lundi 22 juillet 2019

L'enceinte de Vic-sur-Aisne














  Située en région de Picardie, dans le département de l'Aisne, entre  de Compiègne et Soissons, Vic est implanté au creux de la vallée de l'Aisne. Entourée d'anciennes places fortes, Vic flirte avec le département de l'Oise, proche de Pierrefonds au Sud-Ouest. La commune bénéficia très tôt de sa place forte, qui, avec le temps et les vicissitudes perdura néanmoins jusqu'à aujourd'hui. Le château au moyen-âge fut plutôt un point d’appui militaire et un lieu de refuge pour la population des environs.









 Localisation : Vic-sur-Aisne 02 290
département de l'Aisne


Région : Hauts-de-France





La première mention de Vic se trouve en 814, date à laquelle Charlemagne, cédant aux sollicitations de sa fille Berthe, et de son fils Louis, donna la terre de Vic-sur-Aisne à l'abbaye de St Médard. Le texte latin de la donation désigne la terre de Vic-sur-Aisne par a Castrum Vici super Axonam D.
Si le tout premier château de Vic-sur-Aisne a pu avoir une certaine importance stratégique qu’il a peu à peu perdue au cours des siècles, en se démodant, à la fin du XIIe s. ce n’était déjà plus qu’une forteresse de second ordre. Cette situation fut entérinée lors de sa reconstruction en pierre et l’on n’a pas cherché à lui donner une grande importance stratégique.

Le château, qui était avant tout un point d’appui militaire et un lieu de refuge pour la population des environs, est rapidement devenu le centre administratif de la circonscription territoriale qui s’est organisée autour de lui. Grâce au terrier du XVe siècle, nous connaissons l’étendue de la Châtellenie de Vic, qui comprenait dans son ressort les hameaux ou village suivants :

Saint-Christophe, en partie, avec Sacy et Bonval, Hautebraye, Berny-Rivière avec Ors et un hameau nommé Vauxengis sous Confrécourt qui n’existe plus et semble distinct du hameau de Vaux Moulin sous Touvent avec la cense de Puisieux.
La petite châtellenie de Bitry : la Postée de Cuisy: Vaurezis en partie avec Tancourt et Villers la Fosse, Tartiers avec Milly: Fontenoy avec Port et Fouquerolle, Osly et Courtil
Nouvron et Vingré en partie, Morsain en partie, avec Vaux, Ouilly et Berlinval, Vézaponin en partie.

 Placée  sur une éminence ou langue de terre d' une contenance d' environ 15 hectares, cette forteresse était autrefois isolée du reste du plateau par des murs fortifiés chargés de tourelles et entourée de fosses profonds à l' Est et protégée à l' Ouest et au Nord par des marais et le ru d'osier qui venaient presque baigner les pieds de la colline. On pouvait encore suivre au XIXe siècle les traces de cette enceinte primitive qui renfermait dans son sein un magnifique donjon.


Vu sur  https://fr.wikipedia.org/wiki/Vic-sur-Aisne


* L'enceinte 

Il existe à proprement parler trois enceintes distinctes visibles.
La première correspond à l'ancien châtelet, délimitant alors les bases défensives du château, telles qu'elles furent créées au XIVe siècle.
Elles sont visibles ou nord, et surtout au sud de l'ensemble, offrant une vue plongeante sur les fossés, dont la profondeur a été réduite de près de 2 m au fil des siècles.
La seconde enceinte englobe l'ensemble du domaine actuel, sur une surface d'environ 1,5 ha, vestige de ce qui représentait un peu moins de la moitié de l'enceinte du bourg qui s'étendait, lors de sa construction au cours des guerres de Religion, jusqu'aux actuelles rues d'Attichy et du Jeu-d'Arc, tournant à angle droit en direction du Thurier. Des cinq portes d'origine, seule la porte de l'église, située au Sud-Ouest du parc, nous est parvenue.
La troisième date du XVIe siècle, et relie les deux autres afin de fermer le domaine que nous connaissons actuellement. Elle est en fait « construite » sur la moitié de son tracé, reliant en un ensemble élégant, du Nord au Sud-Ouest :

le pavillon du concierge
la grille d'honneur, flanquée de deux piliers surmontés de lions sculptés
le logement du régisseur
les écuries et remises
l'ancien prieuré de Sainte-Léocade
la chapelle du prieuré, qui n'est plus visible aujourd'hui.
L'ancien potager, surmontant d'anciennes caves voûtées (ayant servi d'abri aux élèves de l'ancienne école toute proche lors des bombardements de la Seconde Guerre mondiale) aujourd'hui comblées, termine l'ensemble en effectuant la liaison avec l'enceinte du quai Gaudin.

De ces deux enceintes dont il était encore facile au XIXe siècle de suivre le tracé:
 
La première comprenait toute la superficie du mamelon, elle était défendue par de larges fossés et un mur de rempart garni de tourelles de distance en distance.

 La seconde enceinte qui portait le nom de château était située à l' extrémité Nord de ce monticule. Elle avait une forme carrée excepté au nord où il y avait un angle rentrant. Un fossé de 15 mètres de large environné d' un mur de 5-6 mètres de haut chargé de mâchicoulis et flanqué de tours à toiture conique aux angles du rempart. Chacune d'elles étaient munies de meurtrières et d'ouvertures.
 Au centre de ce château se trouvait le donjon, sorte de grand pavillon carré cantonné à trois de ses angles de tours rondes surmontées de toitures coniques. Le pied des tours s' élargit à sa base en forme d' entonnoir et de glacis, des contreforts peu saillante et adhérents au mur se profilent avec beaucoup de grâce le long de cette belle construction ils se relient à chaque étage à des cercles en retraite qui viennent s y réunir et varier l architecture sévère de ce manoir féodal.

L'ancien châtelet, composé de deux tours dont une était munie de petits contreforts en saillie qui l'entouraient, construits de haut en bas sur toute la hauteur, elles renforçaient sa structure.

La reconstruction du château actuel n' a sans doute pas peu contribué de son côté à effacer jusqu' aux derniers vestiges les ruines de la forteresse de 889. Ce château rappelle un peu dans sa forme et son aspect comme dans sa date la célèbre tour du Temple à Paris, c' est à dire les dispositions architecturales de la seconde moitié du 12 siècle.


 Vu page 187 https://books.google.fr/books


Les guerres de religions vont fortement endommager le donjon de Vic sur Aisne qui sera restauré à partir de 1604 par l'abbé commendataire François Hotman : les tours furent découronnées, les créneaux, mâchicoulis et chemin de ronde disparaîtront et le donjon sera transformé en tour résidence (des fenêtres seront percées et une tour d'escalier sera créée). Un "nouveau château" sera construit sur les douves des anciennes fortifications (le château actuel), ainsi que des communs, un nouveau prieuré, une chapelle, un pigeonnier, une glacière... la borne millière sera déplacée près du donjon...








La ville de Vic-sur-Aisne





Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, château-fort, donjons
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr

Le monde des châteaux




 Tourisme Aisne


































Aucun commentaire: