mercredi 12 février 2020

L'enceinte de Vallery















 









Situé proche de Sens, Vallery flirte avec la Seine-et-Marne au Nord-Ouest de son département, l'Yonne, le village est placé au commencement de la région Bourgogne-Franche-Comté, il est traversé par un affluent du Loing l'Orvanne. On doit à ses seigneurs deux châteaux dont la construction remonte, pour l'un, au XIIIe siècle, pour l'autre au règne d'Henri II (XVIe siècle).
Très probablement, le site est au cours du XIIe siècle, le centre principal des vicomtes de Sens (Salo, son fils Garin, la sœur de ce dernier Ermensent, Galeran le second époux d'Ermensent).







Localisation :  89150 Vallery, 
département de l'Yonne

Région : Bourgogne-Franche-Comté






Aucun document concernant le premier château n'est parvenu jusqu'à notre connaissance. C'était pourtant une forteresse, dont la possession, aux confins du comté de Champagne et du domaine royal, présentait un intérêt d'autant plus grand que, si l'on peut se fier à un calcul fait au siècle dernier, ses dimensions lui permettaient d'abriter une garnison de 4 à 5.000 hommes.


Le plan de du Cerceau montre qu'en plus de la partie du vieux château dont subsistent aujourd'hui des vestiges, le maréchal de Saint-André avait conservé les remparts jusqu'à l'alignement Ouest de sa propre construction. On peut en inférer que les fondations anciennes furent utilisées pour l'œuvre de la Renaissance. S'il en est ainsi, l'enceinte serait maintenant réduite de moitié et la forteresse du Moyen-âge aurait eu environ 150 mètres de long sur un peu plus de 100 mètres de large. Dans la partie la mieux conservée, au Nord, la hauteur de la muraille atteint encore 8 mètres ; plus à l'Est, les vestiges ne dépassent pas partout 2 mètres, mais sont nettement visibles au-dessus du sol. Le petit appareil, d'une pierre extrêmement dure, permet de dater ces fortifications du XIIIe siècle. Elles sont renforcées par des tours qui, alternativement, ont des bases circulaires ou reposent sur des piles carrées. Sur chaque côté de ces piles s'appuie une trompe permettant de passer à un plan circulaire. La partie supérieure ronde, en blocage, est une réfection que rien ne permet de dater.

Encore que chaque trompe soit évidée en son centre pour disposer d'un assommoir, la valeur défensive de ces tours paraît assez médiocre. A moins qu'une bretèche défendît la face extérieure de la pile, l'approche de la sape devait être assez facile, Aussi ne saurait-on s'étonner que le procédé n'ait pas fait école. Le seul dispositif comparable existe au château de Gand. Les portes de Moret, qu'on peut dater du XIVe siècle, sont de même flanquées de piles carrées que surmontent des tours rondes, mais ici le passage du carré au cercle, dont les dimensions sont plus proches entre l'un et l'autre qu'à Vallery, n'exige l'utilisation que de simples corbeaux au lieu de trompes. Dans un cas comme dans l'autre, la partie haute est une réfection en blocage, ce qui permet difficilement de tirer une conclusion. Des fossés renforçaient l'enceinte. Il ne semble pas qu'ils aient jamais contenu d'eau. Leur fond actuel est sensiblement au-dessus du niveau supérieur de la levée construite sur l'Orvanne du temps de Jacques d'Albon. Seule cette petite rivière aurait été susceptible d'alimenter les douves, à la condition qu'ait été édifié sensiblement en amont un barrage et creusé à flanc de colline un canal dont il serait surprenant qu'ils aient existé sans qu'il en reste aujourd'hui aucune trace.

Le maréchal de Saint-André avait conservé les deux portes qui donnaient accès au château du Moyen Age, l'une au Nord, l'autre au Sud. Seule cette dernière subsiste ; encore a-t-il fallu, il y a quelques années, déposer par mesure de sécurité les charpentes de ses poivrières dont la couverture avait été laissée sans entretien.

Du côté Sud, on ne relève de trace de rainure que pour la herse, mais le dessin de Sengre, dont il va être question, montre qu'existait un petit ouvrage avancé avec double pont-levis qui a entièrement disparu.

Très probablement, le site est au cours du XIIe siècle, le centre principal des vicomtes de Sens (Salo, son fils Garin, la sœur de ce dernier Ermensent, Galeran le second époux d'Ermensent). Au décès d'Ermensent, les domaines vicomtaux qui couvrent une quarantaine de communes actuelles sont partagés entre ses petits-fils issus de sa première union avec le Champenois Laurent de Vendeuvre, et sa fille Helissent, dame de Chaumont dont procède la branche des Barres possesseur de la seigneurie de Chaumont (sur-Yonne). Les frères Jean et Hugues de Vallery, sires de Vallery, Saint-Valérien et de Marolles-sur-Seine, fils de Bouchard de Vendeuvre et de Mahaud de Roucy, jouent un rôle important sous Louis VIII. Jean est au chevet du Roi lors de son décès à Montpensier. Erard de Vallery, fils de Jean, est un professionnel de la guerre qu'on trouvera sur les champs de bataille de tout l'Occident : Hollande, Acre, Sicile-Naples, Tunisie, etc ... Charles d'Anjou lui doit en partie la couronne de Sicile. Les Croisés de Carthage lui doivent leur rembarquement après la mort de saint Louis. La famille nivernaise de Thianges succède par héritage aux Vallery.






* Le château

Sur wikipédia

* Vallery sur la base Pop-culture  


* Deux très beaux documents sur le château



Tourisme Yonne



La ville de Vallery




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Les places fortes entourant l'Ile-de-France 

 Châteaux, château-fort, donjons 

 Le monde des châteaux 




























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