mercredi 26 juin 2019

L'enceinte de Verneuil-sur-Avre
















Située aux confins Sud du département de l’Eure sur un relief relativement doux, Verneuil accueille la rivière du Avre en son centre, elle formait autrefois la frontière entre la Normandie et le comté de Dreux. Placée entre Dreux et Argentan, Verneuil flirte avec le département de l'Eure-et-Loir, son complice historique. La commune accueilla un château-fort, un château royal et fut close relativement tôt. Son développement est intimement lié à cette frontière.








  
 Localisation : Verneuil-sur-Avre 27 130
département de l'Eure


Région : Normandie






Les premières mentions de Verneuil font état, au moment où des aménagements nouveaux sont entrepris, ils conduiront à la création d’une ville, d’une paroisse, Saint-Martin du Vieux-Verneuil, possédée par l’évêque d’Evreux, sur les terres de laquelle la ville est établie (Leprévost 1864, 344). La localisation de l’église paroissiale Saint-Martin ne fait pas de doute. 
Dès sa fondation le bourg fut clos d'une enceinte, cette enceinte était déjà mentionnée en 1131.


* Apparition d’un château;
 Ce château a pour effet, ou pour objectif, de capter un trafic qui semblait auparavant être assuré par un franchissement de l’Avre plus en aval. A ce nouveau franchissement, qui oblige à traverser un affluent de la rivière, sont bientôt associés deux lotissements.


* Mise en place de l’enceinte;
Avec peut-être positionnement des portes à partir des alignements formés par les églises. Mise en place d’une déviation de l’Iton depuis l’amont arrosant les fossés est et nord, le premier creusé dans la faible pente sur laquelle est établie le lotissement, le second, en travers d’une structure identique, et traversant un léger thalweg arrosé par un petit cours d’eau déjà en place (déviation de l’Iton mentionnée et lisible sur les cartes IGN au 1/25 000e).

 Tracé de l'enceinte
Ce tracé est matérialisé au sud-ouest par un tronçon de courtine encore en élévation sur une longueur d’environ 500 m. Des tours espacées de 50 à 60 m cantonnaient cette courtine. Sa trace est ensuite plus difficile à suivre en détail, mais elle est nettement soulignée par l’hydrographie, dont la mise en place suivant une telle configuration, sur le pourtour de la ville, est sans doute déterminée par le fossé longeant le mur. La structure la moins lisible est au sud, tout en restant assez claire. Elle est de ce côté probablement jalonnée par une grosse forme ronde, d’environ 17 m de diamètre, inscrite dans le parcellaire. Il s’agit ici d’une tour. La zone non aedificandi qui accompagne la fortification est large de 50 m. Elle s’élargit en un point sur le front est pour laisser place à une forme due probablement à la présence d’un bastion d’époque moderne. Il en est vraisemblablement de même au sud-ouest.

En 1195 l'enceinte et le pont qui part de la porte neuve, ont subies des réaménagements. 
Avec le temps, en 1754,  l'enceinte a été détruite sur ordre du marquis de Courteilles. 

Des parties conservées ont été mises de côté au XIXe siècle pour servir de clôture à l'hôpital et au couvent Saint-Nicolas. 
En 1991, le long de la ruelle de l'abreuvoir durant des fouilles, une partie de cette enceinte a été découverte mettant à jour une épaisseur de mur de 2m. Dans le prolongement méridional, une partie de la muraille est conservée derrière l'ancienne chapelle de la Trinité, construite en blocage de silex et mortier et parement de grison, elle mesure environ 2m de largeur à sa base.
Au Sud de ce mur s'étendait le site castral; l'enceinte, quand à elle, érigée de part et d'autre, avait été fortifier de contreforts. Celle-ci, accueillait aussi, en s'échelonnant, une quinzaine de tours et des portes qui, placés ici et là, dessinaient une linéarité militaire sur le pourtour. Les tours de flanquement, d'une forme rectangulaire, s'ajustaient deux par deux.





Les fortifications de Verneuil sont l' un des plus beaux spécimens des monuments militaires au moyen-âge la ville actuelle conserve l' enceinte et les fossés qu' elle reçut à sa construction. L' ensemble de la place comprenait trois forts ou enceintes ayant chacune ses moyens de défense particulière. Les murailles extérieures étaient défendues par un grand nombre de tours auxquelles l' usage du canon fit par la suite ajouter quelques bastions. Trois tours, dont deux ont été détruites, étaient surtout remarquables par leur grosseur. Celle qui subsiste encore et qui était le donjon ou château célèbre dans le récit des historiens sous le nom de tour Grise, a plus de 30 mètres de hauteur. Louis XIV ordonna qu' on la fît raser après l' entreprise du chevalier des Essarts mais les habitants éludèrent cet ordre sous prétexte de l' extrême difficulté d' opérer cette destruction.








La ville de Verneuil




Les places fortes entourant l'Ile-de-France

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Le monde des châteaux
























































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