mercredi 19 juin 2019

L'enceinte de Chennebrun
















  Située au Sud du département de l'Eure, jouxtant le département de l'Orne, Chennebrun, coincé entre forêt et plaine bénéficie de l' Avre, une petite rivière qui passe au Sud du village et prend sa source en forêt du Perche pour se jeter dans l'Eure. Elle était l'une des places fortes qui assuraient la défense de la Normandie, là, entre Argentan et Chartres, dans l'axe d'Ivry-la-Bataille et Mantes-la-jolie.







 Localisation : 27 820, Chennebrun, 
département de l'Eure


Région : Normandie






Chennebrun était l'une des places fortes qui assuraient la défense de la Normandie. Chennebrun se trouve à un carrefour de plusieurs zones géographiques relativement bien définies, au sortir du paysage vallonné du Perche et en avant du vaste plateau du Neubourg.

Par ailleurs, le château de Chennebrun fut topographiquement associé à la vaste ligne de fortifications des Fossés-le-roi entreprise vers 1169 par Henri II, précisément à la suite de l’incursion française. À l’Ouest, ils rejoignaient la rive Nord de l’Avre à Iray et en suivaient le cours jusqu’à l’entrée du bourg de Chennebrun. Au-delà, vers Saint-Christophe-sur-Avre, ils semblent avoir plus ou moins longé le « chemin Perrey », voie antique encore utilisée au Moyen-âge sous le nom de Via Publical ou Via Regia. Des levées de terre rectilignes orientées d’Ouest en Est avec une légère inclinaison Sud-Nord, que la tradition orale nomme encore « Fossés-le-roi », sont conservées dans la partie orientale du parc de Chennebrun. Séparées en deux par le percement d’une allée au XVIIIe siècle, ces levées de terre longue d’une cinquantaine de mètres sont hautes de 1,20 mètre au maximum. Il est en outre possible que le bâtiment de la fin du Moyen Âge, appelé « Vieux Château », bâti sur une élévation artificielle au Sud de la motte fût accolé à des vestiges remaniés de ces fossés. Cette ligne fortifiée reliait donc les principales forteresses du Perche à la rivière de l'Eure en longeant l'Iton puis l'Avre : elle passait par Moulins-la-Marche, Bonsmoulins, Chennebrun, Verneuil, Tillières, et Nonancourt. Ainsi le château de Chennebrun, comme le maillon d'une chaîne, prenait une part active dans la défense du territoire. L'importance de Chennebrun s'est donc affirmée dans les programmes défensifs de la frontière sud-ouest de la Normandie par la fondation d'un bourg castral, autant — sinon plus — que par la présence d'un château à motte. Il s'agissait d'associer de façon interne effort de fortification et de concentration du peuplement dans un but unique : la protection du territoire normand contre les invasions françaises. La fondation du bourg castral de Chennebrun n'est aucunement anodine et répond aux besoins essentiels de défense de la frontière, au même titre que les bourgs castraux de Verneuil, Nonancourt, Tillières, ou Damville, quoique sur un plan légèrement inférieur. En plus de ces minces vestiges archéologiques, les sources écrites viennent renforcer l'intérêt historique de Chennebrun.
Jouxtant au Sud le complexe castral, la topographie actuelle de Chennebrun relève directement de celle du Moyen-âge. Le bourg s’étend le long de deux axes Nord-Sud reliant l’Avre au château et Est-Ouest. Il semble qu’il s’étendait autrefois plus au sud.  La configuration générale des bras de l’Avre, aux angles bien nets contournant les habitations, semble être née de dérivations artificielles de la rivière, remontant à la création du bourg. Elles furent peut-être renforcées de terrassements, d’une haie vive, d’une enceinte palissadée ou encore de mur.


Le donjon

Cylindrique sur motte tronconique, aux murs de pierre de 6 pieds d’épaisseur (2 mètres) pourrait tout à fait correspondre à une construction normande et même se rapporter au don de 20 livres par Jean sans Terre à Gohier de Chennebrun pour « fortifier son château » en juin 12011. L’expression ad firmandum pouvant autant signifier « construire » que « reconstruire » ou encore « fortifier » des éléments déjà existants, étant donnée l’ancienneté de l’implantation des Morville à Chennebrun, il est largement possible que cet édifice ne fût pas le premier. D’ailleurs, lors de l’incendie de 1168, le terme municipium indiquait qu’il existait déjà une structure fortifiée. Cependant, par la relative importance de la somme versée à Gohier au début du XIIIe siècle, il est possible de mettre en rapport ce « château » avec l’ancien colombier sur motte car celui-ci, à tous points de vue – plan annulaire et basse-cour, modestes proportions – était une construction typique de cette époque.


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La ville de Chennebrun

Chennebrun sur la base Pop-culture
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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, château-fort, donjons
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Le monde des châteaux

































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