dimanche 18 février 2018

L’Architecture médiévale dans l'Orne

























 Placé entre L'Ile-de-France et la Bretagne frontalier avec le Calvados au Nord et la Mayenne au sud, l'Orne constitue la partie sud de la région Normandie et forme la partie méridionale de l'ancienne province de Normandie. C'est le seul des cinq départements normands à ne pas avoir un accès à la mer. 
Classé 61 dans la numérotation des départements, l'Orne est l'un des 83 départements français créés lors de la Révolution française, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789, sa population est de 281 593 habitants. La majeure partie de son territoire correspond à une partie de l'ancien duché de Normandie et du duché d'Alençon, sa partie sud-est provient cependant du comté du Perche. 
L'Orne contient cinq régions naturelles (pays), c'est un département vallonné excepté au niveau de la plaine d'Argentan. 




 Les premiers châteaux

 A la fin du IXe siècle et au début du Xe siècle, l’affaiblissement du pouvoir carolingien provoque une redistribution du pouvoir. L’autorité publique se disloquant, les plus forts s’emparent où ils peuvent du pouvoir. Se constitue ainsi une aristocratie locale, à l’échell d’un petit terroir échappant aux contraintes imposées par les « Grands » (comtes, marquis). A la fin du IXe siècle apparaissent donc les premières enceintes castrales et les premières mottes faites de terre et de bois.
C’est la toute première forme de château fort qui persistera dans certaines contrées jusqu’au XIIe siècle.
Le symbole de ce pouvoir est toujours inscrit dans le paysage sous la forme de mottes, derniers vestiges des châteaux à motte.
Ce château se présente en deux parties : La motte, lieu de commandement et symbole de l’autorité seigneuriale, composée d’un monticule artificiel de 5 à 10 mètres de hauteur, obtenu par l’amoncellement d’un fort volume de terre et cailloux provenant d’un fossé annulaire, préalablement creusé. Au sommet de cette motte s’édifie la tour de bois protégée par une ou plusieurs palissades.
La basse cour, espace fortifié plus bas que la motte, réservé aux bâtiments d’habitation, à l’exploitation agricole et souvent une chapelle.

L’Orne possède un riche patrimoine de cette époque.
Un recensement effectué par Mr Joseph Decaëns dénombre environ 170 mottes ou fortifications de terre. Plusieurs édifices ont été ou sont en cours de fouille (la motte de Rivray, Bretoncelles).
Si la plupart de ces constructions sont situées en milieu rural (Rivray, Bretoncelles, SaintLéger-sur-Sarthe…) d’autres sont en milieu urbain ou près d’un bourg (Sées, Moulins-laMarche).
Les vicissitudes de l’histoire n’ont pas épargné ce patrimoine (mottes partiellement arasées de Saint-Georges d’Annebecq, motte coupée de La Baroche-sous-Lucé…). Sans qu’il y ait une succession de l’architecture de bois vers l’architecture de pierre (on trouve quelques châteaux de pierre vers la fin du Xe siècle), dans la première partie du XIIe siècle, le bois a presque toujours cédé la place à la pierre. La tour de bois, pièce centrale de la défense et de la vie seigneuriale est le premier élément à se transformer dès la deuxième moitié du XIe siècle. Il devient un puissant donjon souvent renforcé de contreforts.
Le donjon de Domfront, construit par Henri Beauclerc à la fin du XIe ou au début du XIIe siècle, est un exemple marquant de cette évolution,même s’il apparaît fort mutilé aujourd'hui.

A l’origine il devait se composer de plusieurs parties :
- Une réserve, à la base du donjon.
- La aula, grande salle de réception et de justice.
- La camera, appartement privé.
- La capella, petite chapelle ou oratoire.

Au XIIe siècle, les défenses extérieures évoluent elles aussi. Une enceinte, souvent construite en pierre, entoure dorénavant le donjon et remplace le précédent système composé de palissades et de fossés. Cependant, comme au XIe, la défense reste passive face à l’ennemi. Le château de Chambois a perdu l’enceinte qui complétait son dispositif défensif vers 1750. Cependant, le donjon de style normand, construit dans la seconde moitié du XIIe siècle, nous reste en bon état. Il ne manque que les charpentes du comble et celles des planchers. Comme la plupart des donjons remontant à cette époque, le plan de l’édifice est rectangulaire. Il est renforcé aux angles par quatre tourelles carrées. A l’étage supérieur, une galerie crénelée et saillante couronne en partie l’édifice.



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Le département


Des territoires, une histoire








Carrouges



Alençon



Domfront



Un manoir




Domfront











L'enceinte de Reims












Reims se situe à la limite du bassin sédimentaire profond parisien, dans le Grand-Est français, au Nord-Ouest du département de la Marne et à l'Ouest de la région Grand Est sur l'axe entre Paris et l'Allemagne, en Champagne. Son histoire remonte à quelques siècles avant notre ère et il reste de cette agglomération gauloise la trace de deux fossés qui témoignent de l'ampleur de la ville avant même la conquête romaine. Le site initial de Reims n'apparaît plus guère et l'on a même du mal à imaginer cette petite colline sur la rive Nord de la Vesle, un peu en retrait des marais dans la vallée peu profonde de la rivière. Elle a été la ville des sacres des rois.







Localisation   51100, Reims, 
département de la Marne

Région Hauts-de-France

Construction Ier siècle avant Jésus-Christ, 
Ier et IVe siècle après Jésus-Christ, XIIIe-XVe siècle






A Reims, comme dans bien d’autres villes, les anciennes fortifications ont disparu, et nous n’en retrouvons la trace qu’à travers des plans ou lors d’un parcours éclairé de certaines rues en observant leurs caractéristiques morphologiques.
A l'époque romaine, Durocortorum connait une grande période de prospérité jusqu'en 450 environ. La ville possédait quatre arcs de triomphe, voyons où ils se trouvaient avec Patrick Prillieux ?Sa population va être multipliée par 10, elle va passer de 5000 à 50 000 habitants. Cette nouvelle enceinte de Reims, est composée de murs, de tours tous les 30 mètres, quasiment comme un château-fort. Mais où étaient érigés les 4 arcs de triomphe dont vient de nous parler Patrick Prillieux ? Dans le paysage de la ville de Reims et ses alentours à l'époque il y avait aussi un aqueduc et si l'on en connait l'éxistance et son parcours, sa construction reste mystérieuse.Un projet est cours pour faire survoler la zone par un drone sur plusieurs saisons afin de prendre des photos. Elles permettraient de découvrir les lieux d'acheminements, de stockage des pierres, de régulation de l'arrivée de l'eau et de réutilisation de matériaux lorsqu'on a démonté l'aqueduc..... L'opération devrait se dérouler en 2014.


Au IVe siècle, les romains construisent de nouvelles fortifications qui s'appuient sur les quatre arcs de triomphe que comptait la ville. Une belle enceinte qui va protéger Durocortorum jusqu'au début du IXe siècle. Mais voilà, comme cela s'est toujours fait à Reims, on utilise les pierres des anciennes constructions pour bâtir à nouveau ou rénover..... Avec les invasions, en 837, on décide la construction de nouvelles fortifications autour de la ville, et le moins puisse dire c'est qu'elles ne vont pas se faire en 1 seul jour. Notre enceinte du XIVe siècle n'est toujours pas terminée, il faudra attendre encore près de 2 siècles pour que les travaux touchent à leur fin.

La construction de la 4e et dernière enceinte à Reims a demandé énormément de temps..... D'une part parce qu'elle n'a pas été toujours la priorité : à certaines époques, on a préféré restaurer les églises, on a même utilisé des pierres des précédentes enceintes pour le faire mais aussi parce que les périodes de guerre ont été nombreuses et il fallait bien les financer...Après avoir creusé des fossés et fait des levées de terre de 1209 à 1211, les travaux ont été en stand by pendant 80 ans. Heureusement, à la fin du XIIIe siècle, Philippe Le Bel intervient....

Les rémois ont toujours utilisé les pierres des anciennes constructions pour bâtir à nouveau ou rénover ce qui explique pourquoi on trouve très peu de vestiges dans la cité des Sacres. Bien avant la cathédrale Notre-Dame de Reims, telle qu'on la connait aujourd'hui, il y avait une précédente cathédrale qui se trouvait dans le secteur de la maison Pommery, la cathédrale St-Nicaise sur la butte Saint-Nicaise.


Tout au long du XIe siècle, l’agglomération rémoise poursuit sa croissance. L’enceinte perd alors son rôle défensif et la ville se développe de façon spontanée, comme le montrent les habitations installées dans les fossés et à la sortie des portes. À la fin du XIIe siècle, l’archevêque Guillaume aux Blanches Mains organise l’extension de la ville et renforce l’unité territoriale de l’ensemble urbain en colonisant de nouveaux quartiers à l’ouest de la cité et au sud, entre la ville et le bourg Saint-Rémi, qui s’était formé autour de l’abbatiale. Les siècles suivants sont marqués par la construction des grands édifices gothiques de la ville, la cathédrale et l’église Saint-Nicaise en particulier, par celle également d’une nouvelle enceinte. À ce moment, une rivalité s’instaure entre les bourgeois de la ville et l’archevêque, qui édifie son château à l’emplacement même de la porte de Mars. L’enceinte n’était pas encore totalement achevée lorsque, en 1359, les troupes d’Edouard III d’Angleterre, prétendant au sacre, assiégèrent la ville sans toutefois la prendre. Au XVe siècle, Reims connut la légendaire équipée de Jeanne d’Arc et le sacre de Charles VII, en 1429.


La première enceinte (connue) 

Etait constituée d’une levée de terre de type « Murus gallicus » et composée de pierre et de pièces de bois. Elle protégeait l’oppidum gaulois début Ier siècle vers 80-75 environ avant Jésus-Christ. Il existe deux hypothèses sur la création du Durocortorum. Il y avait déjà quelque chose de fortifié à la place de l’enceinte gauloise. Les chefs de quelques troupes gauloises se sont réunis pour pactiser ensemble et fonder Durocortorum.


* La deuxième enceinte

« L’enceinte Augustéenne » du Haut-Empire Elle fut construite à la fin I er siècle avant notre ère, début du Ier siècle après Jésus-Christ elle est une ligne de fossé associée à un rempart lui aussi en levée de terre. Son développement en arc est de 6 kilomètres environ, 600 hectares, pour une population de 50 000 habitants avec un périmètre total d’environ de 9 000 mètres. Ceci fait de Durocortorum l’une des villes les plus importantes du monde romain occidental. Ce rempart correspond à la conception ancienne de l’urbanisme, la ville est composée de deux secteurs concentriques : 
→ Une zone centrale où sont concentrées les activités nobles (cultes officiels, gouvernement…) par opposition aux lieux de divertissements populaires, zone entourée quelques fois d’une muraille, la plupart du temps par des bornes ou tous autres repères. Ce périmètre s’appelle le pomoerium. 
→ Une zone périphérique, le faubourg ou suburbium, où se trouve le reste (habitations populaires, casernes, cirques, écuries…). Au delà de la limite du faubourg commence la campagne. Ce secteur reçoit les sépultures le long des routes et on y trouve les cultures, les champs, les élevages… 

A l’arrivée de Jules César en 57 avant Jésus-Christ, Durocortorum va devenir la deuxième ville romaine d’Occident. Les Rèmes veulent devenir citoyen romain, ils signent donc un accord avec Jules César. Les Rèmes ont été exemptés d’impôts et ont fournis des troupes à Rome. C’est un véritable échange culturel entre Rome et Durocortorum. Les habitants de la ville de Durocortorum et les Gallo-Romains construisent vers la moitié IIe - début IIIe siècle quatre arcs monumentaux : l’Arc de Mars, l’Arc de Cérès, l’Arc de Bacchus et l’Arc de Vénus. A cette époque, l’enceinte de Durocortorum est purement administrative car Rome étant en position de puissance, Durocortorum ne craignait absolument rien.


* La troisième enceinte 

Rempart du « Bas-Empire » est édifié au début du IVe siècle de notre ère vers 300. Cette muraille est de type méditerranéen et non plus local, avec des murs en pierres, des tours et des portes. Comme beaucoup de cités gallo-romaines reconstruites à la même époque, elle est construite massivement avec des matériaux de remploi récupérés dans les ruines de la ville détruite lors des multiples invasions constatées entre 260 et 275. C’est pour la première fois, une muraille en dur dont les murs épais, 3 à 4 m, ont une hauteur de 7 m avec des tours tous les 30 mètres environ et un fossé de défense vers l'extérieur. Elle englobe les 4 arcs de triomphe connus sous le nom de Porte Mars, Porte Bazée, Porte Céres et Porte de Vesle, dont la construction se situe entre les années 130 et 190 de notre ère. Le périmètre de l'enceinte est de 3 000 m environ avec une surface de 60 hectares pour 5 000 habitants. Ce rempart reste en place durant cinq siècles environ. 

→ IXe siècle, en 816, l'archevêque EBBON souhaite rénover la cathédrale St-Nicaise, le Roi Louis le Débonnaire l'autorise à démolir pour utiliser les matériaux. La ville se trouve maintenant sans protection, le bon Roi à cette parole « Sub custodia caeli », littéralement sous la protection du ciel, que l'on a traduit par « dieu en soit garde » devenue depuis la devise de la ville. La protection du ciel ne valant pas celle d'une muraille, le IXe siècle vit la reconstruction d'une partie des remparts de la ville (aucune source ne connaît le nom des portes reconstruites), ce qui ne fut pas inutile, puisqu'en 837 et 887, la ville dut faire face à la menace de raids normands par des Vikings. La construction s’arrête alors et les Rémois s’empressent de boucher les trous qu’ils viennent de faire dans le mur. Les raids normands se succédant, la ligne de défense très affaiblie est rapidement restaurée de partout, surélevée et renforcée.


* La quatrième enceinte (XIIIe – XVe siècle)

La population s'est agrandie et s'est établie au-delà des murailles du Bas-Empire et de l'enceinte construite en 925 autour du quartier St Rémi. 
→ 1209 : Philippe Auguste ordonne la construction d'une enceinte fortifiée qui doit inclure l'ensemble de la population. L'enceinte prévue mesure 6 500 mètres de longueur et englobe une surface de 217 hectares. → 1209 à 1211 : le fossé est creusé et les levées de terre sont faites, seuls ces travaux sont effectués pour cet instant car il y a beaucoup d'églises en rénovation ou à construire (environ 39) et cela coûte cher. → 1220 à 1230 : construction de la Poterne Saint-Nicaise et de la Porte des Martyrs. → 1294 : Philippe-le-Bel donne une nouvelle impulsion à la construction des remparts en ordonnant de clore et de fortifier les cités du nord de la France. L'enceinte de Reims porte donc le nom de Philippe-le-Bel. Les travaux ne dureront que peu de temps et seront stoppés après 1295. Reims n'a toujours pas d'enceinte fermée. → 1334 : à l'occasion de la fortification de la résidence des archevêques connue également sous le nom de château Porte Mars, les murailles de tout le secteur sont révisées et l'on mure complètement la porte antique pour ouvrir une autre entrée plus moderne à quelques dizaines de mètres à l'est. → 1356 : la guerre de Cent Ans reprend avec vigueur et après la défaite française de Poitiers, le roi Edouard III veut se faire sacrer roi à Reims. 

→ 1358 : apparition d’un personnage énergique qui réquisitionne toute la population pour terminer la construction de l'enceinte : Gaucher de Châtillon. En moins d'un an la muraille est construite, la mise en défense de la ville est faite en septembre 1359. En décembre le roi Edouard III met le siège aux portes de la ville. L’armée française venant en renfort, il échoue et lève le siège en janvier 1360. De nouvelles tentatives ont lieu en 1370, 1373 et 1380 et toutes échouent. En 1473 : après la fin de la guerre de Cent-Ans, Louis XI entreprend la rénovation des murailles en envoyant un certain Cochinart, ce dernier devient vite impopulaire par ses réquisitions et ses démolitions. La muraille traverse ensuite les siècles et connaît une dernière utilisation lors de la campagne de France de Napoléon 1er. Les Russes mettent le siège devant Reims et prennent la ville dans un premier temps. L'empereur les déloge en mars, ce fut là sa dernière victoire.







Des documents sur la ville



Le patrimoine



La ville



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Le Sacre du roi








Une porte de l'enceinte























jeudi 15 février 2018

L'enceinte de Crépy-en-Valois














Placé au cœur de la vallée de l'Automne sur l'axe des villes de Creil et Reims, jouxtant le flanc Sud-Ouest du département de l'Oise face à la forêt de Retz,  Crépy-en-Valois, cité Comtal fortifiée dès le Xe siècle, devint, à partir du Xe siècle, la résidence des comtes du Valois puissants vassaux des rois de France. Sur le fuseau de chemins conduisant de Flandres en Champagne et en Ile-de- France, la ville ne pouvait manquer, dans les siècles de développement des grandes foires d'échange, d'acquérir une position économique charnière confortée par une position stratégique d'importance par rapport au domaine royal.
Enserrée entre d'anciennes places fortes; Bonneuil-en-Valois, Béthisy-Saint-Pierre, Montépilloy, Autheuil-en-Valois, Coyolles.., la ville, au XIe siècle devient le siège de la seigneurie du «donjon», véritable symbole de la puissance des comtes de Crépy, elle se fortifie et accueille un peu plus tard son Château. 
                                                         






 Localisation : 60800, Crépy-en-Valois, 
département de l'Oise.

Région : Hauts-de-France

Construction : Xe  siècle






Vers 960 un comte d'Amiens, Gautier le Blanc, devenu par mariage comte de Crépy, éleva ou rétablit le château de ce nom et fonda une abbaye en l' honneur de saint-Arnould à la place d' un couvent de moines qui le scandalisait. Gautier-le-Blanc avait tracé l'enceinte qui environne encore la ville de Crépy. La construction de l' église de Saint-Arnould dura plus de soixante ans.
Les origines de la Ville de Crépy-en-Valois restent incertaines. C'est au Xe siècle que les premiers seigneurs de Crépy ont fortifié le site, ce promontoire rocheux dominant les rus des Taillandiers et Sainte-Agathe. Le castrum n'a alors cessé de se développer : d'abord sous l'impulsion des Comtes d'Amiens Valois qui fondèrent l'abbaye Saint-Arnould en 1008, puis avec les Comtes de Vermandois, plus particulièrement Philippe d'Alsace et sa femme Elisabeth qui fondèrent en 1182, dans les faubourgs, une collégiale dédiée à Thomas Becket, archevêque de Canterbury, assassiné dans sa cathédrale. La protection civile et religieuse attira une population de plus en plus nombreuse et, grâce aux pèlerinages, la prospérité s'installa et perdura même après 1213, date de rattachement du Valois à la couronne de France.

On trouvait à Crépy à la fois une fortification urbaine et un château. De la première ne subsistent que quelques pans de courtines confortées par des contreforts. Le cadastre révèle cependant l'existence de deux enceintes successives : la première contenait le châtel ou ville haute et le fief du donjon, et la seconde renfermait la ville basse, plus récente . Le château constituait le fief du « Donjon ». Les seuls restes en sont actuellement le bâtiment de 1' « Auditoire », ancien logis, et une ancienne porterie. Le premier est un édifice civil, dont les fenêtres à trilobés semblent accuser le XIIIe siècle ; en équerre lui est accolée la chapelle Saint-Aubin, sans doute plus ancienne. La porterie est un petit châtelet, constitué de deux tours circulaires encadrant le passage d'entrée. Un pont-levis à contrepoids a été ajouté h la construction initiale, et, postérieurement encore, le passage a été revoûté. Les salles intérieures étaient aveugles : de larges fenêtres, surmontées de linteaux et d'arcs de décharge, ont été percées par la suite. Sans doute cette porte est-elle postérieure au XIIe siècle ; il est difficile de préciser plus, en raison des trop nombreux remaniements.

C'est à son site particulier, d'une conformation rare en plaine, que Crépy doit en effet d'exister. A la confluence du ru des Taillandiers et du ru de Sainte-Agathe, ce promontoire rocheux, partout, sauf à l'est, d'une pente suffisamment rude pour que l'on puisse s'y mettre facilement en état de défense, a tout d'abord attiré l'attention du roi Dagobert I e r (600-604 à 639), qui aurait créé sur place une maison forte. Un château fort suivit trois siècles plus tard, établi vers 930 par Raoul I e r , puis vint le rempart, éloquent témoignage de la puissance comtale. Rude Moyen Age où l'on guerroie tant qu'il importe avant tout de s'entourer de fortifications ! Aussi déploie-t-on ici les grands moyens. Epaulée de colossaux contreforts, renforcée d'échauguettes en surplomb et de tours aujourd'hui disparues, partout la muraille s'appuie sur la pente. Vertigineuse à l'arrière du domaine des Ursulines où elle fut modifiée au XVIIe, l'enceinte est cependant plus impressionnante encore lorsque, proprement médiévale, elle se complète des vestiges du monastère de Saint-Arnould. Toutefois, pour en découvrir la partie supérieure, il vous faudra remonter dans la vieille ville au niveau de la rue des Ursulines. Là voisinent la Corandon, résidence du prieur de Saint-Arnould au XVI e siècle, maintenant propriété privée, un mur de l'église du monastère, les superbes chapiteaux romans de la crypte, une aile de cloître, de belles salles gothiques et de profonds souterrains médiévaux ouverts à la visite uniquement le dimanche après-midi, le tout face à la splendide église Saint-Denis et sur arrière-fond de campagne. Enfin, ne quittez pas la ville sans avoir vu les deux ultimes tours du château comtal sur le haut des remparts côté sud, et surtout, juste à côté, accompagné d'une terrasse d'où la vue s'étend sur le vallon de Sainte-Agathe, le second château, bien mieux conservé, abritant derrière une superbe porte Henri IV le musée de l'Archerie.

 On appela faubourg un autre groupe de maisons qui furent construites hors de l' enceinte surveillées par un villicus. Plus tard, on distingua cinq quartiers sur le territoire de Crépy; celui du donjon, celui du château, le bourg, la ville et le fief des Bordes. Les seigneurs de Nanteuil possédaient le donjon, il y avait un châtelain.
Au XIIIe s Crépy était déjà en possession d' une charte communale et sa banlieue contenait plusieurs fiefs opulents. Le nombre des habitants de l' ancienne ville était d' environ 8,000, pendant la guerre de Cent ans le Valois fut le théâtre de si terribles ravages que beaucoup de nobles mêmes étaient réduits à la famine. Les murailles de Crépy restèrent en ruines de 1358 à 1392, Louis d Orléans les fit relever. Elles ne furent achevées qu' en 1131 mais ne purent arrêter les Anglais qui prirent la ville, la pillèrent et détruisirent dit-on plus de 1,500 maisons. Le château ne put pas non plus leur résister, la garnison fut massacrée et la forteresse incendiée.

Du château de Crépy, fondé au commencement du XIe siècle par Gautier II pour remplacer un autre château qu' il avait bâti lui-même et donné ensuite à des moines bénédictins, il reste un passage fortifié remanié plus tard et deux tours cylindriques dont la hauteur actuelle est de 10 mètres. Les anciennes portes de la ville ne datent que du XVIIIe siècle.



L'enceinte du « fort »

Elle demeure aujourd'hui, vers le sud et l'ouest; on sait avec certitude qu'une bonne partie en fut reconstruite après 1737 par les sœurs Ursulines. On sait aussi, grâce aux archives, que les sœurs recoururent pour construire l'extension à des carrières souterraines établies depuis leur terrain ; leurs maçons n'hésitèrent pas à lancer des galeries d'extraction sous les terres de Saint-Arnould, donnant lieu à des procédures. Ainsi, en 1778, un procès était en cours au sujet du « grand mur sortant de l'alignement de l'ancien mur » qui « va joindre la voûte de la porterne de Saint-Arnould » incluant non seulement les « ruines du vieux chasteau » mais aussi les terrains situés en contrebas ; on apprend par cette procédure que la construction du mur de clôture actuel fut relativement tardive, et qu'elle empiéta assez nettement sur des terrains considérés comme privés, puisqu'elle obligeait à décaler un chemin de remontée de la vallée à la poterne.



 L'enceinte extérieure, ou deuxième enceinte 

La ville ancienne de Crépy occupait l'extrémité occidentale de l'éperon. Dans son extension la plus tardive, elle était limitée vers l'est par une enceinte passant entre l'actuelle rue Nationale et les cours Damainville et du Jeu de Paume. Il est probable que le tracé de cette enceinte la plus orientale était fixé dès la fin du XIIe siècle, l'acte de fondation de la collégiale Saint-Thomas en 1182 spécifiant que cette dernière était proche des murs, et en tout cas il existait avant la fin du XIIIe siècle. Tavernier de Junquières a donné une vue de l'unique porte qui demeurait à la fin du XVIIIe siècle, dite porte du Paon; il s'agissait d'une tour-porte à deux tourelles sur contreforts percées d'archères, reliées par des mâchicoulis, certainement postérieure à 1200. Cette ligne de murs ceinturait le développement le plus récent de l'agglomération castrale, à l'est du castrum primitif.



Le tracé des enceintes

Une première enceinte peut être délimité. Le rempart longe la rue de la Cloche et se raccorde à ses extrémités avec la ceinture de l'éperon. Cette enceinte comprend un espace divisé en deux parties distinctes : le château et le bourg castrai. Bien que difficilement datable, on peut estimer grâce aux textes qu'elle a été érigée vers le XIe ou XIIe siècle. Une seconde enceinte passant entre l'actuelle rue Nationale et la cour Damainville, étend la superficie de la ville, sans doute entre la fin du XIIe siècle et le XIIIe siècle; dotée de tour-portes à deux tourelles, elle sera la dernière fortification de la ville.

 Une maladrerie Saint-Lazare mentionnée en 1184, située en dehors des remparts et à proximité de l'ancien chemin de Champagne (actuelle D 25) contribue à délimiter l'extension de l'aire urbaine. Si le tracé de la dernière enceinte continue à fixer la limite du coeur de ville, celle-ci s'étend le long des routes qui mènent à Compiègne, Soissons et Pierrefonds. Moulins, jardins, corporations et artisans de l'eau s'étendent jusqu'aux abords des rus des Taillandiers et de Sainte- Agathe. En 1644 un couvent de Capucins est fondé en dehors des fossés de la ville (sur l'actuelle place de la Mairie), non loin de la chapelle dite de Sainte- Antoine-des-Changes. En 1647, les religieux obtiennent le percement d'une porte dans le mur de la ville ainsi que la construction d'un pont de










La ville



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Le château, le bourg castral 
https://www.persee.fr/doc/pica_1272

Le palais Comtal, par Jean Mesqui
https://www.persee.fr/doc/bulmo

Un condensé du descriptif du bourg, de l'enceinte
page 346 https://books.google.fr/books

Une fiche historique sur le château
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Le patrimoine de la ville



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Tourisme Oise






































































mercredi 14 février 2018

Maisons Royales de Picardie et de l'Artois








































La Picardie en 1789









C'est à la fin du XIe siècle que le mot « Picard » apparut pour la première fois dans un texte : Guillaume le Picard mourut au cours de la Première croisade, en 1098. « Picard » désigna des hommes avant de désigner un territoire. Au XIIIe siècle, il y avait une « nation picarde » (ensemble des étudiants parlant le dialecte picard) à l'Université de Paris. La Province de Picardie n'émergea réellement qu'à la fin du Moyen Âge (fin du XVe siècle), lorsqu'elle devint la marche frontière entre les Pays-Bas bourguignons et le royaume de France. Un gouvernement de Picardie fut alors créé, qui disparut à la Révolution française.


Une partie des maisons royales de Picardie devinrent, avec le temps, de véritables palais, parmi celles-ci l'on peut trouver; Verberie, Quierzy, Braine et Compiègne qui furent les plus célèbres.
Comme la plupart des maisons royales, des résidences ne tardèrent pas à devenir un rendez-vous de chasse. Les chefs de la première race franke et les rois ou empereurs karlovingiens aimaient beaucoup ce divertissement, auquel la magnificence présidait alors. Les ministres et les principaux officiers de l'armée devaient y prendre part; la reine et les femmes de sa cour se rendaient aussi aux chasses royales ; elles montaient des chevaux richement harnachés. La forêt de Cuise, les palais de Quierzy, du Chêne, ceux de Compiègne et de Venette étaient les lieux habituels du rendez-vous.



Vic-sur-Aisne



Un grand nombre de château-forts s'étaient élevés en Picardie dès la fin du neuvième siècle mais en donnant aux peuples, qui redoutaient des invasions nouvelles, de justes motifs de sécurité ces points fortifiés assurèrent l' impunité à leurs possesseurs et aux nombreux soldats.



Athies, en Vermandois (Ateias, Ateioe Vcromanduorum.) Radegonde de Poitiers, fille de Berthaire, roi de Thuringe, habita le palais d'Athies avant de prendre le voile à Noyon ( Francorum Regum Palalia, MABILLOK. ). Depuis longtemps détruit.

Baizieux, en Amiénois ( Basiu, seu Baisium, Bacium, Basium vel Bacivum. ), palais habité par les rois ou empereurs de la seconde race. Il n'en reste aucun vestige.

Bargny, en Valois. Les chartes latines l'appellent Bri?macum, Branacum, Beririneium, Britannicum, Bernegium, Brinnagum et Berigneium. On croit qu'il était situé près de Crépy. Fondation ignorée ; les uns l'attribuent aux Romains, d'autres à Klother Ier. Quelques historiens l'ont confondu avec le palais de Braine, en Soissonnais ; mais le savant Leboeuf a dissipé tous les doutes sur ce point. Le palais de Bargny fut détruit au XIIIe siècle ; il relevait alors des comtes de Valois.

Berny, en Soissonnais. Une donation de Dagobert I a consacré l'existence de ce palais. Il appartint aux religieuses de Marchieunes.

Béthisy-Saint-Pierre, en Valois ( Bistisiacum seu Besiisiacum.) Maison royale construite en 1030 par la reine Constance. Plusieurs ordonnances des rois de France sont datées du palais de Béthisy. Louis-le-Jeune et Philippe-Auguste vinrent souvent y résider.

Bois d'Ajeux, en Beauvaisis. Maison royale où se rendait Karle-le-Grand. Donnée par Karle-le-Chauve aux religieux de Sâint-Corneille de Compiègne.

Bonneuil, en Valois (Bonoyilus seu Bonogihnn.) Palais où résidèrent les chefs des deux premières races.

Bouville, en Valois (Bovilla vel Thruilla. ). Palais des chefs karlovingiens converti en monastère, au commencement du XIIIe siècle, par la comtesse Ëléonorë, dame du Valois. C'est là que fut fondé le Parc-aux-Dames.

Braine, en Soissonnais. Les détails qui s'y rapportent sont consignés dans le texte qui a précédé.

Bucy, en Tiérache. Maison royale, au témoignage du père Lelong et de plusieurs historiens. 

Chambly, en Beauvaisis ( Cameliacum seu.Camliacum. ) Maison royale pendant l'époque karlovingienne. On y rendait la justice.

Chaourse, en Laonnois. Karle-le-Chauve vint quelquefois habiter ce palais ; il y passa les fêtes de Pâques de l'année 867 et le donna, peu de temps après, à l'abbaye de Saint-Denis. On en voyait quelques vestiges au XVIIIe siècle.

Chelle, en Soissonnais (Kala, Chala, Cala.) Résidence royale, au témoignage de Mabillon et de beaucoup d'historiens.

Choisy-en-Laigue, en Soissonnais (Cauciacum.) Palais où résidèrent les chefs de la première race et où moururent Khlother Ier et Khildebert III.

Crécy, en Ponthieu ( Crisciacum seu Creciacum in Pontivo. ) Les derniers chefs de la première race eurent un palais à Crécy. Plusieurs chartes sont datées de cette résidence.

Crécy-sur-serre, en Tiérache ( Creciacum sen Creceium ad Sàram. ) Palais des chefs de la première race, il n'en reste rien depuis plusieurs siècles.

Compiègne
Comme Quierzy Braine et Verberie Compiègne fut à la fois une maison royale et un rendez-vous de chasse pendant la période des deux premières races frankes. C'est là que Dagobert 1er régla la fondation de la célèbre abbaye de Saint-Denis et qu' un parlement déposa Lodcwig le Débonnaire.

Corbeny, en Laonnois (Corbiniacum vel Corbanacum.) C'est là qu'en 776, après la mort de Karloman, Karle-le-Grand fut reconnu roi par les Franks d'Ausfrasie.

Palais de Crouy, à Soissons (Croviacum. aut Croiciucum. ) Les Romains eurent à Soissons plusieurs châteaux, un amphithéâtre et une fabrique d'armes ; Syagrius résidait dans celte ville. Les chefs de la première race franke y bâtirent deux palais ; le plus célèbre était celui de Crouy. C'est dans son enceinte que Khlother Ier fit jeter les fondements de la célèbre abbaye de Saint-Médard.

Cuise, en Valois (Cotia sëu Causia et sequioribus Cuisia. ) Khilpérik Ier et Frédégonde habitèrent le palais de Cuise, siège d'une juridiction étendue pour tout ce qui tenait à la pêche et aux délits commis dans les forêts. La reine Adélaïde, veuve de Louis-le-Gros, y réunit Charles-Quint dans cette magnifique résidence où Charles IX épousa Elisabeth d'Autriche. Le château royal, pris par les Bourguignons et par les Anglais, durant les guerres du moyen-âge, réparé par la sollicitude de nos rois, fut rebâti par Louis XV, achevé pendant le règne de Louis XVI et restauré par Napoléon.
Les résidences royales de Folembray, en Soissonnais, et de Villers - Cotterêts, en Valois, remplacèrent, sous le règne de François Ier, d'anciens château-forts célèbres pendant le moyen-âge par les sièges qu'ils eurent à soutenir.

Folembray, le premier château de Folembray avait été construit en 1210 par Enguerrand III, sire de Coucy
disait ; on l'appela, depuis lors, le vieux palais d'Adélaïde ; et c'est sur son emplacement que fut fondé, au XIIe siècle, l'abbaye de Saint-Jean-au-Bois.

Le chene Heberlot sur la commune de Pierrefonds, en Soissonnais (Palatium Casnum, Casnus seu Casne. ) Palais des chefs karlovingiens où Lodéwig-le-Bègue convoqua les grands du royaume en 877. Détruit au Xe siècle par les Normands. Le chêne Herbelot, célèbre dans la contrée, était placé au milieu des ruines de ce palais.

Lens, en Artois (Helena, LenenseCastrvm, Lensium, Lensum.) On affirme que les chefs mérovingiens eurent à Lens une résidence qui devint un château-fort au VIIe siècle.

Le Louvre ou Château Royal de Senlis ( Silvanectum, Palatium Silvanectis. ) Karle-le-Grand et Karle-le-Chauve vinrent souvent y résider. On tint au Louvre plusieurs conciles ; les rois de France l'ont habité jusqu'au règne de Louis XIII. On donne à ses ruines le nom  à Châtel du Roy ou Vieux-Château.

Maumacques, en Soissonnais (Mamaccoe, Mammacoe, Mamaca, Momacum, Mamarcioe. ) Résidence des chefs des deux premières races. Plusieurs diplômes de Khildebert Ier, de Dagobert Ier, de Karle-le-Chauve et de Karle-le-Simple sont datés de Maumacques. Détruit au IXe siècle par les Normands.

Montdidier, en Santerre ( Mons Desiderii. ) Plusieurs rois de la troisième race ont eu un palais à Montdidier. Philippe-Auguste l'habita quelquefois. Il en reste des vestiges.

Mont-Notre-Dame, en Soissonnais. Résidence des chefs des deux premières faces. On y tint sept conciles en 589, 961, 972, 973, 977, 985 et 1029. Le Mont-Notre-Dame devint un château-fort.

Montreuil-en-Ponthieu ( Monesterolium, Monstrolium in Pontivo.) Hariulfe, Duchêne et Mabillon nous apprennent que les chefs de la seconde race eurent un palais à Montreuil.

Morlacumm, Morlacûm, Marlacum. On ne s'accorde pas sur l'emplacement de ce palais dont il ne reste aucun vestige. Le savant Leboeuf affirme qu'il était situé dans la vallée de la Thève, à l'est de La Morlaye en Valois.

Nogent-les-Vierges, en Beauvaisis (Nogentum ad Virgines, Novigentum ad Isaram.) Résidence des chefs de la première race. On n'en connaît pas l'emplacement.

Noyon,  (Noviomayus Veromanduorum, Noviomum vel Noviodunum. ) Les chefs des deux premières races eurent un palais à Noyon, au témoignage de Mabillon. Khlother III et Karle-leGrand y ont résidé.

Orville, en Artois. Maison royale habitée par les chefs de-la race karlovingienne. Il n'en reste rien.

Péronne, en Santerre ( Perunna, Palatium Perronensis. ) Palais des chefs mérovingiens.

Quierzy, en Soissonnais.

Saint-Léger-en-Laigue, en Soissonnais (Sanctus Leordegarius in Bosco. ) Maison royale, au témoignage de Mabillon et de plusieurs historiens, où Philippe Ier, roi de France, fonda une communauté de religieux en 1083.

Samoussy, en Laonnois ( Salmonciacum , Palatium Salmontiaci.) Plusieurs rois ou empereurs de la seconde race résidèrent à Samoussy ; Karloman, frère de Karle-lc Grand, y mourut et Karle-le-Chauve y tint une diète en 876.

Servais, en Tiérache ( Silvacus vel Silviacus.) Karle-le-Chauve assembla deux parlements à Servais en 853 et en 871.

Trosly, en Soissonnais ( Trosleium, Troslegium vel Trosliacum.) Résidence royale pendant l'époque karlovingienne, où plusieurs conciles s'assemblèrent. Trosly fut détruit par les Normands.

Venette (Venitta seu Venita. ) On ne connaît pas l'emplacement de ce palais mais Mabillon nous apprend qu'il était situé sur la rive droite de l'Oise dans le voisinage de Compiègne.

Verberie, en Valois.

Ver, en Valois (Vern seu Vernum Palatium. ) Résidence des chefs des deux premières races. On y tint deux conciles en 754 et en 844.

Versigny, en Tiérache. Maison royale pendant l'époque karlovingienne,. Karle-le-Grand y reçut, en 779, les hommages et les présents de Hildebrand, duc de Spolette.

Vic-sur-Aisne, en Soissonnais ( Viens ad Aoeonam. ) Lodewig-le-Débonnaire donna cette résidence royale à l'abbaye de Saint-Médard.

Villers-Cotterêts, en Valois ( Villa ColliResti.)

Vitry, en Artois (Victriacum, Victoriacum, Vitrei, Vitris.) Les Romains avaient eu un château à Vitry ; les chefs de la première race y bâtirent un palais. C'est là que Sigheberl, roi d'Auslrasie, fut assassiné sur l'ordre de Frédégonde. Le palais de Vitry devint un château-fort.


Pour aller plus loin, page 23  https://books.google.fr/books









Louis d'Orléans et la fortification dans le Valois


La thèse de Viollet-le-Duc n'était, à vrai dire, qu'une des nombreuses suggestions qu'il a faites dans son Dictionnaire. Elle a été mise en forme et officialisée par le général Wauwermans. La théorie était la suivante : le Duché de Valois, considéré comme une région militaire autonome, était défendu par seize forteresses, disposées en deux lignes de défense.

La première ligne aurait été constituée par les châteaux de Creil, Montépilloy, Nanteuil-le-Haudouin, Gesvres, Gandelu, Neuilly-Saint- Front, Oulchy-le-Château et Braine.
La seconde aurait compris les châteaux de Verberie, Béthisy, Crépy, Vez, La Ferté-Milon, Louvry. Le système aurait été complété par Pierrefonds, et, plus au Nord, par Coucy, considérés comme les ultimes réduits.
Ces lignes, disposées le long des limites sud et est du duché, étaient censées le protéger des attaques venant du sud. Deux années plus tard, une thèse quelque peu différente était proposée par Jarry, le biographe de Louis d'Orléans. Pour lui, deux lignes de défense existaient ; elles regardaient cette fois le nord-est (La Fère, Coucy, Oulchy-le-Château en première ligne, Pierrefonds, Villers-Cotterêts, La Ferté-Milon, Neuilly-Saint-Front et Château-Thierry en deuxième ligne).
 De ces deux hypothèses, seule la première a fait fortune : quasiment tous les ouvrages d'architecture militaire l'admettent, et il n'est pas rare qu'elle apparaisse au cours de monographies consacrées aux monuments régionaux. Deux démarches sont nécessaires pour contrôler ces théories: Il convient en premier lieu, de vérifier les données de base (consistance du comté, puis duché de Valois ; état de la fortification ; politique de Louis d'Orléans en matière d'armement et de fortification), nous examinerons ensuite dans quelle mesure la stratégie médiévale permettait à. des princes tels que Louis d'Orléans, d'organiser des « lignes de défense ».


Ses constructions, les châteaux et les enceintes, se sont échelonnées en période de fortifications:

* Première période : XIe siècle-1200. La défense « passive ».

* Deuxième période : 1200-1350. La défense « active ».

* Troisième période : 1350-1450. La fortification « dissuasive ».



Pour aller plus loin, un article de Jean Mesqui "La fortification dans le Valois du XIe au XVe siècle et le rôle de Louis d'Orléans"
http://www.persee.fr/doc/bulmo




Fortifications dans le Valois en 1375



Possessions  Ducale en 1407







La région





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Eglises fortifiées de Thiérache


Châteaux, château-fort, donjon
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des château-forts, des donjons, des places fortes de la région


Le monde des châteaux