Situé à moins de 10 kilomètres au Nord-Est d'Avallon et placé au Sud-Est du département de l'Yonne, Montréal, est une ancienne place-forte construite en hauteur sur un monticule qui dominait le village et la vallée du Serein. La commune est assise entre le duché de Bourgogne et le comté de Champagne dont elle dépendait, sur un vaste territoire constitué des comtés de Nevers, Auxerre et Tonnerre, soutenu par le roi. Le village devint prospère, ce qui permit à Montréal de devenir une véritable ville, au point de rivaliser avec Avallon, elle fut une clef défensive de la Bourgogne.
Localisation : 89 420, Montréal,
département de l'Yonne
Région : Bourgogne-Franche-Comté
L'enceinte englobait le château de Montréal qui était situé au sommet d'un monticule, dominant la vallée du Serein, cette forteresse ovale, logeait son château à l'une de ses extrémités.
Un fossé large et profond séparait le château (en forme de donjon) du reste de la forteresse, il offre une disposition semblable à celle des ruines de Montfort près de Montbard. Au Sud-Est se trouve une porte d'un accès difficile car il est pentu.
Dans les constructions féodales, les portes sont rares, dans cette forteresse, une porte, la "Porte d’En Bas", donnait accès à la ville et aux faubourgs, une autre, La "Porte d’En Haut », fermait l’enceinte du château et servait à passer de la ville à la forteresse. Une troisième, donnait dans le château-fort. Une poterne seulement donnait vers l'extérieur du coté Ouest, toutes ces portes étaient équipées de herses, de mâchicoulis et de pont-levis.
Le château se composait de cinq tours muni d'un fossé, il datait de l'époque des Anséric, XIIIe siècle, les guerres lui fit subir un bons nombres de dommages, il subit donc des remaniements.
Au XIIIe siècle, la place forte se composait de trois enceintes percées de portes en arc brisé surmontées de tours. Une première enceinte isolait le château et la collégiale du reste du sommet de la colline, ou logeaient les chanoines et très certainement la garnison, lui même à l’abri d’une deuxième enceinte. la porte qui en fermait l’accès a disparu mais la base d’une échauguette toute proche est encore visible. Une troisième ligne de remparts protégeait la ville à flan de colline.
19 tours s'adjoignaient aux fortifications qui entouraient ce château, elles se prénommaient ainsi;
- Du coté de l'accès Sud-Est, seul et unique: La tour de la Porte, de l'évêque, du chapitre, de la cigogne, Saint-Antoine, de Bierry, Huguenin-Martin, du Crénault-ès-Prêtres.
- Du coté du donjon, derrière lui: la tour de Beauregard, du roi, de la danière, de la confiance, de Tallecy, de Marmeaux, de Halyot, de Maitre Jean des Granges, d'Avallon, de Loison.
Actuellement il existe encore trois portes datant de l'époque médiéval; la porte d'en bas, la porte d'en haut et la porte du milieu:
La "Porte d'en Haut" existe encore, cette porte, par son importance, indique qu'elle protégeait le cœur de la forteresse, c'est par elle que l'on peut entrer dans la première enceinte abritant jadis l'ancien château féodal et dont il ne reste que l'église collégiale.
La "Porte du Milieu", seuls de rares vestiges subsistent, se situait à hauteur du poste de guetteur appelé "carcasson"
Les seigneurs:
La maison des Sires de Montréal était puissante à l'image de la maison des Courtenay, Noyers, Epoisses, une des première en Bourgogne, illustre.
Les Anséric, sénéchaux de Bourgogne suivaient les pas des Ducs de Bourgogne, durant deux siècles ils bâtirent. Cette ville et ce château, par la suite fut la propriété des ducs de Bourgogne, le château fut détruit après la révolution en 1800.
Les premières mention d'Anséric remonte au tout début du XIe siècle.
Les Anséric furent les seigneurs de Montréal (bourg fortifié proche d'Avallon) du XIe siècle au XIIIe siècle. Puissante famille, vassale des ducs de Bourgogne et des comtes de Champagne
On regardait cette forteresse comme la clef de la Bourgogne du côté de la Champagne. On pénètre dans le village par la porte d'En Bas qui nous accueille avec ses belles arcades de pierre qui date de l'époque médiéval.
En étudiant la charte d'affranchissement d'Anséric il apparait que le village s'étendait déjà à l'extérieur des enceintes, toutefois c'est dans la partie haute que l'on trouve le plus de demeures anciennes, des XVe, XVIe, XVIIe siècle.
Le château se composait de cinq tours muni d'un fossé, il datait de l'époque des Anséric, XIIIe siècle, les guerres lui fit subir un bons nombres de dommages, il subit donc des remaniements.
L'intérieur se composait d'une magnifique salle de 33 mètres de long sur 10 m de large munie d'immenses cheminées, elle servait de lieu de fête, de bienvenue..
En 1345 des travaux permirent des remettre en état les murs, les créneaux et de construire des eschiffes sur la porte du Belle.
En 1362 d'autres travaux eurent lieu, ils permirent : de ré-appareiller les angins (engins) pour faire getier, de recoigner (réparer) les portes des quinquez, remettre les pans des arches et faire quatre portes neuves.
En 1366, des travaux permirent d'élever toutes les tours du château et faire de nouvelles eschiffes.
En 1367, des travaux eurent lieu à la tour cigogne.
Au XIVe siècle, pour loger sa femme et son fils le Duc Hugues IV du faire de gros travaux.
En 1557 un édit ordonna la fortification des villes de Bourgogne. A partir de 1599, il n'y eut plus de travaux, ces consolidations durèrent jusqu'à la révolution. En 1800, le château fut détruit.
Il a été réparé et fortifié par les sires de Montréal et par les ducs de Bourgogne, il avait 4 belles portes en tours carrées à herse et mâchicoulis un donjon environné de 19 tours, d' un fossé, d' un cavalier, 28 villages en étaient retrayants et y devaient garde.
Il fut fort endommagé par les Anglais maîtres de Flavigny et de Guillon en 1359 Eudes IV y conclut un traité d' alliance avec Amé comte de Savoie en 1348 et y ratifia le contrat de mariage de Jeanne sa petite fille avec ce prince en présence de plusieurs de ses barons. Le duc Jean résidant en 1404 dans ce château, y date une célèbre ordonnance qui rend à ses sujets le commerce libre des grains dans les pays étrangers sur la représentation faite par les Elus que la Province produisait plus de grains que les habitants pouvaient en consommer. Il fit pourvoir le château de munitions et d' artillerie en 1419. Les Etats s' y tinrent sous François Ier qui les honora de sa présence. La chambre qu' il occupait est dans une tour qui porte encore le nom de Tour du Roi. Apparemment, pendant son séjour, on bâtit les halles sur la façade de laquelle on voit la Salamandre sa devise chérie. Le bailliage d' Avallon y fut transféré au temps de la ligue comme dans un lieu de sûreté. Ce fut aussi l' asile des autres royalistes de cette ville décidée pour le parti de la ligue tandis que Montréal était resté fidèle au roi qui fit réparer les fortifications démolies depuis par ordre de Henri IV. On a prudemment desséché un étang qui baignait le pied du château.
vu sur page 623 https://books.google.fr/books
Quelques dates de travaux:
1366, Elévation de toutes les tours du château et des nouvelles eschiffres
1367, Travaux à la tour de la Cigogne
1384, Travaux à la grosse tour du château et à la tour de la Cigogne
1386, Travaux sur le pont-Levis
1396, Travaux de piliers sur la tour de Loison
1428, Travaux sur un pan de mur de la muraille du château
1442, Travaux de fortification du château
1513, Travaux sur un pan de muraille
1575, Travaux au château
1589, Le seigneur du Ragny fit élever vingt-deux barbacanes sur les murs du château et construire huit sentinelles.
1592, Travaux sur la muraille
1599, Le capitaine Antoine Lefoul reçut par ordonnance de démanteler la place et faire baisser les remparts de sept toises de hauteur. Depuis aucune restauration n'a été faite.
La ville de Montréal
https://books.google.fr/books
Le village sur la base Pop-culture
Le patrimoine, l'histoire du village (page 619)
Tourisme Yonne
https://www.tourisme-yonne.com/
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Les places fortes entourant l'Ile-de-France
Le monde des châteaux
http://unchemindeliledefrance.blogspot.com
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