samedi 30 mars 2019

Le Grand et le Petit Châtelet à Paris
















 Localisation : 75 000, Paris, département de Paris  

Région : Ile-de-France




Lorsque Paris, encore resserré dans l' île de la Cité, était entouré de toutes parts de murailles flanquées de grosses tours dont les fouilles récentes ont encore fait trouver quelques débris, on communiquait avec la plaine par deux ponts en bois dont l' un, nommé le grand Pont, a reçu depuis le nom de Pont au Change et l' autre appelé le Petit Pont, n' a pas changé de nom. Pour protéger ces passages, on construisit deux forteresses, espèces de châteaux-forts que leur petite dimension fit appeler des Châtelets. Il y avait le Grand et le Petit Pont, il y eut aussi le Grand et le Petit Châtelet. Ce n' était d' abord que des œuvres en bois car on lit dans les chroniqueurs de cette époque que lors du fameux siège de Paris par les Normands, la tour du Châtelet fut embrasée. Ces deux forteresses abattues, la population renfermée dans l' île aurait été réduite à s' y maintenir jusqu' à ce que la famine la forçât à mourir ou à se rendre. Ce danger était si bien compris qu' on se battit avec un acharnement. Les fossés furent presque comblés par les cadavres amoncelés et la Seine fut rouge de sang. En 1198, Philippe Auguste entoura Paris d' une ceinture de pierre et réédita le Petit Châtelet qui avait considérablement souffert lors des sièges que la capitale avait eu à soutenir et qui se relia aux épaisses murailles du Pré des Garlandes, rue Galande et de la Vallée de Misère, Quai des Augustins. Les bâtiments du Petit Châtelet se dessinaient en trois tours carrées de médiocre hauteur unies entre elles par des espèces de galeries fortement enfoncées dans le sol. Trente trois fenêtres bardées de fer fournissaient le jour du coté de la rivière aux divers étages du fort et dans les fondations se trouvaient creusées soixante casemates ou cachots. Sur la plate forme de la tour occidentale on remarquait encore à la fin du XVIIIe siècle la pierre ronde et creusée en forme de cône qui servait a planter l' aigle de la légion.
Depuis Philippe Auguste jusqu' à Saint-Louis, cette forteresse fut tour à tour hantée par les gens de guerre et par les gens de justice, c'est-à-dire qu' elle tint lieu successivement et selon la circonstance de point de réunion pour les levées du ban lorsque le roi allait à l' armée et de succursale au Grand Châtelet lorsque le nombre des prisonniers était trop considérable pour pouvoir être contenu dans la geôle de cette forteresse. Sous le règne de Philippe-le-bel, la suppression de l' ordre des Templiers et la confiscation des biens immenses de ces moines militaires ayant ajouté au domaine de l' Etat le palais du Temple et plusieurs autres lieux de détention, on ne crut pas devoir se servir des bâtiments du Petit Châtelet et cet édifice fut à peu près complètement abandonné. Plus de quatre-vingts ans après, Charles VI ordonna que les prisons de cette forteresse serviraient de nouveau comme pièces supplémentaires à celles du Grand Châtelet. On fit examiner par des maçons les bâtiments de cet édifice et on trouva qu' ils étaient sûrs et suffisamment aérés, à l' exception de trois cachots ou chartres-basses ou les prisonniers, faute d' air, ne pouvaient vivre longtemps. En 1402, le même roi déclina cette forteresse au prévôt de Paris comme une demeure sûre et d'habitation honorable. La présence de ce magistrat militaire n' empêcha pas les massacres qui le 12 juin 1417 furent exécutés par la  faction bourguignonne sur les prisonniers.




Le petit châtelet




Le Petit Châtelet 

Il servit de prison politique sous Henri II et pendant les guerres de la Fronde puis il devint le quartier général des troupes levées par le coadjuteur. Les royalistes appelaient alors plaisamment cet édifice la caserne de M le cardinal de Retz. C' est au Petit Châtelet que fut formé armé et équipé ce fameux régiment de Corinthe qui devait perdre sa réputation militaire et ses drapeaux a une demi lieue de Paris sur les bords de la Marne. Quelques compagnies des troupes royales suffirent pour le mettre en déroute et les plaisantins de l'époque appelèrent cette rencontre "la première aux Corinthiens". Les soldats du coadjuteur ne cherchèrent pas du reste le dangereux honneur d' une seconde entrevue avec les troupes du roi, bornant leur ambition martiale à occuper militairement le Petit Châtelet et le palais de l'archevêché,  un contemporain dit  "une chère fort délicate pour gens de cette espèce et du vin a bouche que veux tu". Sous la régence et sous le règne de Louis XV, le Petit Châtelet continua à servir d' annexe aux prisons du Grand Châtelet. Lors de la démolition de la Tournelle, on lui confia le dépôt des prisonniers de cette juridiction. Sous Louis XVI, il fut de nouveau abandonné en partie, les chambres, qui se situaient face à la rivière furent destinées aux détenus pour dettes mais des plaintes étant parvenues au Pailement sur la malpropreté et l' insalubrité de cette prison dont les miasmes de l'hôtel-Dieu agrandi corrompaient l' air. On fit déguerpir aussitôt les détenus qui furent répartis dans les diverses prisons de Paris. Le Petit Châtelet fut démoli dans les dernières années du XVIII siècle en 1780.


Le Grand Châtelet 

 Il avait la forme d'un parallélogramme régulier, du côté de la Seine, des murailles hautes de quarante pieds étaient couronnées par des donjons placés de distance en distance, des engins de guerre montraient leurs museaux de fer ou de bronze entre les créneaux de ce mur noir et lézardé que des guirlandes de lichen, de pariétaires et de liserons, garnissaient de toutes parts. Une large porte défendue par des herses et des meurtrières servait à la communication de la cité proprement dite avec la rue Saint-Denis et toutes les rues et les quartiers qui y aboutissaient.
Du côté de la rue Saint-Denis, l' aspect du Grand Châtelet avait quelque chose de lugubre et de terrible, ses murailles, plus hautes de dix pieds que celles qui s' élevaient du côté de la rivière, étaient percées à des distances inégales par d' étroites lucarnes toutes bardées, grillées de barreaux de fer. Ce mur était monté dans toute sa longueur par une espèce de terrasse très étroite où étaient placées des guérites destinées aux factionnaires qui surveillaient jour et nuit les prisonniers. Lorsque Philippe Auguste eut porté au delà du Grand Châtelet l' enceinte de Paris, cette forteresse devint inutile pour la défense de la ville et on y établit le siège des juridictions de la Prévôté et la vicomté de Paris.



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Le château des chevaliers du temple à Paris



 Dès le XIe siècle on voyait s' élever aux portes de Paris le palais des chevaliers du Temple. Il était si considérable qu' un chroniqueur de cette époque le compare à une ville. C' était un immense carré irrégulier entouré de murailles et crénelé de toutes parts. On y remarquait une église, un réfectoire, une cuisine, de grands appartements et de nombreux bâtiments pour loger les chevaliers et le grand maître. Philippe-le-Bel chercha dans cette forteresse imprenable un asile contre les fureurs populaires, les Templiers y avaient amassé des richesses réputées, les plus grandes du monde n' ont pas été une des moindres causes de leur ruine. Quand Perdre du Temple fut aboli en 1311 et que l' année suivante Philippe IV disposa de ses biens, on commença à dénaturer ou détruire l'ensemble de ce palais qui fut oublié jusqu'aux guerres avec les Anglais et celles de la Ligue où l' on se disputa souvent sa possession. En 1667, le grand prieur, Jacques de Souvré, fit bâtir en amont du vieux manoir un vaste hôtel dont une partie existe encore. Ce fut le théâtre des plaisirs de son successeur Philippe-de-Vendôme dont les soupers donnèrent au Temple une célébrité nouvelle par le choix, l' esprit et le scepticisme des convives. Le grand prieuré passa ensuite au prince de Conti qui y donna asile à J.J. Rousseau. Le dernier titulaire fut le duc d' Angoulème qui est mort durant son exil et son père, le comte d' Artois, y vint quelquefois renouveler les orgies du prince de Vendôme.

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Deux documents sur la ville, historique et archéologique
https://www.persee.fr/doc

Le grand châtelet

Le petit châtelet


La maison ou enclos du temple

Le donjon du temple



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La ville





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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

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Le monde des châteaux
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dimanche 24 mars 2019

L'enceinte de Château-sur-Epte
































 Château-sur-Epte, nommé souvent Château Neuf, a été fondé par le Duc de Normandie Guillaume le Roux, au XIe siècle, dans ce berceau historique de la vallée de l'Epte, point de frontière entre deux royaumes qui fait face à l'Ile-de-France, au Véxin.... Entre Gisors et Vernon, au Sud-Est du département de l'Eure, en bordure du plateau du Véxin, le château fut renforcé par les Plantagenêt au XIIe siècle, puis pendant la guerre de Cent Ans. Son rôle déclina au XVIe siècle, son démantèlement fut ordonné par Mazarin en 1647.







 Localisation : 27420, Château-sur-Epte, 
département de l'Eure.  

Région : Normandie






La commune doit son nom à son château, une forteresse ducale du XIe siècle aujourd'hui connue sous le nom de Châteauneuf-sur-Epte. Cette dernière, ruinée, est en cours de restauration par les bénévoles de l’association Héritage historique.

Le site du « Bois de la Bretêche » se trouve au contact direct de l’Epte, en contrebas et 800 m à l’est du village. Les reliefs de ce site sont ténus mais occupent une importante surface au sol. Un tertre de 25 m de diamètre à la base est accolé à la rivière, ceinturé par un premier fossé hémicirculaire, puis un second qui ne l’enserre que sur son flanc nord-ouest avant d’adopter un tracé rectiligne de 80 m qui rejoint le cours d’eau. Depuis le tertre et vers le bourg, une levée de terre de 110 m de longueur et large de 13 m atteint 0,75 m de hauteur. La défense n’est pas la vocation principale du site. Autour du point fort qu’est le tertre, il faut plutôt restituer un bief et un talus-barrage limitant une retenue d’eau. Ce dernier relief peut également avoir une fonction de chaussée associée à un franchissement de la rivière. Le rapprochement du site avec le bourg de Château-sur-Epte est évident. Ce noyau de peuplement s’est formé dans le premier quart du XIIe siècle., au pied d’un château fondé à la fin du XIe siècle.

Le château de Château-sur-Epte a été fondé en 1087 par le duc de Normandie Guillaume le Roux.
En 1119, Louis-le-Gros l’assiégea mais il resta aux mains d’Henri Ier d’Angleterre. Grâce à des accords politiques, il fut transmis ensuite au roi de France qui le confia aux moines de Saint-Denis. Puis il fut la possession d’ Henri II Plantagenêt qui le fortifia davantage et, en 1196, il retourna, côté français, aux moines de Saint-Denis qui le cédèrent à Thibaud de Garlande. Il appartint après aux familles de Beaumont, de Mauny et de la Porte. En 1437, le capitaine anglais Talbot le prit d’assaut et il le donna à un de ses soldats. Il revint à ses propriétaires légitimes quand la Normandie redevint totalement française.

La commune a son point culminant au niveau du bois de Cabut, en limite ouest, à une altitude de 133 m.

Il fut renforcé par les Plantagenêt au XIIe siècle, puis pendant la guerre de Cent Ans. Son rôle déclina
au XVIe siècle. Son démantèlement fut ordonné par Mazarin en 1647. Transformé en exploitation agricole sous l'Ancien Régime, il comprend : une motte castrale escarpée surmontée d'un donjon de pierre entouré de sa chemise, une basse-cour reliée à la motte et défendue par une courtine flanquée à l'est et à l'ouest de deux portes fortifiées (XIVe siècle), un ancien pont-levis, et, dans la basse-cour, une grange d'époque médiévale, un logis du XVIIe siècle, un colombier. Devenu exploitation agricole sous l'Ancien Régime, l'ensemble est en mauvais état.

A son démantèlement, l'emplacement de la forteresse ne fut pas abandonné, là une belle ferme étend encore ses dépendances dans cette enceinte circulaire d' environ 1 hectare.
 Le rempart, d'un mètre quatre vingt d' épaisseur, est protégé par un large fossé mais il n' est nullement flanqué, les trois tours carrées qui y tiennent ne faisant pas saillie sur l' enceinte. Seule la tour ronde du donjon, à cheval sur ce rempart et supportée par une motte de moyenne grandeur, commandait à la fois le château et les dehors.
 A l' extérieur son pied était protégé par une chemise d' une faible épaisseur, à l' intérieur elle était séparée du reste du château par deux fortes enceintes formant un triangle et dont la plus étendue était munie d' un fossé.
 L'archivolte de la porte Nord, par laquelle on entre dans le château, est en ogive et garnie d' une herse et de mâchicoulis, tandis que la tour, qui est percée, est beaucoup plus ancienne, de style roman, munie de contreforts plats sur les angles et de fenêtres plein cintre.
Nous avons déjà signalé un fait semblable à Gisors et comme ici nous avons attribué à Henri II ces modifications et ces perfectionnements dans la défense des portes.

Le château a conservé sa structure du XIe siècle, constituée par une grande plate-forme fossoyée circulaire, d'environ 70 mètres de diamètre ; à son raccordement avec le plateau est implantée une énorme motte tronconique de près de 50 mètres de diamètre au sol. Il s'agit d'un ensemble motte-basse cour tout à fait spectaculaire, primitivement couronné de palissades et d'une tour en bois. La basse-cour a été ceinturée durant le XIe siècle d'un mur percé de deux tours-portes rectangulaires, à contreforts plats ; les portes sont en arc brisé, celle du plateau conservant quelques traces d'un décor sculpté et de jambages en colonnettes à chapiteaux de la seconde moitié du XIIe siècle. Le mur escalade les flancs de la motte pour rejoindre son sommet. À l'intérieur de la basse-cour fut délimité un ensemble fortifié par une muraille interne se refermant sur une tour servant d'accès à la motte au Sud ; l'entrée était assurée par une porte du XIe siècle, doublée au XVe siècle d'un avant corps. À flanc de la motte, une tour-porte construite vers 1180. On y reconnaît, donnant sur l'extérieur une archère à niche.
Une fois entré dans la cour de la ferme, dont les divers bâtiments sont adossés au rempart, on voit à droite le donjon et une tour carrée donnant accès dans la seconde enceinte, et, entre les deux portes, la fontaine qui sort du pied de la motte.
 La porte de la seconde enceinte ainsi que son rempart, qui est précédé par un fossé, ont, semble-t-il, été attribués à Henri II. Au fond de cette cour, maintenant cultivée en jardin, contre le rempart extérieur et à une hauteur de 4 à 5 mètres, se trouve la porte du donjon percée dans une tour carrée. 

Du quatrième côté un escalier monte le long du rempart jusqu'à la tour qui domine le tout . Cette tour est cylindrique.

Les modifications et augmentations qu'on y remarque datent probablement de Henri II.
Détruite au XVe siècle, elle possédait une architecture typique de la motte castrale et basse-cour du XI e siècle.








Un document sur le village

Des photos du village

lundi 18 mars 2019

L'enceinte de Fontenay-Trésigny




























Placé au Nord du département de la Seine-et-Marne, entre Melun et Coulommiers et entourée de Courpalay et Brie-Comte-Robert, deux anciennes place-fortes datant du moyen-âge encore dressées et visitables, Fontenay-Trésigny s'étend sur un plateau au relief peu marqué, traversé par la vallée peu profonde du Bréon à l'est de la Brie boisée, ses paysages sont typiques de cette région.
Château fortifié au XIIe siècle, Fontenay se situait sur le domaine royal, sous le règne de Louis VI le Gros (1108-1137), la modeste bourgade possède un prieuré et un château-fort.







 Localisation : 77 610, Fontenay-Trésigny
département de la Seine-et-Marne

Région : Ile-de-France


Construction :
XIIIe siècle pour le château et XVIe siècle pour la ville






Le château est clos de murs et de fossés autour d'une cour intérieure, avec deux pont-levis, au nord face à l'église et au sud. L'édifice actuel a conservé le plan rectangulaire cantonné de tours rondes.
Guillaume Thévenard est le premier tabellion juré de Fontenay-en-Brie de 1559 à 1595. En 1538, Guillaume Prudhomme entreprend de reconstruire le château de Fontenay. Il obtient la même année, par ordonnance royale, la permission de clôturer le bourg. Il donne l'autorisation à ses habitants de démarrer les travaux en 1541 à leurs frais. Il a la charge d'entretenir une clôture en pierre qui protège une source sur la place de l'église provenant de la « source Morin » qui se situe sur les terres des seigneurs de Marles. Guillaume Prudhomme meurt en 1543.


L'enceinte du château, de la ville:

Le détail du plan-terrier de 1785 renseigne utilement sur les dispositions d’ensemble du château et surtout sur celles de la basse-cour, dont l’enceinte ne subsiste qu’en très faible partie, sans qu’aucune substruction des portions disparues demeure perceptible. Ces dispositions en plan résultent de deux à trois campagnes de construction bien distinctes, conduites en moins d’un siècle, entre 1294 et 1380 environ. il n’existe aucun vestige d’une improbable maison-forte antérieure, et les remaniements postérieurs n’ont pas affecté le parti général du XIVe siècle. Le château proprement dit est délimité par une petite enceinte de plan irrégulier, grossièrement quadrangulaire, jadis entièrement ceinte d’un fossé inondé. Il est inscrit en enclave dans l’angle oriental de l’enceinte d’une basse-cour de plan quadrangulaire imparfaitement orthogonal, dont le fossé n’était vraisemblablement pas en eau.
L’enceinte de la basse-cour sans doute mise en place lors de la campagne de construction initiale de Charles de Valois, cette enceinte extérieure reprenait les poncifs de l’architecture militaire philippienne, avec tours circulaires aux angles (celles qui bornaient le front latéral sud subsistent encore) et tours semi-circulaires jalonnant le développement de deux au moins des quatre fronts rectilignes. Sur le front d’entrée ouest, le plus long, face au coteau, deux de ces tours intermédiaires encadraient la porte, selon la formule la plus classique au XIIIe siècle, mais sans former un véritable châtelet d’entrée, faute d’un corps de salle augmentant la profondeur vers l’intérieur de la basse-cour. L’une des tours intermédiaires de ce front, entre l’ouvrage d’entrée et la tour d’angle sud-ouest encore existante, est également conservée : elle adopte un plan carré, et le plan-terrier de 1785 montre qu’elle était la seule dans ce cas parmi les sept tours de flanquement alors encore en place sur l’enceinte de la basse cour. Les tours de plan quadrangulaire sont peu représentatives de la norme philippienne très largement diffusée au cours du XIIIe siècle, mais elles sont assez bien représentées dans les ouvrages de l’enceinte urbaine du Châtel de Provins attribuables à la maîtrise d’œuvre royale de Philippe le Bel, après 1285. Les trois tours encore en place sont classiquement pourvues d’une embase talutée, et parementées en carreaux de grès, ce parement étant panaché dans la partie verticale, de façon plus ou moins affirmée d’une tour à l’autre, d’un blocage de meulière, formant un damier irrégulier. Elles comportaient chacune deux niveaux ou chambres de tir à archères, séparés par un plancher. Seule la tour d’angle sud-est comporte en outre une chambre voûtée d’ogives en soubassement, accessible par une ouverture circulaire zénithale imposant à la clef de voûte une forme annulaire.

Continuer page 135 sur http://corvisier.mesqui.fr/Chateaux_francais/pdf/Le_vivier.pdf

Au Midi, une jetée séparant cet étang de celui du Grand Moulin donnait seule accès au château. A l 'Ouest, un pont-levis s'abattait au pied d'un donjon quadrangulaire servant d'entrée principale au château. Une double voûte ogivale protégée de chaque côté par des archières dirigées en tout sens vers les courtines formait un vestibule. A droite, sous cette voûte dont les pieds droits conservent encore la trace des coulisses de la herse, on remarque dans l'épaisseur du mur une petite salle éclairée du dehors par des meurtrières où se tenaient les hommes de garde.
L'enceinte principale du manoir royal protégée par ses vastes fossés toujours remplis d'eau, était devancée par un cordon de quatorze tours rondes espacées à la portée du trait et réunies entre elles par une forte muraille dont il ne reste plus qu'une courtine. Cette enceinte extérieure, hormis le château, enveloppait par son étendue une vaste surface où se trouvaient disposées les dépendances les plus utiles à un séjour royal. Une station militaire se rattachait au corps de logis par un mur d'une grande épaisseur appuyé contre un des angles de l'abside de la Sainte-Chapelle. Ce mur traversait la jetée méridionale où devait se trouver une poterne servant d'issue et descendant vers l'étang du Grand Moulin qui venait se rattacher à une tour maintenant isolée et démantelée jusqu'à la hauteur du premier étage. Au centre de cette tour, une ouverture circulaire introduit dans un caveau de forme ronde comme la tour dont il occupe toute la profondeur. Six arceaux posés sur des dés très bien taillés en supportent la voûte. Dans ce caveau qui depuis des siècles avait disparu sous des décombres, on a trouvé en le fouillant au XIXe siècle un squelette humain sur les dalles qui forment le sol. Peut-être ce trou, creusé à 20 pieds de profondeur sous les fondations de la tour, servait-il autrefois d'oubliettes c'est du moins l 'attribution qui lui fut donnée lors de sa découverte et qu'il a conservée depuis. De ce point le mur d'enceinte remontant jusqu'à une grosse tour d'angle atteignait une construction carrée actuellement détruite, près de là, il y a deux autres tours circulaires placées aux deux côtés de la voie romaine et protégeant une porte où se percevait un droit de passage (Por torium).


Les portes de la ville:

Il y avait deux portes à Fontenay-Trésigny; la porte d'en haut, construite en 1661 et abattue en 1820, se trouvait à l’angle du boulevard Étienne Hardy et de la rue Bertaux. Elle fut appelée aussi la porte de Tournan. Il reste une partie des remparts sur le boulevard Étienne Hardy, mais les fossés ont disparu depuis très longtemps. Lors d'une rénovation de la toiture dans les années 1980, les employés municipaux - Robert Legout et Joseph Bouxin - trouvèrent une bouteille dans laquelle se trouvait un papier portant les dates et noms des ouvriers ayant effectué les rénovations précédentes. Ils y inscrirent leurs noms et refermèrent la toiture...

La porte d'en bas Emblème de la ville, elle est le reste des remparts de la cité. Elle fut édifiée en 1544 aux frais des habitants. Elle fut appelée aussi la « porte de Rozay ». Sous prétexte de gêne à la circulation, on voulut la détruire, mais elle fut sauvée à plusieurs reprises (1854 et 1870) par l’administration préfectorale et par le comité des monuments historiques qui s’étaient opposés à sa destruction.


Quelques dates

* En 1543, Louis Prudhomme, fils de Guillaume Prudhomme et de sa seconde femme Marie Cueillette, est seigneur de Fontenay en Brie, trésorier de France à Rouen.
* Du XVIe au XVIIIe siècle, le bourg fortifié est entouré d'une enceinte de murailles et de fossés, dont la porte d'en bas dite « Porte de Rozoy » en 1544 et la porte d'en haut dite « Porte de Tournan » en 1661.
* En septembre 1544, François Ier établit son quartier général à Tournan au château d'Armainvilliers pour s'opposer à la marche de Charles Quint ligué avec Henri VIII.
* Vers 1600, Fontenay-en-Brie comporte le bourg fortifié et le village des Bordes sur la route de Rozoy. Les hameaux de Visy et Ecoublay se situent au sud vers Chaulme. On retrouve à cette époque les fiefs de Chaubuisson, Malassise, Sourdeau, le Vivier, les Tournelles, Jean Grogne et Renouilleux. Les seigneurs les plus importants sont le duc d'Épernon, seigneur de Fontenay, et Charles Marchant, seigneur de Chaubuisson.
* En 1771, rattachement de Fontenay-Trésigny au canton de Rozoy. La municipalité de Fontenay-Trésigny perd en même temps son bailliage et sa compagnie d'arquebusiers.
* Le 13 mai 1774, les chanoines de Vincennes consentent à Hubant, entrepreneur de maçonnerie, un bail de vingt-sept ans.
* Le 16 septembre 1779, Hubant transporte son bail à Lemaitre de Courtigny qui achète le 30 mai 1791 le domaine du Vivier comme bien national pour 25 200 livres. Le château devient une ferme, la chapelle, une grange à fourrage. Les pierres du château sont vendues aux paysans voisins.
* En 1781, création du lavoir primitif du Trou Babet, à côté du cimetière, près du rempart.
* En 1861-1863, construction de la voie ferrée de Gretz-Armainvilliers à Coulommiers.
* En 1860 et 1866, comblement des fossés est et nord et transformation en boulevards.






La ville



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Sur la base Pop-culture
https://www.pop.culture.gouv.fr/fontenay-tresigny

Un document sur le château du Vivier
Descriptif architectural du Château:

Histoire de la ville 
http://www.c-h-f.fr/Fontenay-Tresigny.html



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dimanche 17 mars 2019

L'enceinte de Janville


















Ancienne ville royale, traversée par une voie romaine Est-ouest : Sens-Le Mans, Janville est située au cœur de la Beauce, presque à égale distance d'Etampes, de Chartres, de Châteaudun et d'Orléans au Sud-Est du département de l'Eure-et-Loir, elle flirte avec le département du Loiret son compagnon historique.
Au XIIe siècle, Janville fut close d'une enceinte, elle n'avait pas besoin de fortifications redoutables, elle devint place forte. Elle servait de pied-à-terre aux souverains quand ils revenaient d'Orléans.







 Localisation : 28 310, Janville
département de l'Eure-et-Loir

Région : Centre-Val-de-Loire


Construction : XIIe  siècle 






L'origine de Janville se perd dans la nuit des temps. Janville faisait partie de la "cité" gauloise des Carnutes, et une fois christianisée, fut une paroisse du diocèse d'Orléans jusqu'à la révolution de 1789. Dès les premiers temps, Janville est un mail secret (du celtique Maël) qui désignait un de ces lieux où se tenaient les assemblées des Druides. Ville royale, elle servait de pied-à-terre aux souverains quand ils revenaient d'Orléans.
Placé au Sud-Est Chartres, Janville est une petite ville très ancienne, elle dut son accroissement à la faveur des rois de France, qui, à la destruction du château du Puiset, en firent une place forte destinée à maintenir sous leur dépendances, le pays situé entre Chartres et Étampes.
 Située dans vaste plaine et n' étant dominée d' aucun côté, Janville n' avait pas besoin de fortifications redoutables,  elles se dessinaient simplement en une muraille de quatre mètres d'épaisseur flanquée de distance en distance de tourelles et protégée par un fossé qui régnait autour de la place. Quatre pont-levis au XIXe siècle stables en pierre, donnaient une entrée dans la ville au Nord, au Sud, à l' Est et à l' Ouest. Le château, dont il restait au XIXe siècle une tourelle convertie en prison, était situé au Nord et regardait celui du Puiset à 1 kilomètre au Nord-Ouest. Les rois de France eurent, dit-on à Janville, palais ou logis dans lequel ils séjournèrent quelquefois. La ville n' échappa pas aux malheurs qui vinrent sur la Beauce au temps de la guerre de Cent ans, assiégée par les Anglais en 1428, elle offrait de capituler mais les termes de cette capitulation ayant été repoussés, elle fut prise d' assaut et ses habitants furent tous massacrés. La ville eut de nouveau beaucoup à souffrir au temps des guerres religieuses et ses fortifications, depuis longtemps démantelées, étaient encore debout au milieu du XIXe siècle.

Louis VI le Gros y vint lors de son combat contre le sire du Puiset (1114-1115) et fit fortifier la ville au XIIe siècle. Janville fut clos de murailles, la ville était pourvue de quatre portes avec pont-levis au dessus des fossés : la porte d'Etampes au Nord, la porte d'Orléans au Sud, la porte de Toury à l'Est et la porte du Puiset à l'Ouest. Puis le roi la concéda peu à peu au duc d'Orléans et la ville devint chef-lieu de baillage avec 84 paroisses.






La ville






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L'enceinte de Courcelles-les-Gisors
















Située au Nord de la vallée de l'Epte, célèbre pour son traité, pour sa ligne de défense au moyen-âge proche de gisors, Courcelles est une commune du département de l'Oise, en région Hauts-de-France.
Le château de Courcelles-les-Gisors, qui était considérable, a été célèbre par la bataille qui s'est livrée en septembre 1198 entre Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion.
Cette place, cette ligne qu'est la vallée de l'Epte, a été le témoin de grandes batailles, de "conflits" royaux, qui sont, au fil du temps, restés dans l'histoire, dans les mémoires.... Des grands noms, ont fait naître des légendes...







 Localisation : 60240, Courcelles-les-Gisors, 
département de l'Oise

Région : Hauts-de-France

Construction : XIe  siècle 






Cette enceinte était de plan sensiblement carré, près de 30m de coté, munis d'angle à pans coupés, celui du Nord-Ouest est occupé par une porte dressée sous un arcentiers de point et munie d'un passage de herse.
Ses murs, épais de 1.75m sont en moellons calcaire noyés dans le mortier et percés de quelques trous de Boulins (d'échafaudage).

A l'intérieur de cette enceinte, déportée vers le Sud, et légèrement surélevée par rapport au sol intérieur de la place, se dressait un donjon carré sans contrefort. Son mur, épais de 2.55 m au Rez-de-Chaussée et 2.25 m au premier, du au retrait destiné à recevoir le plancher, est en moellons  noyés dans le mortier, comme celui de l'enceinte extérieur, et  renforcé de chainages verticaux en pierre de taille aux angles. Ceux-ci ont la particularité d'être normalement droit à la base jusqu'aux environs de 6 m au sol, puis, au-dessus, ils prennent une forme à pan coupés rappelant ceux de l'enceinte.

Le donjon, de forme rectangulaire, était isolé à peu près au milieu de l'enceinte. Il n'en reste qu'un côté long côté de 11 m 20, ce qui présente à chaque angle extérieur, un petit pan coupé, lequel ne se reproduit pas, à l'intérieur. L'épaisseur de ce mur est de la même dimension que celle du rempart.

Le village de Courcelles-les-Gisors, était un avant poste français destiné à observer et à contenir ces trois redoutables ennemis, Gisors et Dangu et en face, Neaufles.

Le château fut démantelé par ordre de Mazarin lors des guerres de la Fronde.

A la suite du pillage du Vexin français par Guillaume le Conquérant en 1087, le roi de France décida l'établissement d'une ligne défensive de château-forts tout au long de la frontière entre Vexin français et Vexin normand. Vers 1098, fut édifiée la place forte de Courcelles-lès-Gisors composée d'un donjon quadrangulaire et de sa chemise. Elle entra dans l'histoire lors de sa prise, en 1198, par Richard Coeur de Lion qui cherchait à reconquérir la forteresse de Gisors, alors aux mains de Philippe II, roi de France. Cette prise fut la cause de la célèbre bataille de Courcelles qui opposa les deux souverains. Richard mit son adversaire en débâcle, mais Philippe II put rejoindre Gisors et, à la suite de ces événements, une trêve fut conclue.

Un dimanche le 26 septembre 1198, le roi Richard, qui s'efforçait de reprendre Gisors que Philippe Auguste lui avait enlevé cinq ans auparavant, franchit l'Epte à la tête d'une armée, il attaqua avec  impétuosité les châteaux de Courcelles et de Boury et s'en rendit maître avant la fin de la journée. Guillaume, qui était à la fois seigneur et châtelain de Courcelles, c'est à dire qui recevait du roi une solde fixe qui lui permettait d'entretenir une garnison permanente dans ce château sans cesse menacé, se défendit avec valeur. Blessé à la tête, il fut pris avec tous les siens et mourut peu de jours après. Le lendemain, le roi de France arrivant de Mantes au secours de Courcelles avec trois cents chevaliers et l'infanterie des communes, essuya une grave défaite, et faillit se noyer en se jetant précipitamment dans Gisors. Dans une lettre datée le 30 septembre de Dangu, Richard racontant lui même sa victoire à Philippe, évêque de Durham, lui dit qu'il a pris, après un rude assaut, la maison forte de Boury et le château de Courcelles avec sa tour castrum cum turre et qu' il les a fait détruire. Il se moque aussi de Philippe, qui a bu un bon coup dans l'Epte. Courcelles n'a pas dû être réparé depuis que le terrible roi d'Angleterre le fit démanteler, le temps n'a fait qu'augmenter cette première ruine et en disperser les débris.

Le château de Courcelles-les-Gisors fut célèbre par la bataille livrée en septembre 1198 entre Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion.







Un document sur la ville
Des photos des ruines du château


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La ville


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vendredi 15 mars 2019

Les donjons cylindrique ou polygonaux



















Le plan et le donjon d'Etampes



















Les donjons, habités par une histoire, une légende, une ère ancienne, égrainent quelques fois, un dessein, une ossature, une estampe qui, venue là se peindre, nous force à chercher qui il était, qui il fût, en d'autres temps...

Les donjons sont souvent la continuité vivante d'une trace, d'une empreinte de Château-fort. Certains telles les tours, peuvent aussi être le fruit d'une bâtisse simple, allons nous dire, spécialement construite à des fins dissuasive, de défense. Autres que les tours, certains donjons appelés châteaux-forts étaient, eux aussi, le fruit d'une place forte, défensive, dissuasive, ils ont été construit tel que, ils ne sont pas le vestige d'un château-fort ...

Il y eut en région parisienne de nombreux grands Châteaux-Forts, quelques uns sont encore visibles, d'autres, plus immenses ont été détruits, ont été ravagés par les faits, par les ans...






Les donjons encore visibles;


  - Auneau






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- Beaumont sur Oise




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- Béthemont





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- Bézu Saint-Eloi

La tour de la Reine Blanche





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- Bréval






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- Cernay




- Châteaufort





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- Château sur Epte





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- Coucelles-les-Gisors





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- Diant

Le château-fort (restes)





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- Etampes






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- Gallardon





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- Gazeran

Le "château-fort" Saint-Antoine





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- Gisors





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- Grez-sur-Loing





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- Houdan





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- La Queue-en-Brie





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- Magny-les-Hameaux






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- Maurepas





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- Montchauvet





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- Montfort- L'Amaury






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- Neaufles-Saint-Martin





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- Poissy

La tour dite de Béthemont






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- Sainte-Geneviève des Bois







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Le donjon du château





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- Vez


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