samedi 24 mars 2018

L'enceinte de Senlis


















Entre Creil et Meaux, à deux pas de son alter ego nordique, Senlis se situe sur la Nonette, entre les forêts de Chantilly, d'Ermenonville et d'Halatte, au Sud du département de l'Oise, à quarante kilomètres au Nord de Paris.
 De fondation antique, Senlis a accueillit les rois durant le Moyen Âge, la cité conserve de sa longue histoire un riche patrimoine et possède plusieurs musées. La vieille ville est constituée d'un ensemble de maisons et ruelles anciennes ceintes de remparts gallo-romains et médiévaux, autour d'une cathédrale gothique. Elle fut place forte, elle a vu naître son enceinte, son  château royal....









 Localisation : 60 300, Senlis, département de l'Oise.

Région : Hauts-de-France

Construction :  Xe- XII-XII-XVe siècle







La fondation de Senlis, Augustomagus (le marché d'Auguste) au temps des romains, serait issue d'une volonté impériale, grâce à la conquête romaine, les sulbanectes retrouvent un semblant d'autonomie en se séparant de la civitas des Meldes (cité Perse) dont ils sont tributaires à la suite d'un remaniement régional voulu par le pouvoir romain. C'est surement sous le règne d'Auguste qu'émerge cette bourgade Gallo-romaine qui prend son essor sous Claude comme en témoigne l'inscription gravé sur le socle de la statue de cet empereur découvert par des archéologues entre 1948 et 1952.

En 987, Hugues Capet est élu roi de France dans l’enceinte du Château Royal : sa dynastie favorisera la vie religieuse et économique. Au XIIe siècle, la ville vit une de ses périodes les plus fastueuses sous le règne de Louis VI le Gros. La cathédrale Notre-Dame est construite, sur une période allant de 1153 à 1191. Le roi Louis VII accorde en 1173 une charte communale à la ville, donnant aux senlisiens leur liberté communale. Philippe Auguste dote la ville d’un rempart. Au XIIIe siècle, le chancelier Guérin, évêque de Senlis, remporte la victoire de Bouvines. Le roi Saint-Louis poursuit l’embellissement et l’agrandissement de l’enceinte du Château Royal, en y installant la communauté monastique de Saint-Maurice, des fortifications médiévales s’élèvent peu à peu.
 Aux XIVe et XVe siècle, la paix et la richesse économique de la ville s’effondrent, les débuts de la Guerre de Cent Ans s’accompagnant d’une épidémie de peste qui décime la région dès 1323. A la fin du XVe siècle, Senlis, très affaiblie, se reconstruit lentement, les ouvrages défensifs sont renforcés sous Louis XI et la bourgeoisie senlisienne s’enrichit peu à peu, comme en témoigne la construction d’hôtels particuliers toujours présents.
Au XVIe siècle, la ville, sous le commandement de Montmorency-Thoré, repousse les Ligueurs et soutient la cause d’Henri IV, qu’elle accueille en ses murs : il accorde à la ville des avantages fiscaux, en remerciement de sa fidélité et de sa loyauté. Une plaque apposée sur l’Hôtel de Ville témoigne de sa reconnaissance.
 Au XVIIe siècle, les centres d’intérêts économiques et politiques se déplacent, et la ville de Senlis amorce un lent déclin. Le chanoine Jacques Joly fait don au public de sa bibliothèque, ce fonds est à l’origine de la bibliothèque municipale actuelle.
Le XVIIIe voit le début du démantèlement des fortifications ; malgré la crise économique certains notables font encore construire de luxueuses demeures. 1789 est marquée par « l’attentat Billon » : cet horloger vexé d’avoir été chassé de la compagnie d'arquebuse fait sauter sa maison au moment du défilé des arquebusiers : 26 morts et 40 blessés sont dénombrés. La Révolution passe sans trop marquer la ville, le vandalisme consistant principalement en la décapitation des statues de la cathédrale Notre-Dame.



L'enceinte

Les fortifications médiévales de Senlis firent l'objet de travaux continuels pendant les XIVe, XVe, XVIe siècle. Toutefois, on n'avait pas changé leur configuration générale : on s'était contenté de réparer les dégradations causées par les guerres ou la vétusté, en augmentant les parties faibles et on les avait garnies d'ouvrages extérieurs. Tous les fossés avaient été ré­tablis en 1480 : on les avait, à cette époque, approfondis de 12 pieds (environ 4 mètres) et élargis d’autant. Le sire de Roberval, commis par le Roi en 1544 pour réparer l'enceinte de Senlis, fit exécuter de grands travaux vers la Porte de Meaux, établir le bastion de Saint Vincent, relever tout le rempart depuis la Porte de Paris jusqu'à la Porte de Creil, supprimer les Portes Eguillère, Saint Sanctin et aux Anes . On ajouta, de 1588 à 1598, un éperon au lieu de la Porte Eguillère ; un autre éperon, vers la Porte de Creil, soutenu par une plate-forme nommée "le Montauban", un ravelin à la Porte de Paris ; un ouvrage dit "l'Eperon des Dames" entre la Porte de Paris et la Porte de Meaux, un pont de sept arches à la Porte de Meaux, un grand éperon devant la Porte Bellon, un autre vis-à-vis la chapelle Saint Sanctin. Depuis ce temps (fin du XVIe siècle) les fortifications "cessèrent enfin d'accabler la ville du poids de leur conservation". On n'y fit plus, par intervalles, que de faibles travaux d'entretien.

Les fortifications médiévales initiales de Senlis, celles de Philippe Auguste, prescrites en 1190, furent réalisées dès le début du XIIIe siècle. Elles consistaient essentiellement en une muraille, garnie de tours et percée de portes. Cette muraille s'étendit concentriquement autour du mur de la Cité (IIIe s.) dont elle conserva le plan général ovale, mais en se rapprochant, au sud, de la vallée de la Nonette pour en utiliser la défense naturelle. Elle entourait ce qu'on peut appeler "la colline de Senlis", absorbant, outre la vieille "Cité", les "fors-bourgs", constitués par les diverses agglomérations qui s'étaient formées peu à peu sur les ruines d'Augustomagus, et qui étaient devenues des quartiers ou des paroisses. Elle englobait donc les paroisses Sainte Catherine (ou de Notre-Dame), Saint Nicolas (ou de Saint-Rieul), Saint-Aignan (ou de la Commune, Saint-Pierre, Sainte-Geneviève), mais laissait en dehors les paroisses Saint-Martin et Saint-Etienne, ainsi que les faubourgs de la Fontaine des Raines, de Villevert, de Villemétrie et quelques lieux comme "Les Marmousets", "la Gâtelière", le tout trop excentrique ou trop éloigné.

Cette enceinte du XIIIe siècle, simple muraille, avec ses tours et ses portes, était bâtie sur le modèle de l'enceinte gallo-romaine de la cité mais avec un mur beaucoup moins épais, ne dépassant pas 1 m.80, revêtu de pierres de taille d'appareil moyen au lieu de "pastoureaux". Sa hauteur ne, semble pas avoir dé­passée sept mètres, comme celle du IIIe siècle. Elle possédait d’assez nombreuses ouvertures pour assurer les communications avec l’extérieur. On ne connaît pas exactement le nombre des ouvertures de l'enceinte initiale de Philippe Auguste. Il faut tabler sur une dizaine.

Au sud, le mur de fortifications, haut de 7 mètres, soutient et protège la ville. Il domine la vallée boisée où serpente la Nonette. La petite rivière qui longe le pied du rempart Bellevue servait de défense naturelle.
Les ingénieurs militaires du XVIe siècle, en effet, ne firent qu'apporter des améliorations à la défense, comme l'avaient fait déjà plusieurs de leurs prédécesseurs. Ils se gardèrent bien de détruire l’ensemble de ce qui existait. Leurs travaux portèrent surtout sur les adjonctions extérieures. Le XVIe siècle se contenta donc de réparer le vieux mur d'enceinte, de renforcer le rempart et d'établir un contre-mur, là où il n'existait pas, pour empêcher le glissement des terres sur les maisons, les jardins et les rues. De sorte que le "mur" du rempart, parement extérieur de l'enceinte moderne, visible encore sur d'assez longs parcours, n'est autre que la muraille médiévale, plus ou moins restaurée, qu'il est aise de distinguer du rempart en plusieurs endroits.


Les anciens faubourgs compris dans l' enceinte conservaient encore au treizième siècle leur première dénomination en formant des quartiers distincts de la cité. Le viens Ballantumtou Bellongus ou Bellanis désignait la partie de la ville voisine de la porte Bellon, le vieux Vineorum celui de la porte Saint Rieul, le vieux PariSlen Î î le quartier traversé par la vieille rue de Paris, lewüicas S œ Genovefæ celui voisin de Saint-Vincent et le vicus Vietelh remplacement même de Saint-Vincent, les vici Danielis et Securis occupaient le côté à l' ouest de la cité. Le grand diamètre de la ville mesuré à peu près de l' ouest à l' est entre Panciennè, porte de Creil et celle de Meaux. A environ onze cents mètres de développement, sa moindre dimension du nord au sud entre Péperon de Pancien, bastion Saint-Rien et le moulin des Carmes, est de près de sept cents mètres. La continance parait être de trente un hectares.
Les constructions les plus anciennes sont les murs de la cité dont on a déjà indiqué. Leur périmètre a un développement total de huit cent mètres, un grand diamètre de trois cent douze et un transversal de deux cent quarante deux mètres. L' ovale, était limité par une série de lignes brisées dont les murailleétaient garnis de vingt-huit tours espacées de 26 mètres, mesure moyenne. Ces restes étaient encore visibles presque dans toute sa continuité au XIXe siècle, quoique masqués par des édifices récents, ils touchaient au chœur de la cathédrale et à celui de l' église Saint-Framhourg. On aperçoit près du carrefour Saint-Hilaire, un arrachement de mur à une hauteur de quelques mètres. Ce mur épais de quatre mètres, est haut sur plusieurs points de sept à huit mètres, il est composé d' un opus racertum à bain de chaux et de mortier divisé par des lits horizontaux de carreaux ou de tuiles ayant deux pouces d' épaisseur. Le revêtement est un opus reticulatum irrégulier parce que les pierres dont il est formé sont rectangulaires dans des proportions variées. Les fondations consistent en sept ou huit assises de pierres d' appareil smillées (Tailler un moellon avec la smille, outil qui façonne la pierre de manière à obtenir des stries, des courbes, nombreuses, parallèles, séparées par de petites cassures d'éclatement) assemblées à sec. Seize tours existent encore plus ou moins conservées;  une se trouve dans le jardin de l' ancien évêché, une dans la maison dite Raoul de Vermandois, place de la Cathédrale, au coin du jardin du château, au milieu de ce jardin, au coin du même jardin touchant à Saint Maurice à côté de la porte de Saint-Maurice, deux sur la terrasse de Saint-Maurice, une près de la rue Sainte-Batilde, deux vis à vis la rue aux Fromages, une vis à vis de l'apport au pain, trois à la hauteur de la place au marché, une autre près de Saint-Frambourg. Elles se présentent en hémicycle en dehors du mur et font saillie carrément à l'intérieur de l'enceinte, pleines et massives jusqu'à la hauteur du mur dans lequel elles sont prises, elles montrent ensuite une chambre percée de trois fenêtres, l'une en face, les deux autres ouvrant sur le chemin de ronde du rempart. L'arcade  en plein cintre de ces ouvertures a ses claveaux séparés par des briques interposées. Chaque tour est large de 4.50 mètres. La hauteur primitive était de 13 mètres mais la plupart ont perdu une partie de leur hauteur. Les mieux conservées ont, dans le massif de leur maçonnerie, jusqu'à neuf lits successifs de carreaux distants entre eux de 1.50 à 1.80 mètres et dépassant de quelques pouces le front du parement.
La cité avait deux entrées, l'une à l'orient nommée Balantum ou porte de Reims, l'autre au sud vers Paris. Lorsqu'on démolit vers 1805 les deux tours qui défendaient la porte de Reims, on les trouva fondées sur des blocs équarris chargés de sculptures entremêlés de statues brisées dont quelques-unes conservaient des traces de dorure. On descendit dans le massif jusqu'à 2.60 mètres sans atteindre le sol naturel, ces débris, dont on rencontre les analogues dans la plupart des villes d'origine romaine, prouvent l'importance de Senlis avant l'établissement des fortifications. La porte de Paris, détruite depuis longtemps, était le lieu d'un marché, ce qui la faisait appeler dans les titres du treizième siècle "porta ubi panes venduntur", d'où est venu plus tard, par corruption, le nom de la rue de l'apport au pain ou port au pain.


Voir la suite page 157 https://books.google.fr/books



Sa description

Les tours sont carrées vers l'intérieur de la ville et arrondies vers l'extérieur. Elles sont pleines jusqu'au sommet de la muraille, ce qui permet d'affirmer qu'elles ont été construites en même temps. Au départ, toutes les tours étaient identiques. Le roi Clovis Ier a lancé des travaux d'amélioration des fortifications de Senlis vers l'an 500, qui n'étaient probablement pas terminés à sa mort en 511. Les tours ont alors été rehaussées d'un étage, comportant une salle et des ouvertures. Ainsi, 180 à 220 années se sont écoulées entre la construction de la muraille primitive et l'achèvement de cette seconde campagne de construction.
La datation de ces étages supérieurs a fait l'objet de controverses scientifiques ; l'on était longtemps persuadé qu'ils étaient quasiment aussi anciens que le mur d'enceinte.
L'appareillage des murs est différent vers l'intérieur et vers l'extérieur de la cité. Aux endroits où la surface de la muraille est encore intacte, l'on n'aperçoit que le parement, qui est fait de petites pierres cubiques. Entre ces deux couches extérieures sans fonction statique, l'on trouve, selon Marc Durand, "un blocage extrêmement compact et dur". C'est un mortier de chaux, appelé aussi opus cæmenticium (Le mortier antique était dans le meilleur des cas de la chaux grasse mêlée à de la pouzzolane - ou des tuileaux,fragments de terre cuite, qui contribuaient à rendre le mortier hydraulique - auquel cas il pouvait prendre l'apparence du béton de ciment moderne. Toutefois, il était très souvent constitué d'argile, les Grecs nommaient cette maçonnerie emplekton (it), additionnée, quand cela était possible, à de la chaux. Cette définition est fournie par l'archéologue Jean-Pierre Adam.), comprenant de la caillasse, du sable et des morceaux de tuile pilée ; le liant étant plus important des deux tiers de la charge ». Tous les 1,25 m, un lit de tuiles de 3 cm d'épaisseur est intercalé. Les fondations sont construites à sec.

L'enceinte de l'ancien castrum de Senlis couvrait une superficie de plus de 6 hectares ; elle constitue l'une des enceintes les mieux conservées du nord de la Gaule aux IIIe-IVe siècles. Cette enceinte du Bas-Empire, de forme ovoïde (comme un oeuf), comprend une courtine constituée d'un double parement de moellons approximativement carrés (opus vittatum) qui emprisonne un remplissage de moellons disposés en vrac et liés au mortier de chaux, sable et brique pilée (opus caementicium). Le tout repose sur un puissant libage composé de blocs de grand appareil utilisés en réemploi et provenant d'édifices détruits de la ville du Haut-Empire. La courtine était scandée de 26 tours, hémicirculaires (semi-circulaire) vers l'extérieur et de plan carré vers l'intérieur, quelques-unes subsistent actuellement en élévation, partielle ou totale.



Les démolitions des fortifications 

Elles ont concerné essentiellement les portes, tours, bastions, éperons et fossés. Les remparts proprement dit subsistent sur la majorité de leurs parcours, que ce soit proche de l'état d'origine, en de rares endroits, ou comme vestiges. Ces vestiges sont entièrement accessibles à pied, à vélo et même en voiture, en ce qui concerne le rempart des Otages : il a été transformé en route (boulevard des Otages et boulevard du Montauban). Par contre, les abords extérieurs des remparts sont inaccessibles en public, s'agissant aujourd'hui de jardins privés. Les vestiges des remparts médiévaux sont présentés dans le sens de l'horloge, en partant du nord.


Le rempart des Otages

Il correspond au boulevard des Otages, qui va de l'emplacement de l'ancienne porte de Paris, à l'intersection des rues vieille de Paris et de Paris, jusqu'à l'extrémité ouest de la rue de la montagne Saint-Aignan. À partir de cet endroit, où se situe par ailleurs la plate-forme du Montauban, le boulevard se nomme boulevard du Montauban. Le nom provient des otages décapités lors du siège de Senlis, le 19 avril 1418. Le boulevard des Otages est donc établi sur la couronne du rempart, et c'est pour cela que le visiteur non préparé pourrait chercher en vain le rempart. Il a par ailleurs été construit sur le fossé du premier rempart médiéval. Sauf depuis le pont sur la Nonette devant la porte de Paris, il n'existe aucun endroit d'où l'on pourrait contempler le rempart de l'extérieur : tous les terrains en contrebas sont des propriétés privées. La longueur de la section du rempart préservé est de 250 m environ. À partir de 1828, la partie sud-ouest a été remodelée pour permettre l'aménagement du boulevard, pour cette raison, le rempart ne subsiste plus entre la porte de Paris et le coude du boulevard où il dévie vers le nord-est. Le mur en surplombe la Nonette ne peut donc être considéré comme élément du rempart qu'avec une certaine réserve.







La ville


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Le patrimoine sur le site de la ville

Sur la base Pop-culture
 https://www.pop.culture.gouv.fr

Description du canton (au XIXe siècle) et de la ville de Senlis
https://books.google.fr/books

http://www.wikiwand.com/fr/Remparts_de_Senlis
Vue des ruines 
Les seigneurs de la ville



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Senlis au milieu du XVIe







Senlis au XVIe siècle

































Abbaye Royale de Saint-Vincent















dimanche 18 mars 2018

L'enceinte de Vernon














Ancrée entre deux méandres de la Seine, proche d'Evreux et de la Vallée de l'Epte et ancienne frontière entre le Duché de Normandie et le royaume de France, la commune est située à l'est de son département au creux de la vallée de la Seine. Vernon, ancienne place forte, subit le feu des cours de l'histoire.
Elle voit construire son château au XIIIe siècle, qui devint royal par la suite.







Localisation   27200, Vernon, 
département de l'Eure

Région Normandie

Construction XII-XIIIe siècle







Le développement du castrum, puis de la ville fortifiée, fut évidemment intimement lié au croisement entre la traversée de la Seine de direction sud-ouest– nord-est faisant partie d’un itinéraire Beauvais-Évreux et la route de Paris à Rouen en rive gauche qui lui était perpendiculaire.

1194, construction du premier pont (vingt-cinq arches et tablier en pierre), l'année d'après, Philippe Auguste s'empare de Vernon et en fait modifier les fortifications. Richard Cœur de Lion cède la ville au Capétien au terme du traité de Gaillon. Elle est donc rattachée au domaine royal.
Dans sa forme définitive, qui prévalut à partir du XIIIe siècle, la ville était formée de trois composantes imbriquées : l’enceinte urbaine enveloppant les deux bourgs primitifs, formant un grand triangle rectangle appuyé sur la Seine, interceptant les deux rues majeures ; la deuxième enceinte ovalaire, englobant les développements urbains intervenus au XIIe siècle, et, à la charnière entre les deux enceintes, le château royal qui avait une courtine commune avec la première enceinte. Nous reviendrons dans un autre article sur la genèse, semble-t-il complexe, de cet urbanisme et sur l’emplacement du castrum primitif. La fortification de la ville fut ainsi fixée dans son extension maximale au cours du XIIIe siècle ; elle ne varia plus après cette date, seuls des aménagements ponctuels y intervenant au cours du XVIe siècle. Aux fortifications de la ville stricto sensu s’ajoutaient évidemment celles du pont de Vernon sur la Seine. Celui-ci débouchait au sud sur une des portes de la ville, la porte du Pont ; au nord, sur la rive droite de la Seine, il était placé sous la surveillance d’une fortification particulière, le fort des Tourelles, appelé au Moyen Âge tour ou château de Vernonnet. En plus de cette tête de pont fortifiée, fut construite à une époque indéterminée, une tour-porte située sur l’île du Talus au milieu de la Seine. Cette île abritait primitivement l’Hôtel-Dieu de Vernon avant qu’il ne soit transféré, après 1256, sur le site de l’ancien castrum. La tour-porte est mentionnée à notre connaissance pour la première fois en 1426 et elle est qualifiée à cette époque de neuve, soit qu’elle ait été construite a nihilo à cette date, soit encore reconstruite. Elle est encore figurée dans les dessins des années 1650-1660, mais elle était en ruines dès 1718 et disparut avant 1780.


L’enceinte en fer à cheval et la tourelle semi-circulaire pleine 

De l’arrondi formant autrefois le dessus du fer à cheval dessiné par l’enceinte ne subsiste qu’un moignon de courtine d’une dizaine de mètres de longueur, encore flanqué par une tourelle semi-circulaire pleine. Lors des fouilles préventives, les archéologues avaient exhumé un fragment de courtine adjacent, long d’une vingtaine de mètres, conservé depuis le fond du fossé jusqu’au niveau du sol. Il s’agissait d’un mur rectiligne pourvu d’un léger fruit, ne présentant l’appareil médiéval primitif qu’à partir de – 2 m sous le sol environnant ; le parement est construit dans un appareil assisé de petits moellons équarris. Au-dessus se superposent un niveau faisant alterner des assises irrégulières, et un parement supérieur très irrégulier moderne. Le dégagement des fossés n’a pas livré de couches archéologiques, de telle sorte que la datation de la courtine ne repose que sur des céramiques, trouvées à l’intérieur de l’enceinte, qui remonteraient à la seconde moitié du XIIe siècle au plus tôt. Le fragment de courtine flanqué par une tourelle semi-circulaire qui subsiste en élévation en fait partie; il a conservé une élévation d’une dizaine de mètres mais les parements ont été altérés et remaniés à de nombreuses reprises jusqu’à l’époque moderne, au point qu’il est vain de tenter de les analyser précisément. On décèle d’ailleurs la présence au sud de la tour d’une poterne.
Le contour de l’enceinte urbaine est encore parfaitement reconnaissable, ainsi que celle du château. Le pont apparaît avec ses deux sections sur les deux bras de Seine, séparées par l’île du Talus : au sud, il est encore en état de fonctionnement, alors qu’au nord, la seconde section est largement ruinée et remplacée par un bac. Au bout de la deuxième section se trouve le fort des Tourelles, intitulé «Château » .

A une cinquantaine de mètres de la Seine, sur sa rive gauche, et au nord du centre ville de Vernon. A l’époque médiévale, le site est placé extra-muros. Une portion de l’enceinte de ville, fortement remaniée, est encore visible à l’angle nord-ouest de l’emprise. Elle était accolée à la porte de Rouen, dite aussi « porte de Chanteraine », et édifiée à l’emplacement de l’actuelle place de Chanteraine.







Des documents sur la ville

La tour et le château-fort des Tourelles

Les grandes dates de la ville



Le patrimoine
La ville sur la base Pop-culture



La ville



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L'enceinte de Crécy-en-Brie
















Surnommée la Venise-de-la-Brie, Crécy-la-Chapelle est un village de détours qui s'élance au fil de ses « brassets » et nombreuses passerelles, il est implantée au coeur de la vallée du grand Morin, proche de Coulommiers, Meaux et Marne-la-Vallée.
 Crécy est d'origine Gauloise, sa première forteresse date du XIe siècle, peu après des remparts cyclopéen virent le jour. 
La fusion de Crécy-en-Brie avec Chapelle-sur-Crécy, deux communes distinctes, donna naissance à Crécy-la-chapelle. 








Localisation   77580, Crécy-la-Chapelle, 
département de la Seine-et-Marne

Région Ile-de-France

Construction  X-XIe siècle






A la base, ces remparts étaient situés à Crécy-en-Brie.

 A la suite du mariage de Jeanne, fille de Robert, comte d'Artois, frère de St-Louis, le comté de Crécy, comme toute la Champagne et la Brie, avaient été réunis à la couronne ; la ville, la seigneurie et la forêt de Crécy firent dès-lors, partie du domaine royal. Charles-le-Bel y vint souvent passer quelques jours ; la reine, sa femme, et ses enfants y venaient aussi assez souvent ainsi qu'aux châteaux de Coulommiers et de Becoiseau, commune de Moressart. Depuis la mort de Jeanne, le château de Crécy vit insensiblement diminuer le nombre de ses nobles visiteurs et bientôt il resta tout-à-fait inhabité, ce qui ne dura pas moins d'un siècle. Vers 1465, mal entretenu et désert, ce castel autrefois si animé, si élégant, tombait en ruines et ne fut pas réparé ; les fortifications de la ville également négligées, se dégradaient ; quelques tours furent transformées en habitations inoffensives, d'autres, même, furent démolies et supprimées. Cette même année, 1465, le domaine de Crécy qui appartenait toujours à la couronne, fut donné par le roi Louis XI à Antoine de Chabannes, comte de Damartin, qui avait partagé les exploits de Jeanne d'Arc, en 1428. Le comté de Crécy, à la mort du comte de Chabannes, arrivée en 1485, retourna à la couronne. Dans une enceinte de 294 sur 350 mètres, la forteresse avait sur la seule rive droite du Morin un bon nombre de maisons d'apparence chétive, séparées par des rues étroites.


Les remparts:

Crécy-en-Brie était jadis fortifié de doubles remparts flanqués de cinquante tours et environnés de longs et profonds fossés que la rivière alimentait. On entrait dans cette place formidable par quatre portes dont chacune était précédée d' un pont.

Les trois portes actuelles de Crécy :

* La porte de Meaux

* La porte de la Chapelle

* La porte-Dame-Gille sont les rescapées de ses temps, autrefois, il en existait une quatrième, la porte Marchande.
Comme les 3 autres, munie d'un pont-levis et deux énormes tours, elle fut supprimée au XVIIe siècle, et son emplacement vendu à la compagnie de l'arquebuse.

Le pont, comme ceux sur les brassets à l'intérieur de la ville, a été, à l'origine, flanqué de bastions, tandis qu'aux 4 portes il n'y avait que 2 tours à chaque pont-levis. Une seule de ces quatre tours du pont du marché est encore debout, celle de l'Hôtel-de-Ville, qui servait de prison depuis plusieurs siècles. Il y a à Crécy-La-Chapelle, près de l'église, une aile d'un ancien château-fort, construit et habité par Sully, au XVIe siècle, dont les superbes jardins sur les dessins de Le Nôtre, s'étendaient jusqu'à Crécy.
C'est à partir des IXe et Xe siècles que fut édifiée la première forteresse. Isabelle, comtesse de Crécy, apporta la ville en dot à Guy le Rouge, comte de Rochefort. Guy et son fils Hugues de Crécy se joignant aux ennemis du roi Philippe Ier de France, dotèrent Crécy d'une redoutable défense. Comme c'était sa dernière possession, il fit grandir le village qui devint ville et l'a entouré d'un fossé alimenté par l'eau du Morin. Outre le château, il fit construire un formidable rempart double, flanqué de 99 tours, dont certaines existent toujours. Quatre portes voûtées avec pont-levis permettaient d'y entrer : la porte de Meaux, la porte de la Chapelle, la porte de Dame Gilles et la porte Marchande qui a été supprimée au XVIIe siècle, et autant de ponts. C'est, dit alors « le guide pittoresque du voyageur en France », une ville fort ancienne, qui était jadis fortifiée de doubles remparts. Plusieurs de ces tours ont été converties en logements ; les plus remarquables sont la tour Fallot et la Grosse tour, dont les murs sont encore dans un état parfait de conservation. Surnommée « la ville aux quatre-vingt dix neuf tours » au Moyen-Âge la ville est bâtie sur la rive du Grand Morin. L'eau permet à la ville développer une économie riche et prospère : laine, draps, vins. porte de Meaux, sur les vestiges de l'une des quatre-vingt-dix-neuf tours, selon la légende, de l'enceinte construite au XIIe siècle par Hugues de Montlhéry.
Les superbes et rares vestiges,  les tours et les doubles remparts de Crécy, attestent leur importance, leur beauté et leur solidité.
Au XIIe siècle, lors de la fortification de cette ville, toute sa partie sud-est, comprise entre le Morin et le premier Brasset, devint la propriété seigneuriale ; un manoir y fut élevé et environné lui-même de belles fortifications dont les fondations, encore visibles en quelques endroits, n'ont pas moins de 2 m30 d'épaisseur. On prétendrait à-tort faire remonter l'origine du château et des fortifications de Crécy à 930 ans avant J.-C., les attribuant au duc d'Hibros.

Il y a quelques vestiges de l'ancien manoir féodal du XIIe siècle dont l'église paroissiale qui n'était, dans le principe, que la chapelle.
Cette chapelle fut à une époque assez reculée, élevée à la dignité de collégiale. Dès l' an 1219 les sires de Crécy lui firent déjà des libéralités. Le chapitre se composait de six chanoines dont un fut le curé de la paroisse que l' on établit postérieurement dans la collégiale. Mais le ressort de la cure était borné à une très petite portion de la ville, le reste dépendait de La Chapelle, village voisin. Ce qui exista jusqu'à l' époque de la révolution en 1792.

  En 1 260 Gauthier de Châtillon fonda deux chapelles dans cette collégiale. A la fin du XVIIIe siècle on reconstruisit entièrement l' église, le duc de Penthièvre, alors seigneur de Crécy, en posa la première pierre en 1779 et assista à la dédicace du temple deux ans après. Les deux cérémonies furent rendues plus solennelles par la présence du pieux et bienfaisant petit fils de Louis XIV.


Les seigneurs de Crécy:

Xe siècle
Bouchard, seigneurs de Melun, ancêtres des Montmorency.
Isabelle, comtesse de Crécy, apporta la ville en dot à Guy le Rouge, comte de Rochefort.

XIe siècle
Guichard II de Beaujeu, hérite de ses biens, reprenant ainsi les terres de Crécy. Crécy passe ensuite aux mains de leur fils Humbert III de Beaujeu qui partit pour la Terre sainte.

XIIe siècle
Le domaine appartint ensuite à Robert II comte de Dreux et de Brie, puis à sa fille Alix, à Beaudoin VIII et par le jeu des mariages, Crécy échut à Gaucher II de Châtillon, vassal des comtes de Champagne.

XIIIe siècle
Crécy est ensuite possédée par Thibaut V de Champagne, puis par son frère Henri III de Champagne. À la mort de ce dernier sa fille, Jeanne de Champagne en hérita. Le domaine fut ajouté à la couronne de France, en 1284, lors du mariage de Jeanne avec Philippe le Bel.

À partir de 1400, Crécy devient l'apanage ou le domaine de différents membres de la famille royale. En 1404, Charles VI le donne à son frère Louis d'Orléans qui le cède au duc d'Angouléme.

En 1684, la terre de la Chapelle-sur-Crécy est achetée par Pierre Gorge d'Antraigues, puis passe par héritage à son fils et à son beau-frère Paul-François de Béthune-Charost, duc d'Ancenis.

En 1741, les héritiers de ce dernier possèdent la seigneurie de La Chapelle et cèdent l'ensemble à Ménager de Montdésir. Le 8 avril 1762, la terre de Crécy cesse d'appartenir à la couronne. Louis XV la cède, avec d'autres possessions, en échange de la principauté de Dombes au comte d'Eu, dont hérite en 1775 le duc de Penthièvre qui en sera le dernier seigneur.







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samedi 17 mars 2018

L'enceinte Gallo-Romaine de Sens

















Au Nord du département de l'Yonne, à 50 kilomètres à l'Ouest de Troyes, Sens a été bâtie dans un pays couvrant le territoire de l'ancien peuple gaulois des Sénons et de la cité romaine d'Agedincum. Située sur le cours de l'Yonne dans la vallée de l'Yonne, Sens a été place forte, citée fortifiée, ses murs antiques comptent parmi les plus curieux monuments de ce genre dans notre pays.







Localisation   89100, Sens, 
département de l'Yonne

Région Bourgogne-Franche-Comté

Construction VIe-XVIIIe siècle




 Les murs de la ville de Sens se composaient comme tout mur d'enceinte de trois éléments principaux: les murailles proprement dites, les tours et les portes.

 Les portes originairement construites avec le mur ont aujourd'hui entièrement disparu. Les vestiges d' une seule d' entre elles se voyaient encore au commencement de 1844.
 La porte romaine, depuis longtemps murée, conserve son cintre à claveaux de briques et de pierres entre le linteau et le cintre l' espace est rempli par une sorte de marqueterie composée de petites pierres arrangées en losange, une de ces pierres porte une croix gravée au ciseau. Au XIXe siècle l'on pouvait dire: il y a urgence à s occuper de la conservation de ces débris. La ville de Sens a fait détruire ses belles portes gothiques pour donner du travail aux ouvriers dont l' hiver avait suspendu les travaux, les remparts pourraient bien à leur tour devenir victimes de la sollicitude municipale, M de Guilhermy écrivait ces lignes en décembre 1843. Moins d' un an après la porte romaine était complètement démolie. Elle n'existe plus que dans le souvenir des habitants. Bien avant ce dernier débris des portes Gallo Romaines de Sens, les épaisses portes flanquées de tours massives que le moyen-âge avait construites étaient elles mêmes tombées l'une après l' autre sous le marteau moderne. En sorte qu' au XIXe siècle l' on pénétrait dans la ville de Sens au moyen de neuf ouvertures qui, par l' effet d' une vieille habitude, ont les unes conservé, les autres usurpé le nom de portes. Ce sont les portes d' Yonne, Saint-Rémy, Dauphine, Saint Hilaire, Formeau, Notre Dame, St-Antoine, g Royale et St Didier. Ces ouvertures n' ont pas conservé le moindre vestige de l' antiquité. Si nous voulons examiner l' œuvre des Gallo-Romains nous devons nous borner aux tours et aux murailles:

 Au premier coup d' œil jeté sur ces deux parties distinctes du mur d' enceinte, on reconnaît facilement, et cette observation a été faite maintes fois, qu' elles ont été dans le principe et pour la majeure partie construites ensemble et d' après le même système. Partout la partie inférieure des murs et des tours est formée de plusieurs assises, d' énormes pierres de taille qui tantôt occupent toute l' épaisseur, tantôt ne forment que le revêtement, les forment. Ces pierres sont d' un grain blanchâtre, tendres à la gelée et semblables aux pierres que l' on tire de Mailly le Château. La plus grande d' entre avait 2 mètres de longueur. Toutes, sans exception, avaient évidemment reçu une destination antérieure indiquée par les traces d' architecture et de sculpture que l' on trouve sur la plupart et par les inscriptions. Itinéraires et autres qui se lisent sur quelques unes. Ces traces ont été surtout remarquées lors des démolitions parce que les pierres sont placées dans la muraille de telle manière que la partie travaillée se trouve en dedans. Sur ces assises de pierre dont le nombre est visible au dessus du sol, varie de une à huit, s élèvent, la construction est connue sous le nom de mur de petit appareil. La masse de ce mur qui est large de 2 m 60 à 2 m 70 est formée de pierres dures, de cailloux et autres matériaux. Le tout est noyé dans un mortier qui, à l' intérieur du mur, est friable et contient beaucoup de gros sable et très peu de ciment, de briques pilées, tandis qu' à l' extérieur et sur une profondeur de 30 à 40 centimètres, il est beaucoup plus adhérent, aussi dur que la pierre et mélangé à une grande quantité de ciment, ce qui lui donne une teinte rose plus prononcée. Le parement extérieur du mur est formé de petites pierres taillées de 0 m 15 de longueur sur O m 08 de hauteur. Cette hauteur est la même pour toutes, la longueur seule varie. Elles sont enchâssées dans le mortier extérieur à une profondeur de 12 à 15 centimètres et  isolées les unes des autres par ce mortier qui remplit les interstices larges d' environ 2 centimètres. Ces pierres qui, par leur juxtaposition régulière forment une série de lignes horizontales, sont non pas en grès mais en calcaire dur où paraissent incrustés des coquillages. Entre les lignes horizontales formées par les pierres de revêtement et à différentes hauteurs, viennent se placer des cordons de briques qui règnent tout autour du mur d' enceinte. Le premier de ces cordons, en partant d' en bas, se trouve à une distance très variable de l' assise supérieure de grosses pierres. Entre cette assise et le cordon, le nombre des rangées de pierres de revêtement varie avec la distance. Le plus petit nombre est de 2, le plus considérable de 24. Mais entre ce premier cordon de briques et les cordons supérieurs on compte presque partout douze rangées de pierres de revêtement formant ensemble une hauteur de 1 m 25 environ, ce qui donne pour chaque rangée 0 m 104, résultat correspondant parfaitement avec la hauteur de ces pierres et leur distance indiquées plus haut. Chaque cordon est formé de trois rangs de briques superposées et alternant, séparées entre elles en même temps que consolidées par un ciment rouge d' une épaisseur de deux centimètres. Les briques étant elles-mêmes épaisses de 4 centimètres, il en résulte que l' épaisseur totale du cordon est de 18 centimètres environ. Une brique a 35 centimètres de longueur sur 29 centimètres de largeur. Nulle part la partie supérieure des murs ne présente de traces de ce qui devait en faire autrefois le couronnement. Partout elle est en ruines ou bien elle offre des réparations d' une époque très postérieure à la construction. Les tours, au nombre de seize, ont été les unes recrépies, les autres refaites de fond en comble, du moins quant au parement extérieur. Toutes celles qui n' ont pas été complètement réparées, portent des meurtrières pratiquées au moyen âge. Ces meurtrières sont munies d'une fente perpendiculaire qui se termine dans la partie inférieure par un trou rond. Une de ces fentes se voit au fond d' une ouverture rectangulaire et assez large, pratiquée dans les pierres de taille qu' on substituait pour cet effet au revêtement ordinaire. Elle existe sur la première tour au-dessous de la terrasse du collège.










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Documents sur la ville

Deux documents sur l'enceinte
page 250
Un document sur la ville


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