandonné lorsque le duché de Normandie eut été réuni à la France. Les restes du donjon qui formaient un fief sous le nom de Tour-au-Bègue , ont été rasés en 1795.







La ville




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Sur la base Pop-culture
https://www.pop.culture.gouv.fr

La ville
https://www.persee.fr/doc

Les édifices militaire du département,
Chaumont page 194
https://books.google.fr/books

Le patrimoine
http://mairie-chaumont-en-vexin.fr/les-monuments/


Le château de Bertichères

Les Vicomtes de Chaumont-en-Véxin



tourisme Oise


























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