Cité briarde à l’histoire riche et mouvementée ancrée au cœur de la Brie, Coulommiers est traversée en son centre par le Grand Morin, elle fut élevée très tôt. D'origine gallo-romaine ses remparts et son château furent construits par Clovis. Posée dans la vallée du Grand-Morin, proche de Provins et Meaux, à deux pas de Crécy-la-Chapelle, elle fut place forte.
Localisation : 77120, Coulommiers, département de la Seine-et-Marne
Région : Ile-de-France
Le château de Coulommiers, dit aussi château de Colombières, est un château, aujourd'hui disparu, qui se situait sur la commune de Coulommiers, à l'emplacement de l'actuel Parc des Capucins.
Le château fut reconstruit au XVIIe siècle par Catherine de Gonzague, duchesse de Longueville.
Le contrat de maçonnerie pour la reconstruction du château avait été signé le 3 janvier 1613 suivant les dessins de Salomon de Brosse. Les travaux seront suivis par Charles Du Ry, collaborateur de Salomon de Brosse, assisté de son fils Mathurin.
Au XVIIIe siècle, entre 1736 et 1738 intervient la démolition du château par le duc de Luynes, car le bâtiment avait été construit dans une zone peu salubre.
Seuls demeurent les pavillons des gardes construits suivant les plans de François Mansart, le porche d'entrée du château au fond de la cour, ainsi que les portiques concaves qui étaient situés dans les angles du fond de la cour, construits selon les plans de Salomon de Brosse.
En 1629 meurt Catherine de Gonzague (1568-1629), duchesse de Longueville. Les travaux du château ne sont pas terminés, puisque l'aile d'entrée reste à bâtir.
D'origine gallo-romaine, Coulommiers fut réunie près de dix fois au domaine royal. Son histoire est aussi étonnante que mouvementée. Ses antiques remparts et son château furent reconstruits par Clovis ; en 1612, Catherine de Gonzague y fit édifier un palais. Ernest Dessaint, Maire de Coulommiers (1923) expliquait en ces mots : « l'origine de notre ville a de tout temps fait l'objet de controverses passionnées de la part des différents auteurs qui se sont occupés de notre histoire locale ». Les uns, tels le docteur Pascal, dans son ouvrage intitulé Histoire de Seine-et-Marne, Achille Viré et Anatole Dauvergne, dans leurs études sur la ville, lui refusent une origine antérieure à la conquête de la Gaule par Jules César. Les autres, au contraire, Michelin, Histoire du département de Seine-et-Marne, et Martial Cordier, Histoire manuscrite de Coulommiers, prétendent qu'elle existait lors du passage de César et de ses légions en Brie, et Cordier affirme même que son nom lui fut donné par les troupes du conquérant qui, de passage ici, dénommèrent Castrum Columbarium (château colombier), une tour garnie de nids de pigeons, d'où par la suite, Colombarius, Collomiers et Coulommiers.
Les architectes et maître-maçon qui ont participés au chantier
François Mansart (architecte)
Salomon de Brosse (architecte)
Charles Du Ry (maître-maçon)
Adrien Flament (maître-maçon)
Marin Flament (maître-maçon)
Début des travaux: 1613, Achèvement: 1649
Le 3 janvier 1613
Catherine de Gonzague et de Clèves, veuve du prince Henri d'Orléans, duc de Longueville, signe le contrat de maçonnerie pour la reconstruction du château de Coulommiers.
Les dessins du château sont de Salomon de Brosse.
Les travaux seront suivis par Charles Du Ry, collaborateur de Salomon de Brosse, assisté de son fils Mathurin.
1629
Mort de Catherine de Gonzague [1568-1629], duchesse de Longueville.
Les travaux du château ne sont pas terminés. L'aile d'entrée reste à bâtir.
début 1631
Henri II d'Orléans, duc de Longueville, fils de Catherine de Gonzague, choisit de terminer les travaux et confie la direction des travaux à François Mansart, sur un plan plus modeste.
27 mai 1631
Henri II d'Orléans passe le marché des travaux au maître maçon Charles Du Ry qui avait travaillé pour Salomon de Brosse.
courant 1649
Mansart intervient de nouveau dans deux galeries basse et haute et dans le pavillon antérieur droit où il installe un appartement de bains et au-dessus, un salon à l'italienne.
Le château neuf
Ce château fut assis sur un plan carré de 2170 mètres entouré de large fossés de 24 m. Ces fossés se prolongeaient vers l'Est et se réunissaient à l'extrémité d'un parterre carré de 1 hectares 75. Un pont de 8 mètres de large donnait accès au château côté Ouest. Un autre pont, placé sur le fossé parallèle, reliait le château et le parterre et, pour finir, un pont-levis fermait l'entrée principale, le château devenait imprenable et bloquait son entrée.
Ce château se composait de quatre pavillons principal reliés par deux galeries allant d'Ouest en Est, l'on peut en retrouver une autre et une autre au fond à l'Est relié par une autre galerie de face ayant au centre, un pavillon muni d'un dôme angulaire comme ceux dits de l'horloge, au Louvre et au Tuileries. Quatre autres pavillons en demi-saillie sur galeries latérales flanquaient les pavillons principaux à l'extérieur. La longueur des galeries y compris l'épaisseur des pavillons étaient de 85 mètres, leur épaisseur étaient de 15 mètres.
Le bâtiment de face, au fond, mesurait 54 m de long sur 15 m.
Dans chaque encoignure qui joignait le bâtiment de face avec les deux ailes, se trouvaient, au premier étage, deux balcons circulaires praticables que l'on retrouvait au bout de chaque aile et qui donnait sur le flanc intérieur des pavillons d'entrée.
Lire la suite page 608 https://gallica.bnf.fr/ark
La ville de Coulommiers
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