lundi 4 novembre 2024

L'enceinte de Nantouillet

 

 















 Placé au Nord-Ouest de Meaux proche de Roissy en France au Nord-Ouest du département de la Seine-et-Marne, Nantouillet est un charmant petit village situé dans la région naturelle de la Goële entouré au moyen-âge de places fortes. Le château quand à lui, est situé au cœur du village, sur un petit promontoire naturel.








 Localisation : 77 230, Nantouillet 
département de la Seine-et-Marne.

Région : Ile-de-France



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  Le château de type renaissance du début du XVIe siècle est intégré dans une enceinte aux tours massives, entourée de larges fossés. Un portail monumental, avec un pont levis aujourd'hui disparu, permet l'accès à la cour d'honneur où se trouvent le corps de logis et, plus loin, le jardin.
La construction subsiste encore de nos jours. L'édifice a été classé monument historique dans la seconde moitié du XIXe siècle. Malgré cela, son état général est assez dégradé ; il mériterait une restauration conséquente.


Sur le plan du cadastre napoléonien de 1808, on devine parfaitement l'implantation du château.
Elle est constituée d'une enceinte ayant quatre grosses tours d'angle et, deux autres, secondaires (et postérieures ?), vers les jardins. Cette enceinte est entourée de larges fossés de protection. La surface au sol, fossés compris, est de l'ordre de 15 000 m2. Le corps de logis, de proportions restreintes pour un homme de son rang, enveloppe la cour d'honneur. Sa plus belle façade, orientée, donne sur les jardins.
Le début des travaux date vraisemblablement de 1519-1520 : sur l'embrasement sculpté d'une fenêtre, côté jardin, on y lisait, en 1867 et encore aujourd'hui, le millésime « 1521 » étayant cette hypothèse.

Il reste peu de vestiges du mur d'enceinte, mais l'emplacement des tours apparait encore sur un plan de 1783. Parmi les trois tours encore visibles, la principale, près de l'entrée est la plus imposante. Elle est habillée de briques et percée de grandes fenêtres à meneaux (voir supra). Les larges fossés, possiblement en eaux au XVIe siècle ? ont été partiellement comblés.
Au-delà des fossés, au nord, existait un imposant pigeonnier. Encore visible sur les cartes anciennes, il a été détruit au XIXe siècle.

L'entrée
Située au sud-ouest de la place, près de la tour principale, elle est constituée d'un pont dormant et d'un portail monumental (voir supra). Ce portail, en forme de portique, est de style Renaissance. Il est percé d'une porte cochère et d'une porte piétonne. À l'origine existait un pont-levis ; on voit encore au-dessus des deux portes les trois longues saignées destinées à l'ouverture des ponts avec, dans les pierres de leur partie basse, des traces d'usure dues au système de manœuvre. De part et d'autre des portes, des contreforts ornés de pilastres richement décorés supportent un linteau sculpté portant des niches aujourd'hui dépourvues de statues sauf le dais central qui abrite la statue mutilée de Jupiter tonnant, assis sur un globe, avec un aigle à ses pieds.
Au-dessus du porche central, subsiste encore la devise latine « Virtuti fortuna vincit », « la fortune seconde la vertu » ; au-dessus du Jupiter, dans la frise de l'entablement, entre des médaillons, les trèfles de ses armoiries.








La ville

Le château, l'enceinte, le bourg



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Château de Nantouillet sur le cadastre du plan Napoléonien




Plan du château fait en 1897




Entrée du château sous Louis XII (XVIe siècle)



Façade du château côté jardin



Dessin du Portail
 






mercredi 4 septembre 2024

L'enceinte de Lagny-sur-Marne

 

 














 Campé à l'Ouest de Paris et au Sud-Ouest de Meaux proche de Chessy et de Disneyland entre la vallée de la Marne et le début du plateau de la Brie, Lagny-sur-Marne, cette ancienne ville champenoise se développa par ses foires et fit parti du domaine royal au XIVe s. La Marne (rivière) constitue la limite nord de la commune.







 Localisation : 77 400, Lagny-sur-Marne 
département de la Seine-et-Marne.

Région : Ile-de-France



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  Vers le XIIIe siècle, la ville est munie de fortifications qui seront reconstruites et complétées en 1430. Cinq portes donnent accès à la ville : la porte du Pont, la porte Marchande, la porte Vacheresse, la porte Saint-Laurent et la porte du Vivier. Les remparts sont entourés de fossés secs; une passerelle donne accès aux jardins en terrasse de l’abbaye (secteur de la rue Jeanne d’Arc), situés au-delà des fortifications.

La ville reste enfermée à l’intérieur de son enceinte. Seuls les jardins de l’abbaye, les fermes (ferme Saint-Laurent), ainsi que de nouvelles implantations monastiques, telles que le monastère des Bénédictines de Saint-Thomas de Laval, se trouvent « hors les murs ». Au square Paul Tessier, il est encore possible de monter sur la tour des pêcheurs : dès le moyen-âge, la cité est protégée par une enceinte fortifiée, constituée de 5 portes et 11 tours, bordées de fossés profonds. La tour des pêcheurs est le dernier vestige visible. Elle possède encore une partie de son chemin de ronde et une archère qui permettait la surveillance d’un pont en bois, situé jadis à l’emplacement du pont Maunoury. Aujourd’hui, au pied de ce pont il y a l’Office de Tourisme de Marne et Gondoire. .

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Le fossé d’enceinte, très probablement creusé au bas Moyen-âge mais curé à la période Moderne, représente une superficie de 160 m2.
Contre toute attente, la muraille, pas plus qu’une éventuelle tranchée de récupération, n’ont été repérées. Les sources écrites montrent que la muraille a probablement été démontée au début du XIXe s. Les deux coupes Nord-Sud perpendiculaires au fossé ne montrent cependant aucun creusement postérieur à la stratigraphie médiévale et qui ne soit pas par ailleurs antérieur au fossé.

Au XIIIe siècle, Philippe Auguste avait interdit aux comtes de Champagne de fortifier la ville de Lagny. Mais l'interdiction tombe et la ville et l'abbaye sont ceinturées de remparts entre 1230 et 1236. L’abbé est alors seigneur et comte et il exerce la justice. C’est à cette époque que la Guerre de 100 ans s’annonce avec son lot de combats, de sièges et de ravages.

Les rares vestiges qui restent semblent dater du XVe siècle. On notera en particulier la tour des pêcheurs et les remparts le long de la Marne, quai St Père ainsi que la tour du Chaudron à l'angle des boulevards Charpentier et Charles De Gaulle.


Au 34 de la rue vacheresse, il y a une plaque sur le mur de la maison : 

« Ici s'élevait la porte Vacheresse une des entrées de la ville»


La rue du Château-Fort doit son nom au château Trompette qui renforçait les fortifications du côté Ouest de la ville. Au square Paul Tessier, l'on peut encore monter sur la tour des pêcheurs : dès le Moyen-âge, la cité est protégée par une enceinte fortifiée, constituée de 5 portes et 11 tours, bordées de fossés profonds. 
La tour des pêcheurs est le dernier vestige visible. Elle possède encore une partie de son chemin de ronde et une archère qui permettait la surveillance d’un pont en bois, situé jadis à l’emplacement du pont Maunoury. 
 La configuration des remparts étaient circulaires dans leur partie Sud et plus orthogonaux au Nord.

C’était également une place financière où paiements et changes concluaient les affaires. Ces foires ont été pour Lagny une période de rayonnement et de prospérité. La foire de Lagny débutait le 2 janvier et durait exactement 46 jours. Des marchands de toutes les provinces et bien au-delà (Italie, Angleterre, Allemagne) y vendaient draps, épices, pelleteries et cuirs. 
Le déclin des grandes foires conduisit à une certaine stagnation de la ville à partir du XIVe siècle, même si celle-ci, plusieurs fois mis à sac fut plusieurs fois reconstruite et ses fortifications remises en état. Jusqu'au XVIIIe siècle, la ville reste enfermée à l’intérieur de son enceinte. Seuls les jardins de l’abbaye, les fermes (ferme Saint-Laurent), ainsi que de nouvelles implantations monastiques, telles que le monastère des Bénédictines de Saint-Thomas de Laval, se trouvent « hors les murs ».

Flasher ce QR code pour voir la carte:  https://www.lagny-sur-marne.fr/wp-content/uploads/2018/11/1.-Rapport-de-pr%C3%87sentation-1.pdf

 (QR code)










La ville

L'enceinte, le bourg




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L'abbatial et l'hôtel de ville












 



vendredi 24 mai 2024

L'enceinte de Marle

 

 




En 1648









 Placé au Sud-Est de Guise et au Nord-Est de Laon, cette ancienne grande capitale, Marle, petite ville du grand Laonnois située aux portes de la Thiérache est établie sur un haut plateau surplombant la vallée. Elle est traversée par deux rivières : la Serre et le Vilpion et est construite sur un éperon marneux dominant la vallée de la Serre qui lui a donné son nom par la constitution même du sol.








 Localisation : 02 250, Marle 
département de l'Aisne.

Région : Hauts-de-France



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  Le château qui existait dès le Xe siècle occupait une partie d'une colline marneuse surplombant la vallée de la Serre. Auprès de ce château se développa une ville fortifiée dont le rempart Nord s’appelle rempart de la Motte et se termine à la Tour du Mutte. Les fossés aboutissaient du côté Sud-Est à une série de dépressions, nommées le Bail ou les Bailles, qui contribuaient à la défense de la ville de ce côté.
 Au XVIIIe siècle il est question de la «huré du faux Bail » (Arch, de VHôtel-Dieu). Le double caractère de dépression et de retranchement fortifié est déjà signalé par Du Cange lorsqu’il définit ballium : propugnaculi species ... locus palis munitus et circumseptus ; impluvium mûris cinctum (voir aussi ex.). Le Bail une fois comblé a servi de champ de manœuvre, tandis que le faux Bail, emplacement contigu, était un terrain de jeux en vue de «l’esbattement des enfants ». Mais «Bail » et «Faux Bail » ont servi aussi à désigner les terres avoisinantes (XVIe-XVIIe siècles, Arch. dép. E 547, E 553, E 40). De nos jours le Bail est à Marle la place publique par excellence : le premier dimanche de Septembre s’y déroule la «fête » communale. Déjà à la fin du XVIIIe siècle on écrivait de cette «place » : «c’est là où se délassent les citoyens, où ils vont jouir le soir de la fraîcheur ; c’est là où les troupeaux vont se mettre à l’abri de la grande chaleur du midi ; c’est encore là où la jeunesse va s’exercer fêtes et dimanches aux jeux de battoi, de paume, de dame ; c’est enfin là où se tient la foire aux bêtes les jours de marché ».
Le plan cadastral porte en outre «au dessus du Bail ». La «Carrière dure » est parfois aussi appelée «Carrière du Bail ».

Autour de Marle s’était constitué et développé depuis longtemps un réseau de voies de communications. Le terme le plus ancien, celui de «chemin », est le plus représenté sur le cadastre : ex. le chemin de Coucy, ancien chemin de Coucy à Vervins, qui suit la rive droite du Vilpion ; le chemin de la Procession rappelle le tracé emprunté autrefois par la procession des Rogations. Certains chemins ont disparu (chemins de Coucy, de Toulis, vieux chemin de Montcornet, etc...) ; d’autres, après avoir modifié leur aspect et rectifié leur tracé, sont devenus des routes : l’ancien grand chemin royal de Laon qui reliait Laon à Froidmont, Voyenne et Marie (vieux chemin de Laon) est devenu la route de Laon.

Marle, autrefois nommé Malain ou Male avec une forte accentuation de la première et longue syllabe ma, était autrefois une bonne ville c'est-à-dire une ville fortifiée ceinte de remparts, défendant le pays. Marle a été rattachée au domaine royal français en 1607. Il ne faut pas oublier, comme le montrent ses armoiries récentes, que Marle est le nom d'une ancienne seigneurie érigée en comté en 1413 pour Robert de Bar, qui appartint successivement aux Maisons de Coucy, Bar, Luxembourg-Saint-Pol, Bourbon-Vendôme et Mazarin. La haute ville en était le centre politique et religieux de la région. La Serre dont le comté contrôlait les pontenages et les gués était ainsi nommée la rivière de Marle. Enguerrand, descendant de croisés prestigieux et puissant seigneur de la région, songeait à protéger la ville de Marle par un mur d'enceinte flanqué de tourelles, de bastilles, de poternes et entouré de fossés. La muraille prenait naissance du côté Nord du château. Elle dominait la vallée d'une cinquantaine de mètres et se profilait jusqu'à la grosse Tour du Mutte (qui existe encore), située à l'Ouest. Le mur d'enceinte allait s'arrêter à la Porte Saint Martin. Puis il continuait en ligne directe vers le Sud, jusqu'à une autre porte de la ville appelée Porte Marie, puis contournait l'enceinte de la cité jusqu'à une troisième porte appelée Porte Notre Dame, qui séparait de la ville le faubourg Saint Nicolas et la route de Montcornet.Le mur d'enceinte s'arrêtait à la Porte Notre Dame. Les remparts ont été conservés jusqu'à nos jours, grâce aux soins qu'en prenaient les seigneurs de Marle.
Le nom de la commune provient de son sol marneux en lequel divers appelations se sont succédées, elles ont, avec le temps, données le nom de Marle.



De nos jours, la commune a achevé les travaux de remise en état d'une partie des remparts et des grimpettes fin 2014 grâce à des subventions de l'Europe, de l'Etat et du conseil régional et du département.








La ville

L'enceinte, le bourg




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La tour du Mutte




Vue du château au XVIIIe





Le château





L'ancien moulin












 



vendredi 3 mai 2024

L'enceinte de Fontenay-Mauvoisin

 

 














  Fontenay-Mauvoisin est situé dans le Nord du plateau agricole du Mantois, au Nord-Ouest des Yvelines à huit kilomètres au Sud-Ouest de Mantes-la-Jolie proche du département de l'Eure. Au moyen-âge elle accueilla une forteresse munie de tours, remparts, fossés, pont-levis








 Localisation : 78 200, Fontenay-Monvoisin 
département des Yvelines.

Région : Ile-de-France



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 Placé sur un retranchement de terre composé d'une motte sur laquelle une enceinte s'étendait du Sud-Ouest au Nord-Est sur près de cent mètres, un château-fort important a été construit et connu sous le nom de Château-Fondu.
 La motte située au Sud-Ouest de l'ensemble mesure 27 mètres de diamètres au sommet. L'enceinte décrit un ovale de 38 mètres sur 27 ; son rempart de terre délimitant un espace intérieur en dépression semble truffé de pierres qui permettent de croire à une enceinte qui fût en maçonnerie. Le fossé encore profond de 8 mètres entourant la motte, ne communique pas avec celui entourant l'enceinte.
C'était un château composé de tours, pont-levis, fossés, qui, du haut de sa colline de 153 mètres offrait un très bon poste d'observation du Mantois.

Le Château était déjà présent au sein du village et était entouré d’un fossé dont le schéma représente grosso-modo un chiffre 8 de grandes dimensions, ou peut-être un ovale dont la pointe est tournée vers l’ouest. Cette courbe, fermée et allongée, est un peu rétrécie au tiers de la longueur du grand axe, vers l’occident.

Au niveau de cette partie étroite, on trouve un chemin qui traverse tout l’ouvrage et franchit les fossés au sud et au nord. Ce chemin, large de 7 m, sépare donc l’aire de la forteresse en deux parties inégales, dont la plus grande est à l’Est. De plus, le fossé qui limite cette dernière partie vers le nord, se prolonge en bordure du chemin médian et vient presque rejoindre le fossé situé au sud. Un étroit remblai, large de 4 m, sépare ces deux tranchées et donne accès à l’enceinte principale.
Les fossés sont actuellement plus ou moins combles. Comme en certains endroits ils ont encore prés de 8 m de profondeur, il est permis de penser qu’a l’origine ils devaient avoir au moins 10 m. Leur largeur était du même ordre de grandeur. D’autre part, à l’ouest et au nord-est, au bord interne des fossés, on trouve des levées de terre qui en augmentent encore la profondeur. Mais peut-être s’agit-il seulement de décombres.  


La terre de Fontenay était primitivement la propriété des Mauvoisin de la première famille des seigneurs de Rosny. 








La ville

L'enceinte, le château-fort 




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samedi 20 avril 2024

L'enceinte de Lorrez-le-Bocage-Préaux

 

 
















  Lorrez-le-Bocage-Préaux est une commune Française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France et placée dans la vallée au bord du Lunain, non loin de Vaux-sur-Lunain et Paley. Couronner de champs cultivés elle se situe sur un plateau entre Nemours et Sens au Sud-Est de la forêt de Fontainebleau. 

Au XIIe siècle, sous le règne de Louis VI Le Gros, vers 1131, elle est entourée d'une enceinte fortifiée comportant 13 tours et portes fortifiées.








 Localisation : 77 710, Lorrez-le Bocage-Préaux
département de la Seine-et-Marne.

Région : Ile-de-France




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 Don Morin, historien du Gâtinais, écrivait déjà au XIe siècle :"Lorrez le Bocage est une villette et maison de plaisance située dans les bois et c'est une terre belle, demeure plaisante et agréable à la vue à cause des fontaines qui ruissellent de tous côtés".
Située dans la vallée verdoyante du Lunain, affluent du Loing, elle a gardé aujourd'hui le caractère agreste et pittoresque d'autrefois.Au XIIe siècle, sous le règne de Louis VI Le Gros, vers 1131, Lorri super Lunan est entouré d'une enceinte fortifiée comportant 13 tours et portes fortifiées. La guerre de Cent Ans causa sans doute quelques dégâts aux fortifications puisqu'en 1542 François Ier établit une ordonnance pour reconstruire les fortifications de Lorrez le Bouschage. 
Ces fortifications formaient un carré limité au nord par l'église et au sud par le Lunain. 

* La courtine mesurait 0,75 m d'épaisseur et entre 3,30 m et 3,40 m de hauteur. 

*Les murailles s'étendaient sur un peu plus d'un kilomètre de longueur et étaient bordées par des fossés de 10 m de large et 3 m de profondeur. 
Elles étaient construites en moellons et pierres de taille, en calcaire de Champigny. 

Au xixe siècle, lorsqu'elles ne furent plus d'aucune utilité, le conseil municipal, en sa délibération de février 1883, décida de leur aliénation, sauf "la tourelle (Tour du Moulin) qui mérite d'être conservée et qui restera la propriété de la commune". Le produit de la vente devait servir à sa réfection.

Plusieurs rois de France apprécièrent le site et firent des séjours à Lorrez : il s'agit de Philippe Auguste, de Saint Louis 1256 à Philippe VI de Valois. C'est au cours d'un de ses séjours que la reine Blanche de Castille mit au monde, à Lorrez, Alphonse et Jean, des jumeaux, le .









La ville




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vendredi 8 mars 2024

L'enceinte de Gournay-en-Bray

 

 













 Gournay-en-Bray est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie au coeur de la boutonnière du pays de Bray.

  Ancienne place forte dont la fortification remonte au Xe siècle, Gournay-en-Bray a été une grande ville commerçante et la « capitale du beurre » de Normandie jusqu'à la fin du XIXe siècle où elle a été supplantée par Isigny-sur-Mer dans le Calvados. 








 Localisation : 76 220, Gournay-en-Bray
département de la Seine-Maritime.

Région : Normandie




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Ville fortifiée du Moyen-Age, Gournay conserve peu de traces de son passé, seul cette tour, la base conique d’une autre ainsi que les fossés sont les vestiges de cet ouvrage défensif. A la fois place forte et demeure seigneuriale, ces fortifications vont perdre de leur utilité après les guerres de religion. Les fossés sont alors vendus à des particuliers et les portes seront successivement détruites. 

 Gournay est fortifié à partir de 984, avec la construction de la tour Hue construite par Hugues Ier de Gournay. En 990, Gournay reçoit les reliques d'Hildevert, évêque de Meaux. Le seigneur de Gournay décide alors de construire une église qui prend alors son vocable actuel. 



* 58-51 avant J.C : l’histoire de Gournay remonte à l’époque de la conquête des Gaules. Protégé par la forêt et les marécages, le site est un îlot difficile d’accès offrant un asile sûr aux tribus vaincues qui fuient les Romains. Le développement de Gournay est également lié à l’existence dans cette vallée de l’Epte d’un croisement de voies antiques. Des groupements d’habitations existaient déjà à Alges, Saint Clair, Ferrières, Dampierre, Elbeuf, Avesnes, Neuf-Marché…

* 911 : au traité de Saint Clair-sur-Epte, Charles III le Simple, roi de France, concède la Normandie à Rollon, à charge pour lui de mettre fin aux dévastations de cette partie de la Neustrie, et de lui faire hommage. A l’un de ses compagnons, Eudes, il confie le « pagus » de Bray, et la défense de la frontière orientale du Duché . Eudes, le chevalier à l’écu noir, prend possession de ses terres en 912. Il est à l’origine des Sires de Gournay. 

* 984 : peu à peu le bourg se développe et se fortifie. La tour Hue (du nom de Hugues, premier Sire de Gournay) , élevée rue de Ferrières, date de cette époque. Elle sera démantelée au XVIIIe siècle.. 

La tour Hue défendait l'entrée Est de Gournay



Son centre médiéval a presque totalement été détruit par les bombardements allemands de 1940 pendant la second guerre mondiale et sa reconstruction aura pris plus de dix ans. Désormais, elle est avec Neufchâtel-en-Bray, l'un des deux pôles majeurs d'emploi du Pays de Bray. 

Les fortifications de la ville du XIIIe siècle se trouvent rue des Remparts et rue Castagne. 
Les anciens fossés du Xe siècle, rue du Croquet-Dubosc et boulevard Montmorency.








La ville


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Les remparts
















 

dimanche 2 juillet 2023

L'enceinte de Houdan

 







A l'Ouest des Yvelines à la limite du département d'Eure-et-Loir à portée de Navigo de Paris, Houdan, cette ville médiévale au cœur de la plaine du pays Houdanais placée à 27 kilomètres au Sud de Mantes-la-Jolie et à 43 kilomètres à l'Ouest de Versailles appartient à la région naturelle du Drouais. La commune a accueillie de grandes familles, lignées Française au moyen-âge, elle a appartenu au domaine royal au XVIe siècle. Elle devient une ville importante et une place commerçante de renom. Au XVIe siècle, les fortifications de la ville sont agrandies et ce sont ces dernières que l'on peut encore admirer aujourd'hui. 






Localisation : 78550, Houdan, 
département des Yvelines. 

Région : Ile-de-France 



De ce contour du bourg de muraille houdanais du moyen-âge classique, l'on doit faire ressortir un repère chronologique, car Houdan a aussi possédé une enceinte du XVIe siècle dont il ne reste que quelques vestiges, mais dont la vue orientale de Chastillon fournit une élévation partielle approximative alors que le document de Luynes informe avec netteté sur un plan la plus grande partie du périmètre encore subsistante à la fin du XVIIe siècle, au moins. C'est dans l'intervalle entre les fortifications du Moyen-âge et ce mur de ville tardif que se rencontrent la plupart des belles maisons de la fin du XVe et du début du XVIe siècle, caractéristiques de la localité, et l'église de même époque au titre de Saint-Jacques et Saint-Christophe. Cette mise en défense d'une agglomération au XVIe siècle n'est pas exceptionnelle dans la région ; elle se retrouve à Bû (Eure-et-Loir), à 8 kilomètres au nord-ouest de Houdan ; en l'état actuel de la littérature sur Bû, je renverrai à la mise au point de P. Bizeau dans la publication régionale Anet et son canton, n° 2, décembre 1970, p. 29. est toujours dessiné par la rue qui porte aujourd'hui le nom de rue des Fossés et perpétue avec une largeur réduite, mais un tracé axial identique, l'ample percée circulaire que le plan de Luynes nommé « Fossé de l'Enclos ». Le « Fossé de l'Enclos » du plan terrier faisait en moyenne 18 mètres de large, ce que la gravure de Chastillon, qui peint le château « en la partie méridionale », explique par la juxtaposition d'un grand fossé au pied de l'enceinte (celle du château), mais qui amorce là celle du bourg et d'un chemin de ronde externe à peu près de même largeur que ce fossé, au-dessus de sa contrescarpe. La largeur de la rue moderne est de 4 mètres à 5 mètres. Le terme « Enclos » est passé aujourd'hui à la voie médiane du bourg fermé du Moyen Age, voie que le plan de Luynes appelle « Grande Rue ». Ce fossé se combinait avec les abords septentrionaux du château pour enfermer une aire trapézoïdale grossièrement orientée nord-sud, d'environ 500 mètres de circuit et de quelque 15.800 mètres carrés de superficie ; cette aire occupe topographiquement un replat de 104 mètres d'altitude moyenne, entre la fourche des rivières de Vesgre et d'Opton à l'ouest et une pente qui remonte de façon peu sensible en direction de l'est-sud-est ; ce replat descend lui-même du sud vers le nord ; le château était implanté sur son rebord méridional et tangent vers le sud -sud-est à la vallée de l'Opton.
Sur l'escarpe du « Fossé de l'Enclos » s'
élevait un mur d'enceinte d'une épaisseur moyenne de 2 mètres, qui, hormis une tourelle d'environ 5 mètres de diamètre à son angle nord-est, n'avait pas de flanquement et présentait seulement un petit nombre de contreforts, sur le front septentrional surtout. Au nord-ouest, au nord et au nord-est, ce mur courait à flanc de pente ; à l'ouest il remontait vers le rebord méridional ; à l'est il franchissait par un chevron convexe la base du pédoncule oriental du replat. Au sud il venait se souder de part et d'autre du château qui le débordait aux deux tiers, en direction du midi. Les communications avec le dehors se faisaient par deux portes, à l'est et à l'ouest ; sur le plan de Luynes la première reproduit à peu près les dispositions de la porte du château, avec des dimensions plus fortes, la seconde, dénommée porte Saint- Jean, n'est qu'une brèche, mais peut-être n'en avait-il pas toujours été ainsi. Au temps du même document la séparation du bourg et de la forteresse seigneuriale ne consistait qu'en une esplanade dite, on l'a vu, « Place devant la Tour », qui doit avoir succédé à un fossé interne. Le système de défense qui vient d'être analysé n'est en définitive qu'une application, fort intéressante, du principe du shell-wall (décoration d'une facade, ornementation, etc...) à la protection d'une villette, ce qui donne à l'ensemble fortifié médiéval de Houdan une unité remarquable.

L'enceinte de la ville médiévale semble, là au moins, à peu près contemporaine du donjon. Le plan de Luynes atteste ce que l'observation archéologique des éléments toujours existants suffirait d'ailleurs largement à prouver : la courtine du château, directement, et le donjon, par dessus cette courtine, à une dizaine de mètres de distance à l'ouest, à vingt-cinq mètres à l'est, enfilaient les fronts sud-ouest et sud-est du shell-wall (décoration d'une façade, ornementation, etc...) du bourg, ce qui rehausse encore la qualité militaire que l'on doit reconnaître à la maîtresse tour d'Amauri III.

De l'enceinte médiévale du bourg:

A l 'arrière-plan, sur le front nord-ouest du donjon, on distingue de bas en haut les fondations mises à nu, le bandeau qui les sépare de l'appareil de la muraille, le petit orifice du rez-de-chaussée, les traces du bâtiment adventice, les meurtrières de la vis inférieure.









Le donjon de Houdan

L'enceinte

La ville de Houdan


Tourisme Yvelines 

https://tourisme.yvelines.fr/


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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Les château-fort et les places fortes ayant existés en Ile-de-France

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